Les articles publiés réflètent exclusivement les opinions des auteurs
Plan du site nous contacter joindre votre espace privé inscription

Information libre
Willis Fromtunis
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé
Les images du Réveil
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé

Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



Les derniers articles de la rubrique Vivre sous la dictature

13 avril 2011

Tunisie : on prend les mêmes et on recommence
par hasni
ACAT France / Organisation contre la torture (...)

22 février 2011

A quand la fin du cauchemar du jeune syndicaliste Zouhair ZOUIDI ?
par Rédaction de reveiltunisien.org
Le jeune Zouhair ZOUIDI, responsable syndical (...)

13 février 2011

La police procède à des arrestations dans les rangs du comité de protection de la révolution de Fahs
par Luiza Toscane
Assabilonline, Tunisie Des sources locales (...)

6 février 2011

En Tunisie, la violence n’est pas apaisée
par Rédaction de reveiltunisien.org
Des manifestants en colère, rassemblés devant (...)

31 janvier 2011

Des jeunes de Sidi Bouzid sont déférés pour un procès
par Rédaction de reveiltunisien.org
Sous le nouveau gouvernement provisoire Des (...)

31 janvier 2011

Mohammed Ali Layouni a disparu
par Rédaction de reveiltunisien.org
Liberté pour tous les prisonniers politiques (...)

26 janvier 2011

Appel de Houssine Bettaïeb contre des violences commises sur des prisonniers
par Rédaction de reveiltunisien.org
J’ai été contacté par des familles il y a (...)

14 janvier 2011

Des milliers de Tunisiens exigent le départ de Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Le Monde LEMONDE.FR avec AFP et (...)

14 janvier 2011

Génération Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Liberté et Equité : Tunis, le 13 janvier 29 (...)

14 janvier 2011

Tunisie, Hamma Hammami enlevé par les flics de Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Révolte / mercredi 12 janvier par Nicolas Beau (...)

partager:
Vivre sous la dictature
Les militantes du PDP célèbrent le 8 Mars avec les familles des détenus du bassin minier de Gafsa
par Luiza Toscane
23 mars 2009

Safia Mestiri

Le Bureau Femme du Parti Démocrate Progressiste a célébré la Journée Internationale de la Femme le 8 mars à Gafsa. Au cours d’une réunion tenue à cette occasion et placée sous le signe du soutien aux femmes des prisonniers du Bassin minier des représentants des familles ont apporté leurs témoignages. La délégation du PDP était composée de Mmes Safia Mestiri (coordinatrice du Bureau), Souad Goussemi, Lamia Dridi et Faïza Rahem.

Le premier à prendre la parole, s’excusant d’être le seul représentant mâle des familles présentes est Boujemaa Chraïti. Infirmier, nouvellement retraité, Boujemaa, cheveux et moustaches blancs, nous présente un double témoignage : celui d’un prisonnier, ayant été lui-même arrêté et condamné à 2 ans de prison avec sursis, mais il nous apporte également celui d’un père de prisonnier puisque son fils, Ghanem, 24 ans, purge une peine de 3 ans dans la même affaire. Lorsqu’il nous relate sa propre arrestation, les conditions de sa détention, ses yeux brillent de détermination, sa voix est sûre et claire, la tête bien droite sur ses épaules. Mais lorsqu’il en vient à son témoignage de père de prisonnier, il toussote de temps en temps, car sa gorge se noue par l’émotion, ses yeux clignotent pour résister aux larmes et la tête rentre dans ses épaules, écrasée par la douleur. Boujemaa nous a relaté son long calvaire qui a débuté une nuit par l’envahissement de sa demeure par plus d’une centaine de policiers, fracassant tout à leur passage aussi bien les meubles que les personnes, à la recherche de son fils Ghanem qui dormait profondément au fond de son lit. Insultes, coups de poing et de pieds, Ghanem est emmené manu-militari. Quelques heures plus tard, c’est au tour de Boujemaa, lui-même, d’être arrêté. Au poste de police, Boujemaa est effaré par le spectacle qui s’offre à lui : la violence déchaînée par les policiers sur les prisonniers, parmi lesquels son fils, en sous-vêtements, les corps déchiquetés, meurtris, du sang partout, essuyé de temps en temps par les propres vêtements des prisonniers. Et là, Boujemaa, emmené dans une autre pièce, subira la pire des tortures, entendre les cris de douleur de son enfant. Sans explication, il est relâché quelques heures plus tard. Comprenant que sa liberté n’allait pas durer longtemps, il emmène sa femme encore choquée par l’arrestation brutale de son fils, et sa petite fille auprès de ses beaux-parents et s’enfuit dans la montagne avec d’autres compagnons de fortune. Il se terre là pendant 25 jours, sortant de temps en temps le soir pour aller rendre visite à sa famille et prendre ce qu’il peut comme nourriture. Son foyer est saccagé et pillé, sa carte bancaire déchirée, les bijoux de sa femme disparus, les meubles fracassés, les vêtements en lambeaux… Contraint de retourner à son travail, par peur de perdre sa retraite prochaine, Boujemaa reprend le chemin de l’hôpital, tout en sachant qu’il allait très vite perdre sa liberté. Il est arrêté 3 jours plus tard. En prison, il est entassé avec 40 camarades, mais pas son fils, dans une geôle ne devant contenir que 20, plusieurs prisonniers sont contraints de dormir à côté des toilettes, ayant pour seul repas quotidien, un pain. Il est condamné pour 2 ans et six mois de prison avec sursis. Puis c’est au tour de Janette, la mère de notre jeune camarade Rachid el Abdaoui, d’apporter son témoignage. Enveloppée dans un sefsari d’un blanc immaculé, la voix timide au départ, visiblement elle n’avait pas l’habitude de parler en public, Janette se libère au fil de ses paroles et relate son amère expérience de mère de prisonnier. Elle ne se doutait pas un seul instant que le 6 Février 2009, en quittant son foyer pour rejoindre son travail, comme à son habitude, elle n’allait pas revoir son fils, Rachid à son retour. Le soir, la nouvelle de son arrestation, est tombée sur elle comme un couperet : elle ignorait l’implication de son fils lors du premier procès tenu en novembre 2008. Le premier sentiment qu’elle a ressenti, est celui de la honte : son fils, arrêté, en prison…La nouvelle a très vite fait le tour du quartier et la famille de Janette presque mise en quarantaine. Puis, lorsque le journal El Mawqif publie la photo de Rachid avec un article qui explique les motifs de son arrestation, c’est avec fierté que Janette fait le tour du quartier, portant le journal de maison en maison. Et Janette a pu relever la tête devant ses voisins car son fils est injustement condamné à 4 ans de prison. Le troisième témoignage est celui d’une sœur, Mbarka, la sœur de Hédi Bouslahi. Le visage ravagé par la souffrance, la voix étouffée par les sanglots, elle entoure ses bras autour d’elle et nous dit : <> Le jour où elle a appris l’arrestation de Hédi, Mbarka, travaillant à Tunis, laisse tout tomber derrière elle, travail, logement, affaires personnelles, pour venir en aide à sa famille à Redeyef : une mère divorcée et une sœur diplômée de français …dans l’attente d’un travail. Lorsqu’elle nous relate l’arrestation de son frère, elle ne peut empêcher ses larmes de couler. Hédi se trouvait au travail, il pointait les ouvriers qui travaillaient dans une montagne, tout à coup, il est agressé par des chiens. Ce sont les chiens des policiers venus l’arrêter. Lorsque sa sœur vient lui rendre visite quelques temps après son arrestation, il garde encore les traces de la violence qu’il a subie. Cette violence s’est poursuivie même le jour du procès ; elle n’a pas accepté de voir son frère frappé sauvagement pour avoir chanté l’hymne national avec ses camarades. Mbarka est le seul soutien qui reste à la famille, et le seul lien avec Hédi : il ne veut pas que sa mère lui rende visite en prison. Puis vint le tour de Khamsa, l’épouse de Taïeb Ben Othmane de nous relater ses souffrances. Lorsque les policiers ont envahi, également, sa maison, elle était dans la cuisine, en compagnie de son jeune fils, préparant son repas. Alarmée par le bruit et les fracas, elle laisse son fils seul. Les policiers ont également tout saccagé chez elle avant d’emmener son mari à coups de poing, de pieds et d’insultes. Puis un cri strident sort de la cuisine : son fils, resté seul, venait de renverser une casserole d’eau bouillante sur lui ; ce qui l’obligea à accompagner son fils à l’hôpital, pour un long séjour. Le dernier témoignage de Gafsa est celui d’une jeune femme d’à peine 20 ans. Etudiante en français, Ihsène Jedidi est également jeune maman depuis quelques mois. En effet, elle vient d’accoucher d’une petite fille alors que son mari, Ahmed el Fejraoui est en prison. Tout comme ses compagnes, Ihsène a du mal à retenir ses larmes, lorsqu’elle parle de l’arrestation de son mari, elle les essuie furtivement derrière ses lunettes. Nous ressentons à travers son récit, les difficultés d’Ihsène obligée de mener quotidiennement un dur combat : jeune maman, épouse de détenu et jeune étudiante. C’était là , le dernier témoignage de Gafsa. Durant la réunion nous reçûmes une lettre de Jomaa, la femme de Adnène el Hajji. Souffrante, elle n’a pas pu assister à la rencontre. Aussi, nous décidâmes d’aller lui rendre visite. A Redeyef, quelques mois après notre première visite, les forces de l’ordre, moins nombreuses, sont toujours là. Les rues sont plus fréquentées mais la tension est omniprésente. En cette veille de la fête du Mouled, nous ne sentons pas les préparatifs d’un Aïd mais le cœur n’y est pas. Jomaa nous reçoit avec les mêmes attentions. Son état de santé s’est visiblement détérioré depuis quelques mois, elle a du mal à cacher ses souffrances physiques et morales. Très pâle, les traits tirés, elle s’inquiète beaucoup plus de l’état de santé de Adnène que du sien. En effet, Adnène souffre non seulement des suites d’une grève de la faim, asthénie, hypertension etc…mais également des humiliations quotidiennes faîtes par les prisonniers de droit commun qui partagent sa cellule. Adnène el Hajji est seul dans la prison de Kasserine ; son vieux compagnon de lutte, Béchir Laabidi, souffrant, a été hospitalisé à l’Ariana, depuis quelques semaines. Jomaa oublie ses propres souffrances lorsqu’elle évoque le calvaire que subi Leïla, la femme de Béchir Laabidi. En effet, Leïla Laabidi, femme et mère de détenus, est obligée d’aller rendre visite chaque semaine à l’Ariana, où elle passe deux jours à côté de son mari malade, puis elle revient à la prison de Gafsa rendre visite à son fils Mdhafer condamné à 3 ans dans la même affaire que son père. Le reste de la semaine elle s’occupe, comme toutes les mamans, de ses autres enfants à Redeyef. Puis Jomaa nous propose, malgré sa maladie, de nous emmener visiter Akila, la mère du jeune martyre Hichem el Alaïmi, tué d’une balle dans le dos. Il était âgé d’à peine 24 ans. En traversant les rues du quartier des Jeridyas, où habite Akila, nous sommes accueillies par les chants souffis de la Zaouia, à l’occasion de la fête du Mouled. Beaucoup de jeunes et de moins jeunes saluent Jomaa avec déférence : c’est la femme du leader. La rencontre avec Akila a été la plus douloureuse car dans ce foyer c’est le désespoir qui règne : leur fils, Hichem, ne reviendra plus jamais. Akila, encore effondrée de douleur nous dit avoir refusé des autorités une compensation financière, alors que la famille est dans la plus grande nécessité : « je ne prendrais aucun ‘millime’ tant que l’assassin de mon fils n’est pas jugé. Rien ne pourra éteindre le feu qui brûle dans mes entrailles. » Les mots sont vains face à la douleur de cette maman. Ni l’entourage de ses deux filles adolescentes, ni les douces paroles de Jomaa ne peuvent atténuer les sanglots de cette mère effondrée. Nous sommes toutes envahies par un sentiment d’impuissance. Partir et laisser cette maman écrasée par la douleur de la perte de son enfant a été le moment le plus dur de la journée . En quittant Redeyef, nous avions l’impression de quitter une citadelle assiégée, seule face à l’épreuve mais défendant dignement son droit à l’existence.



Répondre à cet article

2 Messages de forum