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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par orar
A tous les amarades tunisiens Dimanche (...)

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Le ciel au-dessus de Tunis > L’indiscret > Amarades contre la dictature
La Tunisie est notre enfant-sauvage
par orar
7 décembre 2005

Le peuple tunisien est un peuple ignorant. Je le connais assez et l’aime suffisamment pour n’avoir ni peur, ni honte de le lui dire en face. L’éducation, le savoir, la culture, la pensée, l’art, etc., sont si bien cadenassés, instrumentalisés et verrouillés qu’il ne puit être mûr et complet. Sans pour autant vouloir lui imposer un hypothétique et relatif bonheur quelconque auquel il ne comprends rien et qu’il acceptera ou pas, une part de l’échec de l’opposition au sens large (politique, intellectuelle, associative...) n’est-elle pas à chercher dans cette absence de culture alternative à celle de la dictature ?

Les réalités en mille-feuilles : réflexions sur « La Réalité »

Les rapaces opportunistes, faux-culs sournois et hypocrites aveugles de tout poil caressant les gens dans le sens du poil (justement !) dans leur « volonté de puissance » politique et leurs visées de pouvoir, exclusivement, se contredisent effrontément en crachant et vilipendant sur un système aliénant d’une part (ce qu’ils ont raison de faire) mais de l’autre et en même temps, en louant le choix, si choix il y a, que ce qu’ils appellent « réalité » engendrera ; choix que chacun d’eux de son côté croit apercevoir et espère en sa faveur dans tous les cas de figures. Sous-pensée en volte-face ! La « Réalité » est-elle homogêne, une et indivisible ? Inutile de leur parler de psychanalyse, de surréalisme, de relativité restreinte et que sais-je encore, ils répondront que Freud était un obsédé sexuel, les poètes des fous mégalomanes et narcissiques et qu’il n’existe qu’une seule et unique « Réalité », celle qu’ils croient voir et qui est en leur faveur, sinon, elle n’existe pas. Très bien... D’autre part, de quelle « Réalité » parlent-ils ? Rappelons-leur seulement que la réalité de l’Allemagne des années 30 était le nazisme, que la réalité des Etats-Unis à une certaine époque était la ségrégation des noirs et les exemples abondent de « Réalités » ignobles. Rappelons-leur aussi que la « Réalité » tunisienne dont ils nous parlent leur est imposée, aux tunisiens, qu’elle est le fruit pourri de 18 années de dictature. Prenons le cas des islamistes par exemple qui se frottent les mains de voir certains jeunes tunisiens se laisser pousser la barbe et porter le voile et qui anticipent leur victoire au vu de la radicalisation religieuse de certaines personnes. Tout d’abord, le retour au religieux est un phénomène général qui balaie toutes les sociétés et toutes les croyances. Ce retour au religieux est dans le cas des monothéismes globalement synonyme de durcissement, de repli sur soi pour ne pas dire parfois d’obscurantisme et de fanatisme : messianisme guerrier, église rétrograde, terrorisme islamiste... La Tunisie n’échappe malheureusement pas à la règle et ce courant est loin d’être spirituel et exaltant : il est dangereux et malsain. Il serait d’une mauvaise foi aberrante et coupable sinon d’une complicité intolérable quoique révélatrice de la part des islamistes tunisiens de glorifier, accompagner ou récupérer ces tendances qui ne sont que clichés de désespoir. Car certains de ces jeunes s’ils ont des modèles, ce ne sont pas des islamistes progressistes et non-violents mais des fanatiques médiatisés.

La Tunisie est notre enfant-sauvage

A chaque fois qu’il voyait une manifestation, Kafka ne pouvait pas s’empêcher de penser que ceux qui la menaient ce jour-là, réclamant pour eux et les leurs droits, libertés et autres revendications légitimes en soient, seront sans doute le lendemain les bureaucrates qui oppresseront le peuple. Ainsi, nous nous trouvons aujourd’hui confronter à ce dilemme (en tout cas, j’ose l’espérer, pour ceux du moins qui oeuvrent pour la Tunisie en dehors de toute politique politicienne, guerre des clans et soif de pouvoir) : comment demander la liberté pour ceux qui n’en ont jamais jouit sans leur apprendre au préalable ce qu’elle est ? Comment certains osent prétendre que les tunisiens si aujourd’hui on le leur permettait, pondrait une bonne et vieille démocratie tirée à quatre épingles du néant démocratique qu’ils ont toujours connut et vécut. Tout cela est bien mignon comme de penser que Jésus est l’enfant que dieu a fait à une vierge mais est-ce pertinent ? Ou est-ce juste de la fausse-naïveté suicidaire ? Je refuse le manichéisme ambiant. Je refuse de choisir entre une dictature minable ou une hypothétique démocratie que je considère aussi minable. Je pense humblement que mon pays mérite mieux et surtout, qu’il est capable de dépasser les sentiers battus pour créer sa propre route, originelle et originale, authentique et fiable. Face à un enfant, le laissons-nous entreprendre ce qui lui traverse l’esprit ? La Tunisie bien qu’assez âgée, a connu successivement le règne des Beys, la colonisation, Bourguiba et le régime de ben ali. Ne pouvons-nous pas la considérer comme une sorte d’enfant-sauvage, avancée dans l’adolescence mais qui n’a connu que la vie de la jungle de la dictature. Resterons-nous immobile devant cette enfant-sauvage qui avance vers le feu, qu’elle n’a jamais vu,ou lui expliquerons-nous le danger du feu avant de lui laisser la liberté de choisir de se brûler volontairement pour savoir ce que cela fait ou pas ?

Base de données

Je pense que plus grand monde n’est dupe sur la nature, les méfaits et les visées du régime ben ali. Est-il utile de continuer à le combattre comme nous le faisons depuis le début ou nous faut-il redéfinir notre opposition ? Un premier constat amer, strictement politique, est à faire : les choses ne peuvent pas changer en Tunisie en l’état actuel des choses, ou en tout cas, pas avant des années, sinon des décennies encore. : le pouvoir politico-économique mafieux et oligarchique en place en est à un point de non-retour. Ni Guanouchi, ni Marzouki ni aucun autre n’auront ce qu’ils veulent en tant qu’hommes politiques, c’est-à-dire le pouvoir. Une seule chose leur reste à entreprendre s’ils tiennent vraiment à une Tunisie libre et démocratique, essayer de faire en sorte que la génération suivante de politiciens réussisse là où ils ont échoué ; essayer de faire en sorte que leur peule fasse le bon choix et que celui à qui on donne le pouvoir le mérite et n’en abuse pas. Un deuxième constat plus général : le peuple n’écoute pas ses élites opposantes. On a remarqué depuis des lustres que les élites, elles, n’étaient pas à l’écoute du peuple. Le contraire aussi est vrai, et est tout aussi regrettable. Il faudrait- commencer à analyser et penser les causes de cette incommunicabilité et les moyens d’y remédier dans les deux sens. Troisième constat : à la lumière de leur comportement (pour ne pas dire de leur collaboration) il nous faut impérativement rompre avec les gouvernements, les institutions et les autorités extérieures, tels qu’ils soient (politiques, économiques... / puissances occidentales, dictatures arabes...). Cependant, il est vital de se rapprocher encore plus des peuples, des opinions-publiques, des sociétés...

Les chantiers à édifier

Sur un plan formel, les mots d’ordre doivent en être : marginalité (création d’une télévision de contre-pouvoir...), clandestinité (œuvrer dans le cadre de cellules au sein de la famille et des amis...), radicalité (dans le sens d’une véritable implication de chacun, donc de tous...).

Voici quelques pistes plus abstraites et de fond à débattre, il est à signaler que se sont des idées déjà émises ailleurs et reprises ici de façon synthétique.

L’éducation : Les trois mots d’ordre correspondants aux trois niveaux d’études doivent être : apprendre (primaire), comprendre (secondaire) et réfléchir (supérieur). Comme il est impératif de séparer l’état et la religion, il est tout aussi impératif de séparer l’enseignement et la religion ainsi que l’enseignement et l’état. Les imams, les mosquées, les koutabs existent, et c’est très bien ainsi. Ne faisons surtout pas d’un enseignant un imam, de l’école une mosquée et d’un cours d’éducation religieuse un koutab ? L’enseignement des religions est primordial. Cependant, il doit se faire de façon objective, philosophique et conceptuelle et non dogmatique. Il doit couvrir les histoires de toutes les religions (monothéistes ou pas) et croyances spirituelles (dont l’athéisme et l’agnosticisme). Il doit permettre une ouverture sur toutes les formes de spiritualité. Parce que c’est de cette manière seulement qu’on inculque la vérité de l’inexistence de la vérité, et le moyen d’acquérir une vraie identité : celle qu’on a choisit et non celle qu’on nous a imposée. Parce qu’enseigner qu’il n’y a que le dieu de l’islam qui vaille, même en terre musulmane, c’est de l’endoctrinement, du conditionnement, de l’aliénation, du fascisme et un mensonge.

L’art, la culture, la pensée : Il est symptomatique de la mort de l’art en Tunisie qu’il ne s’est pas encore ouvert aux formes de créations subversives nées tout au long du vingtième siècle : la performance, le cinéma expérimental, la musique électroacoustique, l’installation, la poésie d’action (justement !), etc., il est grand temps que nos artistes arrêtent de tourner autour du pot et rejoignent radicalement la lutte contre la dictature. De tous temps les artistes se sont confrontés aux pouvoirs politiques (dont certains dictatoriaux), de Soljenitsyne à Ferré en passant par les actionnistes viennois et les exemples sont nombreux d’arrestations, d’assassinats, d’emprisonnement, toujours vécues avec abnégation, foi en l’art et pleine conscience du rôle social de l’artiste au sein d’une communauté en difficulté. Dans un contexte comme celui de la Tunisie, il est urgent que les cinéastes arrêtent de nous prendre pour des imbéciles en déclarant qu’ils font des films engagés politiquement rien que parce qu’ils racontent une histoire d’amour entre une directrice de banque et un fleuriste par exemple. Il est urgent qu’ils arrêtent de se compromettre dans la complaisance vis-à-vis du régime tunisien en se procurant de petites caméras numériques et tourner clandestinement de véritables sujets politiquement engagés et radicalement dénonciateurs à la manière de certains cinéastes chinois par exemple. Que les photographes en fassent autant en mettant en ligne leurs clichés : le monde à besoin de voir pour croire aux drames. Il est grand temps que nos écrivains et poètes distribuent sous le manteau leurs œuvres censurées. Il est urgent que nos dramaturges sortent des salles de théâtres pour investir les rues à la manière du Living Theatre. En vue de la participation à la popularisation de l’impérativité de la libération de la Tunisie, les artistes se doivent de créer radicalement de sorte que le poétique et le politique ne procèdent plus que par la dénégation de leur réciprocité. Pour le salut de la Tunisie et la culture de son peuple, il est temps que les artistes prennent leurs responsabilités en contribuant activement à l’effort de libération en laissant aux opposants politiques le temps de proposer de vraies alternatives sociales, économiques... au lieu de se limiter à dénoncer les abus contre les droits de l’homme et la dénonciation de la nature despotique de l’état tunisien. C’est de la sauvegarde de notre intelligence, de notre savoir et de notre civilisation qu’il s’agit. Si on veut libérer le peuple tunisien de la dictature, il faut en premier lieu le libérer de son réel : du quotidien, de la matière, de la croyance en l’inéluctabilité du destin, de la soumission au père, de ce qu’il sait, qu’il voit, qu’il entend et qui est devenu à force naturel et irréversible pour lui. La première chose à faire en poésie et art de « résistances » est de les libérer du réalisme, de libérer le langage, les images. Si on veut libérer le peuple, il faut savoir libérer aussi l’art et la poésie.

La religion : Les peuplades arabes anté-islamiques étaient claniques et fortement hiérarchiques et patriarcales. Avec l’islam, qui était leur religion idiosyncrasique, la notion de tribu s’est disloquée au profit de celle de la oumma, celle du patriarcat s’est consolidée avec le sceau des prophètes, puis les guides des croyants, etc. Ainsi, les sociétés arabes contemporaines sont fortement hiérarchisées et patriarcales : ce n’est pas un hasard si tous ces pays sont des dictatures, si elles ont un haut pourcentage de monarchies. D’autre part, la civilisation arabo-musulmane après des siècles de progrès, de lumières et de foisonnement spirituels et intellectuels, connaît depuis (sommairement) un millénaire, une stagnation, pour ne pas dire une régression de la pensée. Nous n’avons donc pas eu nos Luther, nos Spinoza, nos Nietzsche et nos Freud... Nous vivons donc une religion anachronique : mythique et mythifiante, muselée par le clergé théologico-politique, dont les textes ont et sont encore instrumentalisés par les religieux d’une part et les islamistes d’autre part. D’où la nécessité d’alternatives scientifiques de la part des penseurs et intellectuels pour offrir une alternative religieuse à nos peuples opprimés politiquement et religieusement (quand je parle d’une alternative religieuse, je veux dire, un islam vraiment réformé, moderne et progressiste et non pas une nouvelle religion). Ce que Henry Meschonic a nommé à propos de la traduction de la bible : « débondieuser ». Inutile de dire que nos dictatures ne prendront pas la peine d’encourager, promouvoir et démocratiser ce travail de recherche, d’analyse, de démystification, de remise en cause des dogmes et des certitudes trompeuses. Ils ne le feront pas parce que tout simplement ils sont conscients qu’ainsi, ils signent leur arrêt de mort car remettre en cause l’islam c’est remettre aussi en cause le système sociétal et politique qui l’a stagné depuis des siècles. Il nous incombe de le faire, nous, les militants pour la libération de nos pays. Il nous faut relire notre religion en même temps que libérer nos pays. Je me permet ici un passage pragmatique, s’il nous fallait n’entreprendre qu’un de ces deux combats, je pense personnellement que la relecture de l’islam doit devancer la libération de nos pays car je suis persuadé que le premier assure la réussite de l’autre alors que l’inverse n’est pas aussi sûr. Le pire cas de figure étant la prise de pouvoir islamiste après ben ali, dans le cas de notre pays par exemple. Car si la démocratie est la dévolution du pouvoir au peuple avec toutes ses diversités, ses différences, ses contradictions, ses minorités... un parti religieux au pouvoir acceptera-t-il cela ? Relira-t-il sa religion alors que quand il n’était pas au pouvoir, il ne l’a pas fait ? Je pense pour ma part que l’islam est compatible avec la démocratie, la laïcité, la liberté individuelle de choix mais pas l’islamisme. De toute manière, le fait réconfortant est que les deux combats peuvent très bien aller de pair. Relire sa religion c’est commencer par reprendre les textes qui la fondent des mains des religieux qui les ont monopolisés pour les donner aux historiens, aux philologues, aux philosophes, aux archéologues, aux psychologues, aux sociologues, aux ethno-psychiatres, etc. pratiquants ou non, croyants ou non, musulmans ou non, qui, au lieu de nous imposer des dogmes, des règles, nous ouvrirons des voies, nous proposerons des clefs, pour comprendre, analyser et croire ou pas en cette religion. Relire sa religion c’est commencer par comprendre que l’intemporalité et les vérités absolues des textes se ne sont pas leur stagnation, leur fixité, leur ancrage dans un espace-temps révolus. Au contraire l’éternité d’un texte est son élasticité, sa mouvance, sa richesse. Les morts seuls n’évoluent pas. Les textes des monothéismes sont des poèmes qui sont devenus des modes d’emploi. Le coran est paradoxalement le plus beau des trois mais c’est celui qui est encore momifié. Relire sa religion c’est commencer par la regarder en face et ne pas avoir peur de se dire que le coran a été manuscrit pour la première fois 40 ans après la mort du prophète et qu’il en a existé plusieurs versions avant d’être réduite à une deux siècles plus tard. Les autres ayant été brûlées. Se dire que la grande majorité des hadiths sont apocryphes et que même ceux dits « véridiques » sont largement contestables. Se dire qu’ils ont été forgés pour asseoir des légitimités, des pouvoirs, des dogmes, des visées politiques et des interprétations théologiques partiales. L’islamisme n’est pas le seul défenseur de l’islam et de l’identité arabo-musulmane. La laïcité n’empêche pas la religiosité alors que la religion au pouvoir empêche la laïcité.

orar

lundi 5 décembre 2005

www.u-blog.net/amarades


Suite à un poème contestataire américain

« Ta poésie est mauvaise parce qu’elle transmet un message. »

...

Dis-le ہ Lorca au moment où on lui tire une balle dans le cul Dis-le aux anarchistes espagnols
Dis-le aux habitants des camps de concentration
Juifs, noirs, homosexuels, handicapés, résistants et opposants,
Dis-le aux habitants de Caen, de Dresde, de Brest, de Berlin,
Dis-le aux habitants de Hiroshima et de Nagasaki,
Dis le à la terre d’Hiroshima et de Nagasaki

Dis-le à Clément Marot Emprisonné parce qu’il mangeait du lard le vendredi saint
Dis-le à El Moutanabi Assassiné parce qu’il disait la vérité à savoir que son œuvre est supérieure à celle de Mouhamad
Dis-le à Baschar Ibn El Burd fouetté à mort par des fascistes religieux en raison de sa liberté de pensée et de conduite
Dis-le à Hallâj crucifié sur le gibet à Bagdad en 923 pour ses idées
Dis-le à Dostoïevski en face du peloton d’exécution
Dis-le à Artaud pendant qu’on lui inflige des séances d’électrochoc
Dis-le à Pasolini pendant qu’on lui défonce le crâne dans une décharge d’ordure
Dis-le à Salman Rushdie
dis-le à Serge Pey qui a aussi écoper d’une fatwa parce qu’il avait écrit un texte en soutien à Rushdie intitulé « dieu est un chien dans les arbres »
Dis-le à Abdelatif Laâbi dans sa prison sous de Hassan 2
Dis-le à Rivera dans sa prison sous Castro

Dis-le à Soljenitsine Interdit d’écriture pendant ces années de Goulag Qui écrit 1500 pages sur les pages de son esprit
Dis-le au peintre chinois Qui interdit de peinture Achève une étoile chaque nuit pendant des années Et la brûle à l’aube craignant les descentes des flics

Dis-le à Nazim Hikmet,
Dis-le à Maïakovski pendant le court laps de temps qui sépare sa prise de conscience de la vanité de la révolution bolchevique et celui où il se tire une balle dans la tête
Dis-le à Paul Celan Qui ne supporte pas les révélations de la collaboration d’Heidegger au nazisme Et qui se jette dans la Seine
Dis-le à Ghérazim Luca et son exil Qui est vendu par une dictature communiste à l’état d’Israël Qui y vit dans une grotte pendant deux ans avant d’en sortir clandestinement pour regagner la France Et qui se jette dans la Seine
Dis-le aux algériens que la police de France A noyé dans la Seine
Dis-le aux algériens au moment où un fanatique islamiste leur tranche la gorge

Dis-le à Mahmoud Darwich et son exil
Quand on le chasse enfant de son village qu’on rase pour qu’il n’y revienne jamais
Dis-le aux palestiniens et leur exil Après 50 années de camp de réfugiés
Dis-le aux palestiniens et leur exil Dans leur terre dans leurs champs dans leurs maisons
Dis-le à la Palestine et à son corps Qu’on démembre et qu’on donne à manger crus aux dieux Qui se mangent entre eux

Dis-le aux tchétchènes Des siècles passés et d’aujourd’hui Que la Russie Impuissante à les exterminer Achète les yeux et la langue De l’Europe Pour leur faire payer leur hérésie de vivre

Dis-le à l’Afrique Que l’Europe a partagé avec un compas et une équerre
Dis-le aux africains que l’église prive de préservatifs et qui meurent par centaines de milliers
Dis-le aux enfants violés par des prêtres protégés par l’église

Dis-le aux amérindiens Passés d’un esprit millénaire à un fantôme folklorique

Dis-le à ceux qui sont bus par la mer
Dis-le à ceux qui sont bus par l’eau
Dis-le à ceux qui sont dévorés par la terre
Dis-le à ceux qui sont dévorés par le feu

Dis-le à la petite fille Quand elle est violée par son père
Dis-le à la jeune fille Aux yeux de laquelle on met des barreaux
Dis-le à la jeune femme Qu’on brûle sur le bûcher de l’Inquisition
Dis-le à la femme Seule et unique divinité Quand les fabricants de dieux en deviennent jaloux

Dis-le aux hommes incompris des hommes cherchant la lumière en plein jour cherchant l’or dans les yeux de l’Autre et cherchant le pétrole dans la poitrine de l’Autre
Dis-le aux misérables enchaînés à leur certitude aux manufacturés sans désirs de se dé-marquer in-déterminés qu’ils sont
Dis le aux pauvres dis-le aux riches dis-le à l’homme qui a inventé l’argent

Dis-le à mon pays
Dis-le à mon pays
Dis-le à mon pays

orar

dimanche 4 décembre 2005

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