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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Bibliothèque > Revue de presse > RdP d’Ahmed Fouednejm
Revue de presse n°267
par Ahmed Fouednejm
30 octobre 2002
 
La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org

Vous êtes désormais 148 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N’hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com


La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie El Jazira (en arabe) et d’Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.


Sommaire :

Partie arabe : (Al Jazeera, Al Quds Al Arabi) :

  1. Les Etats-Unis rajoutent des missiles B-2 Stilth à leur arsenal militaire dans le golfe persique http://www.aljazeera.net/news/arabic/2002/10/10-30-13.htm
  2. Après un débat houleux, le Conseil Législatif Palestinien (CLP) accepte le nouveau gouvernement http://www.alquds.co.uk/display.asp?fname=/alquds/articles/data/2002/10/10-30/g25.htm
  3. Un avocat britannique présente une demande d’arrestation de Mofaz pour "crimes de guerre" http://www.alquds.co.uk/display.asp?fname=/alquds/articles/data/2002/10/10-30/g27.htm
 
Partie Française : (Le Monde, Libération, Courrier International, AFP, Reuters) :
 
Au sommaire aujourd’hui 5 articles du Monde (édition du 31 octobre), de Libération, de Courrier International, de l’AFP et de Reuters.
  1. Crise gouvernementale en Israël (AFP)
  2. Irak : l’ONU serait proche d’un accord (AFP, Reuters)
  3. Revue de presse algérienne concernant la mort dy général Masu (Le Monde + Courrier International).
  4. L’empire Khalifa (Le Monde)
  5. L’Internet à portée de mains (Libération)
 
 
Achevée aujourd’hui à 21 H 10 GMT.

 Bonne lecture !


 
I Crise gouvernementale en Israël :
 
 
Crise gouvernementale en Israël

Le premier ministre de droite, Ariel Sharon, et le ministre de la défense, Benyamin Ben Eliezer, chef des travaillistes, ne sont pas parvenus mercredi à un accord sur la formule de compromis pour sauver le gouvernement d’union nationale israélien, a-t-on indiqué de source officielle. Benyamin Ben Eliezer a présenté mercredi sa démission du cabinet, suivi de près par les quatre autres ministres travaillistes du gouvernement : le ministre des affaires étrangères, Shimon Pérès, le ministre de la culture, Matan Vilnaï, puis Dalia Itzik, ministre de l’industrie, et Ephraïm Sneh, ministre des transports.

Tous les cinq ministres travaillistes du gouvernement du Premier ministre de droite Ariel Sharon ont présenté mercredi leur démission après l’échec d’une tentative de compromis sur le budget 2003, a-t-on indiqué de source officielle.

 
C’est le ministre de la défense et numéro un travailliste, Benyamin Ben Eliezer, qui a démissionné le premier. Les ministres des affaires étrangères, Shimon Pérès et de la culture, Matan Vilnaï, ont suivi peu après son exemple. Les deux autres démissionnaires sont la détentrice du portefeuille de l’industrie, Dalia Itzik, et le ministre des transports Ephraïm Sneh.

Leur désaccord, à propos des crédits du projet de budget 2003 alloués aux colonies juives, excessifs aux yeux du leader travailliste, conduira vraisembablement à des élections anticipées à un moment où le chef du Likoud et la droite ont le vent en poupe dans les sondages. Le parlement a finalement voté, mercredi soir, le budget contesté, donnant ainsi raison au parti d’Ariel Sharon.

Auparavant, de source officielle, on avait indiqué que MM. Sharon et Ben Eliezer semblaient être proches d’un compromis. La crise avait éclaté en raison de la menace des travaillistes de voter contre le projet de budget si les crédits alloués aux colonies dans les territoires palestiniens n’étaient pas réduits de 150 millions de dollars, à l’instar de toutes les autres dépenses sociales.

Le budget d’austérité prévoit des coupes totales de 1,8 milliard de dollars. Le compromis prévoyait que l’Etat accepte le principe d’un soutien financier aux colons "équivalent aux autres secteurs" de la société israélienne, mais sans s’engager à réduire les aides à la colonisation juive.

Selon des sources proches des tractations, l’échec est dû notamment au refus de M. Sharon d’inclure dans le texte du compromis toute formule critique à l’égard des aides accordées à la colonisation. De son côté, M. Ben Eliezer a vu sa marge de manœuvre se rétrécir du fait de l’opposition de nombreux élus travaillistes à un compromis qui leur apparaissait comme une capitulation.

"Nous ne sommes pas parvenus à un accord sur le budget en dépit du fait que, depuis trois jours, le premier ministre ait fait preuve de souplesse", a déclaré à la presse le ministre des finances, Silvan Shalom, membre du Likoud, le parti de M. Sharon.

En début d’après midi, les membres du Likoud et les travaillistes voulaient différer le vote en première lecture du budget par la Knesset, espérant trouver une formule de compromis. A l’origine le vote était programmé dans la matinée, puis a été repoussé à 16 heures, pour finalement avoir lieu à 18 heures.

Dans la journée, les médiateurs Ram Caspi et Ya’akov Ne’eman, tous deux avocats, étaient en contact avec MM Sharon et Ben Eliezer, tentant en vain d’éviter la rupture de la coalition.

Interrogé par la radio israélienne, M. Ne’eman a fait porter la responsabilité de la rupture à Ben Eliezer, rapportant que, tandis que le ministre des affaires étrangères, Shimon Peres, faisait un "effort suprême" pour préserver l’unité, le ministre de la défense avait, lui, "décidé de ne pas continuer avec le gouvernement d’unité nationale" même si "toutes ses demandes étaient acceptées". Selon le quotidien Haaretz, depuis la semaine dernière, le Likoud reproche à Ben Eliezer de précipiter artificiellement une crise au gouvernement dans le but de remporter les primaires du Parti travailliste, le 19 novembre prochain. Ses principaux rivaux sont le député Haim Ramon et le maire de Haïfa, Amram Mitzna.

Auparavant, M. Sharon avait menacé de limoger les ministres travaillistes si les députés de cette formation votaient contre le projet de budget. Les débats du Parlement qui précèdent le vote sur le budget se poursuivaient dans la soirée.

Le premier ministre a déploré le départ des travaillistes et a accusé le ministre démissionnaire de la défense et numéro un travailliste, Benyamin Ben Eliezer, d’en porter la responsabilité.

"Tous le monde connaît l’importance que j’accorde au gouvernement d’union nationale. Tout le monde doit faire preuve d’unité et de responsabilité", a déclaré M. Sharon devant le Parlement, après l’annonce de la démission de trois des cinq ministres travaillistes.

Ariel Sharon a engagé mercredi soir des consultations en vue de former un nouveau cabinet à la suite des démissions de ses cinq ministres travaillistes, a affirmé le ministre des télécommunications Réouven Rivlin.

"M. Sharon regrette le départ des travaillistes de son gouvernement d’union nationale, mais a déjà noué des contacts afin de former un autre cabinet", a-t-il déclaré à la chaîne publique de la télévision israélienne. "Nous entendons poursuivre notre action au gouvernement, et M. Sharon pense que toutes les options sont ouvertes (...) Pour l’instant nous pouvons compter sur un filet de sécurité de 60 députés à la Knesset", le parlement, a encore dit M. Rivlin. "Le Premier ministre ne cherche pas à provoquer des remous politiques", a-t-il ajouté, écartant implicitement pour l’heure l’éventualité d’élections anticipées.

Interrogé par la télévision en tant que futur chef de l’opposition, le ministre démissionaire de la défense Binyamin Ben Eliezer, a de son côté affirmé vouloir provoquer des élections anticipées, la législature s’achevant fin octobre 2003. "La semaine prochaine, j’engagerai des consultations avec tous les groupes parlementaires afin de fixer la date des prochaines élections, si possible en mai", a-t-il affirmé.

Sylvie Chayette avec AFP et Reuters

II Accord en vue à l’ONU sur l’Irak ? :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3218—296301-,00.html

Le Conseil de sécurité proche d’un accord

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’approche d’un accord sur le projet de résolution sur le désarmement en Irak présenté, a déclaré le président de cet organe, Martin Belinga Eboutou, à l’issue d’une réunion du Conseil.

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU s’approchent d’un accord sur le projet de résolution sur le désarmement en Irak présenté par les Etats-Unis, a déclaré mercredi le président de cet organe, Martin Belinga Eboutou, à l’issue d’une réunion du Conseil. "Je peux vous dire que nous nous acheminons vers quelque chose d’extrêmement positif", a déclaré le président, et les membres du Conseil sont même allés "jusqu’à proposer des formules devant permettre de parvenir à un texte de consensus". Dans l’étude du préambule et des articles du texte, les membres ont travaillé "de façon précise" pour exprimer "leurs préoccupations", a-t-il ajouté.

Mais l’ambassadeur britannique à l’ONU, Jeremy Greenstock, coparrain du texte, a déclaré aux journalistes qu’il ne s’attendait pas à une action "immédiate" du Conseil. "Nous avons maintenant entendu tous nos collègues du Conseil, nous allons examiner ces avis et voir comment nous pouvons y répondre", a-t-il dit. "Nous ne nous attendons pas à une action immédiate, il ne va pas y avoir de précipitation vers une conclusion. Nous avons beaucoup de choses à discuter, beaucoup à examiner", a ajouté M. Greenstock.

Il s’est refusé à discuter des détails des négociations, indiquant seulement que mercredi les membres du Conseil se sont attachés à l’examen des 14 paragraphes du préambule. Ils avaient discuté vendredi des 13 paragraphes opérationnels. Mais il a noté que "le Royaume-Uni n’avait rien à redire à un processus en deux phases", comme suggéré par la France pour s’assurer que le Conseil ne donnerait pas son feu vert à une frappe automatique contre l’Irak.

M. Eboutou a estimé que "le Conseil restait déterminé à parvenir au désarmement de l’Irak" et que "le Conseil dans son ensemble souhaite doter les inspecteurs d’un mandat clair, précis". "Le Conseil souhaite envoyer un message fort, un message unanime à l’Irak", a-t-il dit.

C’était la quatrième fois que les quinze membres du Conseil se retrouvaient ainsi depuis que les Etats-Unis ont avancé, il y a une semaine, un projet de résolution, mais cela fait plus d’un mois que les membres permanents (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Chine) négocient sur ce texte qui fait l’objet de sérieuses réserves françaises et russes.

Avec AFP

III la mort Massu vue par la presse algérienne :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230—296198-,00.html

LA SةLECTION DE COURRIER INTERNATIONAL

La mort de Massu vue par la presse algérienne Les journaux soulignent le "regret tardif" du "tortionnaire de la bataille d’Alger".

La mort du général Massu est loin d’avoir laissé la presse algérienne indifférente. La disparition de celui qu’elle qualifie de "tortionnaire de la bataille d’Alger" est à la "une" de plusieurs quotidiens, francophones comme arabophones.

 Car Massu ne fut pas seulement le héros de la "France libre" qui répondit à l’appel du 18 juin 1940 ; il est d’abord et surtout, comme le souligne le journal arabophone Al-Khabar, le "héros de la France coloniale", qui "géra en 1945 le massacre de Saïgon, dirigea en 1956 les troupes françaises lors de l’agression tripartite israélo-franco-britannique contre l’Egypte et acheva ses crimes en 1957 à la tête de la 10e division parachutiste, chargée d’éradiquer ce qu’on appelait à l’époque le terrorisme dans Alger et sa région".

C’est bien entendu cette dernière action qui focalise l’attention de la presse locale. Le nom du général est associé en Algérie à la torture "qu’il a systématisée", affirme Le Matin. Le Quotidien d’Oran rappelle que la 10e DP de Massu "s’illustra de funeste manière dès janvier 1957, au moment de la grève des "8 jours" décrétée par le FLN" à la veille de l’Assemblée générale de l’ONU, et destinée à prouver à l’opinion mondiale que la révolution algérienne jouissait d’une grande légitimité populaire. Le Jeune Indépendant estime que la division ne s’est pas "encombrée des principes du droit de guerre pour faire plier la zone autonome d’Alger et "casser du fellouze"" (terme utilisé par les parachutistes pour désigner les fellaghas).

Aussi, durant les dix mois que le général Massu passa en Algérie, "il avait carte blanche pour traquer, arrêter, séquestrer, mais aussi... faire disparaître" entre 3 000 et 4 000 "indigènes", précise El-Watan, qui évoque deux moments forts de cette répression, gravés dans la mémoire collective de l’Algérie : l’arrestation du chef de la zone autonome d’Alger, Yacef Saadi, par l’illustre collaborateur de Massu, le général Bigeard, et le dynamitage de la cache du mythique Ali La Pointe dans la Casbah.

Mais ce que la presse algérienne semble le moins pardonner à Massu, c’est l’assassinat du "père fondateur de la révolution", Larbi Ben M’hidi, un des chefs du FLN et le responsable de l’action armée à Alger, arrêté en février 1957. La Tribune affirme que Massu fut l’un de ses tortionnaires, et Al-Fadjr considère que "le général a torturé Ben M’hidi jusqu’à la mort".

"UN CRIME SANS NOM"

Le Quotidien d’Oran publie pour sa part des extraits de la lettre ouverte adressée, en mai 2001, par la sœur du "shahid" (martyr) au général Massu, dans laquelle elle affirme : "Pour ce qui est de Larbi, je ne vous reproche pas de l’avoir liquidé – il savait à quoi s’en tenir avec la police française. Il était suffisamment croyant pour se persuader que, face à Aussaresses et aux dix parachutistes qui le meurtrissaient jusqu’au dernier souffle de son existence, la mort qui l’attendait était peut-être son seul salut. Mais enfin, ayez au moins le même courage que votre collègue Bigeard, qui a reconnu que Larbi a été livré à la section de la mort et que votre scénario du suicide relève d’une affabulation destinée à camoufler un crime sans nom. Dites-nous si c’est effectivement Mitterrand, ministre de la justice à l’époque, qui vous a autorisé à disposer de votre prisonnier comme bon vous semblait ?" Et le journal de regretter qu’"à cette question, le général Massu ne répondit jamais".

Certes, tous les journaux algériens rappellent les aveux de Massu et ses regrets quant au recours à la torture. Mais il n’est qu’un "tortionnaire repenti" dont les déclarations "sentaient le regret tardif et la rédemption catéchiste", selon les termes du Quotidien d’Oran. Le général est mort paisiblement, regrette le journal, "à l’abri d’un jugement pour crimes contre l’humanité". Son remords semble bien anodin eu égard aux crimes coloniaux commis en Algérie. Le peuple algérien attend toujours que "la France lui demande officiellement pardon", conclut Al-Fadjr non sans une pointe d’amertume.

Olfa Lamloum

IV Khalifa :

 
« Libération » a enquêté sur la réussite éclair de celui qui règne sur le premier groupe privé d’Algérie.
La face cachée de l’« empire » Khalifa

Le groupe, dont les pertes sont colossales, viserait surtout à moderniser l’image du régime d’Alger.
Par Florence AUBENAS et Jose GARاON et Renaud LECADRE et Cédric MATHIOT

mercredi 30 octobre 2002
 
Depuis plusieurs semaines, Rafik Abdelmoumène Khalifa défie la chronique en France. En moins de cinq ans, cet homme d’affaires algérien de 36 ans a construit ce qu’il aime à appeler « le premier empire privé d’Algérie ». Une success story qu’il jure « partie de rien » et affiche aujourd’hui banque, compagnie aérienne, sponsoring avec son nom sur les maillots de l’OM, virées à Alger avec les Depardieu et Deneuve, et bientôt une chaîne de télévision pour laquelle son groupe distribue déjà des antennes paraboliques en kit dans les quartiers populaires de la capitale algérienne...
Les démêlés de son « ami » Gérard Depardieu avec le député vert Noël Mamère sur son ascension fulgurante et l’origine de sa fortune ont toutefois quelque peu écorné l’image de celui qu’Alger présente comme l’icône d’une nouvelle génération d’entrepreneurs qui veulent réussir. Et qui réussissent. Mais qui n’aiment pas répondre aux enquêtes des journalistes et notamment à ceux de Libération.
Qui se cache en effet derrière cet « empire » qui, curieusement, perd beaucoup plus d’argent qu’il en gagne ? Pour la rue algérienne,la réponse ne fait pas de doute et entraîne dans les ténèbres du pouvoir militaire : là où se « blanchissent » les milliards de dollars de la rente pétrolière et gazière.
Si Rafik Khalifa semble surtout être lié au « clan » du président Abdelaziz Bouteflika, la réalité pourrait être plus proche d’une tentative de redorer le blason d’un régime militaire mis à mal par dix ans de « sale guerre ». Quitte à utiliser aussi le groupe pour quelques opérations financières rentables liées aux futures privatisations en Algérie.

Ce serait un groupe « immense, puissant, comme celui de Bill Gates », avec une compagnie d’aviation, une banque, une chaîne de télé, explique à Washington un diplomate algérien. A sa tête, il y aurait « un type formidable, un jeune qui fait rêver, qui prouve qu’en Algérie tout est possible pour qui veut réussir. Un peu comme Bernard Tapie », raconte en France un homme d’affaires d’Oran. Ce serait beau comme le Festival de Cannes, avec des stars partout, des Patrick Bruel, des Gérard Depardieu ou des Claudia Schiffer. Ce serait enthousiasmant comme un Mondial de football, avec le sponsoring de grands clubs, comme l’Olympique de Marseille. Ce serait féerique comme Disneyland, avec une ville, Sidi Abdallah, surgie de la pierre et des broussailles à 130 kilomètres d’Alger et qui deviendrait, d’ici à 2005, la nouvelle capitale. Ce serait « l’icône de l’Algérie nouvelle », ouverte sur le monde. Et comme par magie, dans ce pays à genoux après dix ans de guerre et près de 200 000 morts, où plus rien ne fonctionne pas même le réseau d’eau potable, là où trouver une place d’avion nécessite des relations de ministre, « un jeune entrepreneur de 36 ans, Rafik Abdelmoumène Khalifa, a réussi à créer en moins de dix ans le premier empire privé diversifié du pays », explique son dossier de presse. Rideau.

Maire de Bègles, le député vert Noël Mamère a été le premier à écorner publiquement le conte de fées, le 27 septembre, refusant d’assister « pour des raisons politiques » à un match de l’équipe de rugby de Bègles, dont Khalifa vient de devenir un des sponsors. « Il est allié des généraux algériens avec lesquels il a fait sa fortune, allié de ce pouvoir algérien qui contribue à la barbarie, qui assassine et torture ». Il a demandé une enquête parlementaire sur le groupe Khalifa.

Selon une note confidentielle du gouvernement français, rédigée depuis que le groupe cherche à s’implanter dans l’Hexagone, ce serait surtout le montant des pertes de l’« empire » Khalifa qui serait exceptionnel : 500 millions d’euros par an. Chiffre toutefois « invérifiable », précise le texte. A la DGSE, les services de renseignements extérieurs, même étonnement. « Les financements et passe-droits dont profite Khalifa pour asseoir sa stratégie de croissance, alors même que les avis répétés d’experts du transport aérien lui prédisent une faillite prochaine, laissent perplexes. (...). Le maintien en vie et même la bonne santé apparente du groupe ne peuvent donc s’expliquer que par un soutien financier extérieur et/ou par des activités autres que celles officiellement mentionnées. (...). Le groupe ne compte que sept actionnaires, tous issus de la famille Khalifa. Ces derniers ne disposent cependant pas de la réalité du pouvoir et ne servent que de prête-noms », détaille un document interne.

« Nous sommes arrivés au moment où sonne le douzième coup de minuit, estime un policier des renseignements généraux (RG). Juste avant de savoir si le carrosse va se transformer en citrouille. »

1 Khalifa Airways « La Compagnie des fils et des filles de... »

Dès le départ, le carrosse a pourtant étrange allure. En 1999, un an après sa création en Algérie, Khalifa Airways débarque en France, sollicitant un agrément pour desservir l’aéroport Charles-de-Gaulle auprès du ministère français des Transports. Tous ceux qui approchent le groupe racontent le même choc. « Quand quelqu’un se présente pour une société avec une telle surface, on s’attend à une équipe costaud », raconte ce consultant français à qui Khalifa demande ses services. Rendez-vous dans l’un des restaurants les plus chers de Paris. « Ils sont arrivés à six. Le plus âgé n’avait pas 30 ans. Aucun n’a parlé affaires. La seule chose qui les intéressait, c’était un carnet d’adresses, décrocher des appuis. Une question revenait sans cesse : "Et au ministère de l’Intérieur ou à la présidence, vous avez une touche ?" Ils m’ont raconté avoir payé un intermédiaire 50 000 francs pour un rendez-vous avec Gayssot (le ministre des Transports de l’époque, ndlr). J’étais soufflé par leur méconnaissance totale de l’aérien : quand on démarche pour un agrément, on obtient de toute façon un rendez-vous. »

Plusieurs fournisseurs français se lancent dans l’aventure. Tout fonctionne dans l’urgence, sans facture, sans bon de commande. L’un d’eux relève : « Ces jeunes gens semblent savoir mieux dépenser de l’argent qu’en gagner. » Des hôtesses jusqu’aux directeurs, toutes les grandes familles algériennes ont casé là leur descendance. Du coup, on surnomme Khalifa « la Compagnie des fils et des filles de... ». Mais dès qu’il s’agit de se faire payer, plus personne. Au bord de la faillite, un créditeur proteste. « Je vais appeler "Moumène" (le surnom du patron, ndlr) », lui répond un des jeunes gens. Il revient quelques jours plus tard. « Vous me devez 2 000 francs pour le coup de fil. »

Au-delà de ce premier cercle, ceux du second « se reconnaissent au même manteau de cachemire », poursuit un autre. « Des cadres compétents mais le turn-over est vertigineux. » Un chef de service algérien relève : « Dans cette entreprise, aucune hiérarchie n’est possible. Dès qu’on signale un manquement, on est cassé. »

En 1998, à bord d’un jet privé pour Alger, un entrepreneur français se souvient d’avoir remarqué « un jeune type, vêtu de la marque GAP du pantalon à la casquette. Pas mondain, il ne s’exprimait pas facilement ». Il lui est présenté : « le président » Rafik Abdelmoumène Khalifa. A l’époque, son passeport, plein de visas des pays du Golfe et du Maroc, le domicilie à Vitrolles (Var).

Quand on arrive à l’aéroport Houari-Boumediene, à Alger, « le plus frappant, ce sont les avions Khalifa "bétonnés", c’est-à-dire rangés au sol. Or un long courrier doit voler de quinze à dix-huit heures par jour pour être amorti. Là, ils en sont très loin », explique un spécialiste. Pour les lignes intérieures et européennes, le coefficient moyen de remplissage est inférieur à 65 %, sous le seuil critique des 70 %. Là encore, l’argent fonctionne comme un étrange alliage. Parfois, il semble couler à flots. Plusieurs petits avions de courrier domestique viennent ainsi d’être achetés à Eads. Cash, ce qui n’est pas commun. Parfois, il sert juste de paravent. En 2000, Khalifa claironne une commande de 18 Airbus pour 1,6 milliard d’euros. Mais l’avionneur affirme que, depuis la lettre d’intention, « aucune commande ferme n’a été passée ».

Un policier français des RG poursuit : « Chaque fois que Khalifa doit fournir des informations sur une de ses sociétés, il montre un contrat de location de bureau, le nom de dix directeurs et des autorisations ou plutôt des demandes d’autorisation. Bref, des dossiers de 3 tonnes mais jamais aucun chiffre. Comme un décor de théâtre. »

2 Khalifa Bank Une coquille vide... mais très « protégée »

Dans la banque, même fonctionnement. En France, Khalifa Bank n’a pas déposé de demande d’agrément auprès de la Banque de France, se contentant d’ouvrir un « bureau de représentation » à Paris, non soumis à autorisation. Simple structure de liaison, il n’a pas le droit d’exercer une activité bancaire : sa seule obligation est de se déclarer à la tutelle. Ce qui n’a toujours pas été fait. En Algérie, Khalifa Bank revendique 700 000 clients et 74 agences, un record quand la Banque nationale d’Algérie (BNA) n’en compte qu’une centaine. Mais aucun nom d’actionnaire, aucun bilan en cinq ans : « fonctionnement absolument opaque », souligne la DGSE.

« En Algérie, l’inefficacité économique est remarquablement organisée : l’Etat ne contrôle rien, sauf lorsqu’il s’agit de sanctionner ou de couler quelqu’un. Dans ce cas, le fisc et les lois sont utilisés dans un rôle inquisitorial de nuisance, explique un expert. Notre pays est aussi le meilleur des paradis fiscaux, même si les étrangers l’utilisent peu faute de confiance dans le système. On peut déposer 10 millions sans en déclarer la provenance. » Dans ce paysage, Khalifa Bank concède, à la tête du client, des prêts à court terme à des taux exorbitants . Là aussi, « sans les perfusions de la Banque centrale, Khalifa Bank aurait explosé depuis longtemps », poursuit l’économiste, tandis que le rapport de la DGSE avance : « Ce soutien pourrait en expliquer le financement mystérieux. »

En Algérie, la rue ne parle évidemment que de ça. Mais avec 40 % de chômeurs, qui a les moyens d’être regardant ? Une phrase revient sans cesse : « Peu importe d’où vient l’argent, lui au moins n’oublie pas son pays. » Depuis son apparition, le groupe fait figure de loterie nationale. « Quand on le voit arriver, c’est le gros lot. L’espoir fait vivre, non ? », rigole un garagiste. En moyenne, les salaires y sont trois fois plus élevés qu’à Air Algérie ou dans les banques nationales. Le mythe est entretenu avec soin. Quelques opérations ciblées, largement diffusées sur la chaîne publique, le confortent. En juin 2001, l’« empire » offre, « un bus à l’équipe nationale de football, un avion spécial et prospecte à travers son réseau relationnel pour conclure des matchs amicaux », se félicite El-Watan. Dix millions de dinars sont distribués après les inondations de Bab el-Oued, il y a un an. Et pour le prochain ramadan, des restaurants ont été loués pour l’opération « F’tour (repas de rupture du jeûne, ndlr) pour tous ».

« Il est amusant de voir comment une société aussi endettée et mystérieuse s’échine à se rendre la plus visible possible, note un banquier algérien. Comme si leur première bataille était celle de l’image et des apparences. » L’affaire de Khalifa TV (KTV) est, à cet égard, significative (lire Une chaîne de télé mise sur orbite à la hussarde).

3 Une famille liée aux militaires « Pour situer le fils, cherchez le père »

En Algérie, Khalifa affiche 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 200 millions de bénéfices et 12 000 employés. Pourtant, ce fleuron national, « symbole de l’avenir du pays », loue absolument tout, jusqu’à ses bureaux d’Alger. « Comme s’il voulait pouvoir plier boutique du jour au lendemain », note un économiste. Quelle que soit la manière dont on tente d’agencer les pièces du puzzle, il y en a toujours une qui ne colle pas. Et l’éblouissante aventure plonge soudain dans les rouages secrets du pouvoir algérien.

Dans sa version officielle, un mot est sans cesse brandi pour éclairer la saga Khalifa : la chance. L’hagiographie du jeune homme, publiée l’an dernier (1), raconte ainsi une succession abracadabrante de miracles qui lui auraient permis de décrocher autorisations bancaires ou aéronautiques là où « d’autres n’ont plus d’ongles à force d’essayer d’entrouvrir la porte d’un puissant », selon les termes d’un cadre algérien.

Car la construction de l’empire conduit dans la pénombre des antichambres du pouvoir où l’élite algérienne ne se renouvelle que par cooptation. « Pour situer le fils, cherchez le père. » Celui de Rafik s’appelle Laroussi et on pénètre avec lui dans une dimension qui va bien au-delà de la simple réussite financière. Il va lui léguer quelque chose qui, en Algérie, n’a pas de prix : plus qu’un nom, une appartenance.

Car Laroussi est l’un des organisateurs de ce qui deviendra, après l’indépendance, la Sécurité militaire (SM), la toute-puissante police politique, ce cercle fermé qui constitue toujours la colonne vertébrale du régime. Pendant la guerre, on le retrouve en effet à Tripoli, en Libye, où est basé le Malg (ministère de l’Armement, des Liaisons générales et des Communications), l’ancêtre des « services » algériens. Il y devient directeur de cabinet d’Abdelhafid Boussouf, le « patron » du Malg, l’un des hommes forts des appareils militaires qui vont présider aux destinées de l’Algérie. A Tripoli, Khalifa père dirige aussi l’Ecole des cadres, d’où sortiront les chefs de la SM, surnommés les « Boussouf’s Boys ». « La rapide croissance de Khalifa illustre la puissance du réseau constitué par les anciens du Malg », résume la DGSE.

Dans les premières lueurs de l’indépendance, à l’été 1962, alors que militaires et politiques se déchirent, Laroussi garantit son avenir. Il choisit son camp : les militaires, emmenant avec lui les meilleurs des « Boussouf’s Boys ». Après avoir négocié le statut des futures concessions pétrolières, il devient ministre de l’Industrie, puis patron d’Air Algérie. Sa carrière se termine sur deux ans de prison : tentative de coup d’Etat manqué en 1967. A la tête des putschistes : le colonel Tahar Zbiri, qu’on retrouve aujourd’hui « comme un des protecteurs du groupe Khalifa », note la DGSE.

Quand Laroussi meurt en 1990, on ne lui connaît pas de fortune. Mais il est vrai que la culture du silence voilait, dans l’Algérie « démocratique, populaire et socialiste », tout ce qui touche aux affaires. Que l’argent ne doive pas s’afficher, ne signifie toutefois pas qu’il soit absent. Officiellement, le père ne laisse en tout cas au fils qu’une pharmacie dans un quartier aisé d’Alger, officine qui va prendre une place considérable dans l’histoire officielle de l’« empire ».

La fable paraît grosse. D’où vient cet argent, flambé en champagne et jets privés, « distribué » en retentissantes opérations de prestige ou caritatives ? Sans hésiter, la rue répond : « les généraux », ce petit cercle qui détient la réalité du pouvoir. « Nous sommes un peuple des plus pauvres dans un des pays les plus riches, s’amuse un étudiant. Aussi étrange que cela puisse paraître, on se sent presque soulagé de savoir enfin, avec Khalifa, où passent les dollars. »

4 Une façade de modernité Une tentative de lifting des circuits de corruption

Mais en Algérie, depuis que le pétrole est pétrole, les circuits ne manquent pas pour blanchir la rente de l’or noir et du gaz. « Les généraux possèdent hôtels et immeubles à Paris - place des Ternes, avenue Marceau. En Suisse. A Monaco », énumère un des meilleurs économistes algériens. « Une gestion dans la pierre, à la paysanne. Ils disent : "Quand j’ai un peu d’argent, j’achète une brasserie. Quand j’en ai plus, j’en achète deux." » L’idée d’avoir besoin de Khalifa pour recycler la rente fâcherait même les hauts gradés. Face à cette rumeur insistante, l’un d’eux a récemment explosé : « Depuis le temps, on a l’habitude quand même. On n’a pas attendu un jeune de 36 ans pour ça. »

La sortie de l’économie socialiste dans les années 90 a posé un problème plus inédit. Si les circuits et leur contrôle basculent du public au privé, « comment va-t-on transmettre le pays à nos enfants ? », soupirait un responsable militaire. En Algérie, où tout est importé, depuis les grands hôtels livrés clés en main jusqu’aux oranges, la fin du monopole d’Etat sur le commerce extérieur a fonctionné comme l’esquisse de privatisations. Un premier dispositif a été mis en place avec la loi 78/02 : pour importer, vers l’Algérie, les entreprises étrangères ne peuvent pas faire appel à ce qui est pudiquement appelé « les intermédiaires extérieurs ». Autrement dit, non agréés par le régime. « Cela permet une gestion centralisée de la corruption, chaque secteur, des céréales aux médicaments, se retrouve ainsi sous la coupe d’une ou deux petites sociétés très contrôlées, qui servent d’interface, explique un spécialiste. Qui ne passe pas par ces réseaux voit ses marchandises bloquées en douane. »

Même si elle ne fait encore que s’ébaucher, cette libéralisation suppose des circuits plus larges, d’autant qu’Alger réclame à cor et à cri la venue des investisseurs étrangers. « Les partenaires étrangers du régime lui ont donc conseillé de changer au moins de méthodes, de soigner les apparences et de créer une tête de pont plus crédible, plus acceptable à l’extérieur, explique un policier français du « renseignement ». On ne peut plus gérer un pays comme une salle de jeu clandestine. »

Cette tentative de lifting s’appelle-t-elle Khalifa ? Derrière la façade clinquante de la modernité, pas un bilan réel n’est disponible pour aucune des sociétés du groupe. Le trou noir. Pas même le nom des actionnaires. « La compagnie est présentée soit comme une société uninominale, propriété de Rafik Khalifa, soit comme une société mixte de sept actionnaires, tous issus de la famille Khalifa (...). Mais ces derniers (...) ne servent que de prête-nom », estime la DGSE. Dans ce contexte, le choix du fils Laroussi est « un coup de génie », affirme un policier français. « Quand l’entreprise a commencé à vouloir s’implanter en France, nous avons demandé des renseignements. Mais pour enquêter sur un Algérien, nous passons par les services là-bas. Or comment récolter du sérieux sur quelqu’un qui est en quelque sorte "de la maison", puisque son père est un ancien du Malg ? En entendant le nom "Khalifa", les types d’Alger sont déjà morts de trouille. Dans ce dossier, nous n’avons même pas eu une fuite. »

5 Les généraux en embuscade Une entreprise de « blanchiment d’image »

Derrière ce théâtre d’ombres émergent pourtant quelques figures et se dessinent des pistes. « Le vrai numéro 2 de la compagnie n’est autre que Abdelghani Bouteflika, frère du Président » et avocat, détaille la DGSE. Ou Saïd, « un autre de ses frères, affairiste notoire ». A la fois « ancien du Malg » et très lié au président Bouteflika, Abdelkhader Koudjiti, richissime homme d’affaires est « associé également au capital du groupe ». Considéré comme le parrain du régime, le général Larbi Belkheir est « lié à certains des projets » de l’« empire ». Il y a quelques mois, un déjeuner à la présidence algérienne, où se trouvait également Gérard Depardieu, avait placé Rafik Khalifa à côté de Larbi Belkheir. « Il ne bougeait pas une oreille. Face à lui, il avait l’air d’avoir 12 ans », se souvient un des hôtes.

Tous ces noms tracent les contours d’un des clans du pouvoir algérien, même si cela n’exclut pas les réseaux annexes. Par exemple, les vieux amis du père, comme le général Attaïllia, en qui les services français voient « un des militaires les plus corrompus d’Algérie et un des actionnaires réels principaux ». Mais, au-delà, « Khalifa est surtout et aussi une arme de guerre pour préparer la deuxième candidature de Bouteflika en 2004 », estime un responsable français. L’indéfectible alliance qui soude les généraux pour préserver la pérennité du système n’empêche pas une concurrence féroce. Indice qui indiquerait que Khalifa se trouve au milieu de cette lutte d’influence, les déclarations du général Mohamed Touati, ennemi juré du « clan présidentiel » en dépit de son statut de « conseiller à la présidence ». Acceptant pour la première fois une interview télévisée le 24 octobre, il loue, sur TV5, Khalifa, « jeune chef d’entreprise dynamique ». Avant de planter une banderille assassine : « Certains craignent que ce succès rapide ne soit pas durable en raison d’aspects qui leur échappent. Ils aimeraient bien être éclairés sur cette question. »

Tout bien compté, il ne s’agit pas seulement d’argent avec Khalifa. « A l’échelle des sommes gigantesques brassées par les hydrocarbures ou les circuits de corruption classique, Khalifa paraît bien médiocre, si ce n’est pour des profits ou du blanchiment à la marge », constate un économiste. Là, l’aventure industrielle tourne au roman noir. « Plus que du blanchiment d’argent, il y a un souci immédiat de blanchiment d’image », poursuit cet économiste. Les accusations d’exactions portées contre l’armée inquiètent sérieusement le régime. Il y a deux ans, le général Nezzar fut contraint d’écourter précipitamment une visite dans la capitale française en raison de plaintes pour « tortures » déposées contre lui. Si celles-ci débouchèrent finalement sur un non-lieu, l’ancien homme fort d’Alger fut à son tour débouté d’une plainte contre un sous-officier, qui témoignait des « massacres » de l’armée, après un effrayant déballage public sur les méthodes des militaires algériens devant un tribunal parisien. « Cette vieille génération qui tient tout, le pouvoir, le pétrole, se retrouve soudain frappée du syndrome Pinochet. Alors, elle se demande : "Mais où va-t-on mourir ?", raconte un juriste algérien. Les vieux réseaux de la guerre de libération et les moyens traditionnels de l’Etat algérien ne suffisent plus à redorer son blason et à mobiliser des soutiens extérieurs. Vous pensez que s’ils invitaient Catherine Deneuve à dîner, elle viendrait ? »

Pour Khalifa, elle est venue. C’était à l’occasion d’un match de l’équipe nationale algérienne contre l’OM, dont l’« empire » est devenu sponsor en juin 2001. Aujourd’hui, les rapports, les rumeurs de plus en plus insistantes, la demande d’une commission d’enquête, ont voilé les sunlights. Une fête qui s’annonçait somptueuse fin octobre à Paris a été annulée. « Et si ça tournait mal ? », s’inquiète un proche du régime lors d’une réunion sur ce dossier à Alger. Un gradé : « En France, il peut faire toutes les bêtises. En Algérie, s’il bouge de travers, il est mort. Après tout, le commerce, c’est privé. Il prend ses risques. ».

(1) Histoire d’un envol, biographie écrite par la journaliste canadienne Denyse Beaulieu.

 

V Internet :

http://www.libe.fr/page.php?Article=62130

L’Internet à portée de mains
Des scientifiques britanniques et américains ont réussi mardi à « se serrer la main » à 5.000 km de distance, via le réseau.

par L.N.

mercredi 30 octobre 2002

e serrer la pince à 4.800 kilomètres de distance ? La prouesse est désormais possible grâce aux travaux de deux laboratoires spécialisés dans la réalité virtuelle et les interfaces haptiques. Mel Slater, chercheur à l’University College of London (UCL), est entré dimanche en « contact tactile » avec Mandayam Srinivasan, son collègue du Massachusets Institute of technology (MIT). L’opération s’est effectuée lors d’une expérience donnée pour la première fois (2) en public la veille de la conférence Internet 2, qui s’est tenue à Los Angeles jusqu’à hier.

La sensation de toucher est procurée par le procédé haptique Phantom. Cet outil, proche du stylet, envoie de faibles impulsions à haute fréquence (1000 Hz, soit mille par seconde) à travers le Net. En serrant le stylet, Mel Slater a envoyé les données correspondantes à la pression de sa main à travers le réseau.

A l’arrivée, ces données sont interprétées par un autre système Phantom qui reproduit exactement les forces en jeu. « Vous pouvez vraiment sentir l’objet poussé contre votre main », a expliqué Joel Jordan, un des membres de l’équipe de l’UCL. « Vous pouvez ressentir la rugosité de quelque chose, ou la souplesse du côté du cube », a-t-il ajouté., expliquant que l’on pouvait « frapper l’un l’autre assez fort pour faire apparaître des petites contusions ».

A partir de cette expérience, les chercheurs espèrent développer des systèmes de travail coopératif en manipulant des objets à plusieurs, et à distance, dans des environnements virtuels. « Il y a des versions plus puissantes de notre équipement qui pourraient vraiment causer des dommages », a prévenu Jordan.

Le principal écueil rencontré jusqu’alors était le temps de latence entre l’envoi et la réception de l’information. Un obstacle désormais dépassé puisque la nouvelle mouture de l’Internet, Internet2, dispose d’une bande passante plus importante et permet d’envoyer d’énormes quantités de données entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis avec un délai minimum.

(1) C’est-à-dire des interfaces procurant des sensations de toucher.
(2) Les deux labos ont déjà testé avec succès la poignée de main via le net en mai 2002.

A demain



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