Les articles publiés réflètent exclusivement les opinions des auteurs
Plan du site nous contacter joindre votre espace privé inscription

Information libre
Willis Fromtunis
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé
Les images du Réveil
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé

Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



Les derniers articles de la rubrique Vivre sous la dictature

13 avril 2011

Tunisie : on prend les mêmes et on recommence
par hasni
ACAT France / Organisation contre la torture (...)

22 février 2011

A quand la fin du cauchemar du jeune syndicaliste Zouhair ZOUIDI ?
par Rédaction de reveiltunisien.org
Le jeune Zouhair ZOUIDI, responsable syndical (...)

13 février 2011

La police procède à des arrestations dans les rangs du comité de protection de la révolution de Fahs
par Luiza Toscane
Assabilonline, Tunisie Des sources locales (...)

6 février 2011

En Tunisie, la violence n’est pas apaisée
par Rédaction de reveiltunisien.org
Des manifestants en colère, rassemblés devant (...)

31 janvier 2011

Des jeunes de Sidi Bouzid sont déférés pour un procès
par Rédaction de reveiltunisien.org
Sous le nouveau gouvernement provisoire Des (...)

31 janvier 2011

Mohammed Ali Layouni a disparu
par Rédaction de reveiltunisien.org
Liberté pour tous les prisonniers politiques (...)

26 janvier 2011

Appel de Houssine Bettaïeb contre des violences commises sur des prisonniers
par Rédaction de reveiltunisien.org
J’ai été contacté par des familles il y a (...)

14 janvier 2011

Des milliers de Tunisiens exigent le départ de Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Le Monde LEMONDE.FR avec AFP et (...)

14 janvier 2011

Génération Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Liberté et Equité : Tunis, le 13 janvier 29 (...)

14 janvier 2011

Tunisie, Hamma Hammami enlevé par les flics de Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Révolte / mercredi 12 janvier par Nicolas Beau (...)

partager:
Vivre sous la dictature
PRESIDENTIELLE EN TUNISIE
Tunisie : interview de Hamma Hammami (PCOT)
par Rédaction de reveiltunisien.org
17 octobre 2009

PRESIDENTIELLE EN TUNISIE Tunisie : interview de Hamma Hammami

Hamma Hammami, porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie et directeur du journal Al badil interdit depuis 1990, a passé dix ans dans les geôles de Bourguiba et de Ben Ali et dix autres dans la clandestinité…

Hama était assis, le voilà debout. Oser lutter. Oser vaincre. Oser braver. Comment surmonter sa peur d’échouer ? Il n’avait que des dettes, donc rien à perdre, c’était le moment. A la vie, à la mort ! Et le voilà parti. Barjot, hurluberlu, n’empêche, grâce à lui, nous avons tenu. Le voilà parti dans la clandestinité. Il a été tabassé à l’aéroport de Carthage. On l’a accusé d’avoir massacré un malabar. La "Crim" le cherche partout. C’est un criminel dangereux. L’ennemi public n°1. Normal. Il vient de dénoncer au monde, à travers Al Jazeera, son complice : Ben Ali. A Tunis, le chef de la "Crim" et des criminels, c’est lui. Lui, Dios, pardi. Hamma Hammami, porte parole du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT - non reconnu) et directeur du journal Al badil (L’alternative) interdit depuis 1990, a passé dix ans dans les geôles de Bourguiba et de Ben Ali et dix autres dans la clandestinité…

Est ce que vous comptez participer au présidentielles de 2009 ?

- Hamma Hammami : Des élections présidentielles en octobres prochain ? Il n’y en aura pas ! Il s’agit tout simplement d’une « moubayaa » (plébiscite). Qui peut douter de la victoire du Général avec un score avoisinant les 100% ? Tout est fait pour que Ben Ali, l’auteur du coup d’Etat médical du 7 novembre 1987, reste président à vie. Tout le reste, entre autre la présence de trois candidats « désignés » par Ben Ali, n’est que décor.

Dans quel contexte se déroulent les élections de 2009 ?

- Ni le contexte politique, ni le contexte juridique actuel, ne permettent la tenue d’élections libres et transparentes. Derrière le décor pluraliste, le régime de Ben Ali fait tout pour museler le peuple tunisien et ces forces démocratiques. La police politique règne sur la société par la terreur. La justice est inféodée au pouvoir et est constamment utilisée pour réprimer les opposants, les syndicalistes, les militants des droits de l’homme…etc tout en garantissant une impunité totale aux tortionnaires et aux mafiosi de la « famille royale ». Les activités des partis d’opposition, des associations indépendantes et de tout autre organisation ou personne insoumise au régime du Général sont souvent interdites par la force. La liberté d’expression est systématiquement bafouée, les médias sont méticuleusement contrôlés et les journalistes sont obligés au silence sous peine de se voir virés, intimidés, traduits en justice ou même agressés. Dernièrement, les sbires de Ben Ali ont organisé un putsch contre le bureau exécutif démocratiquement élu du Syndicat national des journalistes tunisiens, l’ont chassé par la force de la police du siège du syndicat et sont allé jusqu’à agresser sont président Neji Bghouri.

Dans des conditions pareilles, les propos de Ben Ali sur les « élections libres et transparentes qui vont consolider les acquis démocratiques de la Tunisie » ne sont qu’une supercherie.

Pour tromper l’opinion publique internationale, sur la véritable volonté du peuple tunisien et de ses forces démocratiques, les petits Goebbels de Carthage ne manquent pas de moyens – et de financements pour la plus part puisés dans les caisses de l’Etat et des organismes publics- : campagnes de télégrammes de « soutien à la candidature de Ben Ali et de reconnaissance envers sa bienfaisance » envoyés presque quotidiennement par des organisations politiques, associatives, culturelles, rurales, sportives, patronales ou même syndicales fantoches qui n’ont pour rôle que de servir de décor pluraliste et moderniste pour Ben Ali et sa clique ; articles publicitaires achetés dans des journaux étranger par l’intermédiaire de l’Agence tunisienne de communication externe (ATCE) et repris dans les médias locaux en grande fanfare comme « témoignages sur les avancées de la Tunisie grâce à la politique avant-gardiste du président » ; prix et médailles émanant d’organisations étrangères, souvent crées pour l’occasion, vantant « le soutien constant qu’accorde Ben Ali aux causes humanitaires et aux droits de l’homme en Tunisie et dans le monde entier » ! décidément, les apprentis sorciers du grand gourou du 7 novembre ne reculent devant rien pour maquiller la situation de la Tunisie sous Ben Ali et faire croire qu’il existe un « consensus absolu » autour de lui et que son perpétuation à la tête de l’Etat « répond à une aspiration populaire générale ».

Ces élections sont elles légales ?

- L’arsenal juridique qui réglemente les élections présidentielles (et aussi celles législatives) est taillé sur mesure pour assurer à Ben Ali la présidence à vie. La candidature aux présidentielles est soumise à des conditions « constitutionnelles » qui ne peuvent être remplies que par Ben Ali. Pour éviter la candidature unique et donner l’illusion d’une compétition démocratique, le régime, au lieu d’un amendement de la constitution et du code électoral pour éliminer les conditions rédhibitoires et instaurer un cadre juridique favorable à la tenue de vraies élections démocratiques longuement revendiqué par le mouvement démocratique, recoure à chaque échéance électorale depuis 1999 à des « lois constitutionnelles exceptionnelles », lois « jetables » qui changent à chaque fois, et qui instaurent des conditions « allégées » pour soi-disant « consolider le pluralisme politique et l’avancement démocratique » en permettant à d’autres candidats de se présenter, évidemment ces conditions sont soigneusement concoctées pour ne permettre qu’aux candidats désignés par Ben Ali de les remplir. Notons aussi que le c’est le ministre de l’intérieur, qui est aussi le président de la compagne électorale de Ben Ali et de son parti, qui chapote légalement l’organisation de ces élections. L’administration est totalement au service du parti au pouvoir. Bref, lorsqu’ un peuple n’est pas libre, il ne peut y avoir d’élections libres ; En octobre prochain, le dictateur va s’auto élire.

A qui profite le crime ?

- Cette mascarade électorale ne profite en rien au peuple tunisien privé de sa liberté et de tous ces droits fondamentaux mais plutôt à une poignée de familles qui entourent Ben Ali (les Ben Ali, les Trabelsi, les Matri, les Mzabi, les Oukil, les M’hiri, les Mabrouk …etc.) et qui ont mis la main, avec l’aide du dictateur et sous sa protection, sur une grande partie des richesses du peuple. Ben Ali lui-même a ramassé, selon la Forbes, une fortune évaluée en 2007 à 5 milliard de dollars. La démocratie est l’ennemi redoutable de tous ces pilleurs, ils redoutent d’être dénoncés, jugés ou éloignés du pouvoir. C’est pour cela qu’ils ne veulent ni d’une presse libre, ni d’une justice indépendante, ni d’élections démocratiques. Aujourd’hui, avec la crise économique mondiale et ses retombées sociales, le pourrissement de la dictature et son isolement de plus en plus flagrant, le vieillissement de Ben Ali qui pose la question de sa succession, le pouvoir devient de plus en plus répressif, le caractère policier de l’Etat de plus en plus frappant. Même ceux qui s’illusionnent le plus sur les prochaines élections reconnaissent que le contexte actuel est plus sombre par rapport à toutes les précédentes. Il ne faut pas oublier que Ben Ali et sa clique jouissent de la protection et du soutien des gouvernements occidentaux, ceux de la France, des Etats-Unis, de l’Italie …etc. En Tunisie, plus de 3000 entreprises étrangères participent au pillage du pays et à l’exploitation de son peuple. Ces entreprises, qui, en majorité, interdisent aux travailleurs tunisiens leurs droits les plus élémentaires, ont besoin d’une dictature qui « maintient l’ordre » pour qu’ils puissent exploiter à fond ces travailleurs. Rappelez-vous que Sarkozy a salué en 2007 « les pas réalisés par Ben Ali en matière de démocratie ». Berlusconi a félicité dernièrement son ami « le démocrate Ben Ali ». Les gouvernements occidentaux ne veulent que d’un pouvoir qui sert leurs intérêts égoïstes en Tunisie et dans la région. La démocratie en Tunisie n’a pas seulement le régime de Ben Ali comme ennemi, mais aussi les puissances impérialistes occidentales complices et protectrices du Général.

Il y a quand même des partis qui appellent à la participation

- Si les résultats des élections sont connus d’avance, si c’est Ben Ali qui choisit lui-même ses concurrents (d’ailleurs l’un d’eux n’a pas cessé, lors même de la présentation de sa candidature, de faire l’éloge de Ben Ali), s’il n’y aucune garantie de la transparence de ces élections, toute participation devient superflue, elle ne peut servir politiquement que de décor pluraliste à la dictature. Nous avons appelé au boycott de cette mascarade et à la poursuite de la lutte pour un véritable changement démocratique. Ce changement ne peut être que l’œuvre du peuple tunisien, organisé autour d’un programme politique s’attaquant aux fondements de la dictature et appelant à une assemblée constituante qui mettra la base d’une république démocratique. Aujourd’hui, la tenue d’élections libre exige, en premier lieu, que ce soit mis fin à la présidence à vie. Ben Ali doit partir ! En second lieu, toutes les entraves à la liberté de candidature doivent être enlevées. En troisième lieu, la liberté doit être donnée au peuple pour qu’il puisse choisir librement ses représentants. Tous les candidats qui se présentent sur décision de Ben Ali ne tiennent compte d’aucune de ces exigences, ils se présentent à côté de Ben Ali et non contre lui, et ne font que de le soutenir qu’ils le savent ou pas !

Les élections législatives différentes-elles des présidentielles ?

- Les élections législatives ne diffèrent en rien des présidentielles. Elles se déroulent dans le même contexte politique et juridique. On sait d’avance que le RCD, parti de Ben Ali, gagnera 75% des sièges. Les 25% restants seront comme d’habitude redistribués par le palais aux autres partis du décor « à chacun selon le degré de sa loyauté ». Faut-il savoir que la liberté de candidature est absente aussi pour les élections législatives, l’administration à la solde de Ben Ali filtre même les listes présentées par les partis reconnus et surtout ceux qui gardent une ligne plus « radicale » envers le régime, plusieurs de leurs listes présentées sont refusées sous des prétexte ridicules. Les compagnes électorales de ses partis sont entravées de mille manières et même interdites par la force, ils ne jouissent presque d’aucune couverture médiatique et les spots télévisés que leur garantit la loi dans les chaines publiques sont diffusés à des horaires où il y a le moins de téléspectateurs, cela s’ils ne sont pas carrément annulés par décision de la direction de la chaine. Cela ne représente qu’un simple échantillon de ce qu’endurent les véritables partis d’opposition reconnus (les partis non reconnus n’ayant pas le droit de se présenter même par des listes indépendantes) lors des élections.

Bref, tout est fait pour que le parti de Ben Ali garde son hégémonie totale sur la chambre des députés dont les membres sont « élus », l’autre chambre, celle des conseillers, ayant ces membres nommés par le « président de la république ». De toutes les façons, le pouvoir législatif, de part la composition de ses institutions, les fonctions que lui accorde la constitution et le contexte politique général, ne joue qu’un rôle infime dans la vie politique et ne sert que de façade institutionnelle à la dictature autocratique de Ben Ali.

Pensez vous qu’il va y avoir une participation massive ?

- Le peuple tunisien n’accorde aucune importance à ces élections. Il est totalement indifférent. Elles ne représentent aucun enjeu pour lui. Il sait que sa voix n’a aucun poids et que les résultats sont connus d’avance. En plus, il ne s’attend à rien de Ben Ali, sauf peut être une accentuation de la répression, du chômage, de la marginalisation, de la dégradation des services publiques, l’approfondissement des écarts entre les riches et les pauvres et entre les régions… La crise économique pèse beaucoup sur les masses populaires, un grand nombre d’entreprises a fermé, les prix se sont envolés, Les services publics se détériorent de plus en plus… Face à cette situation, les jeunes n’ont qu’un seul « rêve » celui de la « harga » (partir clandestinement vers l’Europe) en prenant le risque de périr au large de la Méditerranée ou de finir dans les centres de détention qui les attendent sur l’autre rive. La drogue, le crime, surtout le vol, sont devenus des fléaux qui frappent la société et surtout les jeunes. Pour les travailleurs, les petits fonctionnaires, les petits agriculteurs… ils ont de plus en plus de peine à vivre convenablement, ils sont souvent obligés de chercher un deuxième boulot en dehors de leur occupation principale. Cependant, les signes de misère et d’appauvrissement sont de plus en plus apparents. L’année dernière, le soulèvement du Bassin minier (gouvernorat de Gafsa au sud de la Tunisie) contre le chômage, la misère et la corruption, a été sauvagement réprimé ; au moins quatre jeunes ont été tué par la police et des dizaines blessés, des centaines de jeunes, syndicalistes et autres activistes du mouvement ont été arrêtés, torturés et traduits devant les tribunaux qui les ont condamné, après des simulacres de procès, à de lourdes peines. Les principaux dirigeants du mouvement contestataire, des jeunes et des syndicalistes pour la plus part, croupissent encore en prison dans des conditions médiocres.

Y a-t-il un recours contre Ben Ali ?

- Il n’y a pas de dictateur qui est parti tout seul. En 53 ans d’« indépendance » les tunisiens n’ont connu que deux présidents-dictateurs et un seul parti au pouvoir. La seule voie du changement, c’est que le peuple tunisien prend son destin entre ses mains et se soulève contre ses oppresseurs.

Y a-t-il une personne que vous auriez aimé élire, à part vous bien sûr ?

- Tous les tunisiens et les Tunisiennes sans exceptions. Même Ben Ali s’il se recoud une nouvelle virginité.

Propos recueillis par Taoufik Ben Brik



Répondre à cet article