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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
Human wrongs A protester who went on hunger (...)

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Agora > Société
Transports publics, aménagement et tremblement de terre
Tunis et le sous-développement durable
par hasni
12 novembre 2003

La Presse (Tunis) 5 Novembre 2003 "On pensait que la rénovation de l’avenue Bourguiba coïnciderait avec l’inauguration des parkings à étages annoncés mille et une fois par les responsables municipaux, et que nous avons nous-même rapporté dans des éditions précédentes. Aucun n’a ouvert ses portes : ni à la rue Mokhtar-Attia (600 places), ni à la rue de Turquie (700 places), ni encore celui sur la place « Mdeq El Halfa » (300 places). Pourtant, tout le monde sait que le déclin du commerce au centre-ville est dû en partie à la fuite des automobilistes. Certes, le sous-sol vaseux de Tunis implique un surcroît pour tous ceux qui veulent investir dans ce secteur. Certains terrains prévus à cet usage se transformeraient-ils avec le temps (et surtout l’usure du temps) en des locaux animés par d’autres activités ? La solution se situerait-elle ailleurs ? Dans l’amélioration du transport public. Développer les correspondances et le transport multimodal tout en aménageant des espaces de stationnement autour des grandes stations de métro et de bus inciterait les automobilistes à laisser leurs voitures loin de l’hypercentre. Et résoudrait cet épineux problème de parkings."

Cet article diffusé par la Presse, est contrairement aux apparences particulièrement intéressant dans la mesure où en quelques lignes , nous apprenons énormément de choses.

Le premier enseignement est que son auteur ne lit pas son propre journal, effectivement, Tunisnews, l’agence de presse libre, rapportait deux jours auparavant un autre article du même journal selon lequel la société tunisienne de transport venait de se doter de 249 nouveaux bus. Pour la précision, il s’agit de la société des transports de Tunis.

Il est donc étonnant de saluer un effort pour les transports publics (un bus vaut tout de même plus d’une centaine de milliers d’euros) et deux jours plus tard se lancer en deux phrases dans la critique et la prospective en matière de transport et d’aménagement urbain. Enfin, il faut bien qu’un journaliste aiguise de temps en temps sa plume pour se remémorer son rôle dans l’information.

Mais quand le journaliste affirme que le déclin du commerce en centre ville est dû à la fuite des automobilistes, il montre par là même l’étendue de son ignorance sur les comportements urbains. D’une part, les parkings en zone central sont de véritables aspirateurs d’automobiles pour des déplacements domicile-travail qui ne créaient que des incitations à circuler d’avantage, donc à polluer, à la congestion automobile, à risquer l’accident, etc ...

D’autre part, les expériences de villes importantes ayant mis leur hyper-centre en zone piétonne ont montré que le commerce fonctionnait beaucoup mieux ensuite (facilité de circulation des piétons, moins de bruits, moins de stress, et plus de temps pour faire les vitrines).

Car l’automobile représente un véritable fléau pour les centres urbains en général et à Tunis en particulier. Les pouvoirs publics avec une incroyable insouciance de la gestion n’ont pas estimé important de constituer les données et bases statistiques sur l’évolution de la motorisation et en particulier de la mobilité des ménages en automobile.

Les choix concernant les transports publics, l’automobile, l’aménagement du territoire sont lourds de conséquences. Pas uniquement sur les déplacements ou sur des questions environnementales mais aussi sur les aspects économiques et par là même sociaux.

Voilà comment la Tunisie a mis fin à sa propre production locale d’automobiles en 1988 au profit d’appels d’offres internationaux attribuant des quotas d’importation aux entreprises sélectionnées. On entrevoit assez facilement, dans un contexte de corruption généralisée et de détournement de fonds sociaux, les avantages d’une telle méthode. Mais cette démarche a eu également des effets pervers. Ce marché étant contingenté la demande n’a pas pu rencontré l’offre sur le marché officiel et a dû être satisfaite sur les marchés parallèles achalandé par des véhicules d’occasion, généralement importés par des résidents étrangers. De plus, étant donné les revenus moyens des tunisiens, les prix pratiqués sur ces marchés parallèles sont nettement plus attrayants.

Le taux de motorisation des tunisiens n’a cessé d’augmenter passant de 36.5 en 1977 à 61.2 en 1994 et malgré la mise en service du métro léger la mobilité en transport public n’a cessé de baisser (5% à partir de 1987) alors que le transfert modal de l’automobile par les transports publics en 1994 variait de 4 à 8 % selon les lignes.

Tunis (1994)

motifs MAP VP TC 2roues
Domicile - Travail 15 45 49 70
Domicile - Etudes 64 10 32 4
Domicile - Autres 17 28 15 18
Secondaires 4 17 4 8
Indéterminé - - - -
Total 100 100 100 100

Source : La voiture particulière dans les villes du Maghreb, Saïd El Mankouch (MAP : marche à pied, VP : voiture particulière, TC : transport collectif).

Le plan de circulation mis en place et qui est censé contraindre la circulation automobile au profit des transports publics et de la marche à pied a eu pour approche de créer des « poches » de circulation qui ne communiquent pas entre elles afin d’empêcher le trafic de transit, même de quartier à quartier. Si cette méthode semble avoir ralenti les traversées de Tunis, le trafic centre-périphérie a progressé de 30% et les déplacements périphériques en automobile, qui représente généralement une forte part des déplacements automobile, n’ont pas été intégré dans ce plan.

Si la Presse (encore elle !) titrait le 20 octobre dernier : Transport urbain dans le Grand-Tunis, un plan directeur régional ambitieux, force est de constater les propos trompeurs contenus dans la presse officielle. Ainsi le directeur général des transports terrestres, ministère des transports, affirme sans rire que le métro léger transporte 140 millions de voyageurs par an et que ce chiffre va grimper de manière incroyable.

Outre que les données statistiques sur les transports publics, comme toutes les données statistiques en Tunisie, ne sont soit pas accessibles comme le dénoncer un rapport de la Banque Mondiale (voir ci-après), soit non collectées, soit truquées à des fins d’affichage (« l’excellence des politiques avant-gardistes de son Excellence »), une étude réalisée par l’INRETS, institut national français de recherche sur les transports et la sécurité, sur l’évaluation du métro léger aboutissait à des conclusions un peu plus inquiétantes que les déclarations officielles sur le métro léger indiquant que certains tronçons étaient saturés au niveau de l’offre de service.

Les premiers enseignements sur la réalisation du métro léger indiquent que la réalisation des travaux a été freiné par les difficultés de libération d’emprises, de coordination institutionnelle entre le District de Tunis, les sociétés de transport (SNT, SMLT et SCNFT) et de gestion financière du projet. A cela est ajouté comme facteur retardateur d’une bonne exploitation : les lourdeurs administratives et le non respect de la part des concessionnaires de leurs engagements.

Concernant les aspects financiers du projet de base (4 lignes), les dépassements ont été en moyenne de 140% ! ! ! (bâtiments et ouvrages d’art : 370%, coordination et études : 274%, expropriation : 198%).

D’autres enseignements, concernant la pauvreté, pourront être utilement tirés de la lecture du rapport de la banque mondiale qui a analysé les cas de Tunis et qui indique que « En première analyse les métros bénéficient d’abord aux classes moyennes et non aux catégories les plus pauvres qui n’y accèdent guère en raison des tarifs pratiqués et en raison des liaisons assurées et des quartiers desservis. » …

« Dans plusieurs des cas étudiés (Le Caire, Tunis), ce sont les scolaires qui bénéficient ainsi d’une tarification très favorable, et les jeunes de ménages démunis peuvent donc en bénéficier s’ils habitent dans des zones desservies par le métro. Cet élément favorable paraît bénéficier essentiellement aux classes moyennes et à la partie supérieure des classes populaires intégrées à la vie urbaine. A l’inverse les plus pauvres sont sans doute rejetés du système par le fait qu’ils peuvent difficilement prépayer le tarif d’abonnement, et que le niveau de tarif des tickets de détail est trop élevé par rapport à leurs ressources. » …

« La tentative de desserte par le métro des quartiers pauvres, dont certains ont fait l’objet de programmes de réhabilitation, a cependant trouvé ses limites dans la mesure où une telle intégration ne figurait pas dans les objectifs fixés au départ, et où une telle intégration suppose une approche urbaine intégrée complexe qu’aucune institution ne pouvait prendre en charge suite à la marginalisation puis la disparition du District de Tunis, organisme de planification urbaine »

Le même rapport nous renseigne également sur l’intégration métro-bus à Tunis :

« Même dans le cas de Tunis où s’est maintenue une entreprise publique d’autobus puissante, une telle coordination n’a pas pu encore être développée avec efficacité (le trafic intégré en correspondance de l’autobus est de l’ordre de 10% du trafic métro). »

Pour lutter contre la congestion et l’absence de parking que propose le grand « perspectivisme » de la Presse ?

« Développer les correspondances et le transport multimodal », bien.

Qu’est ce que cela veut dire ? en faite pas grand chose … le transport multimodal signifie utiliser plusieurs modes de transport pour aller d’un point à un autre, donc a fortiori l’utilisation de correspondances. Mais comment peut-on développer les correspondances ? (donc le transport multimodal) A lire l’auteur, il suffit d’une décision de l’administration concernée et hop, deux modes de transport seront en correspondance. L’habitude sans doute de la toute puissance de l’administration l’a-t-elle poussé à cette croyance ?

Et bien non. On ne créait pas de correspondances entre mode de transport comme on ne créait pas de parking relais proches des installations comme cela. On s’interroge d’abord. On regarde les habitudes de déplacement puis on réalise un plan de déplacement urbain. Celui-ci est censé s’intégrer dans un schéma directeur d’urbanisation plus global et sur plus long terme.

Ainsi un plan de déplacement urbain normalement constitué doit tout d’abord renforcé la qualité de service des transports publics. L’achat des bus devrait y contribuer, on regrettera simplement que si un accent justifié a été mis sur la sécurité de ces véhicules, la climatisation en est apparemment absente. Or, le surcoût de cet équipement est ridicule au regard du coût du véhicule, même multiplié par 249.

Quant on connaît le fonctionnement des autobus en heure de pointe à Tunis et en banlieue, on peut se dire que le chantier est énorme. L’état du réseau ferré est pitoyable et les risques d’accidents pour la population réels.

Enfin, cela concerne surtout les trajets en rabattement des banlieues sur Tunis et n’inclut pas la desserte de quartiers privilégiés dont les habitants sont plus habitués aux déplacements en automobile qu’en transport public. 

Second point, la nécessité de renforcer la circulation des piétons et des deux roues, ce qui implique une lutte sévère contre le stationnement sauvage.

Autre point, la régulation des flux automobiles par une gestion rigoureuse des feux (et leur respect … et là aussi il y a un travail énorme) et un plan de circulation favorisant les sens uniques.

Et enfin, une véritable politique du stationnement qui prend en compte également les problèmes des communes voisines qui sont génératrices de déplacements automobiles. La tâche est énorme, c’est vrai. Mais on ne peut pas délirer sur la politique des déplacements dans une fourmilière comme la région de Tunis en se basant sur les simples problèmes de l’Avenue Bourguiba.

Même des enfants auraient une approche plus responsables des questions d’aménagement du territoire. Ce n’est pas une formule pour infantiliser ce journal mais bien la réalité.

Des élèves de terminales, en quelques pages claires ont réalisé un travail remarquable sur l’urbanisation de la ville de Tunis. On y apprend en passant par le chapitre développement urbain de Tunis et ségrégation socio-spatiale que dans le quartier des ministères et de l’assemblée nationale le bâti a progressé de manière anarchique par des occupations et constructions illégales (construction précaire), que la médina connaît une dégradation importante du bâti du fait de l’absence d’entretien et de sur densité de la population et que la réaction des autorités entreprennent à grands frais la réhabilitation du quartier et la construction de grandes tours (Hôtels), etc … La conclusion de ces écoliers ne fait plus de doute sur la situation : « le territoire urbain de Tunis s’est considérablement dilué dans l’espace, ce qui génère toute une série de problèmes … (qui).. acquièrent dans le contexte tunisien une gravité particulière (exiguïté des terres agricoles, autosuffisance alimentaire non assurée, aridité et pénurie d’eau à court terme, à l’horizon 2002, pauvreté et précarité des couches urbaines populaires potentiellement sensibles aux discours protestataires).

Faut-il le regard des lycéens sur les catastrophes qui se préparent pour que nous ouvrions les yeux des dangers que font courir les autorités tunisiennes à la population ?

Car si on peut se satisfaire des réhabilitations des quartiers historiques, on a de quoi s’inquiéter sur la qualité de ces restaurations. Sihem Mezghani, dans un article article, le 16 septembre 2002 consacré au risque sismique relatif aux opérations de rénovation des bâtiments, soulignait déjà pour la Tunisie que « … les spécialistes en matière de rénovation ne sont pas assez conscients du risque sismique … et ne prennent pas assez de mesures préventives en conséquence … mais pourtant ils ne sont pas à l’abri d’un risque sismique. »

C’est ici qu’intervient le second enseignement de cet article de la Presse qui est lourd de conséquences. On y apprend que les sous-sols de tunis sont "vaseux". Nous aurions pu penser qu’après les inondations terribles de cette année et qu’après les différentes secousses qui ont secoué la Tunisie, des plans d’urgence, ou d’intelligence minimum auraient été mis en place.

Pourtant interrogé par l’AFP, après les terribles tremblements de terre qui ont eu lieu en Algérie, le sismologue Mustapha Meghraoui répondait à la question : s’agissait-il d’une zone particulièrement à risque, les propos suivants qui auraient dû alerter les pouvoirs publics tunisiens « Toute l’Afrique du Nord est située sur une zone active, particulièrement sismique. Il y a toujours eu de forts séismes le long de la côte nord-africaine, tout simplement parce que cette région se situe sur une limite de plaques, entre la plaque Afrique et la plaque Europe. Il y a accumulation de contraintes sur certaines zones de faiblesse, qui sont les failles, et de temps en temps ça produit de forts séismes.
L’Algérie a été souvent sollicitée au point de vue sismique au cours du dernier siècle, le Maroc et la Tunisie sans doute un peu moins mais c’est uniquement une question de répartition des séismes dans le temps. Ca sera peut être dans quelques années le tour d’autres régions qui se situent le long de la limite des plaques : le sud de l’Italie, le Nord de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc ainsi que le sud de l’Espagne et du Portugal. »

Inquiet par le sous-sol « vaseux » de Tunis, reveiltunisien.org a interrogé JABOUR nacer, responsable du Laboratoire de Géophysique, pour le CNRST à RABAT.

Hasni pour RT : Existe-t-il un risque majeur de séisme en Tunisie ? Quelle est la situation ?
Jabour Nacer : Les séismes en Tunisie sont modérés mais le problème est l’amplification que le sol peut jouer, comme à Tunis par exemple. Généralement, les sols meubles amplifient les ondes sismiques. C’est le cas des zones basses de Tunis avec la présence des sédiments. Les sols durs sont de bons sols pour la construction, toutefois, il faut éviter la résonance donc à chaque sol correspond des dimensions souhaitables de structures.

RT : Sihem Mezghani affirmant « la terre tremblera là où elle a déjà tremblé », nous avons demandé l’historique des catastrophes .
JN : en 912, à Kairouan avec une forte intensité. En 981, Mehdyya, beaucoup de réfugiés. 1425, à Tunis (Zerkachi). 1735, à Tunis. 1750, à Tunis. 1881, Jebel Haidoudi et Mareth. En 1883, séisme dans l’extrême sud tunisien, épicentre à Ghdames (Libye). En 1889, Alqattant, El Guetan (près de Gafsa). 1922, près de Tibar. En 1924, Sidi Bouzid. En 1987, Djemmal. 1989 Metlaoui.

RT : quelles seraient les conséquences en matière de construction d’un séisme ?
JN : Elles seraient très variables suivant les types de structures, traditionnelles ou modernes et la qualité de l’exécution.

RT : Quel est l’état de la recherche pour anticiper les risques ?
JN : Pour l’instant la prédiction est impossible mais la prévention est possible et souhaitable.

RT : Existe-t-il des recommandations quant aux mesures à mettre en œuvre pour se prémunir contre les risques ?
JN : 4 axes doivent être développés : la sensibilisation du public, le règlement de construction para-sismique, le bon aménagement urbain et un plan d’urgence des secours.

Il aurait été intéressant pour aller plus loin dans cet article de s’intéresser au règlement de construction para-sismique et ses conditions d’application, d’aller plus loin sur l’urbanisation sauvage de Tunis et ses conséquences à long terme sur l’environnement, le tissu social ou encore s’interroger sur l’abandon des campagnes et la sur-occupation du littoral. Beaucoup de questions qui concernent l’aménagement du territoire sur des années et qui vont restées en suspends en attendant de comprendre pourquoi un pays qui se vante depuis des décennies de planification intelligente se retrouve avec une gestion cloisonnée par secteurs pourtant interdépendants, avec un manque incroyable de données statistiques, d’enquêtes sérieuses ou de sources nationales. Comment ce pays dont la gestion se voudrait exemplaire peut cumuler autant d’inconscience et de légèreté dans les prises de décision ? Pourtant ce qui est décidé aujourd’hui aura des conséquences pendant des années. Le prix à payer pour les erreurs et les fautes de gestion sera cher et durable. Mais le prix à payer pour le manque d’anticipation des catastrophes à venir sera lui bien plus onéreux. Il se paiera en vies humaines. Mais au pays de Ben Ali, la vie d’un tunisien a t-elle encore de la valeur ?

Ref :
http://www.univ-evry.fr/labos/gerpi... La voiture particulière dans les villes du Maghreb
http://www.inrets.fr/ur/ltn/WEBFK/S... l’évaluation réalisée par l’INRETS sur le métro léger
http://www.worldbank.org/transport/... La banque mondiale, rapport, annexe7
http://www.irmcmaghreb.org/corres/t..., histoire de l’urbanisation de Tunis
http://www.tunisie.com/economie/tra..., organisation des TC
HAJTAIEB Riad a soutenu en 1991, sous la direction de FOURNIE (A.), à l’Université de Paris XII une thèse Tunisie : Crise du secteur des transports urbains par autobus en Tunisie.
http://www.educnet.education.fr/obt... : L’urbanisation de l’Afrique , un exemple : la ville de Tunis.



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