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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
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14 juillet 2007

Flash Infos
par Rédaction de reveiltunisien.org
Association Internationale de Soutien aux (...)

4 juillet 2007

Tunisie : les avocats élisent un opposant à la tête de
par Rédaction de reveiltunisien.org
AFP, lundi 2 juillet 2007 TUNIS - L’avocat (...)

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Agora > Politique
Le FTDL refuse le jeu de l’allégeance contre privilèges
par Rédaction de reveiltunisien.org
15 septembre 2004

Elections ?

Au Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés, nous avons toujours considéré que des élections libres, menées en toute transparence dans le cadre d’un ةtat de Droit respectueux des Libertés Fondamentales, constituaient un des fondements de tout processus aboutissant au pluralisme des partis et à l’alternance démocratique.

Or, est-il possible aujourd’hui d’envisager sereinement d’organiser des élections, voire jeter les bases de la « République de demain », alors que des centaines de Tunisiens croupissent depuis plus de dix ans dans des conditions indignes derrière les barreaux , alors que des partis et des associations revendiquent en vain leur légalisation, alors que des partis et des associations légalisés réclament une reconnaissance de facto, bref alors que les libertés fondamentales sont régulièrement bafouées.

Au FDTL, au terme d’une expérience de deux ans, nous avons appris que la légalisation n’entraîne pas systématiquement la libre participation à la vie publique. En effet, par le système de l’ةtat-parti, en l’occurrence l’ةtat-RCD, ce qui est un tout droit est transformé en privilège distribué à convenance, selon les intérêts, voire l’humeur du moment. C’est ainsi que les médias audiovisuels sont interdits aux voix discordantes, que les espaces publics sont autorisés à la tête du client, que le financement public, en fonction d’une loi discriminatoire, est réservé aux seuls « partis parlementaires » qui ont fait serment d’allégeance. A cela s’ajoutent la surveillance étroite - des téléphones, des déplacements..., parfois le harcèlement des opposants et des militants...

تtre opposant en 2004 en Tunisie semble une gageure impossible : c’est la lutte du pot de terre contre le pot de fer. L’inefficacité tant décriée de l’opposition militante à changer en sa faveur l’équilibre des forces est certainement liée à ses faiblesses ; mais la responsabilité essentielle en revient au pouvoir qui a toujours bloqué l’éclosion de toute vie politique réelle en usant du bâton et de la carotte, et en jouant sur les divergences. Ainsi, Il a toujours trouvé des partis prêts à endosser le rôle du comparse et à animer un théâtre d’ombres. A la veille des élections de 1994, en instaurant pour l’opposition la règle humiliante du quota « réservé » , quelque soit le score obtenu , il a trouvé un moyen efficace pour appâter une partie de ses membres, leur faire renoncer à jouer leur rôle d’opposant et les intégrer dans son jeu ’’allégeance contre privilèges’’. Pour 2004, la mise en place d’une deuxième chambre va susciter les envies et aiguiser les ambitions.

L’ةtat-RCD a surtout tué l’esprit de compétition en s’appuyant sur la poids d’une administration et d’une force publique aux ordres, privant ainsi ses adversaires des moyens de l’affronter dans un combat loyal.

Dans ce contexte de quel pluralisme parle-t-on ? peut-on parler de vraies élections en octobre 2004 ? Pour desserrer l’étau, nous avons, en janvier 2004, appelé à un Rassemblement des Forces Démocratiques. Il fallait faire pression sur le pouvoir et exiger des garanties. L’espoir de réaliser un tel objectif s’inscrivait dans la logique des concertations périodiques entre les cinq partis, CPR, Ettajdid, FDTL, PCOT et PDP, ainsi que des actions communes menées au cours de l’année dernière. Cet espoir était conforté par le fait qu’il n’y avait pas de désaccord fondamental concernant l’analyse de la situation.

La suite des événements a prouvé que cela n’était pas suffisant, car, bien que d’accord sur le diagnostic, nos partenaires ont adopté des démarches différentes, voire divergentes. Les uns - CPR et PCOT - ont décidé le boycott refusant de parier sur l’évolution de la situation, les autres - Ettajdid et PDP - la participation sans condition.

Pourquoi une telle dispersion alors que, à l’évidence, le rendez-vous d’octobre est, pour la vraie opposition, une occasion historique de dire non à un jeu malsain et de préparer l’avenir. Elle en a, aujourd’hui, les moyens. Le temps où quelques uns s’égosillaient pour dénoncer la démocratie de façade ou réclamer l’amnistie générale est désormais derrière nous. Tout au long des années 90, des centaines de pétitionnaires se sont rassemblés autour de mots d’ordre importants. Le FDTL en 1994 et le CNLT en 1998 ont vu le jour. La LTDH a reconquis son autonomie et son dynamisme. Le Congrés d’Ettajdid comme celui de l’UGTT ont suscité des espoirs. Enfin, couronnant cette renaissance, la Conférence du 12 Mai 2002 est venue concrétiser le refus de l’ensemble des démocrates d’avaliser la manipulation de la Constitution et la réinstauration de la Présidence à vie. Il ne faut pas oublier que 2004 aurait dû consacrer, si la Constitution n’avait pas été opportunément manipulée, pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie Indépendante, une alternance pacifique au sommet de l’ةtat.

C’est cet élan que nous avons essayé de sauvegarder et de renforcer. Nous avons articulé notre position sur les bases suivantes :

- Nous ne pouvons pas, sous peine de déni de nous-mêmes, accepter des règles du jeu que nous avons unanimement condamnées en mai 2002. La participation à l’élection présidentielle, quelque soit sa forme, ne peut que cautionner les résultats du référendum, les manipulations de la Constitution, la réinstauration de la présidence à vie et la négation de la liberté de candidature à cette élection.

- Nous n’avons pas le droit d’appeler des citoyens à participer à un jeu sans être en mesure de faire respecter leur volonté exprimée à travers les urnes, ou tout au moins de dénoncer efficacement la fraude annoncée : Toutes les expériences antérieures l’ont prouvé : les élections à la tunisienne sont devenues une référence mondiale dans le domaine de l’absurde. Aux dernières élections présidentielles de 1999, chacun des deux candidats de « l’opposition » conviés à se sacrifier pour jouer le jeu de la « candidature faire-valoir », a ramassé 0,32% des voix. Dans ce système, la soumission n’est pas une garantie contre l’humiliation. Tous nos partenaires de l’opposition s’accordent pour dire et écrire que les prochaines élections seront une copie conforme des précédentes ; les citoyens en sont eux aussi convaincus et ne sont pas prêts, dans leur majorité, à se déplacer pour rien. Ceux qui croient pouvoir faire de ce rendez-vous l’occasion de mobiliser les citoyens autour d’un débat d’idées, voire d’une alternative, ne peuvent ignorer le désintérêt de la population convaincue que les jeux sont faits et que les règles sont faussées. Ils prennent le risque d’engendrer, au lendemain des résultats, une désillusion grave de conséquences.

- Pour la communauté nationale ou pour le processus démocratique il n’y a aucun intérêt à siéger au Parlement dans sa forme actuelle. Le bilan des dix dernières années prouve que les quelques sièges au Bardo, acquis par désignation, n’ont rien apporté au débat national ; ils n’ont jamais pu influer sur la politique imposée par l’exécutif. Par contre, l’effet anesthésiant de la députation est garanti, maquillé éventuellement par la rhétorique bien rodée de la ’’réal politique’’ et de la ’’démocratie consensuelle’’. De 1994 à 2004, un nombre infime de députés ont tenté, à leur corps défendant, de préserver une certaine liberté d’expression, sans que cela redonne le moindre crédit à ce qui n’est qu’une chambre d’enregistrement. Ceux qui défendent la thèse des « acquis à préserver » ne peuvent ignorer que ces acquis n’ont été consentis par le pouvoir que dans le cadre d’un contrat faisant des avantages le prix de l’allégeance.

A quelques semaines du rendez-vous électoral, il s’agit surtout de ne pas compromettre les chances du nécessaire Rassemblement des Forces Démocratiques éprises de liberté et prêtes à rompre avec le système du Parti Unique. Les élections ramadanesques ne seront qu’une parenthèse malheureuse et encore une fois une occasion historique gâchée par la faute d’un pouvoir exclusivement soucieux de se maintenir coûte que coûte. L’opposition doit rompre clairement avec un système qui dénie le droit à la différence, exclut toute compétition sérieuse dans le champ politique et associatif, marginalise les Tunisiens et insulte leur intelligence en organisant des parodies électorales. L’opposition doit s’engager de façon déterminée afin d’imposer une moralisation de la vie politique dans le cadre d’un ةtat de droit.

La remobilisation indispensable des citoyens passe nécessairement par la reprise de confiance dans l’action politique et dans une opposition qui se met au service de l’intérêt général d’une manière sûre, constante et crédible.

© FDTL 10 - 09 - 2004

Source


FORUM DEMOCRATIQUE POUR LE TRAVAIL ET LES LIBERTES

MISE AU POINT

Sous le titre « L’opposition et l’élection présidentielle » paru dans le n°968 de Réalités, Zyed Krichen tente, « à trois mois d’un rendez vous électoral important » de faire un « exposé de la situation ». Cet exposé me semble non seulement partiel mais aussi fortement partial.

Certes, il est bien « fini le temps où une initiative de l’Opposition pouvait faire la Une des journaux indépendants et le sujet favori du débat public ». Mais n’est-il pas trop commode, voire complaisant, d’expliquer cette constatation en renvoyant dos à dos l’opposition, le pouvoir et la société ? alors qu’à l’évidence, l’hégémonie de l’Etat-Parti est la cause principale de l’absence de toute vie politique digne de ce nom.

Certes, « une élection présidentielle pluraliste n’a de sens que si elle offre un choix crédible pour l’électeur », mais envisager, une quelconque « opportunité à saisir afin de passer d’une candidature de témoignage à une véritable candidature élective », c’est se tromper de situation et de pays et faire fi des résultats de la dernière élection présidentielle où le candidat du pouvoir a été gratifié de 99,36% des voix, alors que ses deux adversaires ont dû se partager les restes. Comment peut-on nourrir l’illusion d’une « vraie bataille politique » à l’occasion de la prochaine élection présidentielle lorsqu’on sait que les conditions minimales d’une simple compétition n’existent pas. Le pouvoir et son parti monopolisent l’audiovisuel et les espaces publics ; l’administration partisane ne concède à l’opposition que ce que le pouvoir lui ordonne de céder, et la campagne électorale officielle est conçue comme une sorte de « récréation sous haute surveillance » au cours de laquelle l’opposition n’a l’autorisation que de faire de la figuration. Moyens exorbitants sans limitation d’aucune sorte pour le candidat élu d’avance ; moyens dérisoires, distribués au compte gouttes pour les autres. Loin d’être une « vraie bataille politique », elle promet d’être un véritable massacre.

Zyed Krichen a délibérément laissé de côté le « contenu » du débat qui agite l’Opposition reconnue (PDP,FDTL,Ettajdid), ou non reconnue. On se demande pourquoi ? Si la plupart des partis de l’opposition « radicale » ont refusé de s’aligner derrière le candidat d’Ettajdid, ce n’est pas en raison de divergences concernant « la plateforme idéologique et le programme politique » de ce parti, mais c’est essentiellement parce que ce candidat ne peut l’être que par la grâce d’une loi discriminatoire faite sur mesure pour exclure les opposants « crédibles » et favoriser les candidats d’une opposition que Zyed Krichen qualifie de « modérée », la récompensant de quinze ans d’allégeance au pouvoir en place. Ce refus tient aussi compte du fait que cette élection présidentielle survient suite à la modification radicale de la Constitution qui limitait les mandats présidentiels et prévoyait une alternance en 2004.Ces amendements qui changent arbitrairement la règle du jeu au seul profit des tenants du pouvoir ont été rejetés par l’ensemble des démocrates réunis le 12 Mai 2002. Ce jour là, seul Ettajdid manquait à l’appel.

Nous sommes loin d’ « une nouvelle forme, toute tunisienne, de discussions byzantines ». Il s’agit d’un débat de fond que notre presse évite de soulever.

Enfin, affirmer en conclusion que « les partis d’opposition, toutes tendances confondues, vont encore rater un rendez vous de l’histoire et que cette fois-ci, on peut tout dire, sauf que c’est de la responsabilité du parti au pouvoir » ; c’est une fâcheuse contre vérité historique. Rappelons que les élections de 1981 ont été falsifiées, que les élections de 1989 , au lendemain du changement, ont abouti à un parlement monocolore alors qu’on aurait pu, en introduisant une dose de proportionnelle, garantir à l’opposition, qui a officiellement récolté 20% des voix, une présence dans la dignité , que les élections de 1994, véritable humiliation pour l’opposition qui n’obtient que 2,7% des voix mais s’est vue, tout de même allouer, pour son allégeance, 19 sièges au parlement , et que les élections de 1999 où, officiellement, les deux candidats de l’opposition à l’élection présidentielle, gommés des écrans et de la radio pendant la « campagne récréation », n’ont obtenu, à eux deux que 0,64% des voix. Les rendez vous historiques ratés ne manquent pas. Et, chaque fois, la responsabilité du pouvoir est primordiale.

Une élection doit couronner une vie politique pluraliste de cinq années pendant lesquelles représentants du pouvoir et de l’opposition peuvent bénéficier des mêmes droits, accéder également aux médias, disposer de moyens de financement publics suffisants, profiter sans entraves des espaces publics pour dialoguer librement avec les citoyens. Sommes nous, de prés ou de loin, dans ce cas de figure ? Pouvons nous, en fait, parler d’élections, de compétition, de bataille politique ?

Toutes les élections passées ont été des sortes de rites organisés par le parti au pouvoir, appuyé sur une administration aux ordres. Elles ont toutes été des rendez vous manqués. Selon la Constitution, avant qu’elle ne soit modifiée, le rendez vous de 2004 aurait dû être un rendez vous « réellement » historique, aboutissant à une alternance pacifique. Tout a été bloqué par le pouvoir et son parti qui, effrayés par le changement, en ont décidé autrement. En fait, ce n’est pas l’opposition, c’est tout le pays qui rate un rendez vous avec l’Histoire, et le pouvoir est seul à en assumer la responsabilité.

Mustapha Benjaâfar

Sécrétaire général du FDTL



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