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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Dossiers thématiques > Union de l’opposition
Réponses du juge Mokhtar Yahyaoui à Reveiltunisien.org
par Rédaction de reveiltunisien.org
28 mai 2003

1-Savez-vous dans quelles conditions cette rencontre a-t-elle été organisée et pourquoi aucune information ou discussion n’ont été proposées sur la place publique ?

Je pense qu’avant de se poser toutes ces questions il faut commencer par savoir de quoi il s’agit vraiment. Certains démocrates tunisiens de la région : " comité pour la liberté en Tunisie d’Aix-Marseilles " ont pris une initiative d’appeler à une rencontre à huit-clos les représentants et composantes du mouvement de l’opposition réelle à la dictature en Tunisie et dans la diaspora pour un programme de discussions sur trois sujets déterminés comme étant les plus importants et les plus déterminants à toute institution de la démocratie en Tunisie et qui sont de plus, les plus atteints par la persécution et la répression aujourd’hui en Tunisie et qui s’imposent d’eux mêmes sans besoin d’aucune concertation. De plus la configuration des pressenties à assister : Partis politiques, associations, et activistes pour la liberté de l’information se répartissent d’eux même sur les trois tables de discussion proposés.

-  Stratégie de communication
-  Indépendance de la justice et droit de l’homme
-  Quel projet démocratique après la dictature.

Cette rencontre qui avait été prévue depuis quelques mois a été ajournée à cause de l’actualité - la guerre en Irak. Je pense que les promoteurs de cette idée ont informé toutes les personnes concernées comme je l’ai été.

J’ai personnellement pris l’initiative de mettre en ligne le programme proposé dans un esprit de transparence que je me suis toujours imposé et dans l’espoir de susciter le débat général sur les questions abordées. Une houleuse réaction a été immédiatement déclenchée. La prise de position du cheikh Salah a mis le feu au débat alors - et je veux témoigner qu’il n’était en aucun moment question de l’exclure par les organisateurs avant cette prise de position. Pour TUNeZINE et Reveiltunisien.org, Mourad a témoigné qu’ils a été informé depuis le début et pressenti à participer à la préparation. Pour les questions de financement, logistique des déplacements, du local de réunion et d’hébergement ce sont les promoteurs de la réunion qui s’en sont occupés et j’ai en eux une entière confiance d’intégrité et de probité et je ne peux que remercier ceux qui ont supporté ce poids financier. La démocratie a certes besoin d’engagements plus que jamais de tout homme de conviction. Mais sans financement on ne peut mener aucune action il faut que ceux qui veulent la démocratie sans pouvoir s’engager directement pour le moment sachent que toute action politique a besoin de financement et qu’il est de leur devoir de payer.

2 - Pensez-vous qu’une telle manière de faire est propre à rapprocher les tunisiens de la classe politique ?

Je ne veux pas répondre à cette logique de dénigrement. Quand on est invité comme ce fut le cas cette fois on a qu’à venir ou à s’excuser. Dans un climat serein de confiance et d’amitié entre militants cette question n’a pas lieu de se poser. Là aussi je veux clarifier qu’il ne s’agit pas de rapprocher les tunisien de la politique par cette initiative qui consiste essentiellement à tenter de rapprocher les divers courants de l’opposition dans un esprit de complémentarité et de concertation pour arrêter la meilleure conduite à mener pour dépasser ce totalitarisme abjecte et agressif qui hypothèque l’avenir de notre pays. Rapprocher les tunisien de la politique est toute une autre question et ça sera fait le jour où ils auront confiance en leurs élites et leurs dirigeants. le jour où ils n’auront plus peur d’être trahis par les meneurs.

En ce qui concerne le rapprochement des différents courants de l’opposition. Pour réussir, on doit partir d’une évaluation claire et conforme à la réalité de la situation en toute franchise et sans chercher a déformer l’interprétation pour mieux positionner son clan.

Nous pouvons distinguer trois courants principaux qui puisent leurs origines dans les différents phases de notre histoire et qu’on trouve présent dans tout les moment d’éveil et de mobilisation : Un courant traditionaliste qui mise sur l’authenticité et la défense de la personnalité arabo-musulmane de la société, un courant moderniste qui cherche à faire assimiler à notre société les valeurs universelles de la liberté et à bâtir l’état sur des bases rationnelles et concurrentielles dans les domaines économiques et politiques et même culturels et un courant de gauche de différentes variétés à majorité communiste.

Dans cette situation nous avons un enchevêtrement de rapports et une opposition de stratégie et d’objectif à court et à long terme compliquée à tel point qu’elle parait très difficile à démêler. Normalement notre pays n’est pas encore prêt à affronter sur le fonds des défis. Elle va être amenée à leurs trouver des solutions, c’est un fait de simple rationalité. Mais nous passons un moment de l’histoire de profondes transformations planétaires où un nouvel ordre mondial est en train de se dessiner pour les dizaines d’années à venir et ceux qui ne marqueront pas par leur volonté leurs présences feront les frais de ce redéploiement.

D’autre part nous sommes confrontés sur le plan intérieur aux échéances d’une situation qui risque de faire un autre échec fatal à tout ce qu’on a investi depuis des dizaines d’années d’efforts et de sacrifices pour la modernisation de notre société sur le plan social, économique et institutionnel. C’est à partir de la lecture de ce brassage de cette situation qu’on doit rationnellement faire surgir les véritables contradictions qui traversent notre élite et notre société. La première contradiction est celle qui met en question le modèle de société. Nous sommes confronté à ce défit de deux façons. Il attaque deux des principaux fondements : Sa souveraineté et sa modernité.

Sur le plan de la souveraineté le système totalitaire qui gouverne aujourd’hui la Tunisie a dépassé tout les interdits et remet en question le régime républicain et la référence première à la souveraineté du citoyen et par ces deux aberrations il constitue un danger réel pour le pays.

Sur le plan de la modernité notre pays subit comme tous les pays arabo-musulmans les revers de la décadence générale et les répercutions de l’impuissance devant les séries d’humiliation en tant que citoyens sans droits et en tant qu’arabes traités en parias et empêchés de continuer librement son processus d’union et en tant que musulmans en déroute de civilisation.

Cela produit ce large repli sur les valeurs-refuges de conservation que constitue la religion pour toute nation dans de semblables moments. Ce repli produit automatiquement d’autres schémas d’intégration et il y a de réels dangers à ce qu’une oligarchie de clergés soit tentée de s’emparer du pouvoir pour purifier la société. Là on est devant une potentialité.

La gauche tunisienne est presque unanime à voir dans cette dernière potentialité le principal danger et mène un combat de société de fond contre le spectre musulman et un combat bruyant de forme conte la dictature et l’oppression.

Les islamistes ne paraissent pas tellement intéressés par cette confrontation et se cantonnent sur des revendications d’amnistie générale et de respect des droits de l’homme face à l’oppression sachant que la situation sert leurs intérêts si démocratie il y aurait c’est en eux que la majorité de la société va s’identifier comme il savent que si la gauche arrive à gouverner, ils seront livrés une persécution plus acharnée.

Je ne crois pas qu’on peut parler politique avant de trancher cette connivence, a éluder d’affronter ce problème d’éradication et d’exclusion qui touche les islamistes aujourd’hui comme il a touché la gauche avant. On a intérêt à laisser à chaque courant son autonomie à se développer librement et je ne vois aucun danger à ce qu’un parti comme Ennahdha soit autorisé en Tunisie. Notre pays a de telles similitudes en ce domine avec la Turquie qu’on peut prévoir l’orientation de ce développement et qu’on s’acheminera lentement mais sûrement vers la distinction entre le religieux et le politique. Je ne pense pas qu’un état islamique ait jamais exister dans l’histoire des musulmans, dés la mort du prophète ses compagnons ont tranché contre un pouvoir héréditaire et le dirigeant désigné était parmi la majorité. Depuis si la démocratie dans le gouvernement des musulmans n’était que de courte durée c’est le despotisme qui s’est approprié du pouvoir au nom du sacré jusqu’à ce qu’on soit arrivé à la situation qu’on connaît.

Ce problème central doit être abordé, c’est la seule façon de se rapprocher des tunisiens et rapprocher la politique du simple citoyen. L’interdiction du hijab n’est qu’une manifestation de la nature de rapport entre le pouvoir politique et la population. C’est un défit avec des signes d’identification affichés par de simple individus que le pouvoir réprime comme des signes de contestation de son autorité.

3 - Une table ronde sur les trois organisées évoque de manière succincte les projets d’avenir. Pensez-vous que parmi les participants certains ignorent encore la situation en Tunisie concernant la liberté de la presse ou l’indépendance de la justice ?

Il ne s’agit pas d’expliquer la situation de la justice ou de la liberté d’expression aux participants, je ne pense pas que c’est ainsi qu’il faut interpréter la répartition des axes du débat de cette rencontre. Le projet démocratique qui est en cours d’élaboration dans notre pays a ses propres spécificités, et le débat qu’on trouve chez l’élite nationale au tour de ces deux thèmes n’a pas d’égal dans d’autres pays arabes et musulmans. C’est pourquoi certains observateurs étrangers font de la Tunisie le premier candidat à connaître une démocratie moderne dans notre région. Nous sommes parvenus malgré tout les handicaps à poser les questions essentielle et à mettre le débat de société sur la bonne voie. Les gestes comme la grève de la faim de Tawfik Ben Brik et ma lettre de juillet 2001 constituent par la mobilisation qu’ils ont pu provoqué des actes fondateurs d’une nouvelle justice et d’une nouvelle information et liberté d’expression. Le résultat qu’il soit atteint maintenant ou dans un proche avenir ne peut plus satisfaire si elle est en deçà de ce qui s’est imposé comme consensus national dans ces domaine et c’est pourquoi le gouvernement trouve cette difficulté d’ouverture dans ces deux pôles d’action parce qu’il sait qu’il ne peut les réformer sans la réforme complète de tout le système et perçoit maintenant toute ouverture comme le début de la fin. C’est pourquoi aussi on parie sur la diffusion de l’idée qu’il s’agit de sociétés particulières qui ont besoin de méthodes particulières de gestion et en cherche à convaincre européens et américains de ces orientations. Il suffit de lire la dernière "réforme substantielle" de la constitution pour voir à quel point on est parvenu à les couper de toute prétention de légitimité dans le sens universel du terme. En d’autre terme la liberté de la presse et l’indépendance de la justice sont les fondements de notre projet d’avenir le développement des nouvelles technologies de communication et le renforcement des mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme sont de nature a conforter cette orientation et à attester de sa justesse.

4 - Savez-vous si les projets d’avenir évoqués, les programmes politiques concernant l’ensemble des secteurs de la vie économique, sociale, éducation, culturelle, existent ? et si oui, où peut-on se les procurer ?

Il n’y a pas des projets d’avenir mais un projet d’avenir. Il n’y a dans l’histoire que deux façons de gouvernement des hommes : le despotisme et la démocratie.

Notre projet est né depuis des siècles c’est son échec qui est la conséquence de tout notre sous-développement. Le parti du Destour était le porteur de ce projet avant que le despotisme de Bourguiba n’y mette définitivement fin. L’un, sinon le premier ministre, qui a démissionné du premier gouvernement de l’indépendance était le ministre de l’information qui n’a pas voulu cautionner les pratiques de censure et de manipulation. L’unique institution, qui a été négligée et a dû attendre plus de dix ans après l’indépendance pour voir ses lois fondamentales votées, était la justice parce que Bourguiba n’a jamais admis de la laisser sortir de son emprise. Cette situation a été dénoncée à l’intérieur du parti par des gens honnêtes comme Ahmed Tlili et Ahmed Mesturi depuis le début des années 70.

L’annulation du congrès du Monastir 1 qui a consacré Ahmed mestiri a marqué la plus grave scission au sein du parti entre les démocrates et les autocrates qui se prévalent de donner la primauté au développement. C’est ce courant démocrate né de l’MDS et de la LTDH qui continue aujourd’hui à porter le projet de renaissance de notre pays. Le RCD ne représente plus aujourd’hui que le favoritisme et la confiscation de toutes les libertés et les complots contre toutes les tentatives de libération de la société. C’est cette vérité qu’il faut développer pour mobiliser tout le monde pour venir du bon coté. Le désenchantement qui a suivi les déceptions suite aux promesses du 7 novembre 1987 a fait naître d’autres expressions de mouvement, FDLT et CPR qui sont aujourd’hui plus que conscients de l’urgence et de la nécessité de bâtir un grand mouvement démocratique de centre qui peut focaliser tout les espoirs dans un véritable changement.

5- Identifiez-vous des blocages entre la classe politique tunisienne et les personnes ? si oui, quels sont pour vous les moyens de lever ces blocages et d’aller vers les populations ?

Je pense qu’on a plus que jamais besoin de se poser les questions appropriées

Dans l’amalgame de cette extrême confusion qui secoue notre société dans ses valeurs fondamentaux d’identité de religion et de modernité il est difficile de distinguer les prémisses de l’espoir dans l’avenir sans admettre qu’on va être bien amené à nous débarrasser d’apparentes certitudes qui paraissent être les déterminants actuels de notre réalité bien ancrés dans les traditions de notre société et de ses institutions qui n’ont d’important que leur forces d’oppression.

Ce ne sera plus ce lent processus de réformette à petits pas et ces solutions d’appoints qui ont fini par dépouiller l’individu de tous ses attributs de citoyen pour faire taire une "opposition" niaise et sans conviction. Le pourrissement est arrivé à un tel point qu’il faut laisser tomber tout ce qui ne peut plus être récupéré et se débarrasser de tout ce qui n’est plus d’aucune utilité.

C’est la notion même de politique qui a prévalu de combines, d’intrigues et de disputes de chefferies qui doit être définitivement bannie. Les gravats de la chute du mur de Berlin ont atteint le monde entier sauf ici en Tunisie les Statines, les Envers khojas et les trotskistes qui se sont convertis en défenseurs zélés de la démocratie pour soutenir le pouvoir à faire barrière au retour de Ghannouchi et à la libération des dirigeants de son parti. Cette politique d’hypocrisie de double langage et de mépris envers l’intelligence des gens a fini par faire ternir cette notion de liberté exclusive il est vrai à laquelle s’accroche encore des politique dépourvus de toute crédibilité depuis qu’ils se sont alliés avec l’arbitraire pour éradiquer un adversaire.

Un nouveau projet de société ne peut plus s’installer sans transparence et un minimum de franchise et de sincérité dans l’exposition des idées. On ne peut plus concevoir un renouveau sans amener de nouvelles méthodes de gestion des intérêts de la communauté et impliquer de nouvelles générations vierges qui peuvent les assimiler. C’est cette classe de cette nouvelle forme d’aristocratie issue de la bureaucratie corrompue qui s’est installée en bail viager de nos destinées et qui s’est bien aménagée avec son train de vie ostentatoire qu’elle n’imagine même plus quoi faire sans le pouvoir. Longtemps habituée au tout gratuit ou elle n’a qu’à exprimer les souhaits pour être immédiatement servie. Une classe qui applique des lois qui ne lui appliquent pas discrétionnairement à la tête du client. Cette caste qui a tissé ses réseaux d’ hobereaux locaux qu’elle assure l’immunité. C’est tout ce monde pourri qui va être définitivement banni avec ses loi de favoritisme et de recels d’autorité de concessions de connivences et de crédits sans garantis, de sous tables et de pots de vin. Tout un monde ennemi à ce pays qui doit être définitivement écarté, on ne peut plus avancer avec une telle médiocrité.

Nous avons besoin de repenser toutes nos institutions avec les critères de l’opportunité et de l’efficacité dans l’accomplissement du rôle qui leur sera assigné :
-  A quoi sert un parlement qui ne dit jamais non depuis 46 ans malgré toutes les aberrations et a qui doit-on présenter son sinistre bilan.
-  A quoi sert une armée qui ne s’est jamais distinguée que dans les parades devant les présidents ou quand elle a été appelée les soulèvements de la population contre la tyrannie et l’oppression.
-  A quoi sert une sécurité qui n’a jamais servie qu’à terroriser la société et de l’empêcher d’exercer ses libertés et les plus élémentaires prérogatives de sa souveraineté
-  A quoi sert des magistrats qui se sont rangés contre la loi et qui se sont coupés de leur société et alliés avec ses oppresseurs pour consacrer l’arbitraire.
-  A quoi sert cette administration gangrenée par le favoritisme et la corruption.

Je pense qu’on doit réellement penser à alléger, dissoudre et supprimer tout ces vestiges de notre médiocrité et donner des signes clairs à leurs responsables aujourd’hui qu’il ne sera jamais question demain de s’allier ni de recycler l’arbitraire. Pourquoi payer tant de gens inutilement et qu’on n’aura de leur coté que le retournement de veste et la trahison de leurs missions. Peut-on accepter encore d’être asservi par nos serviteurs ?

6-Une réelle conférence de l’union devrait être organisée de manière transparente et sous le « patronage » d’une personnalité indépendante et reconnue par tous, accepteriez-vous la responsabilité de cette organisation ou pensez-vous à quelqu’un de plus indiqué ?

je pense qu’il ne faut plus jamais miser sur des individualités. Malgré nos différences d’approche et de fond nous devons nous attachés plus que jamais à nos institutions : Partis Association et tribunes d’expressions, on a besoin de les ancrer dans notre réalité du quotidien parce que si on va s’acheminer vers un état de droit c’est avant tout un état d’institution par lesquel il va s’exprimer. Cultiver la suspicion totale et généralisée ne peut procéder que d’une entreprise de déstabilisation. Nous voulons donner à notre société des repères pour la diriger et non effacer ceux qui ont pu exister. La critique est un passage obligé que doit supporter tout homme qui postule à assumer une charge publique dans l’opposition comme au gouvernement. Seuls doivent passer ceux qui peuvent réussir ce passage obligé je ne conseille pas aux hommes des partis d’opposition de négliger de se mettre face à ces feux croisées et d’y résister tout en sachant qu’on a le peuple qui a le langage le plus ordurier de la méditerranée.



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