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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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MISSION INACHEVةE
par Kacem
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Faute des acteurs et incompétence du réalisateur

Ce film est dédié à Ivan le Terrible, L’ex héros de ce film.

Impossible de finir ce film et impossible de continuer à écrire l’espoir s’il n’y a pas des signes clairs et des témoins tangibles devant moi. Dans ma tête, les objectifs et les caps sont bien identifiés, mais je n’ai pas les moyens et les acteurs nécessaires pour la convergence totale de mon film.

Mes acteurs sont tous des forumiers, alors qu’ils ne sont plus là. Le Net Tunisien passe vraiment par une crise si profonde que toutes les rédactions (TunEzine, Nawaat et TunisNews) ont perdus les caps et les têtes. Ils ont participés de loin ou de prêt dans l’explosion de l’espace médiatique. Nous avons perdu les grands acteurs : comme TIZ, le Juge de Juges, Walid, Kanfoud, Decepticus et Omar khayyam (Voir ces nouveaux textes de Boukhoubza) ainsi que beaucoup d’autres.

Les deux forums sont devenus aussi pauvres que TunisNews, ce journal que nous avons beaucoup aimé, aujourd’hui, il continue à voir la Tunisie sous un seul angle, celui de non professionnel. Autrement dit les plumes autrefois trop actives sont mises à l’écart. Donc, nous avons perdu notre potentiel et notre base. Cet état des choses explique l’incapacité de tous les acteurs à bâtir les grands projets. J’ai senti aussi qu’il y a des vraies barrières entre les forumiers.

J’ai compris aussi qu’il y a une situation de doute, de méfiance et d’inconscience qui règne sur la scène de l’opposition. Le tunisien est de nature, un homme fragile, léger et insolvable, donc incompréhensible. Le tunisien, comme individu est imprévisible, compliqué et ingérable. L’auteur de ces lignes fait parti aussi de ces forumiers et j’ai participé et activement dans tous les bordels. Aujourd’hui, je ne voie pas une solution pour sauver l’espace médiatique, les blessures sont tellement profondes qu’aucun médecin ne peut les faire guérir. Donnons le temps au temps, cette génération est perdue et elle ne peut pas livrer le combat final.

Finalement et avant que vous alliez lire la première partie, j’aimerai bien vous dire chers amis tout simplement : Aidez moi à faire sortir Astrubal de sa Grotte.

A mon père, A ma mère Aux femmes qui ont les larmes aux yeux

C’était cinq ou sept grands corbeaux devant la porte du département des mathématiques de l’institut polytechnique de la GRDK. Ils avancent vers moi comme si j’étais leur paroi désirée. Chaque corbeau pèse plus de 10 kg, imaginez la grandeur de son bec noir et les largeurs de ces ailes. J’avance vers la porte d’entrée, mais ils ne s’envolent pas. Non, ils n’ont pas eu peur d’un être humain. Cette scène n’a jamais quitté ma mémoire, il y a déjà 20 ans. …..Cette scène est la base d’un nouveau film d’action. La république de Kacem entre dans une autre phase : Le doute est là.

Nous avons besoin d’action, mais il y a des choses qui gênent encore les opposants. Il y a une chose qui nous échappe. Où faut-il aller chercher d’espoir et d’énergie ? Totalement affaibli, je me force à écrire jour et nuit à la recherche d’une fenêtre d’espoir, à la recherche d’une nouvelle aventure.

Il y a longtemps que je me suis bien installé, calme et heureux. Juste là, pas loin de cette rivière, c’est ici que je commençais à écrire ma république. Ma maison est au centre d’un grand jardin. J’ai tous les arbres fruitiers et toutes les sortes des fleurs. Mes verdures sont propres et bien arrangées. Les rideaux de mes fenêtres à grande vitre sont blancs comme la neige, propres et brillants. Les couleurs de la verdure autour de la maison reflètent la couleur verte sur mes vitres pour former un tableau naturel. Quand j’ai commencé à écrire, je ne descends pas à la ville, sauf pour payer mes factures.

J’habite cette maison depuis 17 ans avec un petit oiseau. Il y a longtemps qu’il m’accompagne dans mes voyages physiques et spirituels. Il occupe tout le jardin. Il a ses places préférées. Il joue et danse avec les fleurs. Une parmi ses chansons préféré est celle de Fairouz. Il ne quitte jamais le jardin, sauf avec moi pour aller à la ville. Dans ma voiture, il occupe une place trop connue par les chauffeurs, celle, sur une petite barre en bois, au-dessous de mon rétroviseur. Il chantait toujours, il ne ferme jamais son bec.

A mon arrivé au café, il repose sur mon épaule pour demander mon café au monsieur derrière le comptoir. Le vendeur de journaux le connaît trop bien et chaque fois, que je m’arrête devant le kiosque, mon oiseau lui chante une très belle chanson. Ce vendeur n’a jamais accepté d’être payé pour le journal. En arrivant à la maison, c’est à lui de sauter pour ouvrir la porte du garage avec ces petits doigts. J’ai lui fait apprendre énormément des trucs. Applaudir avec ces ailes, danser devant la porte. Le plus beau que j’ai lui appris c’est marcher petit à petit en toute confiance en lui même. C’est à lui de faire la poste pour moi. Oui, ma lettre ultra légère sont toutes transportées par lui, jusqu’à l’office de la poste. Chaque fois quand je sors de la maison, sans le prendre avec moi, il ne quitte jamais le jardin. Nous sommes loin des cages et des chaînes. Il a eu toujours la totale liberté. Un oiseau, il doit être libre pour moi, ceci est une condition nécessaire pour sa survie.

Les meilleurs instants sont ceux quand il commence à se baigner à coté de la petite source d’eau dans le jardin. J’ai le filmé plus que 10 heures. J’ai à la maison le plus long documentaire des oiseaux qui puisse exister. Après qu’il se soit baigné, il se parfume lui-même, en caressant les roses et les feuilles vertes. Odeur et quelle odeur il l’a. La fin de semaine, il se pose tranquillement sur mon épaule droite pour aller à la pêche. Il sautait entre le bout de ma canne à pêche et mon épaule, comme s’il était le pêcheur lui-même.

Au bord de la rivière et quand je tenais ma canne à pêche, il reposait juste sur ma poignée pour sentir ces tremblement, au moindre geste, il survolait pour applaudir avec ses ailes et chantait victoire. La nuit, il dormait à coté de moi au même salon. il repose par terre. Je n’ai jamais fumé à coté de lui, le salon est tellement propre qu’un petit oiseau peut respirer tranquillement.

Il a ses propres trucs à lui, ses propres instruments et ses propres secrets je ne le sais pas et je ne lui ai jamais demandé à quoi ça sert. Mon oiseau mange avec moi sur la même table. Je lui coupe toujours en petits morceaux les petits poids et quelques carottes. Pour qu’il se sente toujours bien, je lui ai donné quelques vitamines et surtout en hiver !

Ma république commence à avoir de l’allure, je reste plus de temps collé à mon ordinateur pour concevoir de nouvelles histoires et de nouvelles images. Les montages de mes documentaires et leurs habillages ont pris beaucoup de temps. Je m’occupe plus de lui comme autrefois. J’ai remarqué aussi qu’il ne chante plus le matin. A mon retour de la ville, il ne m’ouvre plus la porte et ne m’applaudit pas comme autre fois. J’ai senti qu’il y a quelque chose qui ne marche pas. Il ne s’occupe plus de ses ailes et ses belles plumes. J’ai remarqué même, qu’il a perdu deux plumes de son aile droite. Je lui tends la main pour se reposer, il s’enfuit, comme s’il ne me faisait plus confiance. Moi-même je n’ai pas changé, uniquement je me sens un peu plus occupé avec mes projets et mes écritures. Je n’arrive pas à comprendre qu’est ce que se passe avec lui. Mes lettres sont restées à leurs places, il n’a rien fait avec et il n’a pas fait la poste. Il ne mangeait plus comme d’habitudes. Je suis inquiet pour lui et pour moi. La nuit il dormait très vite, timidement dans son nid sans même me chanter ma chanson préférée. J’ai beaucoup essayé de m’approcher de lui pour lui dire bonne nuit.

De bon matin, il s’envole loin entre les arbres et les forêts sans même me dire bonjour. Je ne sais pas la langue des oiseaux, mais je crois qu’il est malade. Je n’ai pas voulu exercer de la pression sur lui et le convaincre d’aller avec moi voir un médecin. En ville, j’avais beaucoup de travail et je suis pris par mes recherches scientifiques et mes articles qui ne sont pas encore publiés. A mon arrivée à la maison et comme d’habitude de bonne heure, le soleil n’ait pas encore tombé, alors que mon oiseau n’est pas à sa place, juste assis à la porte du jardin. Je n’ai pas cru mes yeux, il n’est pas là justement…oui ce jour là, mais comment et pourquoi il m’a quitté. Je me suis senti trop mal à l’aise, même malade. J’entre à la maison pour me fondre entre mes livres et mes articles. Il est déjà presque minuit, quand il apparaît à ma fenêtre, derrière la vitre. Il monte et descend vite, comme s’il était blessé.

Je me mets débout, mes mains tremblent ….tremblent avant même d’ouvrir la fenêtre. Il saute sur ma main où il repose sans force. Il ferme ses yeux et dort. Je l’ai placé dans son nid, mais en regardant dans ma main, je trouve une petite tache du sang. Je reviens pour le voir de près, je trouve qu’il a l’aile gauche touchée. J’ai de la poudre dans ma boite de pharmacie je lui ai essuyé la blessure et j’ai placé un peu de poudre entre le corps et l’aile.

Je me suis terriblement fâché contre lui et contre ses sorties non programmées. Donc, mes regards ne font plus le bon temps dans son cœur. Le matin, je me suis réveillé le premier, j’ai placé un peu d’eau à coté de lui et je suis sorti vers la ville. J’avais pas grand chose à faire, mais je me supporte plus ma maison et mes livres et ma république. Il y a longtemps que je n’ai pas bu de l’alcool. J’ai passé la nuit dans un bar. J’ai bu plus d’une dizaine de bières ma violence a augmenté. Ivre, totalement ivre et sans lunettes derrière le volant, j’ai pris l’autoroute vers l’absolu.

Sa place sur la baguette au-dessous du rétroviseur me fait vomir. Je ne sais pas où aller et je sais pas dans quelle ville je serais. Sans but et sans destination, je voyage vers l’infini. J’ai passé la nuit dans ma voiture au bord de la route comme si c’était ma vie réelle entre les gares et les aéroports. Quand, je me suis réveillé, il était déjà 3h de l’après midi. Je suis loin de la maison et franchement je n’ai pas envi de me retourner.

Mais quoi faire, tous mes articles et mes recherches sont là. Un coup de démarrage et un autre d’accélérateur pour que ma voiture s’arrête devant la porte de mon jardin. Mon oiseau était à sa place, mais il n’a plus des forces pour ouvrir la porte. Je crois qu’il a même oublié le code. C’était la première fois que je me descends moi-même pour ouvrir la porte du jardin. Il saute sur mon épaule, mais avec un petit geste je lui refuse de se reposer. Il s’envole pour s’asseoir juste sur l’arbre en face de mon bureau. Je fais entrer ma voiture et j’ouvre la porte de ma maison pour entrer directement dans mon bureau.

A la fenêtre, il me voit, je le voie, les yeux dans les yeux. Il n’a plus de forces pour s’approcher de la vitre. Je l’ai entendu chanter une chanson très triste. Je ne l’ai pas appeler et j’ai fermé la fenêtre devant ses yeux. Je lance mon dernier regard vers sa direction pour le trouver mouillé dans une sueur froide, ses larmes coulaient comme de la pluie. Moi aussi, j’ai les yeux pleins des larmes, mon cœur est habillé en noir, mes lèvres sont devenues jaunâtres. Je quitte sans regret et sans pitié ma propre maison et mon propre monde, je quitte mon propre aimable oiseau.

J’ai ramassé mes articles et mes livres, j’ai descendu très vite les escaliers pour fermer dernière moi la porte du jardin. Je marche, entre les arbres et les fleurs vers la route sortante. Lui, il n’a plus de forces pour survoler de grandes distances. J’ai même pas regardé en arrière. Je m’éloigne petit à petit et son visage et ses images se perdent entre mes yeux. Je suis un homme des défis, je suis né pour être libre et être digne. Kacem blessé comme son oiseau disparaît dans la dense forêt à la recherche d’une autre place et d’un vrai combat. Je n’ai jamais bâti mes maisons pour y rester.

Je n’y reste jamais ………je n’y reste jamais l’aile cassée. Une chose qui m’a échappé est la langue des oiseaux, si jamais Kacem a parlé cette langue, il était un autre homme. Je suis donc à la recherche de quelqu’un pour m’apprendre cette langue, celle des oiseaux et des corbeaux. La langue des aigles est aussi un parmi mes objectifs. La vie ne doit pas s’arrêter à une blessure, ni aux pieds d’une maison, ni derrière le volant de ma Mercedes 250. La vie, pour moi est une recherche qui n’a pas de fin. La terre est si grande et aussi vaste que mon cœur et mon âme. Un jour je me souviendrais de tous les beaux moments et un jour je serais enterré dans la terre à jamais. La mort j’y pense toujours, mais c’est à moi de décider sa place et sa nature. Si jamais je décide de mourir c’est entre les bras de ma république. Je veux mourir en plein combat.

A mon arrivée à la ville, j’ai téléphoné à Astrubal. Nous sommes mis d’accord pour aller chercher les traces du prophète Soulaymen, celui qui a pu parler avec les animaux et les oiseaux. Dans mes films j’aime bien toujours vous faire visiter d’autres pays et d’autres terres. Ma destination est l’Arabie ; y compris El kods. Le prophète Soulaymen a vécu sur ses terres entre le Yemen et le Palestine. J’ai pris avec moi toute la technologie possible de la reconnaissance des voix. On peut toujours détecter les mots et l’alphabet du prophète Soulaymen.

Cet homme prophète était une légende, il a parlé avec les oiseaux, Kacem veut aussi le faire, et pourquoi pas, avez vous des questions cher amis, j’espère que non ?

Reste à savoir que vos paroles ne disparaissent pas comme ça. Chaque syllabe prononcée par un être humain demeure dans la nature jusqu’à l’infini. Elle peut être absorbée par des matières qui nous entourent, mais elle ne disparaîtra jamais. Si j’explique encore, un mot est équivalent physiquement à des points de pression, lesquels forment des ondes, qui se propagent dans l’air. Si vous êtes à quelques mètres, vous allez l’écouter, mais si vous êtes loin vous ne les écoutez pas, mais elles existent.

Pour les cinéphiles, si vous avez remarquez, les salles des cinémas sont toutes couvertes par des velours, ces tissus denses sont là pour absorber les voies, les sons. Comme ça il n’y aura pas d’écho dans les salles, autrement dit, il n’y aura pas des ondes réfléchis par les murs dans vos salles.

J’ai visité le Yemen il y a longtemps. Je crois, que cela était dans les années 81/82. J’avais un très bon ami du Yemen Sud, il m’a invité chez lui pour voir la grande histoire et l’empire de Sabaa.

Le Yemen est un pays à visiter et ne jamais rater l’occasion, un monde totalement différent de celui de la Tunisie. Tous les principes nobles sont encore valables, la structure tribale de cette société l’a aidé à conserver les convictions et les principes, que j’ai lu dans l’histoire arabo-musulmane. Je veux amener Astrubal à une place là où personne n’a jamais mis les pieds sauf Kacem. Et même les meilleurs historiens non jamais eu l’occasion d’y entrer dans ces grottes. Ces grottes sont des lieux sacrés sous contrôle à main armée de la tribue de mon ami.

Chaque fois que je voyage chez les autres, je commence à les comparer à nous, comme si la Tunisie était une référence. Mais oui, pour moi la Tunisie est le centre du monde. Alors là et pour vous dire que les structures sociales de tous les pays arabes se ressemblent. Une tribu gouverne la Tunisie, une autre contrôle le marché, alors que les petits échangent les visites. A ceux qui veulent me dire, que si Lahbib a beaucoup fait, je veux leur dire, que même Lénine n’a pas pu résoudre ce problème. Je crois qu’il faut être réel et comprendre ce pays trop vieux comme la nature. Il y a déjà 2 semaines que je suis en place, bien installé dans une maison préparée par mon ami en avance.

Autre chose, les meilleurs arabes que j’ai connu dans ma vie sont les Yemenistes et les Soudanais. Ces gens là ont tous conservé, la liberté, la dignité, la joie de vivre et l’amour. Ils n’ont pas perdu les principes fondamentaux de la vie.

Je dois aller à l’aéroport pour chercher Astrubal. Un voyage de presque 600 km à travers les montagnes et le grand sahara noir. La voiture est japonaise, conçue spécialement pour ces types de sols, secs, arides et caillouteux. Il fait trop chaud, tellement chaud que les mirages forment devant moi des vastes océans. Je roule vite, vraiment vite, j’ai dépassé quelques fois le 150 km/h.

Vaste trop vaste leur Sahara. Les montagnes aussi sont noires, il n’ y a même pas une petite trace de verdure, les oasis sont des rêves ici, mais comment les oiseaux ont parlé ici, alors qu’il n’y a pas d’air. Ici, vous êtes dans l’enfer lui-même. Je crois que dieu a tout créé sur ces terres d’arabie. L’enfer, le paradis, les prophètes et les religions. La route à deux peut être acceptable, mais seul j’ai imaginé tous les fantômes dans les histoires de ma mère. J’ai vu devant moi toutes les angoisses, celles, que ma grand-mère m’a raconté, pendant les longues nuits d’hiver.

Fairouz m’accompagne et à chaque virage j’augmente le volume. J’ai compris que j’ai eu peur. Je me suis arrêté devant une petite maison. C’est ici, que ma voiture s’arrête et c’est ici que je dois chercher mes origines. Devant cette maison, j’ai vu l’histoire d’un peuple trop ancien. J’ai déjà passé par la recherche de soi même, mais juste à ce point là et devant ce troupeau, je me suis senti encore perdu. Je n’ai pas frappé à la porte et je n’ai pas demandé d’eau. J’ai juste marché sur le sol terriblement chaud. J’ai voulu sentir le pouvoir de la terre. Mais qu’est ce qu’ils font ces gens en plein Sahara arabe. Pourquoi, ils ont choisi l’enfer ? Pourquoi ils ont accepté cette vie, sans dire le moindre Wawwwwww ? Pour quelle raison sont ils là ?

Pour la simple raison, c’est qu’ils aiment leur terre et leur mode de vie. Je ne crois pas que l’occident peut faire d’eux des vrais consommateurs. Ainsi, je peux dire que chaque population transformée, ne peut pas se développer. Notre société a totalement déviée de son propre chemin naturel de développement, donc nous sommes perdus dans l’arbitraire.

De loin, je vois le berger qui s’approche difficilement de sa maison. La maison était donc vide, alors que le propriétaire a laissé les gargoulettes d’eau, juste à l’ombre de son petit puit. Cette image vous montre, la confiance dans les autres et les origines nobles de ces gens là. Offrir, donner, aider, aimer, ces verbes n’existent plus chez nous. A leur place, nous avons : mentir, déchirer, casser, voler, violer et ainsi de suite.

Je démarre ma voiture pour partir sans même voir le propriétaire, ainsi j’ai plus chaud et j’ai plus froid, mais je vous dis, je me suis révolté encore une autre fois, à l’intérieur de moi-même, je cherche la moindre force pour conduire plus vite. Je veux voir l’impact sur le visage de Astrubal. Oui comment ce monsieur va trouver ce pays et comment il va se sentir en traversant le Sahara de Yemen.

Le voilà devant moi, un jeune homme de 35 ans en pleine forme physique. Astrubal ne m’a jamais vu, il ne me connaît pas. Ici à l’aéroport, nous sommes face à face. Deux sacs à dos et un micro-ordinateur portable étaient avec lui. Salut, salut, je prends un sac, je lui laisse l’autre et vite vers la voiture. Il s’assoit à coté de moi pour ouvrir un petit dossier, c’est sa mission.

La voiture est à 130 km/h. Lui est trop fatigué, je ne sais même pas d’où il est arrivé. De plus, il ne sait pas où il va. Ceci est encore la magie de la confiance et de la détermination. Nous cherchons le plaisir d’exister et de découvrir la vie comme, elle était autre fois. Ce n’est pas parce que dans l’histoire, la vie était plus simple, mais elle était plus noble. C’est que nous avons perdu est la noblesse du combat. Même les petits combats du sport ne sont plus intéressants.

La voiture s’arrête à la même place devant la maison du berger, il faisait déjà nuit. Un petit feu, calme et jolie. La maison elle même n’admet pas, ni toit, ni murs, il me rappelle le nids de mon oiseau. ہ l’intérieur reposent les moutons. A la lumière de ce petit feu, je vois leur ventres battre, comme si, ils sont trop fatigués de la chaleur. Nous sommes assis devant ce monsieur maigre. Son visage est plein de fissures, qui se croisent quelques fois. Ces longs bras sont noirs tellement noirs, quelques fois je voulais lui dire, mais tu viens de Abbes. Astrubal commence sa mission. Moi je suis totalement fatigué et je me suis couché à coté d’eux par terre. J’ai laissé Astrubal avec le monsieur pour parler des habitats des oiseaux et les places visitées de Houdhoud du prophète Soulaymen.

De bon matin, je me suis réveillé, j’ai pris un seau d’eau fraîche et j’introduis ma tête là dedans. Astrubal baille largement, il a envie encore de dormir, mais le reste d’eau fraîche est encore entre mes mains. A cet instant là et juste quand Astrubal ouvre ses bras pour bailler encore, je le gifle avec de l’eau fraîche pour qu’il crie : wahhhhhhhhhhhhhhh, c’est bon. Il s’approche de moi et tient le seau pour le remplir encore et le verse en totalité sur sa tête. C’était une bonne douche. Le berger quand à lui, est déjà à l’intérieur de son grand nid, entre les brebis. Il sort avec un grand seau plein du lait le passe à Astrubal pour boire à sa soif. Moi aussi, j’ai beaucoup bu de lait, c’était bon.

Je démarre la voiture, alors que le monsieur me passe un autre récipient en cuir plein du lait pour la route. Je descends de la voiture, je n’ai pas vu Astrubal entrain de se préparer pour traverser le Sahara. Il m’a même demandé si je quitte pour l’instant. Astrubal s’approche de moi en disant qu’il traversera le Sahara à pieds avec le berger. Hier ils ont beaucoup parlé des Houdhouds (oiseaux), Astrubal veut voir beaucoup de places avant la mienne. Je crois qu’il a déjà un plan pour agir. Je crois que les deux amis ont trouvé la même longueur d’onde. J’ai demandé à Astrubal de ne pas rater son rendez-vous à la même place et à la même heure, juste en bas du barrage de Saaba. Il lui faut minimum un mois pour arriver là bas. A pieds, avec ce berger, je crois qu’il ne se perdra jamais. J’ai laissé la camera et ma boussole pour les amis. J’accélère et vite je quitte le lieu vers la ville.

A mi-chemin, je suis pris par une tornade. J’arrête la voiture avant d’arriver au centre. Devant moi une scène terrible, un faisceau de sable d’une longueur inimaginable, se concentre, monte vers les ciels, il se fond pour qu’il se forme de nouveau ramassant entre ses ailes tous les débris possibles. S’il y avait des chameaux à cette place, je crois qu’ils seraient obligés de survoler des grandes distances. Le vent chaud fait bouger la voiture, j’ai même eu peur qu’elle se renverse et je serais obligé de terminer mon chemin à pieds. Sans boussole je ne peux pas m’en sortir. J’ai décidé de m’éloigner de l’orage petit à petit en prenant le chemin inverse. Pas loin d’un petit plateau, j’ai caché la voiture et moi-même en attendant les beaux temps. Dormir c’est impossible, parler est aussi. J’ai pris mon visage entre mes mains et je me disais à moi-même, mais pourquoi je suis là et pourquoi je dois parler la langue des oiseaux ?

A cet instant, je me rappelle la souffrance de tout un peuple, je me rappelle de tous les visages de prisonniers, je me rappelle de toute l’injustice, je me rappelle de tous ces immigrés clandestins, je me rappelle de vous et de ma république. Je cherche les forces encore et encore pour trouver une raison de ma mission.

Toutes ces images me font démarrer la voiture et avancer pour traverser l’inconnu lui-même. La tornade n’est qu’un obstacle naturel, qui doit avoir une solution. Nos obstacles sont des êtres humains aveugles, égoïstes et courts voyants. Ces êtres humains sont tous malades par le mot pouvoir. Kacem ne cherche pas le pouvoir, mais cherche la bonté de vivre et un combat noble à la noblesse de vos prières et de vos amours.

Je démarre en orage la voiture, mes lentilles sont trop sales, et ma vision commence à me manquer, j’ai pas vu la tornade devant moi, alors j’accélère et j’accélère comme un enfant qui court devant un chien orageux. J’ai dépassé les limites de la vitesse et j’ai dépassé en quelque sorte moi-même.

L’âme de Kacem se trouve trop loin devant le corps lui-même. Vivre cette situation est terriblement difficile. Quand à la matière, le corps lui-même n’a plus de valeur devant les idées et l’âme de l’être humain. Quelques fois, je prends Kacem et je le place devant moi-même pour regarder dans ses yeux, je trouve une raison de vivre. Ma liberté et ma dignité et mes principes dépassent des loin mes forces physiques et spirituelles. Sinon, pourquoi vivre et pourquoi voyager, pourquoi aller loin chercher moi-même chez les autres. La recherche doit être chez moi, dans mon village à coté de mes amis d’enfances, même s’ils sont tous déjà partis, disparus dans l’arbitraire. Normalement, je dois leurs raconter mes histoires et mes voyages. Je me sens obligé d’écrire et je me sens responsable. Je me sens engagé à vivre pour les autres.

Après cette longue hystérie, je me trouve devant la porte de la maison de mon ami. La voiture est arrêtée seule comme si Kacem n’avait pas traversé le vaste Sahara. La force de l’être humain est ainsi déterminée, elle se trouve dans sa mémoire. La combinaison de toutes les images et toutes les histoires forment devant lui un défit, qui sera obligé de l’atteindre. C’est comme ça que j’ai commencé à vivre, j’ai toujours envisagé des petits défis et je me suis forcé à les atteindre.

Quand j’ai décidé d’ouvrir la porte, j’ai lancé un regard sur mon rétroviseur, mon oiseau n’était pas à sa place. Voilà qu’il m’accompagne toujours et je crois que ce voyage ne s’arrêtera pas ici, mais à vie. Je me sens contrôlé, suivie et fiché même à des millions des kilomètres de chez moi. Vous êtes suivis à l’école, à l’université et même dans vos rêves, alors comment signer avec vous un contrat de confiance ? Avec Astrubal, je l’ai signé sans même lire. Penser mal des autres est un crime, alors que la vigilance est un principe des combats. Je suis fatigué, oui même épuisé, c’est mon ami qui me tend la main pour me faire entrer dormir. Je ferme les yeux pour voir Astrubal et le berger.

C’était la nuit, ils marchent à pas longs et justes, ils avancent vers l’ouest. Le berger est en avant, Astrubal sur l’aile droite du convoi. J’approche pour zoomer Astrubal : il a les yeux ronds, profonds et ces regards sont trop lointains et j’ai vu dedans cette scène : Tout un peuple, criant au secours. Ses pas deviennent de plus en plus grands, sa poitrine souffle comme une pompe à huile, je le vois dépasser le berger, pour être en tête de la caravane. La canne d’Astrubal est si longue qu’elle dépasse le bout de sa tête. Les cris des loups affamés arrêtent le convoi. Le petit troupeau est piégé. Une bande de loups s’approche trop vite du troupeau. La caravane s’arrête pour y faire face. Corps à corps, mouton, berger et Astrubal forme un lope de viande, une proie facile devant cette bande des loups. Sans arme à feu, il sera difficile de se défendre, le berger commence à encercler le troupeau en dessinant un cercle avec sa canne tout au tour. Il croit que les loups vont reculer devant ces faux pièges. Leurs cris augmentent, ils s’approchent à quelques pas des frontières. Astrubal est en face d’une femelle, la dominante du groupe, ses dents ne sont qu’à quelques centimètres de lui. Il n’a pas le temps pour décider ou bien qu’il attaque ou bien il sera attaqué, autrement dit, Astrubal peut être cette nuit un bon plat pour les loups. Astrubal recule doucement, ces yeux fixent la femelle, il écarte ses jambes, il laisse tomber sa canne, merde il n’a plus d’arme. Un courant électrique circule dans ses bras, ces poils deviennent comme des épines dure et solides. Il n’a pas le choix que de s’arrêter et de ne plus reculer. La femelle avance vers lui, le voilà il s’arrête face à face avec elle. Il fait avancer son pied droit vers elle. Elle s’arrête, mais elle ne recule pas. Yeux dans les yeux, les deux sont déterminés à finir le combat par la mort ou la vie. Astrubal en position d’attaque, sa main droite touche ses fesses pour sortir, il fait sortir un couteau Suisse, mais encore fermé, il n’est pas encore prêt ………………..doucement il glisse sa main droite vers sa bouche…..la femelle approche …….il ouvre le couteau. Il le tient avec toutes ces forces en position latérale……Un pas en avant, sa main gauche est entre les mâchoires de la femelle……..le couteau est totalement enfoncé entre les côtes du loup. Elletombe …elle tombelasalope……elle tombe entre les pieds d’Astrubal…………Elle crie, elle crie la salope…..elle sera le plat des ces propres fils et filles…….Astrubal a gagné la guerre contre les loups….Bravo…..bravo…………….Astrubal.

Le roi du Sahara noir continue à traverser les pleines, les dunes et les vastes prairies de l’arabie. D’une oasis à l’autre et d’une grotte à l’autre, Astrubal est devenu plus solide, plus déterminé et a pu traverser son âme pour trouver un but de sa vie. Rusé, comme un renard, fort comme un loup, Astrubal confirme au berger qu’il sera un aigle, libre, digne sur le sol de son pays.

Le moment est venu pour que Astrubal, quitte le berger et avance vers le sud ouest du sahara. Seul sauf son âme et ses rêves le poussent à marcher vers le barrage de Sabaa. Traverser, et pendant trois jours le Sahara de Yemen est une preuve tangible, que le monsieur est totalement prêt à apprendre la langue des oiseaux et signe l’histoire de son peuple. Nous sommes tous les deux debout devant cette grotte encore inconnue par les géologues. Aucun être humain de notre époque n’a placé ses pieds là dedans. Nous sommes devant un trésor d’histoire humaine, nous faisons le plongeon dans des millions d’années. Nous sommes déjà dans l’époque du prophète Soulayman. Le phosphore sur les murs nous ajoute une patience incroyable pour aller encore plus loin dans le ventre de la terre. Tous les objets, toutes les textures, tous les tissus et toutes les phrases sont devant nous, il nous reste uniquement à comprendre cet alphabet. Il n’ y avait d’écriture sur le mur. Rien n’indique qu’à cette époque il y avait des lettres et des plumes. Tout était transmis par les oiseaux (Les Houd-houds). Nous avons installés notre laboratoire au milieu de la grotte, les antennes indiquent qu’il y a des bons signaux. Les amplificateurs fonctionnent à merveille. Il nous reste, juste à identifier la langue des oiseaux. Astrubal, propose la méthode suivante : chercher les mots des oiseaux à partir de leurs dialogues avec les humains. Ceci, nécessite des années pour répertorier tous les mots pour savoir composer des phrases. Astrubal est prêt à vivre à l’intérieur de la grotte pendant le reste de sa vie, pour lui, cette aventure présente la vie elle-même. La technologie numérique peut résoudre ces problèmes plus vite, mais nous n’avons pas suffisamment d’énergie pour y rester. Des centaines des Gigabits sont enregistrés, mais nous sommes encore loin de tout savoir.

18 heures de travail par jour ne sont pas suffisantes pour comprendre le moindre dialogue. Les êtres humains de cette époque ont parlé la langue arabe incompréhensible même par des poètes. J’attends un miracle ou que quelqu’un vienne pour nous dicter ces lois et ces mots. Nous avançons dans la grotte sans fin pour prendre d’autres chemins, à l’intérieur il y a tout un monde. Nous manquons d’approvisionnement, je dois aller les chercher à deux journées de marche sous terrain. Je décide de laisser Astrubal seul entre les morts et les cadavres, mais cette fois ci, il est armé avec une carabine de calibre 19, un tir peut réveiller les plus vieux entre ces morts. Espérons qu’Astrubal ne l’utilise pas.

Je suis au bout de mes forces, juste à la porte ouest de la grotte. Je ne vois pas de différence entre les deux monde sauf qu’à l’intérieur il faisait un peu plus frais. J’avance vers la voiture, j’ouvre la porte ……….encore la main sur la poignée, quand j’ai senti quelque chose qui vient de toucher mon épaule droit…………..juste au niveau de la clavicule……j’ai compris que c’est un serpent……………..ma main encore fixe à la poignée, j’ai pas bougé, ni le cou, ni le corps, ni les jambes. Le moindre mauvais geste je serais mort. J’ai senti un maigre froid qui se propage entre mes côtes …….je n’ai pas la chance de terminer ma mission……..j’ai fermé mes yeux …….j’inspire un grand coup d’air pour que mes poumons écrasent mes côtes …..La chose sur mon épaule n’est plus là….comme si elle a glissée pour partir sans rien dire…….Mon corps glisse tout seul pour que j’assoie par terre, mon dos collé à la voiture……….J’ouvre mes yeux …….mon oiseau en face de moi repose sur une pierre, juste à la porte de la grotte………faisant des petits sauts à gauche et droite ………il m’annonce que c’était une farce. Le serpent était bel et bien lui. J’ouvre ma main droite pour qu’il vienne se reposer ………..un nouveau ami arrive……..une surprise ……Astrubal sera heureux.

Je fais le plein de mes chariots, mon oiseau sur mon épaule et je rebrousse chemin vers la grotte. Deux jours de marche entre les débris et les cadavres, je pense uniquement à la suite de cette aventure et à la vie d’Astrubal. Mon oiseau est trop nerveux, comme s’il a eu peur……il cherche à entrer dans ma poche, je n’ai pas compris ces réactions et ces gestes. Je lui donne à boire chaque deux heures. Sa voix est devenu autre, il ne chante plus………….J’ai rien compris, mais je continue mon chemin vers Astrubal.

J’accélère mes pas, j’ai envie de dormir et de me reposer un peu. L’oiseau ne me donne pas quelques minutes pour fermer les yeux, il a commencé à bouger si vite, il s’éloigne de moi pour retourner avec quelques morceaux dans son bec. Mes poches son toutes pleines de ces débris et ces choses qu’il ramasse sur les murs du tunnel. De loin, je vois Astrubal assis au centre d’une vaste piste, mais je le vois accompagné d’un autre homme ………..Merde, nous sommes suivis même entre les morts……………..j’ai décidé d’en finir avec cet homme, le plus vite possible, je le tue quelques soient les résultats…..Je charge la carabine avec deux balles….et je continue à marcher vers les deux hommes………eux même, ils n’ont pas constater que je suis à une centaine de mètre. Je prends, mon oiseau et je le place dans la poche intérieure, pour qu’il soit tranquille………….la tête de ce nouvel invité est dans mon viseur ……Astrubal est en face de lui, comme si les deux hommes se connaissaient depuis longtemps…..Merde, mais c’est quoi ça…….L’invité est un vieux, sa barbe blanche brille comme si elle est trempée dans de l’huile d’olive……………..Mon oiseau m’énerve avec son bec, il bouge dans ma poche, il ne me laisse pas viser …………..je n’arrive pas à me concentrer ……..je change de place et j’approche un peu plus pour éviter la tête d’Astrubal……….Je vise encore, sa tête est parfaitement à la bonne place, juste à l’origine…………mon oiseau s’échappe et sort de ma poche pour survoler toute la distance vers les deux hommes………..le vieux se met débout pour ouvrir ces bras largement……………..accueillir mon oiseau……..une scène qu’Astrubal le film en direct……je baisse la carabine et je sors de ma cachette pour avancer vers le nouveau monde. Astrubal me filme en face, il cherche à tout documenter, comme si il a tout compris, je reste la bouche bée devant eux. Je me place à genoux, juste qu’au pieds d’Astrubal ………….Je me suis endormi.



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