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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
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4 juillet 2007

Tunisie : les avocats élisent un opposant à la tête de
par Rédaction de reveiltunisien.org
AFP, lundi 2 juillet 2007 TUNIS - L’avocat (...)

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Agora > Politique
ةlections présidentielles 2004 en Tunisie
Le PDP aux élections 2004 : Une force de proposition et non de contestation
Entretien avec Me Néjib Chebbi candidat du PDP
par Antekrista
15 septembre 2004

En visite de quelques jours dans la Province du Québec pour la deuxième étape de sa tournée anglo-saxonne, Me Ahmed Néjib Chebbi, candidat aux élections présidentielles et secretaire général du PDP, invité par l’ADPM à donner deux conférences le 9 et 10 septembre 2004 respectivement à Québec et à Montréal, a accordé une entrevue à Réveil Tunisien dont voici un compte rendu pour nos lecteurs.

***

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et présenter votre parti le PDP, le Parti Démocrate Progressiste ?

Ahmed Néjib Chebbi, j’ai 60 ans, je suis avocat, je suis entré dans la politique en 1964. Déjà sous le gouvernement de Habib Bourguiba j’ai été condamné à 11 ans de prison dont j’ai purgé seulement deux avant d’être amnistié. J’ai longtemps été assigné à résidence à Béjà ensuite à Esseress, et contraint à l’exil par la suite. J’ai été condamné à 32 ans de prison au total.
En 1983 nous avons fondé le RSP, Rassemblement Socialiste Progressiste. Ce parti est devenu légal en 1988, il a soutenu le projet du changement et ses promesses du départ, mais s’en est séparé vers 1991 suite à la campagne d’éradication des islamistes. En 2001 le RSP connaît une refondation et une évolution pour devenir le PDP. Constitué par 25 membres, le parti regroupe des tendances politiques hétéroclites, on y trouve des personnes du courant libéral aussi bien que des islamistes progressistes. Moi-même j’ai commencé par être nationaliste arabe et j’ai adhéré au parti Baath pour rompre avec dans les années soixante-dix. Les membres du parti sont réunis autour d’un même projet de gouvernement alternatif et n’ont pas de ligne idéologique unifiée, ce qui en soi constitue une richesse. Parmi les membres, il y a R. Khchena, M. Jribi, M. Elgoumani, M. Ellouze, I. Chebbi etc.

La Tunisie du PDP en quelques mots, elle serait comment ?

Une Tunisie démocratique jouissant d’un pluralisme réel et non fictif et une Tunisie prospère sur le plan économique.

Le PDP est l’un des rares partis légaux de l’opposition tunisienne, est-ce que cela vous a permis d’accroître le nombre de vos adhérents ?

C’est un leurre que de croire que la légalisation du parti et sa reconnaissance par l’état soit un garant de recrutement plus libre d’adhérents. Ce qui freine les gens ce n’est pas le statut légal ou illégal d’un parti mais quelque chose de plus puissant que ça : la peur. Les personnes à qui nous proposons de souscrire au parti nous retournent un refus tranché par peur d’être impliqué dans les affaires politiques, ou prennent la carte d’adhérent en guise de geste de politesse sans jamais la remplir ou la retourner au parti. Nous connaissons néanmoins une augmentation perceptible du nombre d’adhérents dans les régions de l’intérieur du pays. Malgré le durcissement de la répression par moment, la conjoncture actuelle est telle que dans certaines régions, comme Mednine et El Kef, le parti connaît de nettes progressions. Une chose est sûre, la légalité du PDP ne l’exempte pas de la règle de base de toute participation citoyenne dans un pays non-démocratique, à savoir : la détermination et le courage d’adhérer à un parti politique opposant au parti au pouvoir.

Est-ce que vous pouvez nous donner une approximation du nombre d’adhérents et de leur profils socioprofessionnels ? Comment jugez-vous le nombre de vos adhérents par rapport à ceux d’autres partis dont celui du RCD ? Certaines personnes voient le PDP comme un parti de l’élite qu’en t-il vraiment ?

Encore là nous ne pouvons pas savoir le nombre exact de nos adhérents, je dirais que nous avons plusieurs centaines de souscriptions. Les adhérents sont pour la plupart des cadres, d’où l’étiquette de parti d’élite qui nous est collé de temps en temps. Il faut comrendre que ce sont les cadres issus de professions libérales en général, qui peuvent oser adhérer à un parti politique ouvertement opposé au gouvernement actuel. Quand aux proportions par rapport au RCD par exemple, nous dirons que ni les chiffres de 2 millions d’adhérents au RCD, ni le peu d’adhérents aux partis de l’opposition tel le PDP n’ont de sens. Les deux résultent d’une absence de libre-arbitre dans les choix politiques.

Quelle est la place des jeunes dans le PDP ?

Le PDP comme le domaine politique dans son ensemble en Tunisie souffre d’une moyenne d’âge élevée de ses acteurs. Le vieillissement de la classe politique est une réalité avec laquelle nous composons dans le quotidien. Prenons le cas de la manifestation organisée devant la ERTT, tous les présents étaient dans les 40-50 ans et plus. Les jeunes ont peur de manifester, il ont peur de se manifester. Mais les jeunes dans une autre catégorie, la plus grande, sont également désintéressés de la politique, ce qui conduit inévitablement à une crise de la politique, qui seront les héritiers ? J’ai toujours dit que je suis né orphelin dans l’environnement politique tunisien (la vague de repression sous le régime de Bourguiba) et que je vais malheureusement partir sans héritiers (génération noyée dans la vague de repression sous le régime de Ben Ali).

Quelle est celle des femmes, sont-elles présentes à des hauts niveaux de la hiérarchie de la direction du parti ?

Quant aux femmes, oui il y en a dans le PDP mais très peu, nous citons Maya Jribi dans la direction du parti à titre d’exemple. La femme tunisienne était plus active dans les sphères politiques quand j’étais jeune, du temps de Habib Bourguiba, mais aujourd’hui il y a de moins en moins de femmes militantes, et moins d’engagement politique de la femme en général.

Peut-on penser que le régime de Ben Ali en légitimant les humiliations de femmes militantes, et instaurant cette ambiance d’irrespect total envers la femme a neutralisé ces-dernières ?

C’est possible aussi. Le fait est que l’engagement de la femme dans la politique est partout dans le monde moins fort que celui des hommes, en termes statistiques.

En tant que parti légal dans la Tunisie actuelle, quelle est la marge de manoeuvre effective que vous avez pour participer activement à la politique tunisienne ?

Elle est infime, certes. Mais il faut regarder les avancées réalisées dernièrement : plusieurs syndicats se sont prononcés contre la candidature de Ben Ali, la société se réveille tout doucement, les syndicats, les avocats, les magistrats, les cas sont multiples et tout ça amène un élargissment de la marge de manœuvre. Il n’est surement pas considérable comparé aux objectifs de démocratie que nous voulons atteindre, mais il est réel.

Comme tout parti actif, vous avez besoin de ressources financières afin de mener à bien votre stratégie politique, quelle est l’origine du financement du PDP ? Provient-il uniquement des souscriptions de ses membres ?

Nous sommes le seul parti reconnu qui ne bénéficie pas de financement. Le régime s’est assuré d’isoler le PDP pour sa liberté de critique en ne garantissant le financement qu’aux partis de l’opposition qui sont représentés au parlement. Le PDP est exclu de ce financement public de 150 Mille Dinars tunisiens et ne reçoit aucune aide extérieure. Le parti vit à travers son auto-financement efficace grâce au tirage d’Al Mawqif, le seul journal d’opposition publié en Tunisie. Chaque semaine, le journal est distribué dans les kiosques, sur les 5000 numéros distribués, 4000 sont vendus à raison de 500 millimes le numéro.

Vous vous-êtes porté candidat aux élections d’octobre 2004 tout en sachant que vous n’avez pas le droit de le faire légitimement. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à faire ce choix ?

Nous nous ne faisons pas d’illusions sur l’issue de ces éléctions, le régime actuel va être reconduit à plus de 90% et les quelques partis de l’opposition satellite du pouvoir vont ramasser quelques poussières. Notre but est de montrer qu’une alternative existe. Le PDP présente un programme politique avec des propositions viables. Il faut démontrer que le pays compte dans sa population des citoyens qualifiés qui peuvent assurer une substitution réelle au régime en place. Pour pouvoir se présenter comme indépendant aux présidentielles il faut être parrainé par 30 députés au parlement ou 30 présidents de municipalités, ce qui est absurde quand on sait que la majorité de ceux-là, presque la totalité est affiliée au RCD parti du gouvernement actuel. Nous tenons à montrer que le pluralisme est fictif, cette filtration de la candidature aux présidentielles en est un parfait exemple. L’objectif n’est pas un coup de théâtre, mais une action menée de façon à pousser le régime jusqu’à ces derniers retranchements.

Vous êtes candidat aux élections présidentielles et le PDP présente des listes dans les 26 circonscriptions du pays. Quelle est votre programme politique, au niveau économique, social etc. ?

Pour résumer les lignes directrices du programme du PDP :

- Des réformes politiques axées sur un changement total de la donne politique dans le pays dont : une Amnistie générale (prisonniers d’opinion et exilés) pour le retour de la confiance, la neutralité de l’administration, une information libre, une constitution qui garantit les libertés des individus, la séparation des pouvoirs et l’independance de la justice, des lois garantissant la liberté d’association et d’expression.

- Réformes économiques et sociales basées sur l’instauration des principes de transparence dans les affaires et de bonne gouvernance pour redynamiser le secteur de l’emploi, et sur une distribution juste des richesses.

Quel est votre opinion et votre position par rapport au boycott des élections ?

Notre position est claire, le PDP est une force de proposition et non de contestation. Le rôle d’une formation politique est de faire campagne. Nous sommes conscients que l’état actuel des choses dans le pays ne permet pas de mener une vraie campagne, étant donné la monopolisation des médias et le verrouillage du système imposés par le régime, nous disons à qui veut l’entendre que ce n’est pas une raison pour croiser les bras et se dégager de toute action politique. Nous sommes présents dans les différentes régions de la Tunisie sur le terrain, et la période éléctorale constitue une opportunité à saisir pour se rapprocher des gens et les sensibiliser, c’est ce que nous faisons. Le PDP a un programme alternatif de gouvernement et des revendication politiques urgentes pour un retour à la legalité constitutionnelle. Il appelle le peuple à boycotter les éléctions et lui présente une alternative, mais nous savons pertinemment que nous ne pourrons pas être dans la course. Ce qui reste à faire c’est présenter aux Tunisiens ce programme en toute légalité pour rompre avec la notion que nous ne sommes pas prêts pour remplacer le régime actuel et que ceux qui pourraient l’être ne sont pas reconnus. Nous allons bien-sûr recourir au boycott à la dernière minute pour marquer notre rupture avec ces fausses éléctions, mais entre temps, il ne faut pas sacrifier la moindre possibilité d’agir.

Pensez-vous qu’un rapprochement est possible à court et moyen termes entre des forces aussi antagonistes que les laïques de gauches et les islamistes ?

L’opposition connaît un éparpillement certain et le projet démocratique suppose un consensus politique large, une action qui implique tous les acteurs de la politique tunisienne. Le paysage politique connaît un effondrement depuis le réferendum, et ça va se poursuivre jusqu’après les élections du 24 octobre. A partir de cette date nous comptons lancer un appel pour une conférence comme celle du 18 Mai 2002, pour debattre de l’après 24 octobre, l’après élections dont on connaît déjà l’issue. Les islamistes, qui ont beaucoup évolués, et les laïques de gauche auront une chance de se rapprocher durant cette conférence du PDP.

Ne pensez-vous pas que le régime de Ben Ali arrive à se maintenir au pouvoir en jouant sur l’antagonisme de ces deux pôles ?

Le régime actuel a toujours reposé sur deux piliers, la peur et une certaine prospérité économique. Nous sommes aujourd’hui face à une crise économique, et même si elle est encore embryonnaire, les premiers signes d’éveil sont présents parce que l’un des pilliers est entrain de tomber.

Quelle est la position du PDP sur la condamnation des internautes de Zarzis ? quelles actions comptent-ils réaliser ?

Le PDP a manifesté et continuera de manifester son soutien pour l’affaire dite des Intrnautes de Zarzis sur son journal Al Mawqif, nous dénonçons les procés iniques de ces jeunes et sommes solidaires de leurs familles.

Vous êtes actuellement au Canada dans le cadre de votre campagne électorale, quelle est le but de votre visite ? Combien de pays avez vous sillonné dans le cadre de votre campagne ? Quel message fort essayez-vous de faire passer à l’opinion internationale ?

Je suis au Canada par invitation de l’ADPM, Association des Droits de la Personne au Maghreb, qui m’ont organisé deux conférences, l’une dans la ville de Québec et l’autre à Montréal, ainsi que des rencontres avec les différents médias et des personnalités officielles, parlementaires, syndicalistes et membres du gouvernement. La question à laquelle je réponds dans mes deux conférences et qui m’a été posée par l’ADPM est la suivante : dans quelles conditions vont se passer les élections présidentielles 2004.
Madame Valérie Guilloteau, représentante d’Amnestie International, qui s’occupe du cas de la Tunisie, prononcera à cet effet une introduction récapitulant l’état des libertés dans le pays. Cette visite fait partie d’une tournée anglosaxonne qui s’est amorcée par une visite à Londres, où nous avons entre autre réussi à passer un message sur la chaîne satellite « Al Alam », et se clôturera après cette étape canadienne par une visite aux ةtats Unis d’Amérique. Nous continuons cette campagne à l’étranger malgré la loi promulguée sur mesure pour nous interdire de faire campagne à l’étranger et de bénéficier des couvertures médiatiques à l’extérieur du pays. Il faut savoir qu’en 10 ans nous n’avons eu que 8 minutes de temps d’antenne à la télévision nationale, 3 lors des élection de 1994 et 5 lors des élections de 1999, les médias étant baillonés et monopolisés par le parti au pouvoir.
Le message que nous voudrions passer est le suivant : ce sont de fausses élections, nous soutenons la revendication des Tunisiens d’avoir le droit de choisir leurs dirigeants comme premier pas dans la democratie, le retour à la légitimité constitutionnelle en est une condition sine qua non.

Propos recuillis par Antekrista le 8 septembre 2004 à Montréal



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