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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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28 décembre 2005

Vaga de fam tunisiana a favor de la llibertad
par Rédaction de reveiltunisien.org
pour télécharger l’article en version .pdf (...)

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Bibliothèque > Revue de presse > La Tunisie dans la presse étrangère
Sous la plage, les barreaux !
Les droits humains en Tunisie
par : Amnistie internationale, section canadienne-francophone
par Rédaction de reveiltunisien.org
30 mars 2005

mardi le 29 mars 2005,

Pour plusieurs Canadiens, la Tunisie est une grande inconnue. Pour d’autres, c’est un pays de plages, de soleil et de dromadaires - une destination-soleil au parfum d’Orient. Pour le gouvernement du Canada, la Tunisie est "un pays émergent « à succès »". Nous sommes loin de la réputation explosive d’un grand nombre de pays arabes ! Pourtant, l’image de ce pays ne repose que sur sa capacité à maintenir un mirage. Nous parlerons ici de la situation des droits et des libertés en Tunisie, qui s’est détériorée lors des 17 dernières années au point de rendre leurs violations systématiques et institutionnalisées.

Un peu d’histoire

La Tunisie est un petit pays de 10 millions d’habitants entre l’Algérie et la Lybie. La moitié-sud du pays est faite de désert, l’autre est faite de plages, de ruines romaines et de merveilles des traditions berbère et arabe. Depuis l’indépendance du pays, en 1956, la Tunisie n’a connu que 2 présidents. Le premier, Habib Bourguiba, se proclamait président à vie en 1975. En Novembre 1987, Zine el Abidine Ben Ali a écarté son prédécesseur du pouvoir. Son arrivée à la tête du pays promettait de grands changements.

Dans son discours inaugural comme nouveau président, l’une des premières promesses de Ben Ali était d’introduire le pluralisme politique, le respect des droits de l’homme et de rétablir l’autorité de la loi. Durant les premières années, plusieurs centaines de prisonniers d’opinion furent libérés.

La Tunisie s’est efforcée de se faire une image de marque au plan international en participant activement aux différents travaux des Nations unies, en ratifiant presque tous les traités internationaux relatifs aux droits fondamentaux et en développant un important réseau diplomatique à l’étranger, particulièrement dans les pays occidentaux. Sur le plan intérieur, plusieurs mesures ont été prises, notamment la création d’un Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales ainsi que la désignation d’un conseiller particulier à la présidence chargé des droits de l’homme.

Mais soyons clairs : 17 ans plus tard, nous pouvons affirmer que ces réformes, loin d’améliorer la situation des droits de la personne en Tunisie, n’ont servi et ne servent encore aujourd’hui qu’à masquer la réalité des gens du pays qui sont privés quotidiennement de leurs droits et de leurs libertés les plus fondamentales. Passée sous le radar des remous globaux des années ’90, la Tunisie de Ben Ali a su établir une démocratie de façade alors que les libertés reculent, le pouvoir se fait personnel et corrompu, la torture continue d’être utilisée pour mieux contrôler la population. Ben Ali a sollicité un quatrième mandat de cinq ans à l’élection présidentielle d’octobre 2004. Causant la surprise, il ne fut réélu "que" par 94% des voix !

La situation des droits de la personne

La situation est malheureusement très simple à résumer : la quasi-totalité des droits reconnus par la Déclaration universelle est quotidiennement violée. Ces violations sont aujourd’hui systématiques et institutionnalisées, ce qui signifie que toutes les sphères du pouvoir sont impliquées : du simple policier jusqu’au Président de la République, en passant par les juges, les autorités pénitentiaires, les services de la Poste, les administrations universitaires ou l’Agence des télécommunications.

Tous ces droits et toutes ces libertés font l’objet chaque année de violations systématiques que ce soit à l’encontre de simples citoyens ou de défenseurs des droits humains. Et le gouvernement actuel ne semble aucunement avoir l’intention de corriger la situation. Au contraire, la répression empire chaque année. Au point qu’aujourd’hui les quelques rares personnes qui osent encore s’opposer à l’intérieur du pays vivent dans des conditions dangereuses pour eux ainsi que pour leur famille. Presque en permanence, ils sont suivis, leurs conversations téléphoniques sont écoutées, leur courrier électronique est intercepté. Ils sont exclus de la société par différent moyen : impossibilité de se trouver du travail, diffamation. Des contrôles administratifs sévères sont imposés à ceux qui sortent de prison. Ils sont souvent victimes de harcèlements, d’agressions verbales et physiques en pleine rue ou à l’intérieur de locaux de la police.

Lorsqu’ils sont arrêtés - le plus souvent arbitrairement - la torture et les mauvais traitements sont quasi-systématiques, et les conditions de détention peuvent être qualifiées de dégradantes et inhumaines. Le recours à la torture a non seulement pour but d’arracher des aveux ou des informations, mais aussi de punir ou d’intimider. L’échec - voire la complicité - de l’appareil judiciaire en ce domaine est flagrant, les plaintes des détenus ou de leurs familles ne font pas l’objet d’enquête et les examens médicaux, lorsque demandés dans ces circonstances, ne sont pas pratiqués. Actuellement, nous pouvons affirmer que les agents des pouvoirs publics qui commettent des actes répréhensibles jouissent d’une totale impunité.

ہ titre d’exemples choisis parmi d’autres, citons d’abord le cas d’Imène Derouiche. Militante étudiante, elle est arrêtée après avoir organisé en 1998 une contestation à l’Université de Tunis visant particulièrement la présence omniprésente de la police sur le campus. Torturée pendant 5 jours, elle subira les pires violations possibles contre l’intégrité physique d’une femme. Condamnée à la suite d’un procès à l’objectivité contestable, elle sera libérée deux ans plus tard suite à une grève de la faim et à une campagne d’Amnistie internationale. Maintenant établie en France, Imène Derouiche a porté plainte contre ses tortionnaires devant les autorités françaises après avoir constaté que ces individus avaient fait le voyage outre-Méditerranée avec elle pour y continuer leur intimidation. La plainte a été retenue par la justice et est en cours d’instruction.

"Le 4 juin 2002, Zouhair Yahyaoui, fondateur et animateur du site d’informations TUNeZINE, est arrêté par des policiers en civil dans un cybercafé de Tunis", nous apprend de plus le rapport 2003 de Reporters sans frontières. "Il est ensuite interrogé par des membres de la Direction de la Sûreté d’Etat (DES, qui dépend du ministère de l’Intérieur) et torturé. Il finit par donner le code d’accès à son site Internet. Le 10 juillet, le cyberdissident est condamné à une année de prison pour "propagation de fausses nouvelles dans le but de faire croire à un attentat contre les personnes ou contre les biens" et à une autre année pour "vol et utilisation frauduleuse de moyens de communication". Le jeune homme, dont le site rapportait les propos de l’opposition, s’était moqué, à plusieurs reprises, du président Ben Ali."

Vous trouverez de nombreux autres cas documentés dans les différents rapports annuels d’Amnistie internationale et des autres ONG comme Reporters sans frontières, Human Rights Watch, Avocats sans frontières ou la Fédération internationale des Droits de l’homme.

Récemment, la Tunisie a promulgué une loi « antiterroriste d’appui aux efforts internationaux de lutte contre le terrorisme et de blanchiment d’argent ». Fondé sur une définition vague du « terrorisme », ce texte se prête à une interprétation très large susceptible de nuire encore davantage aux droits humains. Amnistie craint que, par exemple, l’exercice du droit à la liberté d’_expression ne soit considéré comme un acte de « terrorisme » susceptible d’entraîner une longue peine d’emprisonnement prononcée par un tribunal militaire à l’issue d’un procès inique. La loi permet la prolongation de la détention provisoire sans limitation de durée. Elle ne prévoit en outre aucune garantie pour les personnes susceptibles d’être extradées vers des pays dans lesquels elles risquent d’être victimes de violations graves de leurs droits fondamentaux. Dans le passé, des dispositions pré-existantes de la législation ont été régulièrement invoquées pour criminaliser des activités d’opposition pacifique.

En Tunisie, "il est interdit de consulter les sites (Web) interdits"

L’uniformité de l’information tant écrite qu’audiovisuelle est devenue une caractéristique de la presse tunisienne. L’accès à l’Internet est limité (tout juste 6% de la population, selon Reporters sans frontières). Certains sites d’informations tunisiens ou journaux électroniques, mais aussi de partis politiques, d’ONG ou de médias étrangers diffusant des informations critiques contre le gouvernement, sont régulièrement bloqués en Tunisie.

Le contrôle des moyens de communication et notamment d’Internet est renforcé avec la mise en place d’une véritable « police du cyberespace » en vue de pister et d’interpeller les internautes trop actifs, les « cyberdissidents ». Les messageries anonymes, de type « Hotmail » sont souvent inaccessibles afin d’inciter les internautes à utiliser des comptes plus facilement contrôlables.

La loi anti-terroriste de 2003 stipule que sont soumis au régime de l’infraction terroriste « les actes d’incitation à la haine ou au fanatisme racial ou religieux quels qu’en soient les moyens utilisés » -Internet étant l’un de ces moyens.

Les étudiants Omar Chelindi, 22 ans ; Hamza Mahroug, 22 ans ; Omar Rached, 22 ans ; et Abderrazaq Bourguiba, 19 ans ; le professeur Ridha Ben Haj Brahim, 38 ans ; Abdelghaffar Guiza, 22 ans et Aymen Mcharek, 22 ans ont été arrêtés entre le 8 et le 17 février 2003 et accusés de préparer des actes terroristes. Toutefois, à ce moment, les autorités ne paraissent pas avoir les preuves nécessaires pour soutenir les accusations. De plus, il semble que ces hommes furent gardés secrètement en détention pendant plus de 18 jours, période pendant laquelle ils auraient été soumis à la torture dans le but d’obtenir des aveux. Ces déclarations auront été utilisées par la suite lors de leurs procès.

Six de ces hommes ont reçu des peines de 19 ans et 3 mois d’emprisonnement. Abderrazaq Bourguiba, un étudiant de 19 ans qui était mineur lors de son arrestation, a reçu une peine de 25 mois d’emprisonnement lors d’un procès séparé. Le 6 juin, la cour d’appel de Tunis a réduit les sentences à 13 ans d’emprisonnement pour Chelindi, Mahroug, Rached, Ben Haj Brahim, Guiza et Mcharek. Bourguiba a été encore une fois jugé séparément et a vu sa sentence initiale réduite à 24 mois.

Lors des procès initiaux et des appels, les normes internationales en matière de procès équitables ont été violées. Les rapports de police présentaient des dates d’arrestation falsifiées apparemment pour dissimuler les 3 semaines de détention au secret durant lesquelles la plupart des accusés allèguent avoir été victimes de torture et de mauvais traitements. Aucune enquête n’a été ordonnée concernant ces allégations. Les observateurs internationaux présents au procès l’ont décrit comme un grand spectacle désirant souligner la participation de la Tunisie à la guerre contre le terrorisme.

Le cas de ces internautes n’est malheureusement pas unique. Depuis, d’autres groupes d’internautes d’un peu partout dans le pays, près d’une trentaine selon certaines sources, font face à la même situation. Une campagne visant la libération des internautes de Zarzis, orchestrée par Amnistie internationale est présentement en cours. Sur le site d’AI (www.amnistie.qc.ca), vous trouverez de l’information ainsi que des actions concrètes à accomplir pour faire pression sur les autorités tunisiennes. Vous y trouverez aussi l’adresse des internautes de Zarzis, auxquels vous pouvez écrire : eux aussi ont besoin de savoir que le Monde ne les oublie pas.

La Tunisie, bientôt l’hôte d’un grand sommet des Nations unies

C’est dans ce contexte que Tunis, capitale de la Tunisie, s’apprête à être l’hôte en novembre prochain, du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Il s’agit d’une conférence chapeautée par les Nations unies, réunissant les acteurs nationaux traditionnels, des entreprises et des ONG œuvrant dans le domaine des technologies de l’information (TI).

On attend beaucoup du Sommet de Tunis. Pourtant, le paradoxe est éclatant entre l’attitude tunisienne envers les droits humains et la légitimation internationale dont elle jouit en se faisant accorder l’organisation de ce Sommet. Comment un pays au bilan désastreux au plan de la liberté d’_expression, peut-il être l’hôte de ce Sommet ? De nombreuses ONG canadiennes et européennes se questionnent sur le caractère éthique de leur participation à cette conférence. Se faisant, ne contribueront-elles pas à donner plus de crédibilité à une mascarade ? Pour les ONG tunisiennes comme la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, il faut aussi penser aux lendemains du SMSI.

Le Canada mise beaucoup sur le SMSI et enverra une large délégation à Tunis, menée vraisemblablement par Paul Martin. Le Canada a versé en février un peu plus de 100 000$ à l’organisation du Sommet, et finance plusieurs programmes visant à faire profiter les pays en voie de développement du savoir-faire canadien en matière de TI.

C’est notre responsabilité à tous, comme citoyens, de faire savoir à nos élus que la contribution du Canada au SMSI doit aussi en être une d’influence sur la Tunisie vers des comportements conséquents en matière de libertés démocratiques. Le gouvernement canadien doit savoir que c’est ce que sa population attend de lui en allant à Tunis. ةcrivez à vos élus, faxez à vos ministres, téléphonez à Paul Martin : faites du SMSI un sommet équitable pour les Tunisiens !

Environ 10 000 Canadiens d’origine tunisienne vivent au Canada. Certains d’entre eux sont des victimes de la répression. Dans certains cas, l’intimidation du régime semble se poursuivre même ici. Plusieurs ne peuvent retourner chez eux, ou ils ont laissé famille et amis.

Par Valérie Guilloteau et Jean-Sébastien Lévesque, coordonateurs-Tunisie pour Amnistie internationale section canadienne-francophone

LIENS : http://www.amnesty-volunteer.org/aiscf/coord-tunisie
http://www.amnistie.qc.ca
http://www.wsis-canada.gc.ca/act/fr/docs/CanadianStatement.htmhttp://www.ifex.org/fr/content/view/full/64664/
http://www.itu.int/wsis/index-fr.html
http://www.wsistunis2005.org/plateforme/index.php?lang=fr

RةFةRENCES : Amnesty international, Guide à l’usage des membres, EFAI, 2003. Amnesty International, Tunisie, du discours à la réalité, EFAI, 1994. Amnesty International, Rapports annuels 2003 et 2004, EFAI. Hamma Hammami, Le chemin de la dignité, Ouvrage réalisé par le Comité national et international de soutien à Hamma Hammami et ses camarades, 2002. CRLDHT, La torture en Tunisie 1987-2002, Le temps des cerises, 2001. Reporters sans frontières, Tunisie le livre noir, éditions La Découverte, 2001.



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