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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
AFP, lundi 2 juillet 2007 TUNIS - L’avocat (...)

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lu sur http://lecourrier.ch/
« La crise sociale peut provoquer une révolte populaire » par H. Hammami
par Rédaction de reveiltunisien.org
12 mai 2004
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Hamma Hammami (Parti Communiste Ouvrier Tunisien) à Nyon, le 30 avril 2004

PROPOS RECUEILLIS PAR BENITO PEREZ

Paru le Samedi 08 Mai 2004

TUNISIE - Porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie, Hamma Hammami a connu la prison et la clandestinité. De passage en Suisse, il évoque son espoir de voir le peuple tunisien et le mouvement progressiste mettre à bas la dictature.

Dix ans de prison, dix ans de clandestinité, dix ans d’illégalité. Le parcours de Hamma Hammami en dit long sur les régimes de l’autocrate Bourguiba et de son successeur Ben Ali. Il révèle aussi la dimension de ce personnage. Car être communiste en Tunisie est avant tout une leçon de courage. Depuis sa première arrestation en 1972, la vie militante de cet ancien leader étudiant, devenu porte-parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit), est un fleuve tumultueux. Tortures, lourdes condamnations, intimidations, violences sur ses proches, rien n’a été épargné à Hamma Hammami.
Refusant obstinément l’exil, passé maître dans le combat de l’ombre, ce fervent démocrate - « communiste antistalinien » - n’hésite plus, aujourd’hui, à réclamer haut et fort un profond changement politique et social. Dès qu’il le peut, Hammami harrangue ses compatriotes, les incite à la révolte.
Ce combat, Hamma le mène en symbiose avec celles qu’il appelle « mes quatre femmes ». Radhia, sa compagne, fameuse avocate de prisonniers politiques, et leurs trois filles, Sarra, Oussaima et Nadia. Une famille hors du commun qui a résisté à tous les harcèlements policiers imaginables et aux interminables périodes d’éloignement.
La dernière en date fut peut-être la plus dure. Entré en clandestinité en 1998, puis incarcéré trois ans plus tard, Hamma Hammami ne vit sa benjamine pour la première fois qu’à sa libération -تconditionnelleت- en septembre 2002. Des années sombres ponctuées de plusieurs grèves de la faim du détenu et de sa femme.
Invité en Suisse romande la semaine dernière par le Groupe La Côte d’Amnesty International, le militant progressiste témoigne pour Le Courrier de sa lutte pour abattre la dictature et dépeint la Tunisie au-delà du décor en carton-pâte du pseudo-« miracle tunisien ».

Le Courrier : Il y a un an et demi, après une grève de la faim, vous sortiez de prison affaibli. Quelle est votre situation aujourd’hui ? Avez-vous pu reprendre votre combat ?
Hamma Hammami : J’ai repris mes activités de porte-parole du PCOT dès ma sortie de prison. Je suis constamment surveillé par la police politique et je ne peux me déplacer librement. Mes activités se font donc en cachette. »Cette situation n’est pas particulière ; c’est celle de pratiquement tous les militants politiques. En Tunisie, il n’existe aucune liberté d’association. Sur les 8000 associations légales, tout juste quatre ou cinq sont indépendantes. Et, à l’instar de la Ligue (des droits de l’homme, ndlr), elles sont entravées. Des centaines d’opposants sont en prison.
La Tunisie est aussi l’un des pires pays pour la liberté d’expression. Au Maroc, il est interdit de critiquer le roi, alors la presse parle de ses ministres. En Tunisie, on ne peut même pas critiquer le plus petit des responsables locaux. Récemment, un journaliste apolitique a été arrêté pour avoir écrit qu’en Tunisie, il y a des enfants cireurs de chaussures...
Officiellement, mon pays est une république. Mais depuis l’indépendance, en 1956, il n’a connu que deux présidents. Habib Bourguiba a été « élu » trois fois sans qu’aucun autre candidat ne lui soit opposé. Puis il s’est déclaré « président à vie ». Ben Ali, qui a pris le pouvoir en 1987, n’a jamais eu, lui non plus, de contradicteur. La dernière fois, il a été élu avec 99,9% ! Même Mohammed (le prophète, ndlr) n’aurait pas fait un tel score !

Vous dénoncez aussi des mauvais traitements en prison.
La torture est la chose la mieux partagée en Tunisie. On la subit sans discrimination d’ordre politique, de sexe ou de statut social. Dès l’arrestation, on est torturé, pour le principe. Sans même être interrogé, ça viendra dans un second temps ! Nous estimons qu’une cinquantaine de personnes sont mortes sous la torture dans les cachots tunisiens.

Depuis plus de trente ans, vous alternez des périodes de clandestinité et de semi-clandestinité. Comment travaille un parti comme le vôtre, comment propagez-vous vos idées ?
C’est effectivement très très difficile. Ce petit pays très urbanisé qu’est la Tunisie compte 136000 policiers (sur 9 millions d’habitants, ndlr). A titre de comparaison la France en a 116000 (sur 60 millions, ndlr). A ce chiffre, il convient d’ajouter la police politique et les membres du parti unique, qui jouent le rôle d’auxiliaires de police. Il faut savoir qu’en Tunisie, le Ministère de l’intérieur est un empire dans l’Empire. Son budget est supérieur aux dépenses cumulées de l’ensemble des ministères à caractère économique ! Il bénéficie des toutes dernières technologies pour tout contrôler, Internet, le téléphone, le courrier, tout. Pour vivre en clandestinité, il faut être là où personne ne pensera vous trouver. Il faut aussi se fondre dans son environnement et bien choisir le moment de chaque déplacement. Je crois que nous avons acquis une bonne expérience de lutte contre la dictature policière. Nous avons appris à connaître les policiers tunisiens et à déjouer leur surveillance pour continuer à militer, à faire nos réunions, à éditer notre journal, à diffuser nos tracts.
Evidemment, tout cela serait impossible sans un soutien important dans la population.

Justement, quel lien entretenez-vous avec la classe ouvrière que vous entendez représenter ? Avant la grande répression de 1990, notre parti était constitué de 33% d’ouvriers. On a gardé un certain lien avec la classe ouvrière. Nous sommes présents dans les grands centres ouvriers traditionnels, comme les mines, les transports, la Poste... »Il me faut préciser qu’en Tunisie, il n’y a qu’une seule centrale syndicale (l’Union générale tunisienne du travail, ndlr) et qu’elle est totalement inféodée au pouvoir. Depuis le début des années 1990, les militants de gauche, islamistes ou simplement critiques en ont été expulsés. En 2001, il y a eu une tentative de créer un nouveau syndicat -تla Confédération démocratique du travail. Le projet a échoué à cause de la très forte répression. Celle-ci a aussi eu comme effet de faire chuter le taux de syndicalisation à environ 6% ou 7%.

Que représente aujourd’hui le mouvement progressiste, au sens large, en Tunisie ?
A la fin du règne de Bourguiba, en 1987, les progressistes avaient acquis plusieurs positions importantes. Ils dominaient le mouvement syndical et avaient une présence importante parmi les intellectuels, les artistes et les femmes. Cela a été détruit. Malgré tout, il faut signaler que le mouvement progressiste est celui qui a le mieux résisté à la dictature ! Que ce soit au sein du mouvement de défense des droits humains, des étudiants, des avocats, des féministes, nous avons pu préserver nos luttes, nos traditions, nos valeurs progressistes... A contrario les islamistes, et dans une moindre mesure les libéraux, ont été quasiment éradiqués.
Si les démocrates relèvent la tête aujourd’hui, si le rapport de force nous est moins défavorable depuis quatre ou cinq ans, c’est grâce aux secteurs progressistes.


article

Miracle ou mensonge social ?

PROPOS RECUEILLIS PAR BPZ

Vous allez intervenir lors des mobilisations du 1er Mai à Nyon et à Genève1. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’est très important. D’autant que chez nous, nous n’avons pas le droit de fêter le 1er Mai. Depuis plus de dix ans, aucun cortège n’est organisé ce jour-là. »Nous accordons beaucoup d’importance à la solidarité internationale. Elle nous aide à lever la chape de plomb qui nous écrase. C’est grâce à cette solidarité que j’ai été libéré trois fois.
En tant que militants communistes, nous regardons aussi avec beaucoup d’intérêt l’émergence du mouvement altermondialiste. Son développement donne de l’espoir aux progressistes, aux anti-impérialistes, aux révolutionnaires du monde entier, après deux décennies plutôt déprimantes, durant lesquelles c’était la fête du néolibéralisme. Il était devenu même impossible de parler de progrès ou d’émancipation sociale...
Notre lutte contre la dictature fait partie de ce mouvement. Ce régime est un allié du capitalisme néolibéral. Ben Ali applique à la lettre les directives de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Organisation mondiale du commerce.

A l’étranger, la Tunisie est toujours présentée comme un Eldorado social. On parle de « miracle tunisien ».
En effet. A l’extérieur, on donne l’impression que la paix sociale règne en Tunisie. En réalité, cette paix est imposée par la dictature ! Parlons concrètement : on a un taux de chômage officiel de 15% à 16%, mais le taux réel varie, selon les spécialistes, entre 25% et 30%. Depuis 1986, date du premier plan d’ajustement structurel imposé par le FMI, au moins 10 000 emplois sont supprimés chaque année. La tendance s’est encore accentuée ces derniers temps avec la crise du très important secteur textile. Les jeunes sont particulièrement touchés et fuient ce prétendu paradis. A notre tour nous sommes victimes du « syndrome marocain » : des dizaines de milliers de diplômés se retrouvent au chômage. Chaque jour, il y a des tentatives d’émigration clandestine vers l’Italie. On parle de disparitions en mer. Il faut aussi parler du développement impressionnant de la criminalité et de la prostitution, qui ne touche plus, comme avant, les seules couches les plus défavorisées, mais aussi les milieux étudiants, des lycéennes, des ouvrières, même des fonctionnaires. On assiste aussi à une grave détérioration des conditions de travail. Comme dans de nombreux pays du monde, la précarité est devenue une caractéristique essentielle du travail.
Le pays vit une réelle crise sociale. Parler de progrès social en Tunisie relève du mensonge pur et simple. Si quelque chose progresse en Tunisie, ce sont les profits d’une minorité mafieuse qui soutient la dictature et ceux des sociétés étrangères qui exploitent les ressources du pays et ses travailleurs ! Je vous donne un chiffre : dans les années 1970, la part du revenu national allant aux salariés était de 40%. Aujourd’hui, elle n’est plus que de 29%. La part du capital a elle progressé de 46% à 56%.

Etes-vous de ceux qui appellent à boycotter l’industrie touristique tunisienne ?
Non. Nous n’avons pas à intervenir dans le choix des vacances d’un Français ou d’un Suisse. Nous voudrions juste que les voyageurs profitent de leur séjour pour essayer de comprendre ce qu’il se passe en Tunisie. Nous leur disons : « Ouvrez les yeux, ne vous confinez pas dans votre hôtel, intéressez-vous à la vie des Tunisiens. » BPz

Quel est l’état d’esprit des Tunisiens ? Après des années de résignation, on a lesentiment que l’opposition se renforce enfin.
D’Hannibal à Ben Ali, les Tunisiens n’ont connu que des dictatures. Nous n’avons jamais eu de vie démocratique et cela a eu des effets sur l’état d’esprit de la population. Résignation, complaisance et surtout peur. Mais on sent bien que quelque chose est en train de changer. Les Tunisiens s’intéressent davantage à la vie politique. Grâce à la résistance des progressistes tunisiens, mais aussi grâce à l’arrivée des télévisions étrangères diffusées par satellite. Les Tunisiens peuvent désormais comparer. Ils commencent à critiquer, même si ce n’est qu’en cachette. Durant mes quatre dernières années de clandestinité totale, j’ai bénéficié du soutien de gens simples, de nombreuses personnes non politisées. Je pense qu’on est entré dans un cycle de révolte. Aucun peuple ne peut accepter à jamais l’oppression et l’exploitation.

Qu’est-ce qui peut, selon vous, déclencher le changementpolitique ?
Le début de crise sociale (lire ci-contre) combiné à l’oppression politique peut entraîner le peuple tunisien dans une révolte ou une insurrection contre la dictature. Pour cela, il faut que le mouvement progressiste parvienne à encadrer politiquement le peuple tunisien. Il faut briser la stratégie de la dictature qui cherche à isoler le mouvement politique du mouvement social, et vice-versa.

Ce travail, votre parti peut-il le mener dans laclandestinité ? Malgré votre « liberté conditionnelle »,appelez-vous ouvertement à l’insurrection ?
Nous ne sommes pas reconnus comme parti, mais, de fait, nous existons. Personnellement, lorsque je prends la parole dans des réunions, j’appelle clairement le peuple tunisien à se révolter contre la dictature. J’ai tenu ce même discours devant le tribunal qui m’a condamné en 2002.

Mais vous pourriez être incarcéré à n’importe quelmoment.
C’est une question de rapport de force politique. J’ai dépassé le stade de la peur. Je fais ce que me dicte ma conscience. Abattre une dictature demande des sacrifices. Ni en France, ni en Suisse, ni ailleurs, la liberté n’a jamais été offerte sur un plateau.
BPz



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