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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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14 janvier 2011

Des milliers de Tunisiens exigent le départ de Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Le Monde LEMONDE.FR avec AFP et (...)

14 janvier 2011

Génération Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Liberté et Equité : Tunis, le 13 janvier 29 (...)

14 janvier 2011

Tunisie, Hamma Hammami enlevé par les flics de Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Révolte / mercredi 12 janvier par Nicolas Beau (...)

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Vivre sous la dictature
RSF
Une campagne impossible pour les médias d’opposition
par Rédaction de reveiltunisien.org
25 octobre 2009

Source RSF

Publié le 23 octobre 2009 Dans le même pays

30 septembre 2009 - Quand la police a recours à la violence pour faire taire les opposants

16 septembre 2009 - Nouvelle arrestation d’Abdallah Zouari

7 septembre 2009 - RSFBlog piraté : Un militant des droits de l’homme réduit au silence

Le dimanche 25 octobre 2009, les Tunisiens sont appelés à se rendre aux urnes pour élire leur président de la République et renouveler l’Assemblée nationale. Le résultat de l’élection ne fait pas de doute. La seule question réside dans le pourcentage avec lequel Zine el-Abidine Ben Ali sera réélu. Alors que le mensuel Afrique-Asie titre son hors-série du mois d’octobre 2009 « Tunisie, pourquoi ça marche », Reporters sans frontières, notamment son secrétaire général Jean-François Julliard, s’est rendue du 12 au 15 octobre 2009 à Tunis pour observer la manière dont les médias, particulièrement ceux d’opposition parviennent, ou non, à couvrir la campagne, et l’accès de certains partis d’opposition aux médias publics. "Le pluralisme de l’information n’est toujours pas une réalité en Tunisie. C’est malheureusement particulièrement vrai en période de campagne électorale. Le président Ben Ali fait la Une des journaux qui ne tarissent pas d’éloges à son égard. Les colonnes des journaux d’Etat ou pro-gouvernementaux sont remplies de messages de félicitations et de soutien à l’adresse du candidat-président. Idem à la télévision et à la radio. Les opinions défavorables au chef de l’Etat sont largement absents des médias et les Tunisiens n’ont pas accès à une information équilibrée", a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières, à son retour d’une mission effectuée à Tunis. "Nous condamnons également l’attitude des autorités tunisiennes qui empêchent les journalistes tunisiens indépendants de faire leur travail, ainsi que les envoyés spéciaux étrangers. La présence policière est permanente en cette période électorale. Les militants de l’opposition, les journalistes indépendants, les défenseurs des droits de l’homme, les avocats et les militants démocrates sont surveillés de près. Cette situation est inacceptable", a ajouté l’organisation.

Accès du candidat de l’opposition aux médias publics La campagne électorale, d’une durée de 13 jours, s’est officiellement ouverte le dimanche 11 octobre, à la fois pour l’élection présidentielle et pour les législatives. Pour la présidentielle, quatre candidatures ont été validées par le Conseil constitutionnel. Le président sortant Zine el-Abidine Ben Ali pour le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), Mohamed Bouchiha du Parti de l’unité populaire (PUP), Ahmed Inoubli de l’Union démocratique unioniste (UDU) et Ahmed Brahim pour Ettajdid (ancien parti communiste), qui se démarque des autres candidats en se défendant de faire de la figuration pour donner des gages de ‘démocratie’. Pour la première fois en Tunisie, les quatre candidats en lice pour la présidence bénéficiaient d’une heure d’antenne afin de présenter leur programme, en direct à 20h30 sur la chaîne publique Tunis 7. Zine el-Abidine Ben Ali est bien entendu arrivé en première position dans l’ordre de passage, Ahmed Brahim pour Ettajdid en second. L’organisation du tirage au sort donnant l’ordre de passage a d’ailleurs valu son poste au ministre de la Communication, limogé sur-le-champ, pour ne pas avoir tiré la boule du chef de l’Etat de sa poche plus discrètement. Deux jours après le lancement de la campagne par Zine el-Abidine Ben Ali, Ahmed Brahim devait faire son discours inaugural le 13 octobre à 20h30. A 17h30, le comité de campagne du candidat a reçu un appel informant le parti que l’allocution était diffusée au moment même à la radio, et qu’elle serait retransmise à la télévision à 18h20, soit deux heures plus tôt que prévu, et ce sans explication. Même si le discours de 38 minutes d’Ahmed Brahim a été diffusé dans son intégralité, un tel changement d’horaire constitue un manquement net au principe d’équité entre les différents candidats, les autres ayant vu leur horaire de diffusion maintenu. Par ailleurs, les contraintes imposées aux candidats pour lire, à la virgule près, leur texte et la manière dont les techniciens de la chaîne Tunis 7 ont filmé M.Brahim, le candidat d’Ettajdid, à coups répétés de zooms avant et arrière, auraient eu raison du plus fervent supporter.

Difficultés pour les médias d’opposition Tard dans la soirée du 10 octobre, veille de l’ouverture de la campagne, le ministère de l’Intérieur a confisqué le numéro 149 du journal du parti Ettajdid Al-Tariq Al-Jadid (La nouvelle voie) qui contenait le manifeste du parti pour la présidentielle, alors même que ces copies étaient encore à l’imprimerie. Le parti est accusé de ‘violation du code électoral’, bien qu’aucun exemplaire du journal n’ait été distribué. Ces deux exemples illustrent parfaitement la manière dont les autorités tunisiennes utilisent tous les moyens à leur disposition pour museler l’opposition qui a décidé de participer aux élections. Hatem Chaabouni, chargé de l’information au sein du parti Ettajdid, a déclaré à Reporters sans frontières que « la campagne se passe plus dans les médias étrangers que dans les médias tunisiens, dans la mesure où la majorité d’entre eux appartient au régime, et les autres le soutiennent ». Dans le bulletin d’informations quotidien de la seule radio privée Mosaïque, les informations diffusées provenaient toutes de l’ATP, la très officielle agence tunisienne de presse. Même constat pour le quotidien arabophone Ash-Shourouq. Les quotidiens As-Sabah et Le Temps, propriétés du gendre du chef de l’Etat, Sakher Al-Materi, ne donnent pas la parole à l’opposition. Hichem Skik, codirecteur d’Al-Tariq Al-Jadid, évoque la censure, par le Conseil supérieur de l’Information, du contenu même du programme des candidats. Ainsi dans le manifeste du parti Ettajdid, le Conseil a demandé que cinq points soient modifiés, leur contenu n’étant pas ‘correct’ selon les critères du ministère de l’Intérieur. Ce dernier a d’ailleurs bloqué la diffusion des affiches du parti, jugeant le nom ‘Alliance’ et le logo utilisés par le parti non conformes au regard du registre des partis légalement reconnus par l’Etat. Reporters sans frontières a pu constater que, en raison de ces désaccords, les encarts réservés au parti étaient pour la plupart restés vierges dans la capitale, et que dans d’autres villes, les affiches avaient été arrachées.

La presse publique regorge d’éloges à l’égard de Zine el-Abidine Ben Ali L’annonce, le 15 octobre, dans le quotidien La Presse, du soutien de l’Association tunisienne des directeurs de journaux (Atdj) à la candidature de Zine el-Abidine Ben Ali constitue une rupture inquiétante de la neutralité de la presse à l’égard des candidats en lice. L’Atdj « se félicite de l’attention présidentielle continue au secteur de l’information », « dans l’objectif d’en améliorer le contenu et de renforcer sa contribution à l’approfondissement de l’expérience démocratique pluraliste en Tunisie » (p.5 de La Presse). La Presse, en page 4 de son édition du 13 octobre, insiste sur l’ « adhésion des organisations nationales au programme électoral du chef de l’Etat », soulignant la « pertinence de la vision et la justesse de la démarche contenues dans le discours-référence » du 12 octobre. La page 8 de cette même édition est consacrée aux commentaires élogieux concernant le discours du candidat-président Ben Ali, qui fait campagne sur le thème ‘Ensemble, relevons les défis’. Le quotidien francophone n’a pas consacré d’espace équivalent aux discours des autres candidats qui n’ont bénéficié, au mieux, que d’un quart de page. Le Temps, dans son édition du 13 octobre annonçant l’ouverture de la campagne électorale, n’a fait aucune mention des partis d’opposition, alors que les activités de candidat-président ont fait l’objet d’une double page (p.4 et 5). Même chose dans son édition du 14 octobre, où un peu plus d’une page (p.4 et 5) est consacrée à la campagne de Ben Ali. L’édition du 14 octobre de La Presse met en avant le soutien des ‘résistants et militants’ avec ce « programme électoral présidentiel (qui) jette les fondements d’un avenir porteur et plus radieux » (p.4). Elle reprend le concept selon lequel cette réélection serait une « nouvelle étape historique sur la voie de la démocratie et du pluralisme », n’hésitant pas à qualifier Ben Ali de « sauveur » (p.5). Le journal mentionne également le soutien d’une délégation de 17 ambassadeurs arabes à l’Observatoire national des élections (p.5) En page 7, un quart de page est consacré aux partis d’opposition, mais Ettajdid n’est même pas mentionné. Même constat dans l’édition du 15 octobre.

La Toile toujours prise pour cible Reporters sans frontières a pu constater que la campagne électorale n’a rien changé à la censure de la Toile tunisienne par la cyberpolice. Plusieurs sites d’informations et d’opposition ne peuvent pas être consultés depuis la Tunisie. Plusieurs opposants ne peuvent plus avoir accès à leurs boîtes de courriers électroniques, les mots de passe des messageries ou les adresses IP des ordinateurs ayant été modifiés. Les pages Facebook sont scrutées à la loupe, et la moindre critique à l’encontre du parti au pouvoir entraîne son blocage. L’organisation rappelle que de nombreux journalistes et blogueurs, tels que Slim Boukhdhir et Mokhtar Yahyaoui, sont privés de leur droit à un passeport ; que Lotfi Hajji, correspondant d’Al-Jazeera en Tunisie, n’a toujours obtenu d’accréditation officielle malgré ses demandes répétées au cours des cinq dernières années ; que Sihem Ben Sedrine est toujours sous le coup d’une procédure judiciaire pour ‘utilisation de fréquence sans autorisation’ pour avoir lancé sa radio Kalima. Elle risque jusqu’à cinq ans de prison ferme. La Tunisie figure à la 154e place dans le classement de la liberté de la presse établi par l’organisation pour l’année 2009.

Chronologie du harcèlement des médias et des journalistes au cours des dernières semaines :

- 15 août 2009 : les autorités prennent le contrôle du Syndicat des journalistes, en mettant à sa tête Jamal Karmawi, le conseiller du secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique, parti au pouvoir (lire http://www.rsf.org/Prise-de-control...). L’ancien secrétaire général, Neji Bghouri, n’a pas pu déposer plainte pour faire annuler cette élection frauduleuse. Il s’est vu interdire l’accès aux locaux du syndicat des journalistes, le 9 septembre.

- 28 septembre : trois journalistes Slim Boukhdhir, Mahmoud Al-Zouadi et Mohamed Maali, se sont vus interdire l’accès à l’aéroport de Tunis-Carthage, alors qu’ils venaient accueillir une confrère Naziha Rajiba, directrice de rédaction du journal Kalima et secrétaire générale de l’Observatoire tunisien pour la liberté de la presse.

- 29 septembre : Hamma Hammami, ancien directeur du journal Alternatives, interdit par les autorités, et porte-parole du Parti communiste des ouvriers tunisiens, est physiquement agressé à son arrivée à l’aéroport après avoir fait des déclarations sur Al-Jazeera et France 24, dans lesquelles il a qualifié les élections de ‘farce’ (lire : http://www.rsf.org/Quand-la-police-...). Hamma Hammami a voulu porter plainte contre Zine el-Abidine Ben Ali pour coups et blessures, mais le procureur de la République a refusé de le recevoir.

- 1er octobre : les autorités interdisent la distribution de « La régente de Carthage » des journalistes français Nicolas Beau et Catherine Graciet, après avoir perdu un procès intenté auprès du tribunal de Paris demandant l’interdiction du livre. « Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté », de M. Bouebdelli est également censuré.

- 5 octobre : Moaz Al-Bey, correspondant de Radio Kalima et du journal Al-Maouqif à Sfax (270 km au sud de Tunis), est agressé par des policiers en civil. Son matériel journalistique a été détruit ou confisqué.

- 10 octobre : Hamma Hammami est interdit de sortir de Tunisie pour assister à une conférence à Sciences Po Paris sur la Tunisie.

- 10 octobre (soirée) : la police confisque, à l’imprimerie, le numéro 149 du journal Al-Tariq Al-Jadid (La nouvelle voie), pour ‘violation du code électoral’. Le journal distribué par le parti Ettajdid, qui présente un candidat aux élections (Ahmed Brahim), devait être distribué à compter du 11 octobre, date de l’ouverture de la campagne électorale.

- 11 octobre : expulsion de la journaliste italienne Manuela Gumucio, responsable de l’Observatorio de Medios, venue faire une formation dans le cadre du projet de monitoring des médias organisé par Sihem Ben Sedrine.

- 14 octobre : M. Bouebdelli est la cible de menaces de mort sur le site d’informations www.bilmakchouf.org , proche du régime.

- 15 octobre : Zouheir Makhlouf, le correspondant du site Al-Sabil online, a été arrêté alors qu’il effectuait un reportage sur les conditions de vie des habitants de Nabeul (63 km au sud-est de Tunis). Il est officiellement accusé de ‘harcèlement’ pour voir publié des informations sur Facebook. Il a par la suite été transféré dans un centre pénitentiaire à 20 km au nord de Tunis. Son procès se tiendra le 3 novembre prochain. Il a entamé une grève de la faim le 22 octobre.

- 20 octobre : Radhia Nasroui, avocate, a été interdite de quitter le territoire tunisien, officiellement parce que des poursuites avaient été engagées contre elle. Officieusement, cela fait suite aux déclarations de l’avocate sur la chaîne Al-Hiwar Ettounsi et de son mari sur Al-Jazzera et France 24.

- 20 octobre : Florence Beaugé, journaliste au quotidien français Le Monde, s’est vue interdire l’accès au territoire tunisien pour avoir « toujours fait preuve d’une malveillance patente à l’égard de la Tunisie et de partis pris systématiquement hostiles », d’après une source officielle contactée par l’AFP.

- 22 octobre : le journaliste Taoufik Ben Brik est harcelé du fait de ses articles pour le Nouvel Observateur et le site Médiapart.

- 22 octobre : des journalistes et des opposants solidaires avec Zouheir Makhlouf ont été empêchés de rencontrer sa femme à leur domicile.

- 22 octobre : les forces de police prennent d’assaut les locaux de la station de radio à Tunis, qui émet sur Internet Radio 6, où des journalistes étaient rassemblés depuis le 17 octobre pour dénoncer le monopole de l’Etat sur les médias et l’absence de liberté d’expression à la veille des élections.



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