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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
De Philippe SAUVAGNARGUES (AFP) – Il y a 21 (...)

22 février 2011

"Ce qui se passe en Libye relève du crime contre l’humanité"
par Rédaction de reveiltunisien.org
La télévision officielle libyenne dément les (...)

22 février 2011

A quand la fin du cauchemar du jeune syndicaliste Zouhair ZOUIDI ?
par Rédaction de reveiltunisien.org
Le jeune Zouhair ZOUIDI, responsable syndical (...)

22 février 2011

NON AUX FORCES DES TENEBRES QUI NUISENT A LA TUNISIE LIBRE ET A SA REVOLUTION
par Rédaction de reveiltunisien.org
Dans la nuit du 17 au 18 février dernier, dans (...)

22 février 2011

En Tunisie, un nouvel échiquier politique se dessine
par Rédaction de reveiltunisien.org
La commission chargée de préparer les prochaines

22 février 2011

Nous voulons dire MERCI (rencontre le 24 fébrier 2011)
par Rédaction de reveiltunisien.org
C.R.L.D.H. Tunisie اللجنة من أجل احترامالحريات (...)

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L’ambassadeur Mansour " La Tunisie n’a pas de prisonniers politiques"
2003-03-10 23:07:22



LE COMITة POUR L’ةLIMINATION DE LA DISCRIMINATION RACIALE ACHبVE SON DIALOGUE AVEC LA DةLةGATION TUNISIENNE

CERD 62ème session 7 mars 2003 Matin

Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale a achevé, ce matin, son dialogue avec la délégation de la Tunisie, le rapporteur du Comité pour l’examen du rapport tunisien, M. José A. Lindgren Alves, notant que ce pays connaît certains problèmes mais reste un exemple dans sa région ainsi que dans d’autres régions du monde. Il a estimé nécessaire pour la Tunisie de reconnaître l’existence d’une minorité berbère comme population autochtone. Des observations finales sur le rapport tunisien seront adoptées ultérieurement. Dirigée par le Représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations Unies à Genève, M. Habib Mansour, la délégation tunisienne a répondu aux questions posées hier par les membres du Comité, affirmant notamment qu’il n’y a pas de problème de Berbères en Tunisie et que tous les Tunisiens se réclament de leur berbérité. Elle a fait observer que « le terme d’Amazigh n’a pas droit de cité à l’intérieur des frontières tunisiennes ». Le Tunisien appartient à une société tout à fait homogène et il n’y a pas de problèmes de minorités, a-t-elle ajouté.

La délégation a également fait observer que selon la loi sur les partis politiques, chaque parti doit s’engager à refuser la violence sous toutes ses formes, ainsi que le fanatisme, le racisme et la discrimination. Elle a en outre assuré que les travailleurs étrangers ne sont victimes d’aucune ségrégation et a indiqué que, selon la loi, les étrangers ont le droit d’acquérir des propriétés et biens en Tunisie sous condition de l’obtention d’un permis administratif. Quant aux allégations selon lesquelles la situation des droits de l’homme se détériorerait dans le pays, la délégation a assuré que depuis plusieurs années, le processus démocratique gagne du terrain. « Nous n’avons pas de prisonniers politiques en Tunisie », a déclaré la délégation.

Les membres suivants du Comité ont pris la parole dans le cadre du dialogue avec la délégation : M. Régis de Gouttes, M. Kurt Herndl, M. Mario Jorge Yutzis, M. Tang Chengyuan, M. Mahmoud Aboul-Nasr.

Fin de l’examen du rapport de la Tunisie

Plusieurs membres du Comité s’étant enquis, hier après-midi, de la situation des Berbères en Tunisie, la délégation a affirmé qu’il n’y a pas de problème d’Amazigh dans le pays. La délégation a d’ailleurs tenu à ce que le terme « Amazigh » soit rectifié par celui de Berbère. « Le terme "Amazigh" n’a pas droit de cité à l’intérieur de nos frontières », a-t-elle insisté. « Nous n’avons pas de problème de Berbères en Tunisie et nous nous réclamons d’ailleurs tous de notre berbérité », a déclaré la délégation. Le Tunisien appartient à une société tout à fait homogène et il n’y a pas de problèmes de minorités ; si un tel problème est soulevé, ce n’est que dans l’esprit de certains, a poursuivi la délégation. La Tunisie est aujourd’hui un pays stable et prospère où règne la sécurité, ce qui lui permet d’aller de l’avant du point de vue de son développement et de réussir son intégration dans le monde et dans la modernité, a déclaré la délégation.

La délégation a par ailleurs assuré que la Tunisie n’a aucun problème avec Amnesty International qui a été autorisé à ouvrir un bureau à Tunis dès 1988. « Ce que nous regrettons, c’est la façon dont cette organisation entoure ce genre de dialogue », a affirmé la délégation. La délégation a fait observer que les autorités répondent toujours aux rapports d’Amnesty International mais que jamais Amnesty International ne publie les réponses apportées par les autorités aux allégations publiées dans ses rapports.

Quant aux allégations selon lesquelles la situation des droits de l’homme se détériorerait dans le pays, la délégation a assuré que depuis plusieurs années, le processus démocratique gagne du terrain en Tunisie. Les droits de l’homme sont bien ancrés dans la culture tunisienne, a ajouté la délégation. La Tunisie a toujours autorisé la formation d’organisations de droits de l’homme à condition qu’elle soit conforme aux dispositions légales en vigueur dans le pays. La loi est la même pour tous et il faut que la loi constitutionnelle soit respectée, a souligné la délégation.

« Nous n’avons pas de prisonniers politiques en Tunisie », a déclaré la délégation. « Nous n’avons pas cette notion dans notre législation », a-t-elle ajouté avant de préciser les personnes concernées « sont des gens qui sont condamnés en vertu du droit commun », soit pour incitation à la haine soit pour des actes attentant aux biens et aux personnes.

La délégation a par ailleurs indiqué que la loi sur les partis politiques adoptée en 1988 stipule en son chapitre 2 que tout parti politique doit respecter et défendre un certain nombre de principes au nombre desquels figure la sauvegarde des acquis de la nation tunisienne. Par conséquent, chaque parti doit s’engager à refuser la violence sous toutes ses formes, ainsi que le fanatisme, le racisme et la discrimination, a souligné la délégation avant de faire valoir qu’il n’est pas possible pour un parti de s’appuyer fondamentalement dans ses principes, objectifs, activités ou programmes, sur une religion, une langue, une race, un sexe ou une région. Des dispositions similaires régissent la création des associations, a précisé la délégation.

La délégation a par ailleurs souligné que les autorités tunisiennes ont pris le parti de contrecarrer les activités des extrémistes en appliquant la loi, sans jamais recourir à l’état d’urgence ni à la mise en place de tribunaux d’exception. ہ travers l’article 52bis du Code pénal, le législateur a choisi de ne pas dresser une liste exhaustive des infractions terroristes et a choisi d’assimiler l’incitation à la haine raciale au terrorisme, a par ailleurs expliqué la délégation.

« Dans l’histoire récente de la Tunisie, il n’y a pas de phénomène en tant que tel de discrimination raciale », a poursuivi la délégation.

La délégation a par ailleurs fait part de deux affaires survenues ces dernières années et intéressant la Convention. L’une d’elles, étudiée par la Cour de cassation tunisienne, concerne la distribution, par une personne, de tracts publiés par le Comité de lutte contre la normalisation des juifs. Cette personne a été condamnée à trois ans d’emprisonnement et trois ans de contrôle administratif, a indiqué la délégation. Une autre affaire examinée, elle, par la Chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunisie, a trait à une personne condamnée à six mois d’emprisonnement pour avoir distribué des tracts émanant d’un groupe baptisé « Groupe des résistants démocratiques et nationaux ».

Pour ce qui est de l’amendement apporté à l’article 8 de la Convention (concernant les frais encourus par les membres du Comité), la délégation a indiqué que l’acceptation de cet amendement ne devrait pas poser problème pour la Tunisie. Pour ce qui est de la déclaration prévue à l’article 14 de la Convention (concernant les communications, ou plaintes individuelles), c’est un dossier en cours d’examen par les autorités tunisiennes il sera probablement apporté une réponse en la matière d’ici la présentation du prochain rapport du pays, a affirmé la délégation.

La délégation a par ailleurs fait valoir que selon les dispositions de l’article 32 de la Constitution, les traités ratifiés par le Président de la République et approuvés par la Chambre des députés ont une autorité supérieure à celle des lois.

Dès les années 1990, la Tunisie a mis en place un Comité supérieur des droits de l’homme et des libertés fondamentales, en tant qu’institution consultative auprès du Président de la République. L’une des tâches essentielles de ce Comité est d’assister le Président de la République dans la promotion des droits de l’homme. Les prérogatives du Président de ce Comité ont été élargies et il est désormais habilité à effectuer des visites inopinées dans les centres de détention et les établissements pénitentiaires, a fait observer la délégation. Suite à un rapport récemment présenté par le Président du Comité au Président de la République, ce dernier a décidé de prendre une série de mesures en vue d’améliorer davantage la situation dans les prisons, a indiqué la délégation.

L’ombudsman a quant à lui pour mandat de résoudre à l’amiable les litiges entre l’administration et les citoyens, a poursuivi la délégation. Une loi datée du 14 février 2002 stipule que ce médiateur administratif ne reçoit d’injonction d’aucune autorité publique, a précisé la délégation.

Interrogée sur les conditions d’emploi des étrangers en Tunisie, la délégation a assuré que les travailleurs étrangers ne sont victimes d’aucune ségrégation, comme en témoignent les dispositions du Code du travail qui stipulent qu’ils jouissent des mêmes droits que les autres.

S’agissant du droit de propriété des étrangers, la délégation a indiqué que la Loi sur le statut des étrangers (1968) prévoit entre autres, pour les étrangers, le droit d’acquérir des propriétés et biens en Tunisie sous condition de l’obtention d’un permis administratif à cette fin. Des accords bilatéraux ont également été conclus dans ce domaine avec certains pays.

En ce qui concerne les questions de nationalité, la délégation a indiqué que selon le Code de la nationalité, un individu peut être déchu de sa nationalité s’il est condamné pour un acte qualifié de crime ou de délit contre la sûreté intérieure ou extérieure de l’ةtat ou s’il se livre au profit d’un ةtat étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Tunisien et préjudiciables aux intérêts de la Tunisie, ou s’il est condamné en Tunisie ou à l’étranger pour un acte qualifié de crime par la loi tunisienne et ayant entraîné une condamnation à une peine d’au moins cinq années d’emprisonnement ou s’il est condamné pour s’être soustrait aux obligations de la loi sur le service national. La déchéance n’est encourue que si ces faits se sont produits dans le délai de 10 ans à compter de la date de l’acquisition de la nationalité tunisienne et dans un délai de cinq depuis la perpétration des faits.

Un membre du Comité a souhaité obtenir des informations sur des cas pratiques d’application de l’article 52bis du Code pénal tunisien. Relevant que plusieurs ONG font état de pressions subies par des organisations et militants de droits de l’homme en Tunisie, cet expert a estimé que le Gouvernement pourrait judicieusement consulter les ONG compétentes lors du processus d’élaboration des rapports que le pays présente aux différents organes conventionnels des Nations Unies.

Un autre membre du Comité a insisté pour que le prochain rapport périodique de la Tunisie fournisse des informations détaillées sur le nombre d’Amazigh vivant dans le pays et sur leurs conditions de vie.

ہ l’issue de la discussion, le rapporteur du Comité pour l’examen du rapport tunisien, M. José A.Lindgren Alves, a affirmé que les informations fournies par la délégation tunisienne complètent le tableau que chacun s’était fait, avant ce dialogue, de la situation en Tunisie ; un pays qui a des petits problèmes mais reste un exemple dans sa région ainsi que dans d’autres régions du monde. « J’ai moi-même appris qu’il y avait un problème amazigh en Tunisie en arrivant au Comité », a affirmé M. Lindgren Alves. Il a estimé nécessaire pour la Tunisie de reconnaître l’existence d’une minorité berbère comme population autochtone. Il s’est dit persuadé que cette question allait suivre le pays partout. M. Lindgren Alves a affirmé que s’il s’avère vrai que l’utilisation de noms berbères est interdite, question à laquelle la délégation n’a d’ailleurs pas répondu, ce serait alors très malheureux.

M. Lindgren Alves s’est réjoui de la situation qui prévaut dans le pays en matière de liberté de culte, laquelle semble être totale. Il s’est en outre réjoui que le niveau de pauvreté en Tunisie ait baissé jusqu’à ne plus toucher que 4% de la population.

Les premiers habitants historiques de la Tunisie sont les Berbères ; c’est là une évidence historique que nous continuons de cultiver, a assuré la délégation. Le Représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations Unies à Genève a affirmé n’avoir jamais reçu, au cours de ses affectations, la moindre circulaire qui interdirait à un ressortissant tunisien de choisir quelque nom que ce soit.

Source : http://www.unhchr.ch

(Les passages en gras sont sélectionnés par A W Hani pour une meilleure clareté du propos)

Contexte et Commentaires :

Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) est un mécanisme de contrôle des Nations Unies, institué par la "Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale" qui a été adoptée par l’Assemblée générale en 1965 et entra en vigueur le 4 Janvier 1969. La Tunisie a fait partie du premier cercle des signataires avec le dépot des instruments de ratification le 13 janvier 1967.

La Convention est basée sur l’article premier de la Déclaration Universelle des droits de l’homme qui stipule que "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité"

Le CERD a été créé pour examiner les mesures prises par les Etats pour s’acquitter des obligations contractées par eux en vertu d’un accord particulier relatif aux droits de l’homme. Les Etats parties s’engagent à présenter un rapport tous les deux ans.

L’actuel président de la République Tunisienne s’abstine à reconnaître et à appliquer le paragraphe 1er de l’article 14, qui stipule que "tout Etat partie reconnaît la compétence du Comité pour recevoir et examiner des communications émanant de personnes ou de groupes de personnes relevant de sa juridiction qui se plaignent d’être victimes d’une violation, par ledit Etat partie"

Quant à l’Ambassadeur Habib Mansour, il vient de succéder à Hatem Ben Salem nommé coordinateur général des droits de l’homme au Ministère de la justice et des droits de l’homme, avec rang de Secrétaire d’Etat et potentiel ministrable. En l’absence d’une délégation de haut rang, dirigée par un Ministre ou un Haut fonctionnaire, c’est le représentant permanent auprès des Nations Unies à Genève qui dirige la délégation dans les réunions à Genève, son collègue à New York pour les mécanismes installés au siège des Nations Unies, où Ali Hachani vient de succeder à Noureddine Majdoub.

L’ambassadeur Mansour signe ainsi une de ses premières apparitions publiques. Il a profité d’une grande complaisance du rapporteur Lindgren Alves qui exprime d’ailleurs un point de vue assez partagé dans les chancelleries, à savoir "ce pays a de petits petits problèmes mais reste un exemple". L’héritage moderniste des tunisiens continue à profiter à la dictature.

Quant au déroulement de la session, il est frappant que bien qu’attentifs à la question générale de violations des droits de l’homme, les rapporteurs n’ont pas vu l’émergence de nouvelles formes de discrimination. Celles qui frappent les défenseurs des droits de la personne, les prisonniers politiques ("à caractère spécial", selon la terminologie officielle novembriste), les opposants et leurs proches.

A l’instant même où le Comité entendait les déclarations de l’Ambassadeur Mansour, Mme Labyadh est en train d’agoniser chez ses parents à Menzel Bourguiba, suite à une longue maladie, son mari n’a pu être à ses cotés. Le prisonnier politique Dr Ahmed Labyadh, médecin généraliste, essayiste et écrivain, connu dans le monde arabe et francophone, a été condamné par le tribunal militaire de Tunis à 22 longues années de prison en Août 1992. Il est depuis dans l’isolement total et ses trois filles mineurs sont privées de leur père depuis.

Le CERD a failli à l’une de ses fonctions premières de vigilance à l’égard de cette prolifération de nouvelles formes de discrimination. Des considérations plus classiques et des schemas de minorités ethniques l’ont emporté. Bien que ce soit le sens de la Conférence de Durban et de la 3e décennie des Nations Unies pour la lutte contre le racisme et la discrimination raciale. C’est dommage que ce mécanisme ONUsien ne voit pas venir le danger et ne tire pas les sonnettes d’alarme.

Le CERD a aussi omi de signaler la persistance de la discrimination à l’égard des "étrangers" d’origine africaine et arabe (en dehors des monarchies du golfe persique). Les tracasseries administratives, l’équivalence des diplomes, les actes d’intimidation perpétrés par les forces de l’ordre à l’encontre des touristes algérienns voilées, la situation des réfugiés palestiniens, les sans papiers africains...

Le CERD a passé sous silence les critiques de ses confrères au Comité des droits de l’enfant, relatifs à la discrimination à l’égard des enfants des défenseurs et des opposants, les actes d’intimidation rencontrés par les filles qui se couvrent la tête. Il a aussi fait la sourde oreille aux interpellations des défenseurs tunisiens au sujet du contrôle policier des lieux de culte, l’interdiction des pratiques collectives du culte dans les prisons, les pressions à l’encontre des sportifs qui observent le jeune du mois de Ramadan, les atteintes aux libertés fondamentales, le décret 108...

Le CERD a pu gober aussi les déclarations mensongères sur le fameux comité supérieur des droits de l’homme de la présidence. Organe dirigé par un ancien Directeur de la Sureté, en la personne de Z Ben Mustapha, organe sans aucun pouvoir. On voit mal des Rapporteurs au solide background juridique et politique accepter les affirmations mensongères de l’ambassadeur Mansour. Cet organe ne peut être présenté comme un "organe indépendant opérant des visites inopinées des établissemnts pénitentiaires". C’est du mensonge. La seule visite a été ordonnée par Z El Abidine Ben Ali, actuel chef de l’Etat, suite à l’enquête alarmante du jeune journaliste Hédi Yahmed sur les prisons tunisiennes et à la campagne sur l’isolement total des prisonniers politique "à caractère spécial" de l’Association Internationale des Prisonniers Politiques. C’est étonnant que le CERD n’est rien vu. C’est peut être de notre faute de ne pas lui montrer ce que le régime veut cacher.

Quant à l’ambassadeur Mansour, il n’a fait qu’étaler les connaissances juridiques de sa délégation et perpétrer les mensonges de ses prédécesseurs et supérieurs, dans la langue de bois habituel des techno-ambassadeurs de la dictature. Ses négations des horreurs de la dictature resteront dans la mémoire des tunisiennes et des tunisiens, qui lui demanderont des comptes. Il n’honore en rien ni la diplomatie, ni les Nations Unies ni la patrie.

Reste les déclarations gratifiantes du Rapproteur Lindgren Alves, sur l’exemple, le modèle et le miracle tunisien. Et audelà des considérations de copinage ou de complaisance politique qui ont pu jouer, son avis est malheureusement trop répondu et partagé chez beaucoup de décideurs ONUsiens et de diplomates honnêtes. C’est de notre responsablilté à nous, opposants, défenseurs et honnêtes gens de dire tout le mal que ce régime a fait à la nation et tout le danger qu’il risque d’encourir au pays, à la région, à la stabilité et à la paix dans le monde.

Abdel Wahab Hani

Paris, le 10 mars 2003