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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
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16 juin 2009

Le « syndrome Ben Ali » menace-t-il la recherche française ?
par Rédaction de reveiltunisien.org
J’ai connu personnellement Vincent Geisser (...)

18 mai 2009

Abdelaziz Ben Dhia épuisé par la course… de la succession !
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Facebook « M. Abdelaziz Ben Dhia, (...)

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Agora > Opinions
lu sur tunisnews
L’information en Tunisie par Houcine Ghali
par Rédaction de reveiltunisien.org
9 février 2005

Blocage des mentalités et regne de la banalité.

Le paysage médiatique tunisien se caractérise depuis dix huit ans par l’absence d’une véritable information et par le manque flagrant d’une presse d’opinion qui favorise un tant soit peu l’analyse de fond, la réflexion critique et les prises de position. Et ce malgré l’appel répété du chef de l’Etat aux journalistes et directeurs de journaux : « Je vous exhorte à être davantage à l’écoute des préoccupations des citoyens et à soulever les questions qui polarisent l’intérêt de l’opinion publique pour impulser le dialogue démocratique dans le pays et le développer, afin de hisser notre information nationale à la place qu’elle mérite » [1].

Certes, après la déposition de Bourguiba le 6 novembre 1987 pour incapacité de gouverner suite à sa longue maladie psychique, il y a eu un foisonnement de titres extraordinaire, mais hélas trompeur car ne véhiculant qu’un unanimisme stérile qui ne reflète ni la réalité objective que vit le pays, ni les diverses opinions de la population, ni le changement que le nouveau président de la République, Zine El Abidine Ben Ali, a promis d’insuffler dans plusieurs domaines et notamment celui de l’information.

Cet unanimisme était tel que le chef de l’Etat lui-même en a fait le constat : « En lisant les journaux qui paraissent dans le pays, on a l’impression qu’il ne s’agît que d’un même et seul quotidien » [2].

C’est ainsi que l’ensemble des médias continue d’ignorer les questions de fond qui agitent la société, privilégie la langue de bois, se contentant de dépêches locales et étrangères, souvent triées sur le volet, sans le moindre commentaire ni une quelconque critique.

En effet, 70% de l’espace rédactionnel de la majorité des journaux tunisiens sont occupés par la publicité et les articles de promotion [3]. Le reste est consacré au sport, notamment le football, les échos des tribunaux, les faits divers et le compte rendu concernant l’action gouvernementale et l’activité du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Les chef s de l’opposition et les intellectuels se plaignent souvent du refus de l’ensemble des mas médias officiels de publier leurs articles et leurs points de vue critiques.

Prenons, à titre d’exemple, et pour illustrer notre analyse, Le Temps et La Presse de Tunisie (un quotidien se prétendant indépendant et un autre étatique) du 7 décembre 2003, et détaillons leur contenu.

Sur les dix huit pages que contient Le Temps, il n’ y a que trois articles signés, l’un élogieux pour le Sommet méditerranéen tenu à Tunis, l’autre flatteur concernant « la recherche pour le développement durable et intégré des zones forestières », et le troisième intitulé « Du patriotisme à cinq roues », saluant le comportement du Tunisien face à l’encombrement de la circulation et des énormes difficultés à trouver où parquer sa voiture. Ce dernier papier finit ainsi : « …Quant il s’agit de la Tunisie, je suis prêt à perdre non seulement une heure et demie mais toute ma vie s’il le faut », déclare fièrement un citoyen. On continue ainsi à cultiver un nationalisme exacerbé et à faire vibrer une fibre patriotique, pourtant usés en tant qu’éléments idéologiques durant les trente ans de règne de Bourguiba, pour légitimer le pouvoir actuel.

Le reste des écrits, c’est à dire seize compilations, est attribué à « Le Temps-Agences » ! Sur ces dix huit pages composant le Temps, six sont totalement consacrées au sport et six autres aux faits divers, échos des tribunaux, mots croisés, agenda, petites annonces, programmes de la télé, etc.., sans parler des nombreux articles paraphrasés, résumés et non signés, ce qui est contraire à la déontologie et à l’éthique journalistiques.

Quant au journal La Presse de Tunisie, il se compose de vingt pages, dont neuf sont consacrées aux problèmes de société, aux événements étrangers et à la littérature. Il va de soit que les sujets nationaux traités ici ne contiennent aucune critique et sont présentés comme une formidable réalisation du pouvoir en place. Il reste donc onze pages qui sont consacrées au sport, aux petites annonces, à la publicité et aux faits divers. La dernière page s’intitule « Presse Panorama » et informe les lecteurs sur « Laeticia Casta à l’âge où tout est permis », « Bernard Arnaud inaugure l’immeuble phare de la marque Dior au Japon », « Record battu pour le 17ème téléton », « Le bateau ivre qui aspire la pollution » et « Insolites ». Comme si les Tunisiens n’avaient pour préoccupations que l’inauguration des boutiques Dior au Japon, les réalisations du téléton français et le portrait de jeunesse de l’actrice Laetitia Casta !

Ce 7 décembre 2003, ces deux quotidiens n’ont pas consacré une seule ligne à la critique, à l’analyse de fond des nombreux problèmes qui rongent le pays, aux opinions opposées à la politique du pouvoir, à la morosité d’une jeunesse désenchantée, aux difficultés rencontrées par les petits paysans, les habitants des campagnes et les chômeurs, etc… C’est le black-out total sur tout ce qui peut déranger un pouvoir habitué depuis des dizaines d’années à tordre le coup à la réalité objective, à nier les évidences et à occulter les difficultés que rencontre le pays. Ainsi, pour un non-connaisseur, après la lecture de ces deux quotidiens, la Tunisie lui paraît comme un paradis sur terre, un pays dont les habitants ne rencontrent aucun problème, avec un peuple soudé, jouissant d’un bien être et d’une liberté sans faille.

La déclaration du 7 novembre 1987, lue par le Premier ministre de l’époque, Zine El Abidine Ben Ali, vers 6h30 du matin, à la radio-télévision tunisienne, a aligné les idées force avancées depuis longtemps par les réformistes destouriens et l’opposition au régime de Bourguiba : instauration de la démocratie et du pluralisme politique, restauration de l’Etat de droit et de la justice sociale, réconciliation nationale et développement de la solidarité, séparation des pouvoirs et respect de la volonté populaire, etc…Elle promettait un projet de loi sur la presse dans des termes légèrement équivoques qui mettent en veilleuse la liberté d’expression : « Nous proposons prochainement un projet de loi sur les partis et sur la presse, susceptible d’assurer une large participation à la construction de la Tunisie et à la consolidation de son indépendance dans le cadre de l’ordre et de la discipline » [4] .

Effectivement, la première révision du code de la presse a été faite le 2 août 1988 et a concerné dix huit articles, la seconde le 2 août 1993 et a touché quarante articles. Les article révisés puis adoptés par le Parlement concernent la suspension, la transparence et la gestion au sein des organes de presse, la revalorisation de la profession et la définition des délits de diffamation. La troisième révision a eu lieu le 3 mai 2001 et touche sept articles, notamment ceux qui traitent du dépôt légal, de la diffamation, des poursuites et de la répression. Et toutes ces révisions se sont faites « dans l’ordre et la discipline », c’est à dire en émanant uniquement des instances du pouvoir en place, sans la moindre contribution ni de l’Association des journalistes tunisiens (AJT), ni de l’Association tunisienne des directeurs de journaux (ATDJ), ni des leaders de l’opposition, ni des intellectuels indépendants et spécialistes de l’information.

Le pouvoir présente cette révision du code de la presse comme une avancée importante dans la libéralisation de l’information, car elle « supprime les peine corporelle et permet plus de transparence dans la profession journalistique »  [5]. L’opposition aussi bien reconnue qu’interdite, affirme que dans la pratique rien n’a changé et que plusieurs articles du code de la presse continuent à imposer une censure de fait. Voici trois articles, parmi d’autres, du code de la presse en vigueur, contestés par l’opposition et tous ceux qui aspirent à la liberté de l’opinion et de la transparence :

Article 13 :

« Avant la publication de tout périodique, il sera fait au ministère de l’intérieur une déclaration rédigée sur papier timbré et signé du directeur du périodique. Il en sera donné un récépissé ».

Article 14 :

« Avant l’impression de tout périodique, l’imprimeur doit exiger le récépissé délivré par le ministère de l’intérieur et dont la date de délivrance ne doit pas remonter à plus d’une année ».

Article 73 :

« Le ministre de l’intérieur pourra, après avis du secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de l’information ( qui a été supprimé le 09.10.1997), et sans préjudice des sanctions pénales prévues par les textes en vigueur, ordonner la saisie de tout numéro d’un périodique dont la publication sera de nature à troubler l’ordre public. La réparation du préjudice subi peut, le cas échéant, être demandée conformément aux dispositions en vigueur… »  [6] . « ..Un périodique dont la publication sera de nature à troubler l’ordre public ». Tout le dilemme est là, puisque l’interprétation de l’ordre public ne part pas de la même approche si on se place du côté du pouvoir ou de celui de l’opposition, avec ses diverses franges. De même, les deux parties divergent sur le sens effectif que véhiculent des concepts tels que démocratie, liberté, justice, Etat de droit, droits humains, souveraineté populaire, etc…Le pouvoir interprète d’une manière restrictive la signification de ces facteurs qui constituent l’Etat de droit en évoquant la spécificité de la situation tunisienne, avec sa propre histoire et sa millénaire culture arabo-islamique. Mieux encore, il fait siennes les demandes de l’opposition pour l’ouverture, se gargarise sans cesse des normes démocratiques mais sans jamais les mettre en pratique. C’est pourquoi l’opposition démocratique, des personnalités indépendantes et une grande partie des intellectuels se réfèrent, quant à eux, aux critères universels des droits de l’homme et à l’esprit de démocratie qu’ils ont acquis à travers la culture occidentale, tandis que le mouvement islamiste tunisien (Ennahdha) s’en tient à ses sources tirées du Coran et de la shari’a en faisant un semblant d’effort de mise à jour avec la modernité. C’est dans ce sens que le chef des islamistes tunisiens, Rached Ghannouchi, parle depuis 1995 de démocratie, de respect des opinions divergentes et de primauté de la volonté populaire.

A partir de là, il n’est pas surprenant que la liberté de la presse et l’instauration d’un Etat de droit en Tunisie soient demeurées depuis si longtemps au niveau de la revendication et du vœux pieux.

A leur tour, les articles 48 et 52 du Code de la presse concernant la diffamation, malgré leur amendement, qui punissent d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de mille à deux milles dinars l’offense commise envers le Président de la République, et de un à trois ans d’emprisonnement et d’une amende de cent vingt à mille deux cents dinars, celle commise envers un ou plusieurs membres du gouvernement, un ou plusieurs députés, un fonctionnaire public… [7], ligotent carrément le journaliste et lui interdisent toute critique du pouvoir établi. Car, il est fréquent que la simple critique qui déplait au gouvernement se transforme en diffamation. Et c’est ainsi que des journaux ont été suspendus tels Al Maghreb, Al Fejr, Array…, d’autres ont été saisis à plusieurs reprises, comme Al Badil, El Mawkif, Attarik Al Jadid, Réalités.

En réalité, l’existence même du code de la presse constitue un frein pour la liberté d’expression et pour la démocratie avec ses interdictions, ses exigences et l’intrusion abusive de l’Administration dans les affaires des organes de presse. Les pays véritablement démocratiques ne disposent nullement de code de la presse. Et le code en question ne concerne pas seulement la presse, mais également les pièces de théâtre, l’affichage, les livres, les œuvres musicales, photographiques et phonographiques. On constate là le monopôle que l’Etat exerce de la manière la plus absolue sur la culture et l’information. De même, les organes de l’ERTT (radios et télévisions nationales), l’unique agence de presse TAP (Tunis Afrique Presse), les grandes maisons d’édition SNIP et DAR AL AMAL, éditrices des journaux La Presse, Assabah, Le Renouveau et Al Hourriya, appartiennent à l’Etat. Ainsi, le pouvoir s’avère détenteur de moyens d’information importants, ce qui marginalise la presse dite indépendante et les maigres publications de l’opposition.

La distribution de toutes les insertions publicitaires des organismes publics est le monopole de l’Agence de communication extérieure (ATCE), organe de propagande de l’Etat, ce qui constitue 80% de l’ensemble des recettes publicitaires. Cette manne gouvernementale commande le contenu des médias et le compromis entre les deux parties est limpide : L’ATCE accorde presque exclusivement aux journaux qui s’abstiennent de toute critique significative du pouvoir et n’oublient pas de mettre en évidence la bonne gouvernance du régime et la justesse de sa politique. Les organismes privés suivent, à d’infimes exceptions près, la même tactique, pour leur publicité, afin de plaire aux autorités et éviter tout accrochage avec une Administration tentaculaire totalement inféodée et au parti RCD et au pouvoir.

Certes, le gouvernement a promulgué, le 10 avril 1999, un décret fixant une subvention annuelle à la presse des partis politiques officiels, mais elle demeure fort insuffisante dans un pays où les recettes d’un journal ne couvrent que 20% de son coût, suite à un faible tirage et à une flagrante désertion de lecteurs désenchantés. Les autorités ont aussi accordé, le 7 novembre 2003, une autorisation pour émettre à une radio privée (Mosaïque FM), qui n’a pas brillé par une information objective, analytique ou critique. Elle ne dispense, à longueur de journée, que de la musique pour jeunes et un ensemble de programme de divertissements de bas étage. Et pourquoi avoir attendu seize ans pour permettre à une radio privée d’exister en Tunisie ? On sent bien l’application d’une politique de circonstance puisque cet événement a eu lieu juste quelques semaines seulement avant l’ouverture à Genève du Sommet mondial de l’information (du 10 au 12 décembre 2003) auquel la Tunisie se trouve partenaire de premier plan puisque le deuxième volet de ce sommet se tiendra à Tunis début 2005.

C’est pourquoi les journaux dits indépendants (Réalités, L’Economiste Maghrébin, Echchourouk, Tunis Hebdo, Le Temps, L’Observeur, Akhbâr Al Joumhouriya, Al Akhbar, Assahafa, Assarîh n’ont d’indépendance que le titre. Ne pouvant s’affranchir des pesanteurs financières de l’Etat, ils s’autocensurent avec complaisance et délaissent l’analyse objective, la critique constructive et l’expression des opinions opposées, curieusement suggérées par le Président de la République : « Nous respectons l’opinion différente, tant il est vrai que chacun peut avoir ses propres idées et choix » [8] .

Sinon, comment expliquer l’impasse faite sur des faits importants dans le pays par l’ensemble des mas médias ? Pourquoi, par exemple, toute l’affaire Ben Brik a été , dès son départ, tout à fait occultée et ignorée par la presse officielle tunisienne ? Est-il enfin normal, que dans un pays prônant l’ouverture et la liberté d’expression, et clamant sans arrêt le respect des droits humains, les Tunisiens apprennent la grève de la faim de l’avocate Radhia Nasraoui par la voix de la presse étrangère ? A quoi cela sert de cacher des évidences sinon à pousser les citoyens à ne plus donner de crédibilité tant aux moyens d’information de leur pays qu’à la sincérité du pouvoir à instaurer la transparence et la pratique démocratique. Car enfin, dire que Radhia Nasraoui est en grève de la faim pour telle ou telle raison, quitte à démontrer peut être que cette action est non fondée, cela ne veut pas dire prendre position contre le pouvoir ou le dénigrer, mais simplement informer les gens et laisser chacun se faire sa propre opinion. Et on peut citer des centaines d’exemples de cette nature !

Le chef de l’Etat a rencontré à plusieurs reprises les directeurs de journaux pour les inciter à s’engager de façon résolue sur la voie de l’ouverture : « Ecrivez sur tous les sujets, il n’y a pas de tabous en dehors de ceux que fixe la loi et que détermine l’éthique de la profession » [9] . Mais jusqu’à présent, tous les journaux se murent dans leur crispation et les journalistes n’arrivent point à s’affranchir de ce carcan qui les étouffe depuis seize ans ! Ubuesque situation où les autorités supplient les détenteurs des mas médias de leur pays de s’émanciper et d’informer objectivement le public sans trouver d’échos auprès des journalistes concernés !! Mais la crise de l’information en Tunisie n’est pas due seulement à l’autocensure que pratiquent les journalistes et les patrons de journaux. A son tour, l’Etat y met du sien en coupant les lignes téléphoniques de certaines personnes mises à l’index, en contrôlant les sites internet, en condamnant les internautes qui osent critiquer le pouvoir et en faisant pression sur les journaux qui engagent des brebis galeuses au sein de leur rédaction.

Des pays en voie de développement tels que l’Afrique du Sud, le Sénégal, le Brésil, l’Argentine, le Vénézuela ,etc…construisent favorablement leur démocratie et leur presse jouit d’une liberté appréciable. Juste à côté de la Tunisie, l’Algérie et le Maroc ont depuis longtemps fait sauter l’échappe de plomb qui pèse sur l’information et l’expression des opinion critiques. On se demande alors pourquoi la Tunisie n’a point atteint ce degré d’ouverture dont le pouvoir se gargarise depuis 1987.

Face à ce marasme, les explications sont diverses et parfois contradictoires : Les uns affirment que le Président de la République est sincère dans ses appels à l’ouverture de l’information mais que certains secteurs importants de l’Administration, encore sous l’influence de la culture du parti unique sous le règne de Bourguiba, prêchent le contraire et usent de censure et de répression à l’égard des journalistes et des directeurs de journaux récalcitrants. Dans ces conditions, où est alors l’omnipotence d’un Ben Ali qu’on a vu dans d’autres circonstances faire preuve de fermeté et d’application strictes de ses directives ? C’est pourquoi d’autres prétendent que la peur tétanise tout le monde et que l’ensemble du pouvoir est contre une presse libre, mais par tactique, les uns font semblant de jouer l’ouverture tandis que d’autres s’occupent de maintenir le statu quo. Enfin, certains intellectuels expliquent que le blocage de l’information en Tunisie trouve son essence dans l’absence de culture démocratique le long de toute l’histoire arabe, depuis l’instauration de l’Etat islamique par le prophète Mohamed au début du septième siècle jusqu’à présent. Autrement dit, l’histoire qui a façonné la mentalité arabe constitue le « facteur endogène » de sa résistance à la démocratie.

Ce qui est certain, c’est que la liberté de la presse ne peut se réaliser sans liberté tout court, c’est à dire qu’une presse d’opinion, pour se concrétiser, doit s’accompagner d’une pratique réelle de la démocratie, avec une opposition jouissant de toutes les garanties véritables d’expression et d’action politique, et un gouvernement avec des membres qui tirent tous à la même corde, celle de l’ouverture et l’émancipation réelles. Pour l’instant, tous ces facteurs ne sont point réunis en Tunisie. Faute de volonté politique ? Peur des dirigeants actuels de perdre le pouvoir si une démocratie effective est scrupuleusement appliquée ?

Jusqu’à présent, la Tunisie du « changement » s’est caractérisée, dans le domaine de l’information, des droits humains et de l’instauration de la démocratie, beaucoup plus par un amoncellement de textes, de lois, de déclarations, de réformes, de discours et d’adhésion à des conventions et traités onusiens, que par la pratique concrète de la démocratie.

En attendant, la majorité des Tunisiens se désintéresse de l’information nationale pour se focaliser sur les mas médias étrangers, comme les chaines françaises ou la télévision Al Jazira qui émet du Qatar par satellite. A la télévision tunisienne, le petit peuple se délecte des mousselsélètes, èkhir qarâr ainsi que des matchs de football.



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