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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Abdelaziz Ben Dhia épuisé par la course… de la succession !
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Facebook « M. Abdelaziz Ben Dhia, (...)

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Une toute-petite-pétition, une toute petite tyrannie.
Le duel Khlif/Charfi ne nous concerne pas.
par Sami Ben Gharbia alias Chamseddine
12 mars 2003

Le régime est un faux rempart contre l’islamisme. Ainsi commence le texte d’une supercherie qui se veut pétition et qui, malheureusement, a rassemblé les signatures de certaines figures de la société civile tunisienne que nous avons longtemps aimées et respectées. Supercherie, puisque les signataires de ladite pétition ont usé à leur tour de ce qu’elles venaient juste de condamner chez le Cheikh Khlif : elles ont déformé et sortis de leurs contextes les propos dudit Cheikh. Imposant aux lecteurs une interprétation fallacieuse, elles ont voulu nous forcer à croire, comme si nous étions incapables de comprendre l’arabe ou de saisir le lexique religieux, qu’il y avait eu un appel de lynchage de la part du Chiekh Khlif. En réalité et comme l’avaient constaté les jeunes au cours de leur débat sur le forum de Tunezine, il n y a eu aucun appel au lynchage comme le prétendent les signataires de la pétition. L’Imam Khlif a simplement dit : « ش Dieu, cet homme [Charfi] est ton esclave. Nous ne l’insultons pas et nous ne le maudirons pas, nous n’appelons pas à son meurtre comme avait fait Khomeyni avec Salman Rushdie. Toi, Tu as dit et Ton Jugement est véridique : ش Dieu, Tuteur des croyants ; ش Dieu, Tu es notre tuteur ; nous nous plaignons de lui auprès de Toi. Si Tu veux, Tu peux accélérer sa punition en ce monde ; si Tu veux, Tu renvoies sa punition au Jour du Jugement Dernier ; et si Tu veux, le punir à la fois ici-bas et dans l’au-delà. »

Lorsque le Cheikh Khlif s’est fié à Dieu à la fin de son deuxième serment, il a fait cela selon une formule d’oraison, tirée du coran et appelée prière coranique ( do’â corânî), que tous ceux qui ont acquis un minimum de savoir religieux islamique connaissent. Cette oraison ( Do’â) est basée sur la vision islamique du châtiment divin selon laquelle Dieu peut ajourner le châtiment au Jour du Jugement, comme Il peut le dépêcher ici-bas ou le partager entre l’ici-bas et l’au-delà et cela selon le principe de la miséricorde divine. Certes, aux yeux du Cheikh, Charfi est condamnable, mais on n’est pas ici dans un débat théologique pour se prononcer sur un tel sujet qui d’ailleurs échappe à la gauche de par sa prétention agnostique. Lyncher, selon la définition que donne Larousse veut dire : exécuter quelqu’un sommairement, sans jugement régulier, en parlant d’une foule, d’un groupe. En aucun cas on ne peut tirer du serment du Cheikh un appel à ce genre d’acte. Prétendre le contraire c’est induire les gens en mensonge et c’est se moquer de leur capacité à saisir le sens des mots.

Ce qui nous intéresse le plus dans cette pétition c’est la logique qui a dicté la date de sa parution ainsi que sa philosophie sous-jacente. Le ton a été donné, et cela depuis le titre : le régime est un faux rempart contre l’islamisme. Donc, le vrai enjeu est d’être un rempart contre l’islamisme, et pas plus. Cela est du super classique, un chwingum mâché à chaque fois que la gauche radicale sent l’opportunité de gagner du terrain et d’attirer l’attention de son très convoité Occident, sensible par nature à de telles « sonnettes d’alarme » anti islamistes. Si le régime de Zaba n’est pas en mesure d’assumer sa tâche de barrer la route à un islamisme, « rampant » selon le texte de la pétion -c’est ce que la pétition suggère-, et, s’il s’avère qu’il est en train de « manipuler l’islamisme » tout « en excluant les démocrates », les signataires et derrières elles les autoproclamé(e)s démocrates, la gauche radicale à sa tête le protégé et le très innocent Charfi seront le vrai rempart avenir contre l’Islamisme. Pourtant, force est de constater que ni l’islamisme ni les islamistes tunisiens n’ont rien à voir dans ce duel. Cette volonté d’entraîner les islamistes dans un spectacle politique de qualité inférieure et qui ne concernent que le régime et deux de ses marionnettes, en l’occurrence la gauche ministrable menée par Charfi et l’Imam Khlif représentant de l’islam du palais (islam al-bilât), n’est qu’un piège de plus dressé par le pouvoir à la « volonté du front uni » qui est en train de véhiculer le discours de certains leaders sincères de « l’attitude oppositionnelle. », comme Moncef Marzouki, Salah Karkar, Ameur Larayed, Mokhtar Yahyaoui et les jeunes acteurs de la cybversion qui forment la nouvelle dynamique menaçant de basculer l’ancienne et la très érodée mascarade politique de cette opposition élitiste et opportuniste. Malheureusement, les yeux fermés tant aveuglée par le sectarisme, une partie de la gauche s’était précipité dans le piège du régime.

Loin de moi l’idée de défendre Cheikh Khlif ni Mohamed Charfi ; je les met tous les deux dos au dos. D’une côté, le Cheikh Khlif est indéfendable parce qu’il il est un ouléma du palais (’Alim bilât), qui a été certainement instrumentalisé par le pouvoir pour desserrer, de la façon la plus naïve, l’étau qui est entrain de se resserrer sur un régime décrédibilisé quotidiennement par ses procédés mafieux et despotiques. Le prophète ( sur lui la paix) avait prévenu que « le pire des oulémas est celui qui rend visite aux émirs, et le meilleur des émirs est celui qui rend visite aux oulémas. »(1) Dans son interprétation de cette tradition, le mystique Djalâl al-dîn Rûmî notait que « le pire des savants, c’est celui qui obtient une aide de la part des princes ; sa renommée et sa situation dépendent de ces derniers et sont dues à la crainte que ceux-ci inspirent. »(2) Sur cette base, Cheikh Khlif, et sans s’en douter de ses bonnes intentions qui dans le domaine politique se transforment souvent en désastres, est en train de rendre un service précieux à Zaba. Non pas parce qu’il a condamné Charfi, mais parce qu’il a donné une chance à d’avantage de fissures entre les différents courants idéologiques censés construire l’indispensable front.

De l’autre côté, le cas Charfi pose un problème puisqu’il ne s’agit pas d’un simple penseur ou d’un « réformateur » comme on a tendance à le présenter, qui évolue dans le domaine intellectuel. Non. Charfi, comme l’avait remarqué Abdou Filali-ansary a « mis la main à la pâte . »(3) Et quelle pâte ! Une pâte faite de sang, de larmes, de prisons, d’exil et d’atrocités jamais enregistrées dans une Tunisie célèbre par la tolérance de ses habitants. Rappelons ici que l’extrémisme violent est le produit du pouvoir Zaba, dont Charfi était l’un des idéologues, et non celui des islamistes majoritairement modérés et pacifistes qui dès le début de leur mouvement ont exclu le recours à la violence comme moyen politique. Dans un souci de faire peur à cette illusoire communauté internationale qui ne vient qu’au secours des gouverneurs, la pétition gonfle la réalité et parle exagérément « des morts » de l’attentat de Bab Souika et des « bombes » dans les hôtels oubliant comme s’ils n’existaient pas les morts d’islamistes innocents dans les prisons et les fabriques de tortures sous les ordres d’un régime auquel appartenait Charfi.

Pourquoi les propos de Mohammed Talbi qui a osé appeler carrément à l’abandon de la charia et qui a dit haut et fort « Seul le Coran m’oblige »(4) écartant ainsi la tradition, passe inaperçus voir ils inspirent du respect alors que ceux de Charfi irritent tout le monde, à l’exception notoire de son camp et de ceux qui ignorent ou minimisent la réalité de l’historique de son soutien à l’oligarchie de Zaba. C’est dans la réponse à cette question que réside la complexité du cas Charfi : il n’est pas politiquement vierge. A l’instar du Cheikh Khlif, il a été lui-même instrumentalisé par le régime pour passer sa stratégie anti-islamiste. Tendancieux, Charfi n’a ni la taille de se présenter comme un penseur réformateur, ni celle d’un opposant politique aux positions principielles. Et cela est l’avis de toutes les victimes de l’oppression. Malheureusement pour lui, personne n’est prêt à oublier ses prises de position et son soutien infâme à la dictature. Personne n’est prêt à oublier comment il s’était acharné « culturellement » sur les islamistes alors que ceux-ci n’avaient pas droit de réponse.

« Quand j’ai accepté d’être son ministre, c’était des années de liberté. J’y ai cru, et j’ai plongé, je le reconnais. Est-ce que j’étais naïf ? Peut-être. Certains me le reprochent encore, c’est leur droit, mais je crois qu’ils sont de moins en moins nombreux »(5) avait répondu Charfi sur un ton optimiste, mais toujours naïf, à une question portant sur son soutien à Ben Ali. Des années ont passé et les blessures politiques sont, comme le veut l’histoire de l’humanité, toujours les plus difficiles à disparaître. Charfi, ce « cadavre qui pue la collaboration [et que] personne n’osait le déterrer »(6) comme disait de lui Taoufik Bern Brik, espérait, peut-être, profiter de cette attention qu’avait portée sur lui le louche serment de Cheikh Khlif et la frivole pétition des autoproclamées démocrates, pour insuffler un nouveau souffle dans sa vie politique en faillite et s’attirer l’attention et la solidarité de l’Occident sur les dangers qu’encourent ce nouveau Khair-eddine tunisien.

« A cet imam, on a donné carte blanche pour donner libre cours à ses outrances. » disait les signataires de la dite pétition. Elles ont oublié l’autre carte blanche, celle qui a été donné auparavant à ce même Charfi pour mener sa politique jugée outrancière par une bonne partie de la population tunisienne alors soumise à la peur et à l’arbitraire. « En 1989, Ben Ali nomme le président de la ligue des droits de l’homme, Mohamed Charfi, ministre de l’éducation. Il lui donne carte blanche pour réviser les manuels scolaires. Une équipe de quatre cents personnes s’est mise au travail et a tout bouleversé. La ligne de conduite a été l’esprit d’objectivité, de modernité et de démocratie. Comme a dit Mohamed Charfi qui, une fois ce travail terminé, a démissionné : « Les élèves tunisiens sont aujourd’hui vaccinées contre toutes les formes d’intégrismes. On leur enseigne le doute scientifique, l’évolutionnisme, Darwin, le Big bang, le respect de la femme, l’histoire de l’islam et du monde arabe où on s’en tient aux faits. »(7) Curieusement, ce n’était ni en Algérie, ni au Maroc, mais en terre tunisienne qu’un jeune « vacciné » et formé sous la réforme bénite de Charfi a commis la première opération kamikaze « maghrébine ».

« Le grand malheur, c’est qu’en voulant combattre un islamisme éclairé, tolérant, disposé à se remettre perpétuellement en question, l’ةtat tunisien va être, à terme, responsable de l’éclosion d’un islamisme intolérant, dur, obscurantiste, imbu de lui-même. Les années 1980 ont été le théâtre d’un grand brassage d’idées, surtout au niveau universitaire, grâce à une certaine liberté et malgré d’assez fréquentes et parfois très violentes prises de bec, aussi nécessaires que bénéfiques, entre essentiellement islamistes et gauchisants, sans oublier les nationalistes et autres démocrates. »(8) Malheureusement, ce constat ne fait pas l’unanimité au sein de l’opposition tunisienne. Fidèle à sa tradition, « l’élite tunisienne » condamne en vrac l’islamisme et ne fait aucune différence entre modérés, progressistes, libéraux et démocrates. Certainement qu’il y a des maux au sein de l’islamisme qui doivent être débattus voire combattus, mais aller combattre et criminaliser tout une tendance de cette énormité, de cette diversité, de cette emprise sur les populations locales et de cette influence sur les politiques nationales, régionales et internationales revient à fermer les yeux sur une réalité de plus en plus explosive. « Nous constatons simplement l’existence de mouvements puissants, d’essence politique, qui se réclament de la religion musulmane pour revendiquer des valeurs stables, éternelles, intangibles face à des valeurs dont l’Occident lui-même est en train de reconnaître la contingence. »(9) disait l’éminent Mohammed Arkoun, et c’est de ce constat que les « élites tunisiennes » peinent à saisir l’importance. Pourtant les spécialistes de l’islam politique et de l’histoire musulmane l’ont compris. Des intellectuels occidentaux sont entrain d’élaborer un travail critique avec des penseurs musulmans (certains sont comptés sur l’islamisme) pour sonder ce phénomène loin des surenchères élitistes et autosuffisantes chères à cette gauche de pacotille. Nous avons à l’esprit le travail conjoint de Tariq Ramadan et d’Alain Gresh : L’Islam en questions , de Farhad Khosrokhavar et d’Olivier Roy Iran : Comment sortir d’une révolution religieuse. Au Machrek, les islamistes font, depuis déjà des années, partie intégrante de l’opposition et forment avec les nationalistes, les marxistes et les libéraux un front unie. Les expériences libanaise, palestinienne, jordanienne, égyptienne, et irakienne, peuvent constituer une base de données pour l’apprentie opposition tunisienne, pauvre en culture politique. Les élites du Maghreb, trop influencées par la « laïcité à la française » et envenimées par l’autosuffisance n’ont pas encore réussi à dépasser ce clivage qui menacera la cohésion et l’union nationale.

Sommes-nous condamnés à nous affronter pour le reste de notre existence ? Sommes-nous incapables de créer les bases d’un consensus nous permettant d’évoluer vers une étape transitoire de cohabitation intellectuelle et culturelle où chacun exercera avec l’autre son droit à l’existence et à l’expression ? Il nous faut désormais apprendre, et cela parait nécessaire, le réalisme politique ( à ne pas confondre avec la real politik version américaine) pour admettre que l’islamisme comme toutes autres tendances sont des éléments constituants de notre social. Il n’y aura pas de démocratisation du monde arabe sans la participation de l’islamisme. C’est une vérité infranchissable. Mais, est-ce que l’islamisme est capable de s’adapter à la démocratie et de croire que la souveraineté du peuple est peut-être compatible avec celle de Dieu ? Ceux qui ont déjà répondu négativement à cette question et ne sont pas prêts à réviser leur lecture et les outils de leur lecture seront les vrais obstacles à l’ouverture politique. Mais, les vraies réponses à de telles questions ne seront possibles que dans le cadre d’un débat, ou comme l’avait proposé Hasni dans le cadre d’un centre d’Etudes et de Recherches pour l’Union de l’opposition qui aurait le mérite de nous permettre de nous libérer des cadres dans lesquelles nous nous sommes emprisonnés. Nos propres cadres de pensée sont les premières des tyrannies auxquelles nous sommes confrontés et que nous sommes tenus de combattre. Au sein de ces cadres, le langage occupe une place centrale.

« La nouvelle tyrannie, à l’instar d’autres tyrannies, dépend dans une large mesure d’un abus systématique du langage. » (10) Ces toutes petites tyrannies, celles du langage forment malheureusement les outils du discours dit progressiste de la gauche radicale qu’on retrouve dans le texte de cette toute petite pétition : « démons obscurantistes », « intégriste », « islamisme », « démocrates », « appel au lynchage », « Une ligne rouge a été franchie », « sonnette d’alarme », « imam réactionnaire de la pire espèce », « rempart contre le fondamentalisme religieux », « bombe à retardement », « manipulation des islamistes pour affaiblir le mouvement démocratique », « fanatisme et anathème » Ce sont les mots-clés de cette toute petite pétition. Des mots-clés qui sont pourtant les statuettes de l’idéologie de cette gauche qui battit tout ce qui reste de son « projet politique » sur le fantasme d’être une entité de progressistes au sein d’une société assiégée par un pouvoir despotique et des obscurantistes moyenâgeux. Elle a besoin de ce fantasme pour se retrouver une position, un rôle et une tyrannie de langage.

Des mots, des formules et des adjectifs qui nous empêchent de penser, de douter et qui nous infligent une vision venant à bout de la vérité. Ces termes font abstraction de la réalité, et c’est ainsi qu’ils deviennent des toutes petites tyrannies. Reconquérir le langage, abandonner ces cages sont le premièrs objectifs qu’une nouvelle culture politique tunisienne se doit fixer.


(1) Voire l’Imam Ghazâlî, Ihyâ ’Ulûm addîn ( la revivification des sciences de la religion) édition du Caire, vol .I, p. 51.

(2) Djalâl al-dîn Rûmî, Fîhî-mâ-fîhî ( Le Livre du Dedans), traduction d’Eva de Vitray-Meyerovitch, éditions Albin Michel, 1997, p.25.

(3) Abdou Filali-ansary, Réformer l’islam ? une introduction aux débats contemporains, éditions La Découverte, Paris, 2003, p. 221.

(4) Seul le Coran oblige, entretien avec Mohamed Talbi, par Catherine Farhi, Le Nouvel Observateur n°1965. 4 juillet 2002.

(5) Entretien avec Mohamed Charfi, tête de file de l’opposition en Tunisie, par Florence Beaugé, Le Monde du 27 mars2001.

(6) Taoufik Ben Brik, Charfi, le faux sauveur de Tunis, Libération du 29 mars 2001.

(7) Tahar Ben Jelloun, Pour sortir de la malédiction, Le Monde, du 3 novembre 2001.

(8) Quel avenir pour la jeunesse tunisienne ? Decepticus mercredi 13 novembre 2002, Reveiltunisien.

(9) Mohammed Arkoun, Islam et Europe : mortelle amnésie, Le monde du 14 décembre 2001.

(10) John Berger, Où sommes-nous ? , Le Monde diplomatique, février 2003.



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