Hier soir, à 22 h 50, alors que je me connecte dans le forum TUNeZINE, ô surprise je découvre fortuitement que l’invité de la soirée est le docteur Moncef Marzouki (pour ceux qui ne le connaissent pas encore, lisez sa notice ci-dessous). De mémoire : Si (Mr) Moncef Marzouki est un ardent défenseur tunisien des droits de l’homme depuis un grand nombre d’années, il a été comme Mohamed Charfi le président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) avec la casquette duquel il a visité une prison tunisienne en 1991 (la prison du 9 Avril à Tunis) en compagnie du CICR (Comité International de la Croix Rouge) et où il s’est fait manipuler comme il faut par le régime tunisien de l’époque, en bref c’est un homme politique tunisien de l’opposition et un grand militant que nous respectons tous, 1) parce qu’il est plus vieux que nous (et donc il a de l’expérience !), 2) parce qu’il est connu (ce n’est pas un tunisien moyen comme les autres, anonymes dans la déprime, une personne normale : c’est un chef !), 3) parce que l’on va avoir tout le monde contre nous si on ne lui parle pas les yeux baissés et à voix basse (c’est un aîné, un père et ce n’est pas marrant d’être exclu d’un forum soit disant libre de discussion par des jeunes Tunisiens qui n’ont pas encore assimilé les principes de fonctionnement d’un vrai débat démocratique dans un environnement libéral --- Zouhair Yahyaoui était libéral, c’est l’une de ses plus belles qualités ---).

Pourquoi le camarade Moncef n’est pas venu nous avoir avant ? Salah lui aurait fait tant plaisir, et il se serait senti moins seul... Il peut revenir quand il veut : nous serons là (avec ou sans invitation). Le 4 avril ? Ouais, super : il aura tout son temps pour répondre à nos questions ! C’est comme cela les Jeunes : cela bouge, c’est rapide là haut, c’est vivant ! Mon ami Maherbal vient de m’envoyer une floppée d’insultes en arabe en guise de réponse à mon petit questionnaire : merciiiiii ! Thanks a lot ! Il m’a écrit : BERRA ??? et quelque chose d’autre dont je ne me souviens plus. Au moins Maherbal réagit au test de la fourchette !

L’ami TIZ (Tarek Ibn Ziad) du forum TUNeZINE a donc pris l’initiative d’inviter cette figure de proue du mouvement démocratique tunisien dans la soirée du 18 mars 2005. Et bien sûr je n’en ai pas été informé : il aurait été pourtant facile de m’envoyer discrètement 24 h. à l’avance un petit mail à mon adresse habituelle : boris.godounov2@caramail.com. Dans le forum Mac125 ils ont annoncé au moins une semaine à l’avance la venue de l’islamologiste officiel Mohamed Talbi. Enfin c’est mieux d’annoncer à la dernière minute la présence d’un “invité” que de le faire et que la personne ne vienne pas. C’est ridicule d’inviter dans un forum Internet une personne donnée : nous sommes tous égaux dans le cyber-espace public. N’importe qui peut se connecter et communiquer en temps réel (ou semi réel) tout ce qu’il désire. Par exemple je vais envoyer ce message à tout le monde en espérant que ce témoignage servira.
J’ai connu Marzouki à travers ses interviews dans le journal L’Audace de la fin des années 1990 : c’était bien avant les affaires Ben Brick, Ben Sedrine, Mokhtar et Zouhair Yahyaoui, etc. Il y avait en Tunisie à cette époque un petit groupe de 5 ou 6 leaders de l’opposition, tous étant les meilleurs du monde, et chefs de quelque chose (Ksila, Chammari). C’est aussi à cette époque que j’ai connu Salah Karker. C’est très bien d’avoir invité Moncef Marzouki dans la maison TUNeZINE pour débattre librement en ligne avec les personnes présentes A ce moment là dans le forum. On remarque que les salutations personnelles ont duré un quart d’heure, c’est dire si l’accueil que l’on lui a réservé a été chaleureux.
La mort récente du fondateur du site TUNeZINE, Zouhair Yahyaoui, décédé d’une crise cardiaque à l’âge de 36 ans en Tunisie, a pesé lourd sur ces tristes débats au cours desquels tous lui ont rendu hommage.
Au total, une vingtaine de sujets postés et autant de questions tous azimuth à Monsieur Marzouki qui a tenté tant bien que mal de chater.
Moncef Marzouki était visiblement ému extrêmement ému d’échanger avec la jeunesse, lui qui a été longtemps interdit de communication en Tunisie sous deux régimes. On pourrait résumer son intervention ainsi : “Mon projet, c’est d’avoir un Projet.” On lui a reproché de ne pas répondre à chaud aux questions et je le comprend car les questions des jeunes sont si complexes qu’elles méritent réflexion.
Il existe actuellement en Tunisie une énorme demande frustration qui se traduit en demande de sens, notamment Politique, chez les Jeunes qui vacillent entre nonchalence, apathie - et fronde, révoltes, émeutes - comme celles, régulières, des lycéens et étudiants tunisiens (la question du terrorisme n’a pas été abordée). La “résistance passive” - grêves roulantes, désobéissance civile - (modèle Ghandi) a été proposé par Sophie : M. Marzouki acquiesse mais craint un mouvement passif et veule, ou bien violent qui servirait de prétexte à une nouvelle répression.
Je déplore le fait que le nom Zouhair Yahyaoui soit redevenu un symbole (de “courage, dignité, résistance, humour”), il était si humain... Symbole, martyr, exemple, héros : on oublie la personne qu’il était.
En bon politicien, Moncef Marzouki ne répond pas directement aux questions posées (ce n’est pas à un vieux singe que l’on apprend à faire des grimaces) : il parle du passé au risque de mentir un peu “la mobilisation n’a jamais cessé depuis le début de la dictature...” Excusez-moi Monsieur Marzouki mais vos résultats avec le recul du temps on ne les voit pas tellement mais peut-être sommes-nous mal informés... M. Marzouki adresse un message à la jeunesse tunisienne : “Il faut que vous vous organisiez (vous les jeunes) et que vous travailliez à promouvoir la résistance.” Il y a une volonté de passer la main : Moncef Marzouki a fait son temps. Il demande expressément aux Jeunes de prendre la relève de la vieille génération (“un peu de notre fardeau”). Le régime tunisien a réussi à détruire physiquement (mais pas moralement) toute opposition, qu’elle soit de gauche ou religieuse : M. Salah Karker  : un homme détruit (décembre 2004). Zouhair Yahyaoui : un homme mort (mars 2005). Moncef Marzouki : un homme au bout du rouleau (2005) - j’espère que non ! - ?
M. Marzouki ne veut plus entendre parler d’un front uni de l’opposition. Il a tenté depuis 1997 au moins de le réaliser mais ses nombreuses tentatives ont été des échecs. Cela pose un problème car sans unité nationale de l’opposition tunisienne, comment lutter efficacement contre la dictature en Tunisie ?
L’image du jour (Astrubal) : Une pile d’ouvrages tunisiens de droit à gauche, une pile de P-Q (papier toilette) à droite, avec le commentaire à méditer suivant “Pour les Tortionnaires Tunisiens, laquelle des deux piles a plus de valeur ? - Le grand sacrilège ! -” La Tunisie n’est pas un Etat de droit, ni une démocratie.
A aucun moment Moncef Marzouki ne critique directement le régime tunisien ni la personne du général Ben Ali. Il se limite à lancer des appels à la mobilisation. Il est conscient que rien ne change en Tunisie, au contraire la répression s’agrave d’année en année, son discours reste normatif : “il faut... la aussi profiter de l’erreur du régime, montrer sa collusion, redoubler d’effort, mobiliser les jeunes , il faut que la solidarité de génération se retrouve...” Il ne nous dit pas comment il faut faire tout cela. Collectivement, d’accord. C’est aux jeunes de s’organiser et de ne pas tout attendre d’un vieux leader qui joue le rôle du chef mais n’accepte aucune critique. Moncef Marzouki a un complexe de supériorité : il se croît au-dessus des autres, refuse toute contradiction et exige le respect (chez moi c’est comme la confiance, cela se mérite !). C’est extrêmement difficile de communiquer avec un Moncef Marzouki, de plus sa frappe sur un clavier d’ordinateur n’est pas très rapide.
Une idée intéressante au niveau des concessions de la fausse opposition politique tunisienne légale, c’est que le combat pour les libertés démocratiques en Tunisie se fait simultanément à deux niveaux : le niveau politique (macro) et individuel (micro). Je fait un apparté en signalant à tout le monde que le projet Who is Who in Tunisia 2005 consiste à dresser une liste des victimes du régime tunisiens, des défensseurs de droits de l’’omme et enfin des tortionnaires et autres agents du régime complices qui jouent le jeu de la dictature, cela va dans le sens d’une moralisation de la vie publique tunisienne en rendant visible des pratiques aui jusqu’à présent ne l’étaient pas. Il ne s’agit pas d’inscrire seulement des noms de personnes (souvent toujours les mêmes) sur une liste mais de porter un jugement réfléchi sur leurs actions de ces dernières années. Vous pouvez vous conferer au site Réveil Tunisien (http://www.reveiltunisien.com) qui en a publié la 3e édition récemment.
Marzouki reconnaît implicitement l’échec de la politique de l’opposition en Tunisie en termes de mobilisationm lobbying, communication (mais pas ses éventuelles erreurs) et espère que la Jeunesse va prendre la relève. Il ne parle pas d’opposition (forcément) mais de résistance. Il y a rupture entre ce mouvement et le régime tunisien, et donc une volonté déclarée de ne plus rien avoir à faire avec la dictature et ses agents. “Le CPR a définitivement rompu avec les opposants prêts à jouer le jeu de la dictature tout en faisant semblant de la critiquer”. Ce phénomène de manipulation du jeu démocratique par la dictature tunisienne est capital : aucune opposition autre que l’ “opposition dite légale” est tollérée en Tunisie. Cela pose un petit problème en Tunisie : avec qui et dans quel endroit peut-on faire un vrai débat politique de manière libre, ouverte, transparente ? Moncef n’a pas de solutions : on sent le vieux militant qui en a marre mais qui y croit encore (après tout il n’a plus rien à perdre). L’échec du processus de démocratisation en Tunisie est un phénomène de société. Heureusement qu’il y a encore certains Jeunes qui protestent un peu en descendant dans la rue, des islamistes qui défendent l’honneur national en refusant la pourriture ambiante où se vaûtre ce régime corrompu et même des gauchistes qui à tout prendre préfèrent un régime démocratique à une démocratie populaire désormais anachronique et donc sans avenir. Cela viendra un jour l’union de l’Opposition. Un jour... inchallah.
Moncef n’a visiblement pas aimé les questions sur le CPR, à moins qu’il ait eu trop de questions à la fois car chaque forumier a apporté sa pierre. La belle Geta Nour (alias Nour El Houda D.), qui est la fille du célébrissime Père D. (l’inventeur d’un système pour entrer sans passer par la douane en Tunisie) a posé la question de savoir quelle place les Tunisiens musulmans auraient dans la vie politique de demain. Aucune, pense Marzouki : je ne sais pas s’il a répondu comme toujours. Internet et Marzouki cela fait deux : pas prêt pour la e-gouvernance ni pour le SMSI. C’était à Zouhair de prendre le relais mais malheureusement il est décédé. Quand Marzouki nous dit que Zouhair ne doit pas devenir un fétiche il sait de quoi il parle : lui-même est devenu la figure totémique d’une opposition sinistrée. Il en a marre et il n’en peut plus : il se sent trompé de tous les côtés... Résultat, nous les Jeunes nous intéressons plus à lui que Lui à nous. Certes il vient nous voir mais il n’est pas rôdé aux nouvelles technologies. Il a de la chance d’être le premier homme politique tunisien qui ose s’aventurer dans les nouveaux espaces (de moins en moins) en friche que sont les forums. Quand on descend dans l’arène il n’y a pas de filets. On peut être agressé par des gens que l’on ne connaît pas et que l’on ne verra jamais, menacé, insulté, etc. Mais on en tire un énorme bénéfice symbolique.
Aujourd’hui par exemple un certain Hannibal a cité un message un message de Mercure qui me cite (No Code) au sujet de NCH. J’en ai ressenti un certain plaisir voire de la fierté : nous avançons dans le bon sens. Vous pensez ce que vous voulez de madame Neila Charchour Hachicha, mais ne soyez pas obnubilés par ses prises de positions récentes qui ne sauraient en rien nous faire oublier sa pensée profonde, posts à l’appui, qui est antidémocratique au possible.
Moncef Marzouki nous dit qu’il est démocrate et nous le croyons. Il apprend à nous connaître et réciproquement. Le jour viendra où nous parviendront normalement à communiquer. Mais il nous faut vite apprendre car nous sommes conscients que la vie peut à tout moment s’arrêter. Je personnellement porteur de projets qu service de la Tunisie libre. Avant de me juger trop vite regardez ce que je fais. Cela m’intéresse aussi de connaître le CPR et son fonctionnement. Et puis un débat dans un forum c’est l’unique occasion de se confronter avec la Jeunesse tunisienne cablée et d’échanger avec elle de l’information. Je comprends qu’il n’ait pas pu répondre à toutes les questions car il y en avait trop, mais quelle richesse que de les poser en aussi peu de temps, ah si seulement les débats pouvaient être aussi riches ! Merci d’être venu Moncef tu nous a réveillés. Moi je n’ai pas de critiques fondamentales sur ce que fait Moncef, peut-être quelques unes de forme, je lui ai dit en deux mot ce que je pense de lui : il est trop lointain, trop distant de la Jeunesse, de la base. On aimerait le voir et surtout l’entendre plus souvent, organiser avec lui de grands débats d’idées et proposer une alternative au bénalisme intégral, j’aimerais bien aussi que d’autres opposants comme M. Sadri Khiari par exemple, soient plus proche des gens et ne nous demandent pas dés que l’on pose une question un peu critique qui dérange : „Et vous qui êtes vous, pour vous permettre de poser une telle question ?“ Je suis une personne tout àfait normale saine de corps et d’esprit, qui appartient justement à la base de notre société, un citoyen du monde, un humaniste... je vais allonger la liste comme mon ami Mezri Haddad (il a environ 15 étiquettes) dont la flagornerie commence à être imitée depuis un an environ par Ivan le Terrible... Je vous cite parce que je vous connais depuis le temps, et je vous connais parce que vous avez bien fait votre pub : des personnes comme Sihem Bensedrine je ne sais rien du tout sur leur ambition sociale, elle sont discrètes  : on prend connaissance après coup de certaines de leurs actions et l‘on ne reçoit que des communiqués ! Je ne sais pas pourquoi elle a viré Nejib Hosni de la LTDH : elle doit avoir ses raisons, et puis c’est une exclusion qui n’est pas définitive, le connaissant, il reviendra vite (il n’y a certainement pas de quoi en faire un plat : SBS a le don d’argumenter en détail ses prises de position et je la respecte).
Je mets en garde Kacem contre NCH : on ne peut pas comparer NCH, qui est une femme servile dans la mesure où elle a infiltré les rangs de l’opposition en faisant du spam dans les forum pour le compte du régime dictatorial : NCH travaille pour Ben Ali, combien de fois faut-il vous le dire ? Ce n’est pas seulement qu’elle a mauvais caractère (il y en a d’autres), mais je le répète elle est favorable à l’usage de la torture en Tunisie et elle vote Ben Ali, son parti qui tient tout en entier dans une cabine téléphonique n’étant pas reconnu, n’existant pas (Salah Karker m’a dit un jour : ce serait bien qu’il y ait de vraies élections libres en Tunisie, on verrait quel poids électoral ont les partis...). Cette bonne femme oisive est dangereuse : ne vous laissez pas abuser par ses belles paroles pro-palestiniennes, elle est peut-être aussi comme Ben Ali un agent de la CIA. Regardez ce que NCH fait et faites-vous vous-même votre propre opinion, et nous ne sommes pas un Tribunal ici, nous n’avons pas à laisser le bénéfice du doute à NCH si notre instinct nous dit qu’elle est coupable, de plus nous avons des preuves, il n’y a qu’à lire la merde qu’elle n’a cessé d’envoyer dans le forum TUNeZINE depuis des années. Si j’ai commencé à rédiger un Who is Who in Tunisie c’est bien pour faire gagner du temps dans votre jugement : arrêtez de spéculer, considérez la continuité des faits. Que NCH soit pro-palestinienne je n’en doute pas, mais elle est aussi pro-zaba et là cela nous dérange car elle et ses congénères ne sont pas du tout des démocrates. Il n’y a aucune amélioration à espérer avec ces gens là qui constituent un danger pour la Tunisie. Enfin on perd vraiment notre temps avec cette conne de base : il faut la chasser en lui envoyant des oeufs chaque fois qu’elle se pointe, c’est la seule manière de faire reculer l’extrême droite.
Pas de démocratie possible donc en Tunisie sans vraie opposition, sans liberté d’expression que ce soit sur Internet ou dans la presse. Le pays est quadrillé par la police et ses citoyens ont encore peur ! On leur dit de se révolter pacifiquement sans être passifs de manière veule ni aucune violence mais pas comment on va s’y prendre politiquement et individuellement pour améliorer la situation ! Il y a au moins une solution : la liberté d’expression doit être coûte que coûte instaurée en Tunisie est le SMSI est une occasion unique pour faire pression sur le régime en faisant connaître au monde tous les problèmes de la Tunisie : prisonniers politiques, liberté d’expression, justice qux ordres, etc. Ben Ali doit se plier à la volonté populaire ou partir.

Quelque questions :

Aziz : 1. (En parlant d’internet) De quelle manière les leaders politiques tunisiens de l’opposition pourraient-ils s’adresser au peuple tunisien exilé
Aziz : 2. Comment transformer le travail de Zouhair (Yahyaoui) en Mouvement National capable de détrôner pacifiquement et légalement le régime ?
Hannibal : Comment faire pour que le drame de Zouhair Yahyaoui ne se reproduise plus ?

Les demandes se concentrent sur les problèmes politiques tunisiens les plus urgents  : la résolution du dossier des droits de l’homme. L’affaire des jeunes internautes de Zarzis, celle de Bizerte, l’affaire Mohamed Abbou, etc. retiennent toute l’attention. Que peut faire concrêtement le CPR (Congrès Pour la République)

Des questions sur le fonctionnement du C.P.R. et son bilan.

Liste non exhaustive des forumiers qui sont intervenus : AMI, bilel_ettounsi, Mkariz, KMA, Les Modérateurs (du forum TUNeZINE), khalwadh, Hached El Karama, hannibal, opprimé, Mercure, awda, Neo87, Adel Ayadi, mokipasse, hasni, Le Désenchanté, kabbar, Antekrista, antisioniste, Publius, Astrubal. [cette liste comporte plusieurs confusions de pseudos, et ne correspond effectivement pas aux forumiers présents ce soir-là, NdR]

Pour mémoire : la vie de Marzouki (Si Si Moncef daigne se donner la peine de corriger ou compléter...)

Marzouki, Moncef (h., tun.). Né le 7/7/1945 en Tunisie, père d’une fille nommée Meryem (attention homonyme : elle n’est pas la fameuse militante de l’internet libre membre de l’IRIS !), frère de Mohamed Ali Bedoui - harcelé par le régime tunisien en Tunisie - (voir ce nom).
Ancien prisonnier politique (1994) et militant des droits de l’homme (1990-2004). Arrêté le 23/3/1994, en prison jusqu’au 13/7/1994. Arrêté de nouveau en juillet 1996 et interrogé au Ministère de l’Intérieur : passeport confisqué (1996-2000), téléphone coupé, etc. Pour le détail de ses persécutions professionnelles par la dictature tunisienne, lire : Lettre aux collègues (septembre 2001). Harcelé par le régime, personnellement et professionnellement (1994-2004). Incarcéré au pavillon F [pour les personnalités] de la prison de Tunis (vers 1994).
Réside à Sousse - Tunisie - (1980-2000), puis en exil à Genevilliers [près Paris, France] (8/12/2001-2004). De retour en Tunisie (septembre 2004). Médecin universitaire [neurologue, professeur de médecine à l’université de Sousse (1980-2000), puis à celle de Bobigny en France (2001-2004)].
Vie politique. Congrès Pour la République [CPR, parti politique d’opposition, non reconnu (2003)] : président (2003-2004) et porte-parole (juillet 2001 à 2004). Vie associative. A fondé en 1981 la première association africaine de défense de l’enfant [handicapé]. Ecrivain, essayiste [sic !] (2003).
Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme [LTDH] : membre (1984), président (1989-1994). Conseil National pour les Libertés en Tunisie [CNLT, non reconnu] : membre fondateur et comité de liaison (1998) et porte-parole (1998-2000). Arrêté par des policiers en civil le 5/6/1999, libéré le 7/6/1999. Quitte la tête du CNLT en décembre 2001. Démissionnaire (vers 2004). Commission Arabe pour les Droits de l’Homme [ACHR] : président (2000).
Auteur de nombreux livres, articles et textes (1979-2004), dont Arabes, si vous parliez ? (Paris, Lieu commun, 1987).
Peu actif sur Internet, néanmoins deux sites lui sont dédiés (2003).
2000 : membre du Comité de soutien à Hamma Hammami ; et témoin de la défense au procès en référé du 31/05/2000 intenté par Serge Adda contre Slim Bagga [L’Audace et Idyl Media] et Jean-Pierre Tuquoi [Charlie-Hebdo], à la Chambre correctionnelle de Paris. Membre de la délégation tunisienne au Congrès sur les défenseurs arabes des droits de l’homme, Rabat, 8-11/09/2000.
2001 : signataire d’une pétition pour la liberté d’expression en Tunisie.
2002 : a reçu le 16 février 2002 une récompense de l’AAAS (American Association for the Advandement of Science) à Boston (USA) pour son travail au service de la promotion et la protection des droits de l’homme en Tunisie.
2003 : soutient José Bové (janvier).
2004 : parrain de la pétition en faveur de Karim Harouni (8 janvier 2004) ; a animé une réunion à Marseille pour les Libertés et la Démocratie en Tunisie le 28 juin
2004, une autre à Paris le 28/09/2004...

Références : Le Monde du 26/10/1989 ; L’Audace n°47, p. III, n°60, p. 7, n°64, n°68/69, p. 17 ; forum TUNeZINE 22/9/2001, 27-6-2004 (rebelle) ; TUNeZINE n°86, 88, 105 ; Sdiri, pp. 89 et 91 (Note 3).