Les articles publiés réflètent exclusivement les opinions des auteurs
Plan du site nous contacter joindre votre espace privé inscription

Information libre
Willis Fromtunis
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé
Les images du Réveil
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé

Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



Les derniers articles de la rubrique RdP d’Ahmed Fouednejm

3 juin 2004

Revue de presse n°444 du jeudi 3 juin 2004
par Ahmed Fouednejm
N ° 444 La Revue de Presse (RDP) est publiée (...)

2 juin 2004

Revue de presse n°443 du lundi 31 mai 2004
par Ahmed Fouednejm
N ° 443 La Revue de Presse (RDP) est publiée (...)

12 novembre 2003

Radia Nasraoui hospitalisée suite à la dégradation de son état de santé
par Ahmed Fouednejm
Remarque personnelle : Vous noterez que la (...)

8 novembre 2003

L’arbitraire règne toujours à Tunis (Le Soir)
par Ahmed Fouednejm
Le Soir (belge), 8 novembre 2003 http://www.lesoir

19 octobre 2003

RDP spéciale : Palestine + Tunisie
par Ahmed Fouednejm
Cette RDP spéciale contient un communiqué de (...)

1er octobre 2003

Revue de presse spéciale : Comment réussit-on à transformer deux ordures en deux héros ?
par Ahmed Fouednejm
http://www.kalimatunisie.com/num17/... (...)

30 septembre 2003

RDP spéciale : Deux infos tunisiennes
par Ahmed Fouednejm
Quand j’écrivais, hier, "A très bientôt", je ne (...)

29 septembre 2003

Revue de presse n°442
par Ahmed Fouednejm
N ° 442 La Revue de Presse (RDP) est publiée (...)

22 septembre 2003

RDP spéciale "politique-fiction
par Ahmed Fouednejm
Quinze mois après l’arrestation de son (...)

21 juillet 2003

Revue de Presse : Décès du père de Zouhair Yahyaoui
par Ahmed Fouednejm
Décès du père de Zouhair Yahyaoui 21 juillet (...)

partager:
Bibliothèque > Revue de presse > RdP d’Ahmed Fouednejm
Revue de presse n°365
par Ahmed Fouednejm
18 mars 2003

N ° 365
La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org.
- Vous venez de le remarquer : A cause de problèmes techniques causés par Hotmail, l’auteur de la RDP a finalement décidé de franchir le pas et d’envoyer la newsletter sur yahoogroupes. Ceci permettra une inscription plus facile (et plus professionnelle) à la RDP. D’un autre côté, si la RDP vous casse la tête, la désinscription sera également plus simple !

Vous êtes désormais 160 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N’hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com et fouednejm@yahoo.com 


La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d’Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.

Sommaire :

Partie arabe : (Al Quds Al Arabi) :

Partie Française : (Le Monde, AFP, Le Soir)
 
Au sommaire aujourd’hui 8 articles et dépèches du Monde (édition du 19 mars), du Soir et de l’AFP.
  1. Guerre contre l’Irak : L’heure de la guerre a sonné, ةchec américain, Réunion confirmée à l’ONU, Comment seront accueillis les GI’s ?, Scénarios sur la posible réaction des rues arabes, Oudaï et Qoussaï (Le Monde, AFP, Le Soir)
  2. Palestine : Meurtres continus, Dons irakiens (AFP, Le Monde)
Achevée aujourd’hui à 16 H 22 GMT.
 
Bonne lecture !

 
 
I Guerre contre l’Irak :
 
 
Pour l’Amérique, l’heure de la guerre contre l’Irak a sonné
La guerre contre l’Irak pourrait débuter dans la nuit de mercredi à jeudi. Lundi 17 mars, George Bush a donné un ultimatum à Saddam Hussein : quitter le pays dans les 48 heures ou s’exposer à la guerre. Les Etats-Unis assurent avoir réuni une coalition de plusieurs pays. Leurs principaux alliés sont les Britanniques. Tony Blair devra arracher, mardi, un vote de son Parlement, alors que le leader travailliste de la Chambre des communes, Robin Cook, a démissionné en dénonçant une "action unilatérale". Le régime irakien, de son côté, se prépare à l’offensive américaine, qualifiant George Bush de "fauteur de troubles numéro un dans le monde". La totalité des inspecteurs et personnels de l’ONU ont quitté la capitale irakienne mardi matin. L’armée américaine a engagé le compte à rebours de l’offensive.

L’Ultimatum américain. Le président américain, George Bush, dans un discours à la nation, lundi 17 mars, a lancé un ultimatum de 48 heures au régime irakien : "Saddam Hussein et ses fils doivent quitter l’Irak dans les 48 heures. Leur refus de le faire conduira à un conflit militaire qui commencera à la date que nous choisirons", a-t-il déclaré. Le chef de la Maison Blanche a annoncé que les mesures de sécurité avaient été considérablement renforcées aux Etats-Unis pour faire face aux risques terroristes, en cette veille de guerre.

Rejet irakien. L’Irak a rejeté d’avance l’ultimatum américain. "Il n’y a qu’une solution -pour éviter la guerre- c’est le départ du fauteur de guerre numéro un dans le monde" George Bush, a déclaré lundi à la presse le chef de la diplomatie irakienne, Naji Sabri.

Fin de partie à l’ONU et départ des inspecteurs. Le discours de George Bush à la Maison Blanche a été prononcé dans la soirée, après une journée qui avait vu la fin des efforts internationaux pour régler pacifiquement la question irakienne. Faute de pouvoir recueillir une majorité de voix au Conseil de sécurité, Washington, Londres et Madrid ont renoncé, lundi, à mettre au vote un projet de résolution qui aurait donné l’aval de l’ONU à l’intervention militaire. Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a annoncé le départ, mardi, de tout le personnel des Nations unies en Irak, notamment celui qui contrôlait le programme "pétrole contre nourriture" et les inspecteurs en désarmement.

La coalition. En Grande-Bretagne, principale alliée des Etats-Unis, Tony Blair devait affronter, mardi, un débat difficile à la chambre des Communes sur l’entrée en guerre. Robin Cook, ministre chargé des relations avec le Parlement britannique, a démissionné lundi pour protester contre la politique irakienne du premier ministre. En Espagne, le chef du gouvernement, José Maria Aznar, devait s’expliquer, mardi, devant les Cortes . Un débat était prévu, mais, en principe, il ne devait pas y avoir de vote.

Le premier ministre australien, John Howard, a déclaré, après un entretien téléphonique avec le président américain, lundi, que les 2 000 militaires, 14 chasseurs et trois bâtiments de guerre australiens déployés dans le Golfe seraient engagés dans les opérations contre l’Irak.

Le Japon, par la voix de son premier ministre, Junichiro Koizumi, a apporté son soutien à la position américaine.

Les opposants. L’ultimatum américain a entraîné de très nombreuses réactions de protestation. Dans un communiqué, l’Elysée a estimé, mardi matin, que la position américaine constituait "une décision unilatérale contraire à la volonté du Conseil de sécurité". Jacques Chirac devait s’exprimer dans la journée.

Le président russe, Vladimir Poutine, a mis en garde, lundi, contre une guerre "lourde des conséquences les plus graves", "une erreur" susceptible de "déstabiliser la situation internationale dans son ensemble".

La Ligue arabe a accusé George Bush d’"agir en dehors de la légitimité internationale".

La Chine a réitéré sa position hostile à une intervention militaire. " Nous sommes pour une solution pacifique et politique dans le cadre des Nations unies", a déclaré, mardi, le nouveau premier ministre, Wen Jiabao. Membre du Conseil de sécurité, le Pakistan a estimé, lundi, que l’Irak appliquait la résolution 1441 et qu’il fallait laisser un délai supplémentaire au désarmement par la voie pacifique. Des islamistes du Muttahida Majlis-e-Amal ont appelé à "résister à l’agression américaine contre l’humanité". En Indonésie, premier pays musulman, le ministère des affaires étrangères a qualifié d’"illégale" une guerre contre l’Irak. La Malaisie a critiqué la décision américaine. Les Philippines ont exprimé leur crainte d’une recrudescence du terrorisme.

En Amérique latine, le président mexicain a regretté l’ultimatum américain : "Nous ne pouvons être d’accord ni sur le moment, ni sur le procédé", a déclaré Vincente Fox lors d’une intervention télévisée. L’Argentine a rejeté, lundi, une invitation de la Grande-Bretagne à rejoindre la coalition pour la guerre. Une guerre contre l’Irak constituerait un "coup contre les Nations unies", a déclaré le vice-président du Venezuela José Vicente Rangel.

La France en appelle au respect de l’ONU

A Paris, la présidence de la République a publié, mardi 18 mars aux premières heures, le communiqué suivant : "Un ultimatum vient d’être adressé à l’Irak, sans consultation du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette décision unilatérale est contraire à la volonté du Conseil de sécurité et de la communauté internationale, qui souhaitent poursuivre le désarmement de l’Irak conformément à la résolution 1441. Quel que soit l’objectif poursuivi, la France rappelle que seul le Conseil de sécurité est habilité à légitimer l’usage de la force. La France en appelle à la responsabilité de chacun pour que la légalité internationale soit respectée. S’affranchir de la légitimité des Nations unies, privilégier la force sur le droit, ce serait prendre une lourde responsabilité."

Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs indiqué que Jacques Chirac s’exprimerait dans la journée de mardi sur la crise irakienne.

 

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—313334-,00.html

L’éditorial du Monde
Echec américain

Peut-être tout se déroulera-t-il selon le meilleur scénario possible pour les Etats-Unis : sous la pression de l’ultimatum lancé lundi 17 mars par George W. Bush, l’armée irakienne pourrait tenter un coup d’Etat qui permettrait aux forces américaines d’entrer "pacifiquement" en Irak. Rien n’est moins garanti. Et cela, en tout état de cause, n’enlèvera rien à la conclusion qui s’impose : l’entrée en guerre de l’Amérique et de la Grande-Bretagne contre l’Irak, sans mandat de l’ONU, dans un geste parfaitement unilatéral, manifeste un formidable échec diplomatique pour le gouvernement Bush.

C’est moins l’ONU qui est touchée, comme on le dit à Washington, que le prestige politique des Etats-Unis. Peut-être leur autorité morale. En dépit des pressions qu’ils ont exercées (ou peut-être à cause d’elles), ils n’ont pas eu au Conseil de sécurité la majorité "politique" - non juridique - de neuf voix qu’ils souhaitaient obtenir. Une telle majorité, même avec un veto français ou russe, aurait porté. Elle n’aurait pas été suffisante pour le vote d’une résolution justifiant l’emploi de la force contre Saddam Hussein. Mais elle aurait montré qu’une majorité de pays au sein du Conseil partageait l’approche des Etats-Unis.

Ce n’est pas le cas. Les Etats-Unis n’ont pas convaincu. Et M. Bush, établissant lundi soir une comparaison éculée et non fondée avec les années 1930, n’a pas davantage convaincu : le régime de Saddam n’est l’équivalent, ni en puissance ni en ambition, du IIIe Reich allemand menaçant toute l’Europe... Avoir recours à de telles manipulations ne peut que décrédibiliser la cause de la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive.

Depuis le début de cette affaire, les Etats-Unis n’ont prouvé ni la réalité ni l’imminence d’un danger irakien relevant d’une priorité absolue pour la communauté internationale. Ils ont fait semblant de mépriser les arguments avancés par la France et la Russie - Paris et Moscou ne sauraient avoir que des préoccupations mercantiles ! Or ces arguments étaient, et sont toujours, partagés par une énorme majorité de pays : on ne peut pas interrompre un processus de désarmement de l’Irak au moment où ses responsables disent publiquement qu’il donne des résultats.

Washington s’est trompé sur la fermeté des intentions de Paris ; trompé sur les réactions de la Turquie dans cette affaire ; trompé sur l’état de l’opinion publique, y compris aux Etats-Unis ; trompé sur sa capacité à faire pression sur les "petits" pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Les Etats-Unis se sont trompés sur le rôle qu’ils croyaient possible de faire jouer à l’ONU, celui d’une caisse d’enregistrement d’une guerre préparée à l’avance et décidée depuis longtemps. Ils n’ont pas amélioré leur dossier en disant, tout soudain, comme par hasard à la veille d’entrer en guerre contre un pays arabe, leur souci tardif pour le conflit israélo-palestinien... L’effet a été plus négatif que positif, soldant un échec politico-diplomatique patent, quelle que soit la suite de cette malheureuse aventure.

 

http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=132910&cat_id=3

18 mars, 16h09

Réunion du Conseil de sécurité sur l’Irak confirmée pour mercredi

Le ministre guinéen des Affaires étrangères, François Lonseny Fall, qui préside actuellement le Conseil de sécurité de l’Onu, a déclaré mardi à l’AFP que la réunion du Conseil sur l’Irak au niveau ministériel prévue pour mercredi aurait bien lieu.
Interrogé avant l’ouverture d’une réunion ministérielle du Conseil de sécurité consacrée à l’Afrique, le ministre guinéen a répondu : "Oui, la réunion sur l’Irak au niveau des ministres des Affaires étrangères aura lieu demain".
La Guinée assume la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois de mars.

www.lesoir.be

Comment les GI’s seront-ils accueillis ?

BAUDOUIN LOOS

Comment les Irakiens vont-ils accueillir les troupes américaines et britanniques quand elles arriveront dans les agglomérations ? La réponse à cette question n’est pas évidente, elle requiert à tout le moins des tentatives de nuances.

Officiellement, les autorités promettent que les Irakiens vont " enterrer les agresseurs ", selon le ministre des Affaires étrangères Naji Sabri, et " se battront avec poignards, épées et bâtons s’il nous est difficile d’avoir d’autres armes ", d’après Saddam Hussein lui-même. En face, la confiance règne s’agissant de l’accueil des militaires qui envahiront sous peu l’Irak : " Nos hommes seront accueillis à bras ouverts ", a ainsi récemment estimé l’Américain Paul Wolfowitz, secrétaire d’Etat adjoint à la Défense.

Les sentiments de la population irakienne risquent fort d’être mélangés, voire schizophrènes. Mais pour une vaste majorité des citoyens, il y a gros à parier qu’un énorme soulagement dominera. Le régime dit " baasiste " (du nom du parti Baas, socialiste, nationaliste arabe, officiellement au pouvoir) s’est fait largement haïr par ses méthodes fondées sur la terreur, et cela depuis son avènement en 1968. D’innombrables familles ont eu un membre (ou plusieurs) victime de la répression, que ce soit l’emprisonnement, la torture, les disparitions ou les exécutions. Des centaines de milliers d’Irakiens ont perdu un proche dans les folles guerres déclenchées par Saddam Hussein contre l’Iran, pendant huit ans, et au Koweït, en 1990-91.

Cela posé, on pourrait assister à des comportements différenciés selon les endroits. En clair : les cités chiites du sud du pays (et aussi Saddam-city, partie déshéritée de Bagdad peuplée de trois millions d’âmes) devraient plus se féliciter de la chute du régime que Takrit, à 150 km au nord de la capitale, berceau clanique du pouvoir de Saddam.

Mais comment savoir si les Irakiens les plus montés contre leurs propres autorités n’auront pas en même temps des sentiments d’aigreur envers ces Américains tout de même souvent considérés comme les premiers responsables de la dureté inouïe des sanctions économiques dont chacun sait là-bas qu’elles n’affectèrent guère le régime, que du contraire, alors que la population fut frappée de plein fouet pendant presque treize années ?

Un autre élément qu’il reste malaisé à évaluer se situe dans la fierté légendaire des Irakiens. En octobre, à Bagdad, plusieurs personnes qui s’affichaient très critiques du régime - et cela de manière discrète et après une longue méfiance envers le journaliste européen - nous ont affirmé que le jour où elles verraient des forces étrangères dans leur pays, elles deviendraient ipso facto des résistants contre l’envahisseur. " Un Irakien est très nationaliste et ne supporte pas la domination étrangère ", nous a-t-on dit plusieurs fois. Professions de foi superficielles ou tangibles ? Comment juger ?

" Vivre sous la férule de généraux américains suscitera assez vite la réprobation générale, car la vue d’une occupation de type coloniale deviendra vite impopulaire ", nous dit Ali D., un Belge d’origine irakienne en contact quotidien avec sa famille à Bagdad par téléphone. " Il faudra des forces d’occupation très nombreuses pour maintenir l’ordre. "

Car le chaos peut surgir. Un élément de comparaison gît dans les événements de mars 1991 : après l’évacuation du Koweït par l’armée irakienne, la population kurde et chiite s’était révoltée dans de nombreuses villes désertées par la soldatesque irakienne et même dans certains quartiers de Bagdad. Les scènes y furent terribles : croyant les soldats alliés stationnés à quelques centaines de kilomètres à peine, parfois moins, prêts à venir les secourir, les insurgés, galvanisés par des appels à la révolte signés George Bush père, président des Etats-Unis, mirent à sac les permanences du Baas, et des centaines de membres de ce parti honni furent lynchés par la foule.

Ces scènes-là, alors que la fin du régime sera cette fois bien réelle et comprise comme telle par la population, risquent fort de se répéter, de se multiplier à tous les degrés. " Je crains effectivement une réaction très violente des populations opprimées, étranglées depuis des décennies, comme les gens du sud (les chiites, NDLR), nous dit encore Ali D. Je me souviens, en 1958, lors de la chute de la monarchie hachémite, les pillages avaient été importants, on avait saccagé des magasins, tué des gens souvent étrangers au régime probritannique. Demain, les gens du Baas savent pertinemment bien qu’ils seront mis à mort, ils se battront avec l’énergie de désespoir ou fuiront. Mais où pourraient-ils aller ? "

 

www.lesoir.be

Les Arabes entre aspiration au changement et indignation

ANALYSE

BAUDOUIN LOOS

Le monde arabe retient son souffle. Dirigeants comme populations assistent avec un humiliant sentiment d’impuissance au développement maintenant guerrier d’une crise des plus graves sur laquelle ils n’exercent pas la moindre influence.

Les Arabes, beaucoup d’entre eux en tout cas, sont partagés entre l’aspiration plus ou moins confuse au changement (comme l’incarne la chute imminente d’une dictature brutale) et l’indignation de ce qui reste perçu comme les éternels " deux poids deux mesures " qui voient l’Amérique toute-puissante bientôt terrasser l’Irak et, concomitamment, donner le feu vert à l’Israël d’Ariel Sharon pour écraser la cause palestinienne.

Joseph Bahout, politologue libanais cité par " Libération " le 1er mars, estime que la faible mobilisation du monde arabe contre cette guerre traduit " quelque chose qui sommeille en tout citoyen arabe : l’envie que quelque chose vienne bouleverser un ordre établi depuis des décennies et dont on n’attend plus rien. (...) Malheureusement, le prix à payer est probablement la pire campagne impériale que cette région ait connue depuis le XIXe siècle. "

Les régimes arabes, de leur côté, appréhendent aussi beaucoup les conséquences de cette guerre annoncée. Et, d’abord, ils craignent les risques de déstabilisation qu’ils encourent eux-mêmes, résultat inavoué d’une inertie sociopolitique sclérosée sur des systèmes dictatoriaux. Sélim Nassib, journaliste également libanais, l’écrivait dans le dernier " Monde diplomatique " : " Cette guerre n’est possible qu’en raison de l’état lamentable du monde arabe (...). Des monarchies anachroniques et des régimes militaires plus ou moins déguisés en civils continuent d’occuper le pouvoir avec pour seule opposition consistante des mouvements d’inspiration islamiste. Les Arabes semblent condamnés à n’avoir pour seul choix que différentes formes d’oppression. "

Ces régimes se trouvent en position délicate : ils n’osent bouger le petit doigt devant les volontés des Américains à qui ils doivent souvent leur survie, mais ceux-ci parlent maintenant sans convaincre tout le monde, certes de l’" exemple démocratique contagieux " qu’ils entendent faire en Irak.

Adepte d’un franc-parler original dans la région, Hamad Ben Jassam al-Thani, ministre qatari des Affaires étrangères, dont le pays abrite le quartier général des forces américaines, a estimé le 6 mars que le monde arabo-musulman était " divisé parce que nous ne savons pas ce que nous voulons, et parce que nous ne parlons pas assez avec nos peuples. " Mais de quoi voudraient parler ces peuples sinon de démocratie et, plus encore, de justice sociale, ces ingrédients absents dans le monde arabe ?...

Plusieurs de ces régimes s’apprêtent d’ailleurs à éventuellement réprimer des manifestations de soutien à l’Irak. Faire tirer dans la foule pour survivre ? A Amman, Tunis ou au Caire, par exemple, on étudie sans doute très sérieusement cette hypothèse. Car même si les populations arabes paraissent éprouver des difficultés à s’identifier à la cause douteuse de Saddam Hussein (contrairement au sentiment répandu en 1991), les gouvernements arabes, analysait un diplomate maghrébin pour " Libé ", " ont peur que de grandes manifestations dérivent vers la contestation de régimes impopulaires, corrompus voire dépourvus de toute légitimité ". Un dernier descriptif qui concerne hélas ! la plupart des pays arabes.

 
 
Oudaï et Qoussaï Hussein, une fratrie tragique

Lundi 17 mars, le président américain, George W. Bush, a donné 48 heures à Saddam Hussein et ses deux fils, Oudaï et Qoussaï, pour s’exiler et éviter la guerre à leur peuple. Qui sont ces fils qui semblent aussi dangereux que le père ? Que représentent-ils dans le clan Hussein et au sein du régime ? Petite histoire d’une fratrie digne de Racine.

Oudaï, le fils aîné, est le play-boy de la famille. Souvent décrit comme vulgaire et imprévisible, il s’est marié avec la fille de son oncle, Barzan, pour divorcer un an après. Sans scrupule - certains le qualifient de psychopathe -, Oudaï semble si dangereux que son père lui a retiré tout espoir de prendre sa suite. C’est son frère, Qoussaï, qui a les faveurs du président. Promis à un avenir tout tracé dans la hiérarchie du pouvoir, Qoussaï contrôle l’appareil de sécurité en Irak, gage d’une stabilité et d’une ascension sans ombrage. Et cette situation nourrit une haine féroce entre l’un et l’autre... Les frères se jalousent à tel point que deux clans apparaissent dans la cour de leur dictateur de père. A Oudaï, femmes, produits et gadgets de la société de consommation. A Qoussaï, pouvoir, prestige et honneur. Leur univers est violent : l’un et l’autre frappent, éliminent et annihilent toute opposition. L’un et l’autre agissent ainsi par cynisme, sous le regard complaisant du père. Car la couverture paternelle demeure, pour eux, une garantie de sécurité.

Cela n’a pas toujours été le cas. En 1988, Oudaï, au volant de sa Porsche, a été attaqué par des hommes en armes dans le quartier d’Al-Mansour, à Bagdad, à l’instigation de son père en personne. Saddam Hussein n’a, il est vrai, jamais supporté la mort de Kamel Hanna Jajo, son homme lige, abattu en octobre 1988 par son fils Oudaï, pris de boisson. Au réveil, tétanisé par son geste, Oudaï aurait tenté de mettre fin à ses jours en avalant des barbituriques.

Deux journalistes, Georges Malbrunot et Christian Chesnot, racontent dans L’Irak de Saddam Hussein, portrait total la réaction du père. Fou de rage et de tristesse, Saddam Hussein se rend à l’hôpital et lâche aux médecins : "Ne soignez pas ce chien." Oudaï devra finalement la vie à son oncle, Adnane Al-Khallailah, qui, se faisant passer pour Saddam, ordonnera aux médecins de "soigner le chien".

Gaïdz Minassian

 

II Palestine :
 
 
 
18 mars, 16h13
 
Deux chefs militaires du Hamas tués par l’armée en Cisjordanie
 
L’armée israélienne a porté un coup mardi au Hamas, tuant son chef militaire pour la Cisjordanie et un second haut responsable de la branche armée du mouvement islamiste palestinien.
L’armée a d’abord annoncé avoir tué dans la matinée Ali Elyan, le "numéro un" en Cisjordanie des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas.
Ali Elyan, 27 ans, a été tué lors d’un échange de tirs à Marah Rabah, un village du sud de la Cisjordanie situé à une dizaine de kilomètres de Bethléem. Un soldat israélien a trouvé la mort dans cet accrochage.
Selon le service de sécurité israélien Shin Beth, Ali Elyan était impliqué dans une série d’attentats suicide qui ont coûté la vie à une cinquantaine d’Israéliens, dont une attaque dans un autobus de Jérusalem en juin dernier.
Des sources sécuritaires palestiniennes ont confirmé à l’AFP qu’il était le principal responsable des Brigades Ezzedine al-Qassam pour la Cisjordanie.
L’armée a annoncé ensuite la mort de Nasser Assideh, 27 ans, tué dans le village d’Al-Fandouqieh, près de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie.
Selon l’armée, il a été abattu "après avoir ouvert le feu avec un fusil d’assaut kalachnikov sur des militaires d’une unité de commando venus l’arrêter". L’opération n’a pas fait de victime côté israélien.
Il était accusé par Israël d’être responsable d’une série d’attaques qui s’étaient soldées par la mort de 19 Israéliens, dont des attaques contre des autobus près de la colonie d’Emmanuel en décembre 2001 et juillet 2002.
Selon l’armée, il avait été emprisonné par les services de sécurité palestiniens, mais relâché avec le début de l’Intifada en septembre 2000.
Ces décès portent à 3.103 (bien 3.013) le nombre de personnes tuées depuis le début de l’Intifada, dont 2.327 Palestiniens et 718 israéliens.
 
 
Le ventre de « une »
25 000 dollars : le don de Bagdad pour chaque kamikaze de Gaza

Gaza de notre envoyé spécial

Derrière le responsable du Front de libération arabe, un drapeau irakien fatigué. Face à lui, un portrait de Saddam Hussein en prière.

Accoudé à son bureau, Ibrahim Zanin prépare les dons qui seront versés ce lundi 17 mars à des familles de martyrs de Rafah, au sud de la bande de Gaza. Une liasse de chèques prêts à être distribués. Depuis le début de la deuxième Intifada, en septembre 2000, plus de 12 millions de dollars ont été versés par le régime irakien dans la bande de Gaza, assure le responsable. 10 000 dollars pour les victimes, quelles qu’elles soient, et 25 000 dollars pour les kamikazes ou les activistes tombés les armes à la main. "Nous aidons tout le monde, quelles que soient les idées politiques. Tout est réglé dans les moindres détails par Bagdad", claironne-t-il.

Ces dons seront-ils les derniers, avec les menaces qui pèsent désormais sur le régime ? Ibrahim Zanin balaie l’air de la main d’un geste las : "J’espère qu’il n’y aura pas la guerre malgré tout, et de toute façon le parti Baas a existé avant d’être au pouvoir en Irak." Représenté au comité central de l’Organisation de libération de la Palestine mais opposé aux accords d’Oslo, le Front a une audience marginale dans les territoires palestiniens. Ses responsables refusent d’ailleurs de donner une estimation du nombre de leurs sympathisants.

Venu au baasisme via le panarabisme de Nasser, après des études à Bagdad, Ibrahim Zanin se défend d’attiser les violences par ces sommes considérables, vivement dénoncées par les autorités israéliennes comme un soutien irakien au "terrorisme." "Nous ne faisons que venir en aide à ceux qui manquent de tout. L’Autorité palestinienne ne fait rien", assure-t-il.

Dans un quartier nord de Gaza, la famille de Mohammad Akram al-Naral a reçu l’argent deux mois après sa mort, dans des circonstances imprécises, lors d’une incursion sanglante israélienne dans un autre quartier de Gaza, le 26 janvier. Le jeune homme âgé de 24 ans, militant du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), n’était pas un combattant, assure sa mère, Salma, entre deux sanglots. L’un de ses beaux-frères, Mounir, raconte les formalités à remplir, le dossier constitué, puis la cérémonie organisée à la mémoire des morts de ce jour-là, accompagnée par la distribution des chèques. Par son travail de menuisier, le disparu faisait vivre sept personnes entassées dans deux pièces, selon ses proches. Avec l’argent, la famille a décidé d’acheter un nouvel appartement. "Avant, le Hamas disposait d’un peu d’argent pour les familles des victimes, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, raconte Mounir. Des responsables de l’Autorité sont venus présenter leurs condoléances mais nous n’avons rien reçu d’autre que ce don. Nous avons beaucoup apprécié ce geste. Hélas, nous ne pourrons pas venir en aide aux Irakiens, qui seront bientôt dans une situation comparable à la nôtre. Nous, occupés par les Israéliens ; eux, par les Américains."

Gilles Paris

 

 
A demain


Répondre à cet article