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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Des démocraties futures sans peuples.
par Sami Ben Gharbia alias Chamseddine
4 juin 2003

De la démocratie et des « démocrates. »

«  Penses-tu qu’il soit possible de savoir ce qu’est la démocratie sans savoir ce qu’est le peuple. » (Socrate).

Dieu, que la démocratie serait imminente, s’il n y avait pas les méchants islamistes, ses ennemis qui la guettent et sont prêts à la démolir, une fois parvenus au pouvoir ! Il y a ceux qui, au monde arabe comme ailleurs, croient à cette formule. Ont-ils raison, ou alors, mal informés sur la réalité et la diversité de la mouvance islamiste ainsi que sur l’indispensable « autre version locale de la démocratie » qu’il faut créer et qui doit être adaptable avec nos sociétés arabo-musulmanes, ont-ils tort ?

Avant de répondre à cette question, il est impératif de poser une autre, plus profonde. Ladite question, comme sa réponse, ont été formulées par Amos Perlmutter, l’un des anciens concepteurs de la politique étrangère américaine, sur les pages du Washington Post : « L’Islam, qu’il soit intégriste ou pas, est-il compatible avec la démocratie de type occidental, orientée vers les droits de l’homme et libérale ? La réponse est clairement nom. » [1] Même si la démocratie est imaginée pour le monde arabo-musulman elle est tout à fait différente de celle des des urnes, c’est une « démocratie sous tutelles ». Sous la tutelle de l’occident ou de ses suppôts que sont ou bien une élite dite « éclairée », « démocrate » et bien évidemment laïque ou bien un régime autoritaire mais ami. Donald Rumsfeld n’avait-il pas précisé que « Washington refusera de reconnaître un régime islamique en Irak même si c’était le désir de la majorité de Irakiens et s’il reflétait le résultat des urnes.  » [2]

Pourquoi refuser de donner le temps au développement d’une démocratie-musulmane. La démocratie occidentale a eu des siècles, le temps pour se développer, pour corriger ses pas, pour réformer sa marche, ses institutions et ses lois, et, pour atteindre enfin son stade actuel. Même en Europe, il a fallu mettre d’abord en place des Constitutions et des institutions démocratiques avant de voir se développer des partis démocratiques chrétiens. Le plus vieux concept de démocratie chrétienne apparu au milieu du 19e siècle alors que seulement au milieu du 20e siècle que l’église a fait la paix avec la démocratie. Et-st-il innocent, dans ce contexte, de vouloir voir naître une démocratie qui n’est pas compatible avec les mœurs, les valeurs et les croyances locales ? pourquoi y a t-il une éclatante contradiction entre les déclarations, en faveurs de la démocratie, des politiciens occidentaux et arabes et entre la pratique ? Le vrai enjeu consiste-il à promouvoir la démocratie dans des contrées qui n’ont pas eu ni la chance ni le temps de produire une culture démocratique ou bien à défendre les intérêts occidentaux ? Nous laissons le soin de la réponse à Samuel P. Huntington : « L’Occident s’est senti soulagé lorsque l’armée algérienne est intervenue en 1992 et a annulé les élections que les fondamentalistes du FIS allaient gagner(…) d’un côté, dans le contexte révolutionnaire qui est le sien, l’Iran a dans une certaine mesure l’un des régimes les plus démocratiques du monde islamique, et des élections libres dans de nombreux pays arabes, comme l’Egypte et L’Arabie Saoudite, donneraient sans doute des gouvernements bien moins ouverts vis-à-vis des intérêts occidentaux que leurs prédécesseurs non démocratiques. (…) Comme les dirigeants occidentaux ont compris que le processus démocratique dans les sociétés non occidentales suscite des gouvernements hostiles à l’Occident, ils s’efforcent d’influencer ces élections et mettent moins d’ardeur que naguère à défendre la démocratie dans ces sociétés. » [3]

Il est peut être normal, mais pas humain, que les leaders occidentaux soutiennent un dictateur qui leur assure leurs intérêts que de patienter pour soutenir un processus démocratique naissant, et l’accompagner dans son long acheminement que nécessite toute action de démocratisation. Mais, ce qui n’est pas normal c’est que des citoyens arabes ou musulmans voient une opposition intrinsèque dans l’équation démocratie et islam au point qu’ils sont prêt à collaborer avec des despotes sanguinaires contre les islamistes de leur propres pays. Au nom de la laïcité, des intellectuels, des juristes et même des défenseurs de droits de l’hommes ont soutenu, parfois manifestement, la persécution de leur propres concitoyens, de leur propres voisins et amis car islamistes.

Même aujourd’hui il existe encore, après les amères années de désunions et d’animosité entre les citoyens du même pays, qu’est la Tunisie, des personnes qui voient les islamistes comme ennemis à combattre. Certains, comme Mezri Haddad, nous présentent, une vision faussée de la société tunisienne, comme si au sein de cette société la mouvance islamisme n’appartient pas au peuple tunisien. Attaché comme est le cas de notre élite à la pensée de Tocqueville- qui n’a pas hésité à appeler au massacre des Arabes- l’article, ce pseudo intellectuel nous informe qu’« Il y a plus d’un siècle et demi, Tocqueville conjecturait l’inexorable marche des sociétés vers la démocratie. Parce qu’il est mature, le peuple tunisien, gouvernants comme gouvernés, est bel et bien mûr pour la démocratie. Mais il n’est pas suffisamment immunisé contre ce virus mortel : le fanatisme religieux. (…) J’ai toutes les raisons de croire qu’en 2004, et peut-être même avant, la démocratie comme forme de gouvernement sera en Tunisie une réalité concrète. Et si je me trompe, je préfère encore me tromper avec Ben Ali (et Bouteflika) qu’avoir raison avec Ghannouchi (et son alter ego Abbassi Madani). » [4]

Suivant la même technique analytique que celle adoptée par notre compatriote Mezri Haddad, l’éditorialiste au Corriere della Sera nous apprend que « Les élections peuvent tout aussi tuer une démocratie ( comme ce fut le cas en Allemagne, en 1933), et il est certain que jamais dans aucun pays musulman, les élections n’ont fait naître une démocratie. Quand les Etats-Unis abandonnèrent le chah à son destin, la république islamique d’Iran fut triomphalement légitimée par un vote populaire. L’occident hypocrite reproche aux militaires algériens de ne pas avoir accepté, en 1991, la victoire électorale du Front Islamique du Salut, une victoire qui aurait instauré à Alger un fac-similé du régime khomeyniste. Aujourd’hui même, en Irak, une élection ne pourrait porter au pouvoir qu’une théocratie islamique, et certes pas une démocratie. » [5] Après ce simulacre d’analyse, l’auteur, qui n’est rien d’autre qu’un professeur de sciences politique à l’université Colombia de New York et de Florence, prône « la démocratie sous tutelle » et il nous donne un exemple à l’appui, la Turquie : une démocratie sous la tutelle des militaires qui n’osent pas à enter en scène, par les divers coups d’Etat, à chaque foi que le sacro-sainte culture laïque « à la française » de leur semi-Dieu, père de la nation, Atatürk, soit menacée par des « sujets » influencés par les centenaires valeurs islamiques. Est-ce que le sacré ne peut être qu’une émanation du religieux personnellement j’y crois pas. Les plus sacrés des idées, surtout dans le domaine politique, sont des produits séculiers ; et elles se sont avérées les plus dangereuses.

Prisonniers des nos a priori, nous sommes incapables de bâtir un avenir commun sur la base du respect mutuel et de la reconnaissance que chacun de nous a le droit indéniable d’avoir sa propre vision politique, son propre projet de société et sa propre approche de l’action politique. Il est enrichissant le fait d’être différents les uns des autres, d’appliquer une lecture critique sur nos actions politiques ou sur nos visions des choses, mais de là à se combattre, à se considérer comme ennemis et à se déclarer la guerre ! Les uns se voient les garants de la religion et de la morale, les autres les gardiens du temple démocratique, les autres encore des laïcs qui n’ont aucun mal à afficher leur penchant à l’éradication de l’islam-politique voire leur animosité à l’égard de la religion en général et de l’islam en particulier. Si on demande aux Tunisiens d’accepter une vision politique fondée sur l’athéisme ou le matérialisme, théorie étrangère aux normes des sociétés arabo-musulmanes, pourquoi dénigrer alors le droit politique et idéologique de ceux qui se revendiquent des valeurs religieuses issues de ces même sociétés ?

Prenons l’exemple de notre cher ami Lecteurs Assidu, un forumier de TUNeZINE. Après avoir reconnu qu’ « Annahdha est une force politique tunisienne  » et que « l’amnistie générale doit représenter le mot d’ordre de tous les opposants de différentes obédiences  », il nous rappelle qu’Annahdha est « une tendance politique qu’ [il] estime obscurantiste et qui est au mieux une autre facette de la dictature. Il ne faut pas perdre de vue qu’Annahda (et les autres islamistes qui n’appartiennent pas à ce mouvement) sont des adversaires politiques que les démocrates doivent combattre. Ce combat n’a pas à être différé sous le prétexte fallacieux de la lutte contre la dictature. » [6] Le terme « combattre » employé par Lecteur Assidu est tellement vague qu’il laisse planer même l’idée de l’éradication. N’est-il pas alors intrinsèquement contradictoire d’appeler d’un côté à l’amnistie générale, qui toucherait particulièrement les islamistes puisqu’ils forment la majorité des prisonniers politiques, et de l’autre appeler le camp des « démocrates », c’est à dire tous ceux qui ne sont pas empreints de valeurs religieuses, à combattre ceux qui ont fait de l’islam la source de leurs valeurs morales et éthiques.

Je me suis toujours pausé la question suivante, qui m’a souvent embarrassé : comment peut-on reconnaître un progressiste ou un démocrate ? Lorsque quelqu’un nous dit : « nous les progressistes » ou « nous les démocrates », est ce suffisant pour prendre ses paroles à la lettre et admettre naïvement son appartenance au progressisme ou à la démocratie ? Que faut-il faire pour tester la véracité de son progressisme ou son esprit démocratique ? Le procédé le plus simple, inventé par ces même autoproclamés « progressistes-démocrates », est de voir si la personne à étudier est influencée par les valeurs religieuses, surtout musulmanes. Si oui, il ne peut être ni démocrate ni progressiste ! C’est simple comme bonjour. Les islamistes sont les ennemis de la démocratie déclarait notre Lecteur Assidu. Pire encore, il y a même ceux qui ont nié l’humanisme des islamiste. Béchir Ben Yahmed, dans son « Ce que je crois » hebdomadaire, n’a pas hésité à marteler de la façon la plus prétentieuse, qui est la tienne, qu’il ne croit pas à « l’islamisme à visage humain » ! [7] C’était comme si les autoproclamés progressistes ou démocrates ou laïques avaient un facteur « démocratiquo-biologique » incorporé dans leurs DNA. C’est risible, mais c’est comme ça. C’est l’imaginaire progressiste qui accable l’esprit d’une partie de notre élite obsédée par la laïcité « à la française ».

Questionné par Nadia Omrane sur le consensus entre le mouvement islamiste et une frange du mouvement démocratique, qui articule le projet démocratique à la laïcité, Hichem Jaït avait répondu : « Je ne vois pas en quoi le mouvement démocratique demande à être laïque. Il faut faire très attention. Si on entend par « laïque » la séparation de l’état et de la religion, pour l’instant on n’en est pas là et c’est un problème vaste. S’il s’agit d’une sécularisation de la législation, nous y sommes depuis bien longtemps, depuis le XIXe siècle. Mais si on considère la laïcité sur le modèle français avec un fond d’hostilité à l’église, personnellement, je dis « non ». Je ne suis pas hostile aux mœurs islamiques de ce pays, chacun est libre de toutes manières. Et, cela va de soi, chacun est libre dans le respect de la loi. » [8]

Mais pour ne pas sombrer dans l’angélisme, l’islamisme, en tant que course au pouvoir, c’est à dire une tentative d’islamisation de la société par le haut, et non pas en tant qu’islamisation de la société par le bas, a ses propres démons. Pour les plus durs des islamistes, les gauchistes sont aussi à combattre puisqu’ils sont des « apostats », « importateurs » d’idéologies élaborées à l’étranger et oeuvrant à « corrompre » les sociétés musulmanes ! L’idée légendaire que le Coran serait la solution aux maux des sociétés musulmanes a fait des ravages partout dans la terre d’Islam. Mais, heureusement que ce slogan est de plus en plus mis sous lumières par les islamistes même qui ont été amené à faire évoluer leur approche du sacré.Comme l’avait bien formulé le philosophe Abdel Karim Souroush, visage emblématique du réformisme post-révolutionnaire iranien, qui a eu le privilège d’accompagner l’évolution de la très singulière expérience iranienne de révolution islamique/régime islamique, disait qu’ : « Il faut cesser de se leurrer en prétendant que l’islam comporte des enseignements conformes à tous les besoins d’une société moderne, comme la démocratie ou les droits humains. La religion du Prophète détermine surtout les obligations des croyants, tandis que la démocratie garantie les droits des citoyens. Il nous revient à nous, les intellectuels du tiers-monde, de les rendre compatibles. » [9]

Maintenir dan la même lignée des stéréotypes, des préjugées, des idées vagues et aléatoires, et des a priori équivaut à maintenir l’état de panne qui caractérise notre pensée et notre action. Dire que les islamistes, en vrac, sont les ennemis de la démocratie c’est comme si on disait que les démocrates avaient mis la main dans la main avec Ben Ali alors qu’on sait qu’une partie des démocrates l’avait fait alors qu’une autre avait résisté au « consensus national »construit alors pour contrer inhumainement et sauvagement l’islamisme tunisien. C’est comme on dit que les communistes étaient à la solde de Zaba parce que Harmel l’était. Ces généralisations qui se veulent savantes, ne sont pourtant pas exhaustives et véhiculent une stigmatisation de toute une mouvance. Elle n’aide pas à saisir la complexité de la situation ni en Tunisie ni ailleurs.

Si on affirme que la croyance religieuse et les partis politiques religieux sont incompatibles avec la démocratie. Il faudrait alors se demander si la guerre contre la religion a aidé la démocratie en ex-URSS, en Chine -Tebet- et en Albanie. « Les espoirs démocratiques des peuples musulmans se portent aujourd’hui plutôt vers les partis islamistes que vers les représentants nationalistes agressifs de la laïcité et le naufrage de leur concept de modernisation. C’est une réalité qu’il faut prendre sérieusement en compte. Quoi qu’il advienne, on ne fera qu’aggraver le conflit en voulant juguler la religion. » [10] Rappelons ici que l’idée d’une démocratie chrétienne ne fut réalisée que par une lutte à la fois contre la caste religieuse et l’ Etat « progressiste », répressif et éradicateur.

Mettre hors de la scène politique les opposants, ce n’est pas l’art de mener la politique, mais cet art consiste à appeler tous les intéressés à agir dans le cadre de l’esprit démocratique. Malheureusement, c’est bien le propre des sociétés arabes : luttes de factions, exclusions, favoritisme et combats idéologiques inutiles en lieu et place d’un but commun, d’une union nationale et d’un esprit d’appartenance commune. Comme l’avait noté un journaliste libanais Jihad el-Zein sur les pages d’Annahar : « Alors que la Turquie et l’Iran de Khatami se sont lancés dans d’ambitieux projets pour réconcilier islam et démocratie, les Arabes semblent être en panne de vision politique. » [11]

Terminons la présente partie de l’article par une réflexion de l’ancien vice-président de la CIA et l’auteur de : A Sense of Siege : The Geopolities of Islam and the West : « Les islamistes font partie, dans le monde musulman, des forces qui réclament le plus activement tant la démocratie que les droits humains. Pourquoi ? Parce qu’ils sont souvent les premières victimes de leurs absences. Ils sont devenus plus profondément conscients de ce que ces principes signifient pour eux et pour la société. Mais, si les islamistes accédaient eux-mêmes au pouvoir, mettraient-ils nécessairement ces idéaux en pratique ? Ce n’est pas évident, non parce que l’islam y serait, par principe, hostile, ainsi en raison de l’absence ou de la faiblesse des traditions démocratiques. C’est cette tradition qui détermine la façon dont les acteurs et les partis agiront à l’avenir. De ce point de vue, il n’existe pas une grande différence entre les forces islamistes et les autres. » [12]

De « l’Autre qui ne nous aime pas ! »

Pour les teneurs de l’ordre mondial, la démocratie en dehors des frontières occidentales doit être amicale, c’est à dire soumise aux intérêts occidentaux sous peine d’être sabotée quitte de bafouer les traités bilatéraux, signés entre les chancelleries occidentales et les régimes dictatoriaux du Sud, en matière de respects des droits de l’homme. C’est la logique même des rapports Nord-Sud que nos intellectuels doivent saisir la logique, puis dévoiler et dénoncer. Vouloir blanchir l’Occident officiel, celui des Etats et des institutions financières et économiques, de sa responsabilité comme soutien des dictateurs asphyxiant notre quotidien n’est qu’une hypocrisie déguisée. L’intégrité intellectuelle nous impose d’appeler les choses par leur nom. Si c’est parce qu’on profite des largesses occidentales, de ses salons merveilleux, de ses apéritifs, ses p’tits-fours et autres gourmandises accompagnant les soirées luxueuses durant lesquelles on s’adonne au « strip-tease humanitaire », qu’on s’efforce alors de dissimuler la responsabilité des Etats occidentaux dans leur soutien logistiques et autre à Zaba, dans la formation de ses tortionnaires qui torturent nos frères et sœurs et affament des milliers de familles tunisiennes, on devient alors les complices du crime et des simples gardiens du temple de la désinformation. Si c’est parce qu’on veut passer pour un(e) tolérant(e), ouvert(e), modéré(e) et dépouillé(e) de ce complexe qui honte l’esprit de notre élite, qu’est le repli « anti-occidentale », qu’on se permet de falsifier l’histoire et de dire n’importe quoi afin de plaire aux fines oreilles bourgeoises, il valait mieux déclarer notre faillite auprès du peuple et de la jeunesse qui attendent une élite courageuse, désintéressée, pertinente et perspicace dans son traitement avec ce monde injuste qu’on veut nous imposer par la force des armes, de l’argent et de l’acculturation.

Et si cet « Autre » travaille vraiment contre la volonté de libération de notre peuple et contribue activement, par le biais de ses moyens financiers et politiques, à faire perdurer la tyrannie qui assiège nos aspirations à la liberté et à la démocratie, ne faudrait-il pas le dire, le crier et le redire et non se taire sous le faux prétexte de vouloir assumer notre propre responsabilité en innocentant l’un des principaux complices qu’est le système mondial.

L’Occident officiel avec ses Etats, ses banques dites de développement, ses dettes envenimées et ses « boites à pensée » est l’un des pôles de la domination ; la dictature tunisienne et celle des autres pays arabes ou africains ne sont que des maillons, des comptoirs locaux affiliés au despotisme global qui marginalise et exclue des centaines de millions d’être humains. Que l’en déplaise aux « maîtres du monde », à leurs idéologues et à notre élite qui caresse l’injustice mondiale dans le sens du poil : L’Occident officiel, à l’inverse de ses sociétés civiles, ses intellectuels intègres et ses défenseurs des droits de l’Homme engagés aux côtés des peuples non-occidentaux, est le « boss » de la dictature tunisienne.

Le mythe de l’éternel complot, le fait de se sentir constamment la victime de l’impérialisme, du sionisme, ou de l’Occident en général cet Autre de toujours a, certes, contribué à paralyser l’effort intellectuel des Arabes et surtout l’engagement politique des populations. Mais de là à nier toute responsabilité, d’ailleurs flagrante, de l’Occident -responsabilité que même les intellectuels occidentaux intègres reconnaissent- est aussi une tromperie qui veut nous faire avaler cette perpétuelle innocence de l’Occident. Les bonnes intentions d’un monde qui lui-même bénit la sacro-sainte loi du gain et du profit, du consumérisme déréglé et de l’individualisme destructeur ne peuvent pas être vendues chez-nous par la culture de notre élite qui, pour emprunter le terme de Jacques Brel, a « mal aux dents ». Il est bien de modérer les excès, de les combattre, mais cela ne doit pas être envelopper par la création d’autre excès, d’autres mythes encore plus néfastes : faire confiance aux « bonnes intentions » de l’occident officiel au risque de bâtir des démocraties sans peuples.



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