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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Facebook « M. Abdelaziz Ben Dhia, (...)

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LA REPUBLIQUE DE KACEM
par Kacem
1er janvier 2003

Ce film est dédié au Juge de tous les juges
Mohtar Yahyaoui
L’homme qui représente la conscience du tout un peuple
Avec un grand merci pour votre présence et votre courage

Avec tous mes respects aux gens dont les noms se trouvent dans ce texte

Avec mes profonds respects aux personnalités dont les noms ont inspiré mon film.

Quand j’écris, je ne suis plus le Kacem que vous connaissez tous, me je me transforme dans des personnages, je danse, je chante, je pleure et parfois j’éclate de rire seul, comme ça en pleine nuit. ہ vrai dire tous les personnages sont moi-même. Si vous n’existez pas, la Tunisie disparaîtra. Alors j’écris pour vous tous.

Je demande pardon à toutes les personnalités qui m’ont inspiré, j’espère qu’avec mon texte j’ai n’aurai pas touché la personne en qualité d’individu, mais uniquement en qualité d’idée à laquelle il croit. Moi Kacem, je crois que chacun parmis nous a un simple rôle à jouer ni plus, ni moins. Alors la voilà, votre république.

Merci a vous tous de m’avoir donné la chance d’écrire et de créer, l’écriture est une patience formidable ; autrefois j’écrivais l’amour, aujourd’hui je tourne avec vous toute une république, y compris l’amour

Ce film met en scène ma république, comment je la vois, comment je la critique et comment je l’aime en même temps… la suite de ma république va apparaître dans sa langue maternelle, plus belle et plus compréhensible, avec une grande histoire d’amour d’un couple digne de tout le bonheur du monde. Dans sa langue arabe vous allez découvrir une autre façon de concevoir le monde. Moi je suis pour que ce monde soit plus juste et plus beau.

Pour les cinéphiles, vous avez devant vous le projet d’un grand film jamais écrit et jamais réalisé chez nous. Ce film je le considère comme une nouvelle orientation dans notre cinéma. En fait nous dévions passer par l’autocritique si nous voulons avancer. Notre société a besoin d’être critiquée pour qu’elle puisse se libérer de ses complexes, oui nous avons ceci et nous avons cela et nous voulons nous métamorphoser.

Kacem

L’histoire de la république est vraie, inspirée d’un rêve d’une jeune fille de 14 ans. Cette fille a des rêves formidables et chaque fois qu’elle rêve, elle raconte l’histoire à son père et sa mère, bien sûr avant midi. C’est ma grand-mère qui m’a dit qu’il faut toujours raconter les rêves avant midi. Je n’ai jamais su pourquoi, peut-être les rêves ont des relations avec le soleil et peut-être non, dieu sait de quoi quand et pourquoi.

La fille de monsieur Kacem est trop jeune pour comprendre et interpréter ses rêves, alors c’est son père le jardinier qui réfléchit à sa place et cherche des réponses pour les rêves de Halima. Cette fois-ci il n’a pas pu. Monsieur Kacem n’a rien trouvé dans sa mémoire pour expliquer le dernier rêve de sa fille.

Halima, comme n’importe quelle jeune fille de village est très simple, elle va à l’école, elle aide sa mère, elle a déjà commencé à préparer les repas pour toute la famille. La nuit du 7 novembre passé, Halima a fait un rêve. De bon matin, elle s’approche de son père, assis à coté de sa femme et lui dit : "Papa je voudrais que tu m’expliques mon rêve". Sa mère dit : "T’as toujours de ces rêves, espérons que cette fois-ci ton rêve ne fasse pas de mal à la famille, la dernière fois ton père a perdu trois agneaux, alors fais attention, ne dis pas tout sauf le nécessaire".

Halima répond : "Père, hier j’ai vu monsieur le président". Les yeux de son père sortant de sa tête, il dit : "ةcoute, comment ça t’as vu le président la nuit ?" Halima : "Oui papa, hier nuit j’ai vu le président. Il portait 3 pantalons l’un est plus court que l’autre et ils paraissent en dégradé à ses pieds, leurs couleurs sont vert, rouge et jaune. Un autre pantalon, le quatrième, est noir dans ses mains il cherchait à … ". La mère de Halima prend sa tête entre ses mains et dit : "Cette fois-ci tout le troupeau sera perdu, tu n’as rien pu imaginer d’autre que monsieur le président, mais les voilà à coté de toi des hommes normaux, comme le chef de la cellule, ou le directeur de l’école. ةcoute bien chère Halima, cette fois-ci ne parle jamais de ton rêve, ni à l’école, ni dans le village".

Le père de Halima est resté bouche bée, et dit : "Hallouma, tu n’as rien vu cette nuit, et je n’ai rien entendu, ni pantalons, ni jebbas, Hallouma attention, il ne faut pas que tu parles de ceci, c’est grave et c’est impoli de rêver de monsieur le président dans sa chambre à coucher".

Halima : "Non papa, c’est na pas dans sa chambre à coucher, c’est à..." La mère : "Stop, pas un mot de plus, tu n’as rien vu, t’as compris ? Va dans ta chambre".

Halima quitte ses parents en pleurant, elle n’a jamais été traitée de cette façon-là. Les mots sont encore dans sa gorge, elle n’a pas pu les dire, même en pleurant. Halima est très touchée, elle tombe malade pour la simple raison qu’elle a rêvé de monsieur le président. Alors si vos enfants rêvent d’être des présidents qu’est-ce qui va se passer avec vous... Avons-nous le droit de rêver... ou c’est fini pour nous tous ? Moi je vous dis que sans rêves, rien ne marchera et rien ne fonctionnera et rien ne s’établira.

Le village dort encore, rien ne bouge, le jour s’annonce trop chaud. Les arbres qui couvrent la montagne sont nus, maigres, fragiles et gris, comme si tous étaient brûlés. Un silence terrible règne sur la montagne, les maisons du petit village sont jaunâtres, mal entretenues, pauvres et quelques fois sans toit. (musique triste)

Kacem, un homme de 60 ans, grand, brun, avec des moustaches, est en train de faire sortir son troupeau de sa maison. Les moutons sont maigres, sales et malades. La femme de monsieur Kacem est petite, maigre et moche, ses jambes en O la font encore plus petite, elle bouge très vite pour aider son mari à rassembler les chèvres et les moutons. Kacem est agressif, il parle fort et parfois il parle seul.

Kacem : Merde, merde, mais qu’est ce que tu fais, à gauche !
Sa femme : Mais, ils ne veulent pas sortir.
Kacem : Beuf, toi, tu sais rien faire !
Sa femme : Ouuuuuuuufffff, Ouuuuuuuffffff
Kacem : J’ai tout détesté, toi et la maison, les chèvres, les rêves de ta fille, les enfants, le village et la montagne, la Terre et le Soleil, je suis brûlé, je suis malade de tout ça, pas de pluie, quand est-ce qu’il va pleuvoir, quand est-ce que je vais me reposer, je suis fatigué de chercher de nouveaux pâturages, il n’y a plus d’endroits.

En parlant Kacem s’éloigne avec son troupeau, il hurle encore et encore, il s’adresse au ciel, ouvrant ses bras le plus largement possible.

Kacem : Non... Vas-y, pleut, non, vas-y pleut, pourquoi ?

Kacem avance derrière son troupeau, et comme ça, il commence à rigoler trop fort... comme un fou en pleine falaise.

Kacem : Ahhhhhhhhhhhhh Ahhhhh Ahhhhhh, Ahhhhhhhh

Doucement, les chèvres et les moutons bougent entre les herbes brûlées, rien à manger, le troupeau est malade. Une chèvre tombe, la deuxième aussi, elles sont mortes. Kacem se réveille de sa détresse et bouge entre les animaux, il arrache son couteau entre ses côtes, pour les gorger. Le sang ne coule pas, la chèvre est morte de faim. Kacem s’assied à côté des cadavres, tenant ses joues entre ses mains, il n’a plus la force de crier, ni de rire, ni de pleurer. Le couteau est entre ses dents.

(Triste musique).

On est en plein hiver et le soleil est tellement fort, que Kacem décide de rentrer avec le reste du troupeau à la maison, il n’a rien à faire sauf garder le troupeau à l’ombre. Lui aussi est totalement brûlé. Le couteau est encore entre ses dents pour ne pas hurler, quand il n’ y pas de pluie, le monde est moche, Kacem croit uniquement au nuages. Il marche doucement dans le silence, les yeux fixes sur le ciel bleu, les nuages lointains passent vite et vite comme si les pluies ne tombaient jamais sur les terres au voisinage de sa maison.

Totalement affaibli, le troupeau entre dans sa caserne sans rien manger et sans boire. Kacem s’accroupit en plein soleil devant sa maison. Sa fille Halima sort comme un ange devant lui pour lui donner un verre d’eau. Il la prend entre ses mains et la cache sous son épaule pour qu’elle ne prenne pas un coup de soleil. Halima pleure la tristesse de son père et lui demande de le pardonner pour son rêve d’hier. Kacem ne dit rien sauf qu’il souffle très fort en disant "Ne t’inquiètes pas Hallouma, rêve comme tu veux, je crois qu’un jour tous ces champs-là seront vert et fertiles après ton rêve". Halima prend la main de son père et le fait entrer à la maison. Comme d’habitude Kacem s’allonge sur son lit, alors que Halima ouvre le cartable pour préparer ses leçons. Kacem retourne vers sa fille, et lui demande doucement : "Hallouma, dis-moi la suite de ton rêve". Halima ferme ses livres et dit : "Père, j’ai vu le président essayer son quatrième pantalon dans le salon du palais de Carthage, à cet instant sa petite fille entre, il lui demande de le ranger, excédé de ne pouvoir le porter. La petite fille caresse le pantalon avec ses joues, ensuite elle le porte dans sa chambre. Le quatrième pantalon est en soie pure, il est tellement brillant et doux. Après ça j’ai perdu le président entre les arbres du jardin du palais... j’ai vu uniquement son dos, il marchait sans parler, les mains croisées derrière son dos, comme si il était préoccupé… il marche… il marche… il marche".

Kacem écoute sa fille attentivement, les yeux ouverts, le dos courbé juste entre les jambes de Hallouma. Il lui demande : "Mais le pantalon est de quel couleur ?" Halima : "Oui papa, le pantalon est de couleur mauve-foncée, jusqu’à ce qu’il devienne noir". Kacem se met débout et sort vers l’entrée de la maison, il frotte son menton avec ses gros doigts, il réfléchit, il veut trouver une explication au rêve de sa fille. Il a toujours trouvé des solutions, cette fois-ci, il n’arrive pas à comprendre le sens de ces pantalons du président.

Kacem décide d’aller voir un marabout chevronné dans l’interprétation des rêves. Il prend quelques cheveux de sa fille Halima, l’embrasse et lui demande de dire à sa mère qu’il quitte la ville pour quelques jours.

Kacem se dirige vers la ville de Jandouba. Son ami le marabout, Jifa, habite les montagnes. Il est toujours seul, il explique les rêves et fait le médecin des femmes veuves, et à vrai dire son médicament préféré est le BOUKHA, le wiskhy Tunisien. Les femmes aiment aller chez Jifa pour autre chose aussi, ces femmes aiment parler et passer quelques instants intimes avec ce monstre. Jifa croit qu’il est déjà au paradis, tout est permis donc, puisqu’il a politiquement lutté pendant les 25 ans passés de sa vie. En passant par la ville de Jandouba, Kacem achète trois bouteilles de BOUKHA et se dirige vers le montagne. Il connaît très bien le chemin pour aller chez son ami Jifa, donc Kacem va entrer au paradis. La route de la paradis est très difficile.

Chaque fois qu’il avance vers le sommet de la montagne, les parfums des herbes de hanbar s’intensifient. Sur le chemin du faux marabout, Kacem rencontre deux femmes, dont l’une ne dépasse pas la quarantaine d’années. Voici le discours entre eux :

Kacem : Ahlen, Jifa est encore à la maison ? Tu viens d’où toi ?
La femme : Oui, au paradis, je suis de El KEF et toi ?
Kacem : Je suis de l’enfer, je veux voir les paradis de Jifa.
La femme : C’est où l’enfer ?
Kacem : Partout.
La femme : Avez-vous de la pluie, en l’enfer ?
Kacem : Il y a une pluie de rêves, mais sans eau… ok.

Le marabout n’est pas uniquement consulté par les femmes tunisiennes, mais aussi par des femmes européennes. Elles arrivent chez lui pour s’inspirer des ses expériences dans la montagne, et pour quelques questions concernant les religions. L’une d’elles vient juste de quitter la cabane avant l’arrivé de Kacem. Elle porte une voile noir, comme si elle vient de quitter sa religion pour entrer dans la notre. Je ne sais pas quel discours elle a eu avec Jifa, mais j’en suis sûr, elle va chercher encore des marabouts dans le monde entier pour chercher enfin elle-même.

Torse nu, rasé de près, dans un short bien propre, Jifa fait disparaître ses 65 ans avec du sport. Ses moustaches sont très minces, ses regards forts et lointains. Jifa est assis au milieu du salon de sa cabane, en train d’enregistrer des paroles très complexes, il n’a même pas fait attention à la présence de Kacem, comme s’il lui disait : "tu dois attendre, jusqu’à la fin de l’enregistrement". La cabane de Jifa est très propre et très bien entretenue, comme si on était dans une bibliothèque.

La technologie moderne est abondante chez lui : téléphones cellulaires, vidéos et paraboles, l’écran de l’ordinateur est de 21 pouces. Son micro-ordinateur est connecté au réseau Internet à travers un téléphone satellite. Est-ce vraiment un marabout ?

Kacem s’accroupit devant le marabout sans rien dire. Kacem connaît bien son ami Jifa, il ferme les yeux et se rappelle de lui quand ils étaient encore jeunes : Jifa est le deuxième nom du marabout, celui que Bourguiba lui a donné quand il était opposant dans les années 1980/85. Vous n’êtes pas en présence d’un simple marabout comme disaient les gens de la ville, mais vous êtes devant un docteur de philosophie qui a terminé ses études à la Sorbonne puis à la mosquée EL-AZHAR en Egypte, ce monsieur connaît ةdith Piaf et ses amis en France et connaît aussi et de proches AYATOU-ALLAH RAMADN.

Il y a longtemps qu’il a décidé de s’enfuire de la société parcequ’il a compris que rien ne peut changer les dirigeants, sauf un miracle du ciel. Jifa est un Homme avec un grand H, qui n’a pas pu comprendre notre logique. Ce monsieur est en très bonne santé morale. L’enregistrement est fini, Jifa ramasse les câbles de ses appareils et les range dans un petit tiroir en face de Kacem. Avec Jifa , il faut être bref, précis et court. Il fait le général d’armées avec ses visiteurs, à la moindre faute on risque d’être mis à la porte, il n’a besoin ni de vous, ni de vos discours, ni de vos écritures, ni de rien d’autre. Ce monsieur est totalement borné, mathématiquement parlant, il présente une série géométrique convergente vers sa borne supérieure. Il s’adresse à Kacem :

Jifa : Kacem, c’est toi n’est-ce pas ? il y a plus de 15 ans déjà que je ne t’ai pas vu.
Kacem : Excuse-moi, je suis trop occupé par le troupeau. la famille, l’enfer c’est pas aussi simple que chez toi.
Jifa : Toi aussi tu fais partie du troupeau, tu as gâché ta vie derrière les pauvres pâturages et les pluies. C’est dieu qui veut ça.
Kacem : Je ne comprends pas beaucoup dans la vie, je suis comme tout le monde, je suis venu pour une petite affaire, si tu peux m’aider à l’expliquer, voici tes cadeaux.
Jifa : BOUKHA, BOUKHA...YA CHBEBE…. ME CHEBBEHE…. ME CHEBBEHE

Il ouvre la bouteille, et boit comme un assoiffé. En même temps, Kacem raconte le rêve de sa fille Hallouma... Jifa écoute toujours, il comprend tous les discours même ceux des oiseaux et des chouettes. Il se met débout et danse avec la bouteille de BOUKHA et dit : "Merci Kacem, merci d’être ici a coté de moi, je croyais avoir été oublié par mes amis d’enfance, par mes amis du village". Jifa le docteur bébé s’accroupit et place sa tête entre les bras de son ami, il pleure, pleure comme une fille. Kacem pleure sans rien dire, Kacem a toujours cru que son ami était totalement fou et qu’il n’avait plus de cœur pour aimer ou pour pleurer... le voilà donc, le docteur Jifa est encore un être humain digne de tout le respect du monde. Jifa se met débout de nouveau et les éclairs reviennent dans ses yeux et il dit :

Jifa : ةcoute Kacem, ton histoire est bizarre, le rêve de ta fille n’est pas complet, je crois, mais… mais… je crois que je peux trouver la fin logique de tout ceci. Le quatrième pantalon n’est autre que le quatrième mandat du président. Les trois autres sont déjà vécus, le vert est un mandat du miel, le rouge est un mandat du sang, le jaune est un mandat malade. Maintenant je ne veux plus te voir, ne reviens plus me voir, je n’ai plus besoin des histoires et des rêves, la porte est ouverte... pars.

Kacem n’a rien compris de ce qu’a dit Jifa, il sort de la cabane sans rien dire et descend la montagne les yeux fermés, il est mis totalement hors jeu, l’explication est trop complexe, comment un pantalon peut-il représenter le quatrième mandat du président. Kacem tient sa tête entre ses mains et hurle comme un loup dans la montagne. Il n’a plus de force alors il s’endort sous un arbre pas loin de la ville de Jandouba.

De bon matin, Kacem ouvre son petit sac et mange un peu de pain sec. Il voit entre ses genoux son pantalon, il le touche et se parle à lui même : "Ce Jifa ne comprend rien, il y a longtemps qu’il est dans la montagne, avec ses livres et ses ordinateurs, il ne peut plus interpréter les rêves, Hallouma a toujours rêvé des pluies, des pâturages et des moutons, tous ces pantalons ne peuvent être que les quatre saisons, le quatrième est le printemps. Mais le printemps à Carthage, c’est loin encore loin, peut être c’est pour toute la Tunisie y compris notre région... Hallouma Hallouma... Hallouma, quoi faire, je ne veux que la pluie pour mes moutons et mes brebis... Hallouma Hallouma pourquoi le printemps est encore si loin de chez nous ?"

Kacem regarde le ciel, pas des nuages et pas d’éclairs, sauf le soleil si brillant, rien n’annonce la tombée des pluies... il se met débout et marche en disant : "Non nononon... ni les saisons, ni le printemps... pas de printemps, nous sommes au mois de novembre... nonnoooooooooon... Kacem décide d’aller plus loin chez un autre marabout plus avancé et qui n’utilise pas les ordinateurs, en fait Kacem n’aime pas les études et la politique.

Deux jours après, Kacem arrive à la ville de Nafta, l’origine de tous les marabouts de l’Afrique du Nord, autrefois Nafta s’appelait ELKOUFA SAGHIRA. Cette ville est divisée en tribus depuis longtemps, chaque tribu à son propre marabout et chaque marabout a sa propre histoire. Nafta est la ville des poètes, des écrivains et des Tche de Tcheamr (dattes). Les femmes portent le noir, on peut différencier une femme mariée par la couleur du trait sur le tissu noir qu’elle porte. Kacem s’approche petit à petit de la plus ancienne école de marabouts en Afrique... la peinture est verte, elle est très moche, la couleur blanche est devenue presque jaune, l’odeur des herbes sauvages brûlées est très intense, Kacem ne supporte pas les mauvaises odeurs. Le marabout est débout à coté d’une tombe colorée en vert, qui lui rappelle la mort qui n’est pas si loin. Ce marabout est plus Jifa que le vrai Jifa, Kacem a envie de vomir. Le nouveau Jifa s’approche de lui et lui demande : "Puis-je vous être utile monsieur ?" Kacem : "Oui, oui, monsieur je suis venu de loin pour une consultation". Tous les deux entrent dans une autre pièce cachée derrière les rideaux, derrière la tombe.

Kacem raconte l’histoire au nouveau Jifa, pendant que une femme et son fils de 19 ans entrent et s’accroupissent devant la tombe, elles demandent à voie basse la démocratie et la liberté ainsi que la dignité en disant « nous voulons un peu du travail pour mon fils, de démocratie, un peu de liberté, donnez-nous la dignité… donnez-nous…, dieu…, la paix pour nos enfants, de l’argent pour nos mariés… dieu dieu… dieu… je veux travailler, dieu je suis chômeur, dieu je veux travailler même concierge ». Derrière les rideaux, le marabout leur répond à voix basse également, « attendez un peu... attendez un peu, je vous servirai... ici on vend tous la démocratie, la liberté, l’argent la force et le paradis… attendez un peu vous aurez deux kilogrammes de chaque article… veux-tu travailler comme indicateur, j’ai du boulot pour toi », puis il revient à Kacem et confirme le discours du philosophe Jifa. Mais Kacem lui pose la question : « Vous distribuez la liberté et la démocratie, c’est quoi ça ? Mais vous êtes marabout et vous n’avez rien à faire avec la politique et la commerce des principes ». Le marabout Jifa ouvre alors ses yeux et dit à voix haute : « Nous les marabouts on parle toujours la langue du peuple, à celui qui veut la liberté on la lui donne, à celui qui veut la démocratie on la lui donne, à celui qui veut la dignité on la lui donne, à celui qui veut de l’argent on le lui donne pas, mais tout ceci sous forme de mots uniquement. Puisqu’ils demandent avec des mots, nous alors on distribue les mots et les phrases, en réalité on ne donne rien, mais on parle trop. Nos principes sont cachés derrières ces mots, veux-tu dix kilogrammes de liberté ? Prends-les, ils sont sur la chaise juste à la sortie… ils ne sont pas lourds ». Kacem tient sa tête entre ses mains et sort comme un fou, il a compris qu’il y a des gens qui vantent et achètent les principes nobles… ils sont prêts à tout mélanger, la religion avec la philosophie et la philosophie avec la religion… qui sont ces gens-là ? Kacem a compris aussi que tous ces principes ne font pas faire tomber de pluie du ciel, et commence à soupçonner tous ces marabouts, il comprend aussi que ce marabout est chef de cellule RCD des marabouts, les attestations de remerciements sont nombreuses dans son bureau.

ہ vrais dire, Kacem n’a plus le choix, la science politique et la science fiction à travers le RCD, le sexe, le vin et les tombes confirment que le quatrième pantalon est simplement le quatrième mandat du président.

Kacem, l’ancien jardinier du palais de Carthage est toujours en bonne relation avec le personnel du palais, avec le cuisinier, avec le nouveau jardinier et avec les autres anciens collègues. Assis dans l’autobus vers Tunis ville, il a vomi deux fois, pour se débarrasser des saletés il déchire son pantalon jusqu’aux genoux. Kacem a voulu même l’enlever pour rester plus libre. Une idée ridicule lui vient alors, en fait c’est une nouvelle interprétation du rêve de Hallouma... Hallouma , le quatrième pantalon doit être brûlé. Avec les cendres j’arrose mes champs, la pluie tombera, c’est la seule explication de toute cette histoire. Hallouma Hallouma ya Hallouma…

A son arrivée à Tunis ville, il se dirige vers le palais pour voir ses anciens collègues. La porte arrière du palais est toujours ouverte aux visages connus comme Kacem. Juste au jardin et en face de la fenêtre de la petite fille du président, le nouveau jardinier est en train de couper quelques fleurs. Ces fleurs sont très fragiles, elles poussent uniquement au palais de Carthage depuis l’époque des Romains. Le seul spécialiste de ces fleurs est Kacem, ni les ingénieurs botaniques, ni les ingénieurs agronomes n’ont compris pourquoi ces fleurs romaines ne poussent pas dans le sol, sauf Kacem qui connaît leur secret et comment elles peuvent pousser entre des pierres noires, qu’il faut chaque jour les déplacer vers une direction déterminée par la direction du vent. C’est pourquoi Kacem n’a pas perdu contact avec le palais.

Le nouveau jardinier est encore apprenti, comme tout le personnel du palais, chez nous on apprend toujours, il est rare de trouver un professionnel. L’apprenti invite Kacem à lui montrer la direction des fleurs, Kacem les place face à face avec la petite fille, qui le remarque en criant : "Oncle Kacem , oncle Kacem j’arrive... J’arrive !" Le vieux Kacem sait que la fille l’aime vraiment, lui aussi l’aimait comme Hallouma, autrefois quand Kacem était permanent, il lui apportait du lait et du beurre, et elle aussi a beaucoup aidé Hallouma en lui envoyant des livres et des vêtements. Quand la petite fille arrive avec un petit sac dans la main, sans savoir que ce pantalon est la quatrième mandat de son père. Oncle Kacem n’a pas vu le contenu du petit sac, le met de coté et continue à travailler après voir remercié la petite reine du palais.

Le marabout de Nafta est informateur à la sécurité d’ةtat bien sûr, dans un ةtat moderne les marabouts, les conducteurs de taxi, les chauffeurs, les concierges font tous partie du réseau d’information de la sécurité d’ةtat. Ils analysent les blagues politiques, les petites histoires, les évènements sociaux... Donc le Jifa de Nafta informe le directeur de la sécurité nationale, qui lui-même informe son patron dans un dîner au palais. Mais c’est trop tard : le pantalon n’est plus dans le palais, il est déjà dans les mains de Kacem à Tunis ville. Le président n’a pas réagi à l’histoire et n’y croit même pas. Kacem a trouvé un bon marché pour le pantalon et le vend à la secrétaire d’un grand couturier de Tunis ville. La secrétaire le transforme en jupe immédiatement devant les yeux de Kacem. ( j’éclate de rire)

Le mercredi 13 décembre transforme toute la Tunisie. La deuxième république est encore si jeune. Le président a compris qu’il faut faire quelque chose pour arrêter les contestations successives des démocrates et maintenir l’ordre public dans le pays. Avec la force c’est impossible ceci est clair pour le président, d’où l’ouverture et la simplification des procédures de libération des prisonniers. Il a compris aussi que l’opposition est devenue claire et nette et le quatrième mandat peut lui filer entre les doigts avec le projet de la deuxième république.

Le directeur de la sécurité d’ةtat lui conseille de chercher le quatrième pantalon à n’importe quel prix... deux jours, trois jours, une semaine, le président n’a pas répondu aux conseils de son directeur de la sécurité. La propagation de l’information en Tunisie est comme l’éclair, les marabouts informent les femmes et les femmes informent les hommes, tout le pays connaît désormais l’histoire du pantalon transformé en jupe. Les politiciens cherchent aussi ce fameux tissu, celui qui le porte sera le président de la Tunisie. Tout le monde est convaincu de l’histoire. La Tunisie est devenue calme, trop calme, l’opposition ne cherche plus à savoir qui est arrêté ou pas, qui est libéré ou pas. Les islamistes ont oublié leurs prisonniers et leur philo. Les hommes d’affaires payent de grosses sommes d’argent pour avoir le pantalon, le peuple ne dort plus. Les prix du pain et de l’essence augmentent. Les ministres font tous ce qu’ils veulent sans le moindre contrôle. La télévision et la radio font comme si rien ne se passait, il n’ont rien entendu. C’est comme une drogue et comme une over-dose, et cette drogue est le pouvoir. Entre-temps, la jupe, l’ancien pantalon, bouge dans toute la ville, danse peut-être dans des discothèques. Les hommes ne regardent plus les femmes en face, mais uniquement leurs fesses, les femmes ne regardaient plus les visages des hommes, mais uniquement entre les cuisses... ils cherchent tous le fameux tissu en soi.

Le directeur de la sécurité nationale informe son patron que le pantalon a été transformé en jupe par une couturière de la ville de Sfax. Le président finit par se convaincre comme tout le peuple que l’histoire est vraie, impossible de fermer les yeux comme ça, et même que la situation est bonne pour lui, mais la pression au palais est féroce, la question nationale est devenue : Quelle femme sera le président de la Tunisie ? C’est le plus grand titre du journal La Presse depuis son apparition. Un simple citoyen peut penser uniquement à deux femmes : Neila Charchour, et les opposants disent que ce sera Sihem ben Sedrine. Radhia Nasraoui est totalementexclue, elle ne porte pas de jupes. Les femmes modernes portant des pantalons n’ont plus de chances d’être des présidentes, Radhia conteste publiquement, mais c’est trop tard pour elle, elle ne peut pas porter cette jupe à cause de ses convictions et ses principes. Alors pardon Mme Radhia, Kacem n’a rien à dire ici, sauf que tu dois changer pour porter des jupes comme les autres femmes.

L’idée d’une femme présidente est réelle dans le pays d’IBEN KHALDOUN, les hommes commencent à aimer leurs femmes un peu plus, les policiers et gardes nationales ne sont pas d’accord qu’une femme dirige le pays et commencent à placer les bâtons dans les roues de la république, ils peuvent tout accepter mais pas une femme. Tout simplement ils ne s’attendaient pas à ce qu’une jupe puisse gouverner. Ils ont oublié que Carthage a été créée par une femme, Illissa. Illissa est si rusée qu’elle peut placer au gouvernement uniquement des femmes, fermer le parlement et dissoudre le président lui-même et son parti.Le directeurdelasécurité nationale informe son patron qu’une Illissa peut prendre le pouvoir d’un instant à l’autre. Le président ordonne de vider le palais de Carthage de toutes les femmes. Il n’a pas accepté la supposition qu’une femme le renverse, l’homme qui peut le faire n’est pas encore né. Le ministre de l’intérieur ordonne lui-même que toutes les femmes portent des pantalons. Les grosses femmes aux grandes fesses font vraiment rire. Les hommes entre eux n’ont pas accepté l’idée et veulent à tous prix ne plus entendre parler de ce problème de jupe.

Mais qui peut porter cette jupe en soie maintenant ? C’est certainement une femme de Sfax. La ville de Sfax est devenue une caserne, les polices, les gardes nationales, les gendarmes, les hommes d’affaires sont tous à Sfax et on voit régulièrement des femmes arrêtées pour toucher leur jupe, est-elle en vraie soie, ou non ?, C’est la honte vraiment. Le directeur de la sécurité nationale ordonne à tous les policiers que la jupe doit à tout prix être intacte. ہ Sfax la jupe peut être transformée en couches de femmes, les Sfaxiens sont trop dangereux dans la matière de transformation, notre république sera bientôt mise dans les poubelles pas loin de EL Mahrass. Les RCDistes achètent toutes les couches de femmes et aussi celles de bébés. La ville est appauvrie de ces articles, encerclés par ces couches. Voilà, comment la ville de Sfax voit notre république et le quatrième mandat. Un officier informe le directeur de la sécurité nationale qu’un Louage (Taxi) a échappé du contrôle et se dirige vers la ville de Gabes. La jupe est à Gabes, la ville est brusquement transformée, la présidente est à Gabes, mais les hommes cherchent à tout prix cette jupe ou la femme qui la porte pour transformer la jupe en filtre pour la fabrication du Legmi : le Legmi est le vin de la ville Gabes, les gens ne veulent plus entendre de cette république et de ce quatrième mandat, ils veulent la transformé en bouchons pour leurs gargoulettes de vin. Les RCDistes achètent toutes les gargoulettes pleines de vin, ils sont présents dans toutes les palmeraies de Gabes. Le marché et la bourse du Legmi sont en expansion… L’armée n’a rien pu faire, les Gabsiens comme les Sfaxiens ne veulent rien savoiretneveulent plus entendre parler d’une telle république et d’un mandat. Un officier informe son patron que la jupe n’est plus à Gabes, mais une voiture de transport urbain a échappé au contrôle en se dirigent vers le Sud. Le directeur de la sécurité nationale ne dort plus depuis deux jours, la situation lui échappe. Si la jupe entre à Ben Gerdaine, elle sera vendue au marché noir, Les Ben Gardainiens la transforment en rênes pour leurs ânes de trafic à travers les frontières. Une délégation de toutes les villes de Tunisie se dirige vers Ben Gerdaine pour leurs demander de ne pas vendre la jupe au marché noir. Un trafiquant transporte la femme portant la jupe vers Tataouin. Le nouveau directeur de la sécurité nationale se déplace en personne au Sahara et met en place une salle d’opération. ہ Tataouin la jupe risque d’être transformée en fil pour la fabrication des tentes ou en rênes pour les chameaux. Les Tataouiniens ne veulent plus rien savoir de cette république ni ce mandat et ni de jupes. Encerclée par l’armée, la ville est transformée en grande prison. La femme portant la jupe est tombée amoureuse d’un jeune homme de Douz, un certain Marzouki qui connaît bien le Sahara. Il traverse tout le Sahara pour arriver à ville de Douz. Le directeur de la sécurité est totalement hors jeu, avec les Marazigues il faut être si vigilant, ces gens ont transformé la jupe en Barnous immédiatement pour le mariage du jeune homme. Toute la Tunisie a applaudi pour cette transformation. Le présidant enfin sera un Homme. Toute les villes ont sollicité cette manœuvre, les RCDistes veulent trouver le Barnous, pour eux jupes, Barnous, couches signifient la même chose. La ville de Douz ne peut pas être encerclée ni par les policiers, ni par les gendarmes, les Marazigues ne veulent plus de ce Barnous même si un homme doit prendre pouvoir.

Porté par un enfant le Barnous traverse la plaine vers Gafsa. Les Gafsiens attendent l’enfant pour déchirer le Barnous en 50000 pièces, ils ne veulent ni république, ni président, ni mandat, ni rien. Ils veulent travailler dans les mines. L’enfant coupe court pour aller à Sidi Bouzid directement, la ville est dans l’attente de l’hiver, il leurs manque des mèches pour allumer le bois, le Barnous risque d’être brûlé, la république est vraiment en danger. Comme si l’enfant savait, il ne rentre pas dans la ville et coupe vers Kairouan… à Kairouan le Barnous risque d’être transformé en tapis artisanal pour les touristes ! La ville attend l’enfant les ciseaux aux mains… secrètement l’enfant est sauvé par une femme, qui lui montre la route de Sousse… Les Soussiens on entendu parler de l’enfant, la ville se prépare pour accueillir le Barnous et pas l’enfant, des femmes, des enfants et des hommes veulent transformer le Barnous en fil (Kafil) pour les couscoussières. Même les Soussiens ne veulent plus de notre république et le 4ème mandat. Les ciseaux sont partout en pleine rue. Tout le monde prépare le couscous dans la rue, leurs marmites sont sans Kafil, le vapeur s’échappe entre la marmite et le Keskes pour transformer la ville en nuage. Le Barnous prendra fin à la ville de Sousse ainsi que la deuxième république et la quatrième mandat, tout va dépendre du garçon.

Le directeur de la sécurité nationale a démissionné, il ne peut rien faire avec un peuple qui ne veut plus de cette république et de ce mandat. L’enfant à dormi pas loin de Tunis Ville, il ne peut plus marcher, totalement épuisé, il veut rentrer à la maison, à la ville de Douz. Une femme trouve l’enfant devant sa porte, elle s’occupe de lui, le fait entrer dans sa maison, lui donne à manger et de l’argent pour aller rejoindre ses parents au Sud, en contrepartie et avec toute gentillesse, il donne son Barnous à cette femme. L’enfant rentre chez lui. Le Barnous plaît beaucoup à la femme, qui le transforme en jupe… deux jours après la nouvelle éclate aussi flagrante que la première fois : une femme sera encore présidente.

Ni les Francais, ni les Américains, ni les Allemands ont compris cette histoire de la jupe en soie. Les médias internationaux sont si nombreux que les cuisses et les seins de nos femmes sont sur toutes les antennes du monde, les fesses des nos hommes sont sur toutes les premières pages des journaux mondiaux. Pour expliquer ceci il nous faut 16000000 siècles. Les informateurs ont fait bouger la jupe partout en Tunisie, de Bizerte à Bourj Elkhadra, les femmes et les hommes cherchent la jupe, toute la Tunisie… toutes les villes, les villages et les campagnes sont alertés, des oliviers vendus, des champs d’oranges, des usines vendues pour avoir le tissu en soie et le transformer en chaussettes, avec les chaussettes ils fabriqueront des ballons pour jouer au foot-ball comme l’ont fait BOUZID LIHLELI et sa sœur autrefois. Les ballons de chaussettes étaient fabriqués même avant le CHACHIA des turques. J’ai vu les Tarajistes, les Clubistes, les Stadistes, les Roubafikistes, les Sogegatistes courir à travers Tunis ville à la recherche du ballon en chaussettes en soie. Un cirque je disais, c’est le carnaval de la folie tunisienne. Je peux imaginer n’importe quoi, mais cette scène m’a fait pleurer toute la nuit. Ceci ne peut se passer que chez nous. Beaucoup d’entre nous n’ont pas fait partie du troupeau. Ils étaient calmes comme la mer au mois d’août, sage et polie. Ils veulent interpréter, calculer, décider, savoir, prévoir, montrer, démontrer par l’absurde que veut-il ce peuple ? Oui, mais que veulent nos hommes, nos femmes et nos enfants que cache l’avenir pour nous ? ( ici je suis trop fatigué, j’ai envie de vomir, je n’aime pas l’indéfini et l’arbitraire, mais qu’est-ce que j’écris mon dieu, suis je Kacem ?)

La fameuse jupe est portée par une fille encore élève en 7ème secondaire. Elle a emprunté la jupe de sa copine, qui a voyagé à Gasrinne dimanche dernier. Cette fille ne sait rien de l’histoire, ni qu’elle peut être bientôt la présidente de la Tunisie. Mlle Samira est une fille qui échange les vêtements entre ses clientes, elle est comme un passeur de vêtements, si une fille voit un joli pantalon et qu’elle veut le porter, il suffit de s’adresser à Samira, qui s’occupe de la garantie. Parmi ces filles qui échangent leurs vêtements il y a la fille Malek. La jupe de Samira lui plaît et elle veut la porter. Elle emprunte la jupe pour deux jours, elle veut remdre visite à son cousin à la ville de Bizerte. A Bizerte la jupe sera transformée en masques contres les piqûres des abeilles, ou en fils pour ses cannes à pêches. Toute la ville n’a pas dormi hier. Ils attendaient avec impatience l’arrivé de la jupe.

Kacem arrive à Tunis ville ce jour-là, il passe chez un client pour lui dire bonjour. Malek, la fille de son ami, porte encore la jupe quand Kacem entre chez eux. Il remarque la beauté de la soie et puisqu’il connaît la vraie couleur du tissu, il demande à la fille l’origine de sa jupe. Elle lui dit que ce n’est pas la sienne, elle est pour une amie de classe. Kacem s’approche de la fille et touche un bout de la jupe, il reconnaît que c’est bien le pantalon transformé en tout, sauf en une robe d’avocat. Il ne dit rien aux deux femmes sauf que « Je crois que cette soie est sacrée et doit porter bonheur à toute la famille gardez-la ».

La mère de Malek, intelligente qu’elle est, achète par téléphone la jupe de Samira et en décore la robe de magistrat de son mari l’ex-juge, pour la transformer en une robe d’avocat plus belle et plus élégante. La nouvelle robe d’avocat paraît la plus belle de toute l’histoire de la Tunisie.

La suite de la république de Kacem sera dans sa langue maternelle, habillée de sa plus belle robe de noce, écrite avant même la première partie et avant même le rêve de Hallouma... Hallouma ye Hallouma.

Kacem



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