Les articles publiés réflètent exclusivement les opinions des auteurs
Plan du site nous contacter joindre votre espace privé inscription

Information libre
Willis Fromtunis
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé
Les images du Réveil
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé

Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



Les derniers articles de la rubrique Politique

20 janvier 2011

Passeports pour les militants et rassemblement à Paris
par Rédaction de reveiltunisien.org
Le Collectif de Solidarité avec les Luttes des (...)

17 janvier 2011

Tunisie : manifestations pour exiger la dissolution du parti de Ben Ali (Romandie.com)
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source TUNIS - Des manifestants ont exigé (...)

17 janvier 2011

Interview : Ghannouchi déclare avoir Parlé à Ben ali (toutdjerba.com)
par Rédaction de reveiltunisien.org
Dans une interview à France 24, Ghannouchi (...)

17 janvier 2011

Marzouki candidat à la présidentielle (Europe1)
par Rédaction de reveiltunisien.org
Tunisie : Marzouki candidat à la présidentielle (...)

17 janvier 2011

Lettre ouverte à la ministre des affaires étrangères - Parti Pirate Tunisien
par Rédaction de reveiltunisien.org
Madame la Ministre des affaires étrangères et (...)

14 janvier 2011

Ben Ali : dégage !
par Rédaction de reveiltunisien.org
Après le discours lénifiant de Ben Ali du 13 (...)

13 janvier 2011

# Discours intégral du président Zine El Abidine Ben Ali du jeudi 13 janvier 2011
par angelica
Le Président Zine El Abidine Ben Ali s’est (...)

10 septembre 2009

Pour que raison l’emporte ! par Dr Mustapha Benjaâfar
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Tunisnews La campagne officielle pour (...)

14 juillet 2007

Flash Infos
par Rédaction de reveiltunisien.org
Association Internationale de Soutien aux (...)

4 juillet 2007

Tunisie : les avocats élisent un opposant à la tête de
par Rédaction de reveiltunisien.org
AFP, lundi 2 juillet 2007 TUNIS - L’avocat (...)

partager:
Agora > Politique
Lu sur Tunisie2003
Document de réflexion proposé par le Mouvement « Ettajdid »
par Rédaction de reveiltunisien.org
10 décembre 2003

diffusé le 8 décembre sur Tunisie2003

Mouvement « Ettajdid » (Renouveau) 6, Rue Métouia 1069 Tunis - Tunisie Tel. : 00 216 71 256 400 Fax. : 00 216 71 240. 981

Document de réflexion proposé par le Mouvement « Ettajdid »1 Texte traduit de l’arabe

Le Mouvement « Ettajdid » (Renouveau) pose à l’intention de ses militants, des différentes sensibilités démocratique et progressistes, des formations politiques, des personnalités nationales ainsi que l’opinion publique, en général, un ensemble d’approches, de problématiques et d’idées en vue de susciter une discussion générale et approfondie et d’instaurer un débat national large sur la situation actuelle en Tunisie et y dans les pays arabes et en particulier sur la crise qu’ils traversent. Ce qui exige le dépassement des orientations vouées à l’échec et liées à des visions et des approches périmées qui ont conduit à cette crise et aux défaites.

La guerre en Irak a balayé les illusions entretenues et mis à nu les carences des régimes arabes, aussi bien ceux qui pactisent ou sont de connivence avec l’ennemi et même ceux qui s’affichent comme défenseurs de la cause arabe sans montrer des capacités pour cela. L’opinion publique a subi un traumatisme devant l’écoulement du régime irakien, alors qu’elle avait fondé sur ses forces armées et sa politique des espoirs illimités . Cette guerre a mis à nu les objectifs agressifs et colonialistes des Etats-unis, visant à exercer leur emprise sur l’Irak et la région, à s’approprier leurs richesses et consacrer l’hégémonie de l’Etat d’Israël qui bénéficie du soutien constant des Etats-unis pour occuper les territoires palestiniens et saborder toute tentatives pour trouver une solution équitable et la création d’un Etat palestinien indépendant.

Cette crise revêt des aspects différents, selon les conditions d’un pays à l’autre, ce qui n’empêche pas qu’elle soit générale avec des degrés inégaux d’acuité. Elle s’incarne dans le despotisme des régimes politiques ( celui du régime irakien en était au summum en matière de répression ) dans l’absolutisme de l’état qui s’exerce sur la société civile et traite les affaires avec des méthodes autoritaires et des dictats. En outre, se sont propagés les signes de la corruption et de l’enrichissement ostentatoire d’une minorité qui a placé ses intérêts propres au-dessus de ceux du peuple. Profitant de ces circonstances, du manque d’alternative progressiste et du reflux des forces du progrès, les courants qui exploitent l’islam ont repris du poil de la bête. De sorte que la région, malgré sa civilisation historiquement prestigieuse et sa position géographique, est demeurée à la marge du courant mondial qui va dans le sens de la fin du totalitarisme et vers l’instauration de la démocratie. Tout se passe comme si les peuples de la région se retrouvaient devant un choix tronqué : la soumission au statu quo ou la sujétion aux courants passéistes et réactionnaires.

Il est devenu évident que les dirigeants qui se sont érigés en tant que tuteurs de leur peuple, ont perdu le souffle réformateur, et sont devenus de plus en plus incapables de talonner le rythme de l’époque. Ce qui fait ressortir la défaite historique des orientations qui ont dominé leurs pays pendant des lustres, en dépit du fait qu’ils s’accrochent encore au pouvoir.

Sans aucun doute, la question nationale est toujours à l’ordre du jour dans les pays arabes et que l’indépendance nationale n’est pas un concept désuet. Les tâches du mouvement de libération national sont à réaliser encore aussi bien pour toute la région arabe que dans chaque pays.

La lutte pour l’indépendance nationale et le développement nécessitent, à l’échelle de la région, la solidarité, la coopération et l’unité de tous les peuples face aux différents défis et notamment ceux économiques dans un monde où ont émergé les groupements économiques unifiés. Le monde a connu des évolutions énormes du fait de l’hégémonie du capitalisme mondial et à sa tête un pôle unique dominant sur le plan économique, politique et militaire.

En dépit du fait que plusieurs facteurs contribuant à l’Union existent dans la région, composée de peuples ayant en commun une histoire, une langue et une religion, cette unité ne s’est pas réalisée. La simple solidarité ou coopération entre ces pays demeure limitée et formelle. Les courants unitaires traditionnels ont mésestimé une réalité tangible, à savoir que chaque pays a bel et bien des spécificités qui se sont confirmées et approfondies pour aboutir à des Etats indépendants, peu enclins à sacrifier leur entité nationale et la fusionner dans des groupements dominés par des intérêts hégémoniques. Ainsi les tentatives passées d’union ont échoué malgré leur diversité. Il n’y a aucune Union possible, sous quelque forme que ce soit, qui ne tient pas compte de cette donnée nouvelle de l’existence et de l’enracinement de nations ayant leur entité propre et leur rôle particulier, et dont les peuples tirent leur fierté.

Il n’y aura pas, non plus, d’Union quand on s’accroche aux intérêts à courte vue et aux confrontations stériles qui ont conduit la réactivation de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) à s’enliser.

C’est sur cette base réaliste et une orientation rationnelle que les forces nationales et progressistes arabes peuvent envisager d’agir pour fonder l’Union, à partir de l’union économique.

Quant au niveau de chaque pays arabe, il ne fait pas de doute que la lutte pour l’indépendance nationale et pour le développement, se doit de faire front à toute tentative de domination politique ou économique est du ressort et de la responsabilité de chaque peuple.

Les condition de la lutte, ses buts et ses dimensions ont radicalement changé de sorte que la lutte nationale, malgré son importance, ne peut plus constituer l’axe unique de la politique nationale. L’indépendance nationale est, désormais, liées d’une manière organique aux problèmes du développement et de la démocratie.

L’un des aspect de la crise provient, justement, de la séparation faite entre ces problèmes intrinsèquement liés. L’ajournement de la construction d’une démocratie pluraliste, sous prétexte de priorité de la question nationale n’est plus recevable.

La Tunisie : les acquis et les prémices de la crise

La situation, en Tunisie, présente des différences avec les autres pays arabes par certains aspects et en partage avec d’autres.

Elle est différente, par rapport aux autres pays arabes et en particulier les pays voisins, par la concrétisation, depuis l’indépendance et au cours de ces dernières années, des acquis positifs et des réformes, l’extension de l’enseignement et de la modernité, l’enracinement des droits des femmes et les réalisations de développement, ce qui a entraîné l’accroissement des couches moyennes et la régression de la pauvreté absolue. Les forces vives politiques et syndicales, ont contribué à la consolidation de ces acquis.

La société, en Tunisie comme dans les autres pays arabes, a connu des évolutions profondes qui ont bouleversé l’ancienne formation sociétale au niveau économique, politique, sociale, avec toutefois, des aspect positifs mais aussi négatifs, dont l’effritement de repères moraux, la régression de la conscience nationale et civiques, la propagation de la mentalité de débrouillardise individuelle aux dépens des traditions de militantisme politique et syndical. Ainsi les aspirations à la consommation et à la vie moderne se sont répandues, même si c’est là des aspirations naturelles et légitimes, mais la montée des inégalités des revenus ne permet pas à tous d’y accéder et crée des sentiments de frustration et de privation parmi de larges couches de la population.

Pour ce qui concerne le problème de la démocratie, la situation en Tunisie est semblable aux autres pays arabes.

A la fin de la période du parti unique, du point de vue légal, le pouvoir s’est basé sur une ligne de conduite globale visant à maintenir le pluralisme dans un cadre limité, si ce n’est pas formel. Parmi les moyens importants de cette ligne : la limitation des libertés, le rejet des idées critiques et de l’opposition démocratique, le verrouillage complet de l’information et la manipulation des élections. Tout cela au nom d’un soit disant consensus à sens unique. Tous ces moyens ont généré des partis inféodés au régime lequel refuse le dialogue avec les composantes de la société civile et les forces effectivement représentatives et recourt, parfois, à la répression. Cette conduite vise à exercer une autorité absolue sur la société, cinquante ans après la proclamation de la République. Dans cette conjoncture qui ne permet pas à la société d’exercer son rôle naturel de critiquer les erreurs, sont apparus des symptômes des pratiques négatives dans le domaine politique ainsi que dans la sphère économique et commerciale où des opérations ne relèvent ni de la transparence ni du contrôle régulier de la société. Tous ces aspects exercent une influence néfaste et l’opinion n’est plus rassurée sur les destinées du pays.

L’autosatisfaction diffusé par les médias de propagande officielle est contredite par la réalité. La persistance de cet état favorise la jonction des causes susceptibles de déclencher une crise de nature à se retourner les acquis et même à saper la stabilité.

Il est temps de renoncer à cette attitude de refus du choix démocratique pluraliste et d’adopter une démarche positive vis à vis des demandes de la société civile afin de défendre le pays et de l’affermir pour faire face aux défis, aux aléas et aux dérapages vers l’inconnu.

Certains partis et personnalités nationales se sont dressés et ont pris la responsabilité de mener une opposition démocratique, malgré les difficultés, les obstacles et la répression. Ils ont engagé des actions communes ( avec la participation du Mouvement « Ettajdid » ) et ont gagné la sympathie de l’opinion, toutefois ces actions sont restées circonscrites à quelques cercles des élites. En effet le refus de s’engager dans l’action politique est l’une des principales caractéristiques de la situation actuelle. Est-ce que le passage de la situation actuelle vers une étape nouvelle est possible ? Ou bien le pays est-il condamné à rester incapable de réaliser le tournant démocratique ?

Malgré l’importance du rôle assumé par l’opposition démocratique, force est d’admettre que ni la contestation seule, ni le seul fait de compter sur des cercles déterminés et actifs n’est suffisant pour créer les conditions du tournant souhaité. Ce tournant représente une évolution historique et nécessite, donc la formation d’un mouvement démocratique et progressiste, uni et fort, à même de dépasser les divisions, la mosaïque de groupuscules, l’esprit partisan étroit et les controverses idéologiques stériles. Ce qui appelle à un sursaut énergique pour dégager une vision d’anticipation de l’avenir faisant prévaloir l’esprit unitaire sur les clivages et le sort du pays et de la démocratie sur les petits calculs partisans et enfin la dimension progressiste de l’action démocratique sur les alliances sans principes.

L’opposition n’est pas une catégorie hétéroclite et un fourre-tout. Certaines prétendues oppositions sont purement nominales et ne sont, en réalité, que des suivistes. Il y a l’opposition démocratique et progressiste, d’une part et celle réactionnaire , d’autre part.

Comme il y a, l’alternative démocratique et progressiste d’une part ; d’autre part, il y a les pseudo-alternatives réactionnaire qui réduisent le changement démocratique à l’alternance formelle, sans tenir aucun compte de la formation d’un mouvement démocratique et progressiste, seul garant de l’instauration de la démocratie.

A ce sujet, nous avons des divergences profondes avec ceux qui exploitent les valeurs religieuses sacrées et l’inquiétude des masses populaires dans un sens sectaire, faisant croire aux gens que la solution des problèmes réside dans le retour au passé dans ses aspects les plus obscurantistes. Ces orientations présentent de l’Islam une caricature contraire à ses véritables valeurs.

Ces divergences ne nous ont pas empêchés d’exiger, avec insistance, l’amnistie générale, la réhabilitation des condamnés dans leur droits civiques et de défendre, par principe , l’égalité entre tous les citoyens quelle que soit leur opinion politique, y compris ceux qui ont une lecture réactionnaire de la religion, mais à condition que ceci ne conduise pas à la fondation d’une parti politique religieux dans un pays musulman où il n’est pas admissible de permettre à quiconque d’exploiter l a religion dans des luttes politiques. C’est pour cela, également, que nous sommes en désaccord avec ceux qui sont tentés par des alliances avec ceux qui exploitent l’Islam.

Le mouvement « Ettajdid » n’a confiance que dans les alliances fondées sur des bases claires et qui ont pour but de hâter la construction d’un courant démocratique progressiste fort et uni. Sans nul doute, le noyau de ce courant existe déjà et il est possible de l’élargir et de développer son rôle.

Pour fonder ce courant, on doit commencer par tirer les leçons des expériences et des luttes démocratiques, rompre avec les tendances à la division en groupuscules et dégager une ligne rationnelle, unitaire et claire qui adopte le tournant démocratique comme le pivot de ces objectifs.

La base d’action de ce courant doit être l’opposition responsable. Il faut déployer des efforts sur le plan théorique et pratique pour persuader les masses et la jeunesse de sortir de l’attitude passive et diffuser l’idéal, conçu dans un sens moderne et ouvert, ainsi que le courage de ses idées, l’audace de clamer leurs opinions et de participer à la vie publique, comme cela été le cas lors des premières années de l’indépendance, dans le mouvement syndical et dans les milieux de gauche. Tous ces principes sont en contradiction avec l’opportunisme et le « profitarisme » qui ont pollué la scène politique et corrompu des pans entiers de celle-ci. Telle est la mission qui revient à l’opposition démocratique progressiste. Ainsi ses diverses tendances doivent l’assumer avec fermeté et esprit unitaire dans la période actuelle.

La lutte pour la démocratie bénéficie de la sympathie des milieux démocratiques en Europe et dans le monde, qui constitue un facteur important qui stimule cette lutte qui doit cependant rester une affaire nationale et qui repose fondamentalement sur la prise de conscience des Tunisiens et des Tunisiennes, leur adhésion et participation effective.

Les obligations du Mouvement « Ettajdid »

Le mouvement « Ettajdid » a pratiqué une opposition claire, démocratique et progressiste au sein de la chambre des députés et sur la place publique. Les députés ont affirmé leur opposition aux projets contraires à la démocratie dont, en particulier, le projet de révision constitutionnelle.

La création du Mouvement « Ettajdid », depuis une dizaine d’années, est une tentative collective et audacieuse pour contribuer à mettre l’action politique progressiste et de gauche dans le cadre des défis de notre époque.

Ainsi, le Mouvement « Ettajdid » n’a pas renié ses origines historiques, toutefois il se considère comme dégagé des représentations idéologiques qui avaient fait leur temps. Le mouvement « Ettajdid » a tiré les enseignements des nombreuses expériences. Il a développé un effort théorique et politique pour cadrer avec les exigences de l’étape historique nouvelle. Il s’est basé sur des instruments d’analyse modernes qui permettent de comprendre et d’assimiler les évolutions dans les mentalités et les aspirations nouvelles.

Au sein du Mouvement « Ettajdid », nous sommes de plus en plus persuadés que notre pays a besoin d’une formation politique uni et forte quelle que sera sa forme : pôle ou parti politique large. C’est là l’instrument fondamental et d’avenir qu’il faut que nous, ensemble, et dès maintenant, devions mettre en chantier.

Le Mouvement « Ettajdid » n’est qu’une composante de ce projet historique, c’est pourquoi il vous soumet toutes ces problématiques à la discussion.

Tunis, octobre 2003



Répondre à cet article

1 Message