Les articles publiés réflètent exclusivement les opinions des auteurs
Plan du site nous contacter joindre votre espace privé inscription

Information libre
Willis Fromtunis
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé
Les images du Réveil
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé

Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



Les derniers articles de la rubrique RdP d’Ahmed Fouednejm

3 juin 2004

Revue de presse n°444 du jeudi 3 juin 2004
par Ahmed Fouednejm
N ° 444 La Revue de Presse (RDP) est publiée (...)

2 juin 2004

Revue de presse n°443 du lundi 31 mai 2004
par Ahmed Fouednejm
N ° 443 La Revue de Presse (RDP) est publiée (...)

12 novembre 2003

Radia Nasraoui hospitalisée suite à la dégradation de son état de santé
par Ahmed Fouednejm
Remarque personnelle : Vous noterez que la (...)

8 novembre 2003

L’arbitraire règne toujours à Tunis (Le Soir)
par Ahmed Fouednejm
Le Soir (belge), 8 novembre 2003 http://www.lesoir

19 octobre 2003

RDP spéciale : Palestine + Tunisie
par Ahmed Fouednejm
Cette RDP spéciale contient un communiqué de (...)

1er octobre 2003

Revue de presse spéciale : Comment réussit-on à transformer deux ordures en deux héros ?
par Ahmed Fouednejm
http://www.kalimatunisie.com/num17/... (...)

30 septembre 2003

RDP spéciale : Deux infos tunisiennes
par Ahmed Fouednejm
Quand j’écrivais, hier, "A très bientôt", je ne (...)

29 septembre 2003

Revue de presse n°442
par Ahmed Fouednejm
N ° 442 La Revue de Presse (RDP) est publiée (...)

22 septembre 2003

RDP spéciale "politique-fiction
par Ahmed Fouednejm
Quinze mois après l’arrestation de son (...)

21 juillet 2003

Revue de Presse : Décès du père de Zouhair Yahyaoui
par Ahmed Fouednejm
Décès du père de Zouhair Yahyaoui 21 juillet (...)

partager:
Bibliothèque > Revue de presse > RdP d’Ahmed Fouednejm
Revue de presse n°401
par Ahmed Fouednejm
8 mai 2003
N ° 401
La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org. 
Le 8 mai 1945, alors que les alliés fêtaient la victoire contre les Nazis, l’armée française perpétrait un massacre à Sétif (Algérie) qui s’est vraisemblablement soldé par 45.000 morts.

Vous êtes désormais 160 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N’hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com et fouednejm@yahoo.com 


La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d’Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.

Sommaire :

Partie arabe : (Al Jazeera) :

  1. J.M. Aznar remercie W. Bush d’avoir mis le parti basque Batasuna, sur la liste des organisations terroristes http://www.aljazeera.net/news/europe/2003/5/5-8-2.htm
Partie Française : (Le Monde, AFP, AP)
 
Au sommaire aujourd’hui 6 articles et dépèches du Monde (édition du 9 mai), de l’AP et de l’AFP.
  1. Agression contre l’Irak : Des morts civiles innocentes, Portrait de Powell (AFP, Le Monde)
  2. Palestine : Enterrement du petit Aliyan, Feuille de route (AFP).
  3. Maroc : Naissance du nouvel héritier du trône (AFP)
  4. Roland Garros : Chang sera là pour la dernière fois (AP)
Achevée aujourd’hui à 15 H 00 GMT.
 
Bonne lecture !

 
 
I Agression contre l’Irak :
 
 
 
8 mai, 09h44
 
Pour les familles endeuillées de Bagdad, la libération de l’Irak a un goût amer
 
par Cécile FEUILLATRE
Devant un décor de carton pâte, un couple pose avec deux fillettes en robe blanche. Une autre photo montre une jolie jeune femme brune. "Ils sont morts le 7 avril", raconte Diamia Samir d’une voix lasse.
Pour cette secrétaire médicale de 43 ans, qui a perdu sa fille unique, sa soeur et ses deux nièces dans un bombardement américain sur Bagdad, la chute du régime de Saddam Hussein, la libération de l’Irak ou les espoirs de démocratie ne veulent rien dire.
"Mon mari a disparu en 1983 lors de la guerre contre l’Iran. Aujourd’hui, j’ai perdu le reste de ma famille. Que pouvait-il m’arriver de pire ? Je n’ai plus aucun avenir", ajoute-t-elle, avant de se murer dans le silence.
Quatorze civils ont péri le 7 avril dans le bombardement d’un pâté de maison du quartier résidentiel Al-Mansour, dans le sud de Bagdad. Un bombardier a largué quatre bombes sur une cible où, sur la foi de renseignements américains, se trouvaient Saddam Hussein et ses deux fils.
Le sort du raïs irakien est toujours inconnu à ce jour, mais, autour du cratère béant où s’érigeaient quatre maisons, les drapeaux noirs qui servent d’avis de décès affichent les noms des familles endeuillées.
"Les Américains sont responsables, mais aussi Saddam qui utilisait des civils comme boucliers humains", intervient Bdour, la grand-mère de Mariam et Lana, les deux fillettes sur la photo.
"Que dire ? nous souffrons depuis 20 ans, guerre après guerre, embargo... Et pour finir nous perdons nos enfants", résume-t-elle.
Un mois après la fin des combats à Bagdad, des dizaines de familles comme celle de Diamia pleurent leurs morts ou veillent leurs blessés.
"Que veut dire la libération de l’Irak pour nous ? On nous a dit : quand la guerre sera finie, vous serez heureux. Je ne suis pas heureuse", s’écrie Entabar Jawad, 40 ans, dont le frère Mohammed a été tué dans un bombardement le 6 avril, alors que les Américains commençaient à entrer dans Bagdad.
"Il travaillait à l’ambassade de Malaisie. Il avait un très bon salaire. C’était le gardien de notre famille et il valait 10.000 fois tous les Saddam ou tous les Américains du monde", dit-elle en secouant la tête.
Il n’existe aucun bilan des victimes civiles de trois semaines de bombardements sur la capitale irakienne mais, selon des sources médicales et humanitaires, elles se chiffrent par centaines.
Les blessés de guerre peuplent toujours les hôpitaux de Bagdad. Selon un responsable de l’organisation Première Urgence, Renaud Douci, la situation n’est pas "catastrophique", dans la mesure où les médecins sont très bien formés et les besoins en médicaments beaucoup moins aigus que dans le sud du pays.
Mais les pères ou mères de famille au chevet de leurs enfants, parfois hospitalisés depuis plusieurs semaines, laissent libre cours à leur amertume.
"Ce jeune homme avait un avenir. Il était en pleine santé. Et maintenant ? Qui va lui payer une nouvelle jambe ? Comment trouvera-t-il une femme ?" s’énerve Sunni Abdallah, près de son fils amputé et hospitalisé dans le service de chirurgie à la cité médicale Saddam, au centre de la capitale.
"Je ne crois pas que les Américains nous indemniseront jamais. Il y a un tel chaos désormais", soupire Sunni, en éventant son fils et en lui passant une éponge humide sur le visage.
Hassoun, quinze ans, a été blessé lors d’un bombardement le 5 avril dans un quartier est de Bagdad.
Sur le lit d’à côté, un garçonnet de douze ans, Moustafa Ahmed, écoute silencieusement. Son père soulève le tee-shirt, découvrant un ventre couturé d’une longue cicatrice, et désigne la jambe droite paralysée de l’enfant.
Moustafa a été transpercé par un éclat d’obus à Tarmiya, au nord de Bagdad.
"Quel est son avenir ?" reprend le père. "Personne ne sait s’il pourra marcher à nouveau".
 
 
 
La dernière chance de Colin Powell
 
Isolé sur le dossier irakien, il s’attaque au Proche-Orient. Au sein d’une équipe qui ne semble respecter que la guerre, le secrétaire d’Etat américain veut réhabiliter la diplomatie. Portrait d’un résistant.

Il est arrivé à Colin Powell de laisser dire par son entourage qu’il en avait assez, et que si George Bush obtenait un second mandat il le ferait sans lui. C’était en août 2002, après le terrible printemps d’affrontements entre Israéliens et Palestiniens et un été occupé par le débat sur l’Irak. Le vice-président, Richard Cheney, venait d’affirmer qu’il fallait en finir avec Saddam Hussein sans passer par l’ONU. Le secrétaire d’Etat se trompait-il sur les intentions véritables de la Maison Blanche ? Ou bien sa menace a-t-elle porté ? Toujours est-il que, le 12 septembre 2002, le président américain présentait le dossier irakien devant l’Assemblée générale des Nations unies et annonçait que les Etats-Unis chercheraient à obtenir du Conseil de sécurité "les résolutions nécessaires" pour régler le problème.

Ancien militaire placé à la tête de la diplomatie américaine, M. Powell cumule les vertus et les défauts de ces deux institutions. Discipliné, persévérant, il est accusé par ses adversaires de manquer d’imagination et d’être enclin au conformisme. A travers lui, les "révolutionnaires" de la droite dénoncent ceux qui s’opposent à leurs vues. Un exemple en a été donné, début avril, quand l’ancien speaker (président) de la Chambre des représentants, le républicain Newt Gingrich, considéré comme proche du secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, a lancé à l’American Enterprise Institute, groupe d’études néoconservateur, une attaque contre le département d’Etat. M. Gingrich a opposé, à propos de l’Irak, "six mois d’échec diplomatique" à "trois semaines de succès militaire". Ancien militaire comme M. Powell, dont il est un ami personnel, le secrétaire d’Etat adjoint, Richard Armitage, a traité ces propos par la dérision : l’ancien speaker, a-t-il suggéré, avait dû oublier de "prendre ses médicaments". Présentant son budget devant des membres du Congrès, Colin Powell en a profité pour expliquer, avec un zeste d’humour bureaucratique, qu’il avait, depuis deux ans, mis en œuvre les rapports de diverses commissions sur la modernisation du département d’Etat, y compris le rapport d’une commission qu’il avait lui-même dirigée en 1996.

En réalité, la question n’est évidemment pas, ou pas seulement, celle de la réforme d’un vieux ministère et du dépoussiérage de la diplomatie américaine à l’âge de la mondialisation et des nouvelles techniques de communication. Pour parvenir à leurs fins, ceux qui ont pour projet une Amérique toute-puissante, assurant sa sécurité en dominant le monde et, au besoin, en le remodelant, ont besoin de faire céder les bastions de résistance de l’armée et de la diplomatie. Les guerres d’Afghanistan et d’Irak sont venues à point nommé pour permettre à Donald Rumsfeld d’imposer la "transformation" de l’outil militaire américain, sur laquelle il peinait, en 2001, face aux résistances des états-majors et de leurs alliés parlementaires.

L’évolution recherchée est à la fois technique et stratégique. La guerre en Irak a-t-elle sonné le glas de la "doctrine Powell", a-t-on demandé récemment au secrétaire à la défense ? Celui-ci a commencé par une mesquinerie révélatrice, affirmant que les principes de cette "doctrine"- un objectif précis, une supériorité écrasante, une stratégie de sortie - n’avaient pas été définis par M. Powell, "mais par Caspar Weinberger, le secrétaire à la défense, dont il était un collaborateur"sous la présidence Reagan. Ensuite, le ministre de la défense a indiqué qu’en effet la combinaison d’une campagne aérienne précise et d’une action terrestre rapide, les deux étant menées simultanément, a mis fin à l’ère des longues périodes de bombardement, préludant à un déploiement terrestre massif et prudent.

Une offensive également "transformatrice"est dirigée contre le département d’Etat. Dès la guerre d’Afghanistan, il a été clair que le Pentagone se considérait comme responsable de la politique autant que du militaire en Asie centrale. C’est plus évident encore avec l’Irak, placé directement sous l’autorité du ministère de la défense. Avant cela, pendant les négociations à l’ONU, les intrusions des civils du ministère de la défense dans le domaine diplomatique ont été constantes. A chaque fois, Colin Powell et ses diplomates décriés par la presse bushiste, au motif qu’ils seraient ankylosés, dépassés, complaisants et cyniques, ont résisté, avec plus ou moins de succès.

Dans le cas de l’Irak, le secrétaire d’Etat a tenu bon jusqu’au moment où il a été lâché par la France, dont le ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin, a déclaré, le 20 janvier à l’ONU, que "rien" ne pouvait justifier une guerre contre Saddam Hussein.

Concédant au Pentagone le contrôle de l’Irak dans la première phase de l’après-guerre, Colin Powell s’est tourné vers le conflit israélo-palestinien. En dépit des pressions pro-israéliennes, dont relève en partie l’attaque menée par M. Gingrich, le secrétaire d’Etat devrait avoir davantage de liberté pour agir sur ce terrain, où il a l’oreille de M. Bush.

Il y a un an, au paroxysme des affrontements, le président américain n’a pas cessé de demander à Ariel Sharon de retirer les troupes israéliennes de Cisjordanie et, s’il ne cachait pas son peu d’estime pour Yasser Arafat, il a longtemps refusé de le déclarer "hors jeu", comme le proclamait le premier ministre israélien. Le porte-parole de la Maison Blanche déclarait même que "la route de la paix -passait- par le président Arafat". L’impossibilité d’avancer ayant été démontrée, M. Powell était auprès de M. Bush quand celui-ci, le 24 juin, a fait de la "réforme de l’Autorité palestinienne", autrement dit du retrait de M. Arafat, la condition d’une reprise du processus de paix.

Colin Powell a maintenant un interlocuteur palestinien, Abou Mazen, dont il ne cesse de faire l’éloge, et il veut croire que M. Sharon est décidé à "aller de l’avant". C’est sa dernière chance de réhabiliter la diplomatie dans une capitale américaine où, depuis un an et demi, il semble que la guerre seule soit respectable.

DEPUIS la mise en place de la deuxième administration Bush, Colin Powell y fait figure de marginal. Il apparaît comme la principale caution noire et, dans une certaine mesure, "libérale", au sens américain, d’une équipe conservatrice. Le noyau dur de l’électorat de George Bush est hostile, par exemple, à la discrimination positive (affirmative action), politique menée par un grand nombre d’universités et d’entreprises et consistant à considérer l’appartenance aux minorités ethniques - Noirs, Amérindiens, Hispaniques - comme un critère d’admission ou de promotion spécifique, à côté des performances individuelles. M. Powell a toujours défendu la discrimination positive.

Il l’a dit, en août 2000, devant la convention républicaine de Philadelphie. Il l’a confirmé cette année en se déclarant en désaccord avec la Maison Blanche au sujet d’un litige porté devant la Cour suprême, à propos de l’université d’Etat du Michigan. Le gouvernement a déposé auprès de la Cour un mémoire condamnant la discrimination positive fondée sur des critères ethniques et recommandant des méthodes "racialement neutres" pour compenser les handicaps sociaux ; le secrétaire d’Etat, lui, a déclaré, le 19 janvier sur CNN : "J’aimerais que tout puisse être racialement neutre dans ce pays, mais je crains que nous n’en soyons pas là." Pour lui, "la race devrait être un facteur, parmi beaucoup d’autres, pour sélectionner les étudiants d’une université".

Afro-américaine elle aussi, Condoleezza Rice, conseillère du président pour la sécurité nationale, a soutenu, au contraire, la position adoptée par M. Bush, à laquelle elle est réputée avoir contribué. Cette position consiste à dire que "les moyens racialement neutres doivent être essayés d’abord", a-t-elle expliqué sur NBC ; s’ils ne produisent pas la diversité recherchée, alors la "race" peut être prise en compte, mais de façon individuelle, non comme un critère général.

Né à New York le 5 avril 1937 de parents immigrés jamaïcains, le secrétaire d’Etat est issu d’une histoire différente de celle des Noirs des Etats-Unis, où l’esclavage a été aboli plus tard que dans les Caraïbes, pour faire place à une ségrégation qui n’a été effacée que dans les années 1960. Militaire, Colin Powell a bénéficié de conditions relativement plus équitables dans un milieu où les minorités sont surreprésentées, même s’il a dû sa promotion au grade de général, malgré tout, à la discrimination positive, introduite dans les forces armées sous la présidence du démocrate Jimmy Carter. Comme il l’a dit un jour à Henry Louis Gates, patron des études afro-américaines à l’université Harvard, le secrétaire d’Etat, avec son teint clair et sa voix de présentateur radio, n’est "pas si noir". Cela ne l’empêche pas de se sentir solidaire de ceux qui, aux yeux des Blancs, sont plus "noirs" que lui et qui en paient le prix, dans une société profondément marquée par la discrimination.

Et quand, en décembre, Trent Lott, alors chef de file des républicains du Sénat, a exprimé sa sympathie pour la campagne présidentielle menée, en 1948, par un défenseur de la ségrégation, M. Powell a commenté sèchement : "Il n’y avait rien d’acceptable, en aucune manière, pour aucun Américain, dans le programme sudiste de 1948. Je laisse les sénateurs régler ce problème." Sous la pression de la Maison Blanche et d’une partie de ses collègues, Trent Lott a dû quitter ses fonctions.

Face aux conservateurs religieux qui prônent l’abstinence pour lutter contre les maternités précoces et le sida, Colin Powell défend l’usage du préservatif. Il aime répondre aux questions d’auditoires jeunes sur la chaîne musicale MTV ou sur BET, la chaîne "black". Que fait-il dans le même gouvernement que John Ashcroft, le très puritain ministre de la justice, et sous les ordres de George Bush, fils de famille "régénéré" par le fondamentalisme chrétien du Sud ? C’est l’autre face du secrétaire d’Etat, celle du grand bourgeois qu’il est devenu.

Son fils, Michael Powell, rescapé d’un terrible accident de voiture, dirige la commission fédérale des télécommunications. Sa femme anime la fondation qu’il a créée. Ses filles sont bien mariées. Comme tout Américain attaché aux traditions, il se doit d’afficher une passion pour une marque d’automobiles : c’est à la mécanique des Volvo, collectionnées dans son garage, qu’il consacre ses loisirs. S’il est un républicain atypique dans l’équipe de George W. Bush, il n’en est pas moins de ce camp-là. Il y a même de solides attaches avec la génération précédente, celle de George H. W. Bush, le père, et de l’ancien ministre de la défense, aujourd’hui vice-président, Richard Cheney.

Resté chef d’état-major interarmes pendant la première année de la présidence Clinton, en 1993, il a confié ne s’être senti aucune affinité avec les démocrates. Inversement, Bill Clinton lui a longtemps reproché de s’être arrangé pour ne pas porter la responsabilité du revers subi par les militaires américains à Mogadiscio, en octobre 1993.

Conseiller de Ronald Reagan pour la sécurité nationale, chef d’état-major interarmes sous la présidence de George Bush père, Colin Powell a publié, en 1995, avec l’aide de l’écrivain Joseph Persico, Mon voyage américain, une autobiographie allant de son enfance dans le Bronx à la guerre du Golfe, en passant par ses deux commandements au Vietnam. Il a consacré une partie des revenus de ce livre à une fondation, Promesse de l’Amérique, qui vient en aide aux enfants des familles défavorisées. Il est l’homme d’Etat afro-américain le plus populaire aux Etats-Unis.

En 1996, il a envisagé de se présenter aux primaires républicaines pour l’élection présidentielle, puis il y a renoncé, jugeant qu’il n’avait pas le tempérament nécessaire pour mener - et digérer - une campagne électorale. Son épouse, Alma, a beaucoup pesé dans sa décision. "Je ne veux pas être sa veuve", a-t-elle dit. Pour Alma Powell, cela ne fait aucun doute : dans l’Amérique d’aujourd’hui comme dans celle d’hier, un candidat noir, capable d’être élu, rencontrerait son assassin.

Patrick Jarreau

 
 
II Palestine : 
 
 
 
8 mai, 15h59
 
Les groupes armés de Khan Younès enterrent le petit Aliyan et les plans de paix
 
Par Christian CHAISE
La famille al-Bashiti a enterré jeudi à Khan Younès (sud de la bande de Gaza) le plus jeune de ses trois fils, Aliyan, 18 mois, tué la veille par une balle israélienne, dans une atmosphère qui donne une idée des difficultés pour lancer un tout nouveau plan de paix.
D’autant qu’au même moment, dans le centre-ville de Gaza, un activiste des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste Hamas, était liquidé dans un raid d’hélicoptère israélien.
Cette opération est survenue quelques jours avant l’arrivée dans la région du secrétaire d’Etat américain Colin Powell qui essaiera de convaincre Israéliens et Palestiniens d’appliquer la "feuille de route", un plan de paix international rendu public le 30 avril devant conduire par étapes à la création d’un Etat palestinien indépendant d’ici à 2005.
Le plan fait notamment obligation au nouveau Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas (alias Abou Mazen), de saisir les armes des groupes armés palestiniens et de mettre fin à l’Intifada.
"Notre feuille est une feuille de sang, pas une +feuille de route+", hurle une voix anonyme dans la sono, alors que la camionnette transportant le corps d’Aliyan, suivie par quelques milliers de personnes, se dirige du domicile de la famille vers la mosquée.
La camionnette est décorée de posters représentant l’enfant en barboteuse, qui portent la signature du Fatah, le mouvement de M. Abbas, et les orateurs appartiennent aux Brigades des martyrs d’al-Aqsa, un groupe armé lié au Fatah qui a rejeté l’appel du Premier ministre à déposer les armes.
"Ce qui nous a été pris par la force, nous devons le récupérer par la force. Nous ne le récupérerons pas grâce à la +feuille de route+, à Tenet ou à Mitchell", lance un autre orateur, faisant référence à deux autres plans qui ont échoué ces deux dernières années.
Et d’ajouter : "Abou Mazen, si tes armes nous soutiennent, joins-toi à nous, sinon va-t-en".
De la maison des Bashiti, on distingue, à environ un kilomètre, une tourelle d’observation israélienne qui protège la colonie juive de Gadid, limitrophe de Khan Younès. C’est de là qu’est parti le coup de feu qui a touché l’enfant à la nuque, expliquent les voisins.
L’armée israélienne, qui accuse les groupes armés palestiniens de tirer sur ses positions à partir de zones habitées pour rendre la riposte plus difficile, a indiqué mercredi que les soldats avaient répliqué à des tirs de mortier contre des colonies, quelque chose de relativement fréquent.
Mais tous les voisins et membres de la famille affirment unanimement que c’est faux et que le tir israélien n’avait aucune justification.
"Il jouait dehors lorsque sa mère, qui était à l’intérieur, a entendu une détonation", explique un cousin du père, Attef al-Bashiti. Elle s’est précipitée dehors et l’a trouvé gisant sur le sol. Il devait décéder un plus tard à l’hôpital. Selon ce parent, il n’y avait eu "aucun tir depuis cette zone".
"Tous les jours, ils (les soldats) ouvrent le feu sans aucune raison", renchérit Tayssir al-Bashiti, un autre membre de la famille.
Un voisin, qui demande à rester anonyme, affirme que les trois jours précédant la tragédie avaient été marqués par "des fusillades anormalement nourries" dont il dit ignorer l’origine.
"Pour être franc, je ne comprends pas la façon d’agir de la résistance", c’est-à-dire des groupes armés, lance-t-il, avant de s’arrêter net en raison des remarques courroucées de plusieurs hommes qui l’ont entendu.
"Nous avons besoin de la résistance pour nous défendre", se reprend-il aussitôt.
Un autre homme, qui refuse lui aussi de dire son nom, abonde dans ce sens. "La résistance doit continuer", dit-il, ajoutant qu’Abou Mazen "ne réussira jamais" à confisquer les armes des militants.
Mais certains membres de la famille de l’enfant ne semblent pas de cet avis.
"Nous avons besoin d’un cessez-le-feu, de calme", dit un oncle de l’enfant, Assad al-Bashiti, 35 ans, les larmes aux yeux, dans la mosquée de Khan Younès, alors que le petit cadavre, enveloppé dans un linceul blanc qui ne laisse voir que le visage, est allongé sur un lit de fleurs.
 
 
8 mai, 14h34
 
La "feuille de route" menacée si la visite de Powell échoue (Palestiniens)
 
Les Palestiniens ont averti mardi qu’un échec de la prochaine mission au Proche-Orient du secrétaire d’Etat américain Colin Powell compromettrait fatalement la "feuille de route", plan international prévoyant la création par étapes d’un Etat palestinien d’ici à 2005.
"Israël veut saboter ce plan, il ne veut pas l’appliquer", a déclaré à l’AFP Nabil Abou Roudeina, le principal conseiller du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, à l’avant-veille de l’arrivée prévue dans la région de M. Powell.
"Nous attendons qu’à l’occasion de sa visite, M. Powell exerce des pressions afin qu’Israël applique immédiatement la +feuille de route+. Si Powell n’obtient pas ce résultat, ce plan sera condamné", a averti M. Abou Roudeina.
Selon lui, Israël n’a pas pris la moindre mesure en vue d’appliquer les dispositions prévues dans la première phase de la "feuille de route" depuis que ce document a été publié la semaine dernière.
Israël a de son côté également accusé les Palestiniens de se croiser les bras et les deux parties attendent mutuellement que l’autre prenne l’initiative.
La "feuille de route" appelle notamment les Palestiniens à mettre un terme aux attentats anti-israéliens et demande au gouvernement israélien de ramener ses troupes sur les lignes qu’elles occupaient avant le début de l’Intifada en septembre 2000 et de geler la colonisation dans les territoires occupés.
Durant sa visite, M. Powell doit s’entretenir notamment avec les Premiers ministres israélien Ariel Sharon et palestinien Mahmoud Abbas, mais a exclu toute rencontre avec M. Arafat, dont les Etats-Unis et Israël exigent la mise à l’écart.
Le mouvement radical palestinien Hamas a publié jeudi un communiqué hostile à la "feuille de route", à la suite d’un nouvel "assassinat ciblé" jeudi contre l’un de ses membres.
"Il s’agit d’une attaque terroriste sioniste. Toute personne participant à l’application de la +feuille de route+ s’associe en fait au projet sioniste qui vise à verser le sang des Palestiniens", a affirmé à l’AFP un dirigeant politique du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi.
"Cette agression et cette escalade ont pour objectif de réduire à néant la +feuille de route+ et de saboter la visite de Powell", a de son côté estimé M. Abou Roudeina à la suite du raid ciblé israélien.
Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont pour leur part menacé dans un communiqué de torpiller les efforts de paix et ont présenté la "feuille de route" comme "le dernier crime sioniste".
"La +feuille de route+ a été établie sur le sang de nos martyrs. Mais nos martyrs verseront à nouveau leur sang et provoqueront l’échec de cette conspiration comme ils ont fait échoué celles qui l’ont précédée", a indiqué ce communiqué.


 
III Maroc :
 
 
 
Un nouvel héritier pour la dynastie royale marocaine
 
Le Gotha des grandes familles royales s’est enrichi jeudi avec la naissance du nouveau prince héritier du Maroc, premier fils de l’actuel roi Mohammed VI, destiné à devenir le seizième souverain d’une dynastie qui règne depuis le milieu du 17ème siècle.Mohammed VI a décidé de donner au nouveau prince héritier le prénom de Hassan, en hommage à son père Hassan II décédé en juillet 1999.Une salve de 101 coups de canon a salué, au palais royal de Rabat, l’annonce de l’accouchement de l’altesse royale Lalla Salma, épouse du roi depuis le 12 juillet 2002. D’importantes festivités officielles et populaires sont prévues.L’immense esplanade du Méchouar, devant le palais royal de la capitale, avait été par avance richement pavoisée et décorée. Dès la fin de la matinée jeudi, des centaines de Marocains et un grand nombre de jeunes collégiens s’étaient regroupés devant l’entrée principale du palais où avaient également pris place des groupes folkloriques.Aucune information officielle n’avait été donnée auparavant, ni sur la grossesse de Lalla Salma ni sur l’approche de la naissance royale.Depuis une dizaine de jours pourtant, tandis que les rumeurs sur la date prévue de l’événement royal attendu meublaient les conversations, les places, bâtiments publics et grands axes des principales villes marocaines avaient déjà été rafraîchis et pavoisés.Des préparatifs de grandes festivités étaient partout visibles, notamment aux alentours de la capitale où de larges espaces publics ont été aménagés pour accueillir les spectacles de fantasia, traditionnels en pareille occasion. La naissance de l’enfant décale d’un rang dans l’ordre de succession royale le prince Moulay Rachid, frère du roi, qui était jusqu’alors prince héritier.Selon la Constitution marocaine, la couronne du Maroc et ses droits constitutionnels "sont héréditaires et se transmettent de père en fils aux descendants mâles en ligne directe et par ordre de primogéniture du roi, à moins que celui-ci ne désigne, de son vivant, un successeur parmi ses fils, autre que son fils aîné".Le nouveau-né est appelé à devenir, sous le nom de Hassan III, le 16ème souverain de la dynastie alaouite, que la tradition présente comme descendant en ligne directe du Prophète Mahomet et qui gouverne depuis bientôt trois siècles et demi. Le premier souverain de cette dynastie, Moulay Rachid, a régné de 1664 à 1672.Le mariage du roi Mohammed VI, âgé de 39 ans, avec Salma Bennani, une informaticienne de 24 ans, avait été présenté aux Marocains et au monde comme un véritable symbole de modernité pour le royaume chérifien.Installé sur le trône alaouite depuis juillet 1999, après le décès de son père Hassan II, le souverain marocain avait rompu avec une tradition de secret en décidant de faire annoncer son mariage et de révéler l’identité, la photo et le curriculum détaillé de sa future épouse.
 
 
IV Tennis :
 
 
 
jeudi 8 mai 2003, 15h46
 
Roland Garros : Michael Chang sera présent

PARIS (AP) - L’Américain Michael Chang a décidé d’accepter l’invitation que lui a accordée la direction du tournoi de Roland-Garros. Quatorze ans après sa victoire dans ces Internationaux de France, Chang s’est vu attribué mercredi une "wild card" par les organisateurs, au même titre que le jeune loup espagnol Rafaël Nadal, et l’espoir français Richard Gasquet.

Chang, âgé de 31 ans et qui est seulement classé 146e mondial, a remporté Roland-Garros en 1989, battant en cinq sets le Suédois Stefan Edberg en finale, après avoir notamment éliminé le numéro-1 mondial d’alors Ivan Lendl. Chang était devenu, à 17 ans, le plus jeune vainqueur d’un tournoi du Grand Chelem.

L’édition 2003 de Roland-Garros se tiendra du 26 mai au 8 juin. AP

 
 
 
A demain


Répondre à cet article