Les articles publiés réflètent exclusivement les opinions des auteurs
Plan du site nous contacter joindre votre espace privé inscription

Information libre
Willis Fromtunis
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé
Les images du Réveil
Cliquez sur l'image pour accéder à l'article associé

Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



Les derniers articles de la rubrique RdP d’Ahmed Fouednejm

3 juin 2004

Revue de presse n°444 du jeudi 3 juin 2004
par Ahmed Fouednejm
N ° 444 La Revue de Presse (RDP) est publiée (...)

2 juin 2004

Revue de presse n°443 du lundi 31 mai 2004
par Ahmed Fouednejm
N ° 443 La Revue de Presse (RDP) est publiée (...)

12 novembre 2003

Radia Nasraoui hospitalisée suite à la dégradation de son état de santé
par Ahmed Fouednejm
Remarque personnelle : Vous noterez que la (...)

8 novembre 2003

L’arbitraire règne toujours à Tunis (Le Soir)
par Ahmed Fouednejm
Le Soir (belge), 8 novembre 2003 http://www.lesoir

19 octobre 2003

RDP spéciale : Palestine + Tunisie
par Ahmed Fouednejm
Cette RDP spéciale contient un communiqué de (...)

1er octobre 2003

Revue de presse spéciale : Comment réussit-on à transformer deux ordures en deux héros ?
par Ahmed Fouednejm
http://www.kalimatunisie.com/num17/... (...)

30 septembre 2003

RDP spéciale : Deux infos tunisiennes
par Ahmed Fouednejm
Quand j’écrivais, hier, "A très bientôt", je ne (...)

29 septembre 2003

Revue de presse n°442
par Ahmed Fouednejm
N ° 442 La Revue de Presse (RDP) est publiée (...)

22 septembre 2003

RDP spéciale "politique-fiction
par Ahmed Fouednejm
Quinze mois après l’arrestation de son (...)

21 juillet 2003

Revue de Presse : Décès du père de Zouhair Yahyaoui
par Ahmed Fouednejm
Décès du père de Zouhair Yahyaoui 21 juillet (...)

partager:
Bibliothèque > Revue de presse > RdP d’Ahmed Fouednejm
Revue de Presse n°379
par Ahmed Fouednejm
7 avril 2003

N ° 379
La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org.
Vous êtes désormais 160 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N'hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com et fouednejm@yahoo.com  

La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d'Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.

Sommaire:

Partie arabe: (Al Quds Al Arabi) :

Partie Française: (Le Monde, AFP)
 
Au sommaire aujourd'hui 6 articles et dépèches du Monde (édition du 8 avril) et de l'AFP.
  1. Agression contre l'Irak : Percée des forces d'agression, La bataille de Basorah, Portrait d'Ali Ismaël, 12 ans, Le siège de Bagdad vu par la presse US (Le Monde, AFP) 
  2. Palestine : Procès Barhouthi (AFP)
  3. Football : La jeunesse de l'Ajax (Le Monde)
Achevée aujourd'hui à 16 H 27 GMT.
 
Bonne lecture !
 
Dernière minute (Le Soir, AFP)
 
15 H 56 GMT : La télévision satellitaire du Qatar Al-Jazira accuse les forces américaines d'avoir tiré sur l'un de ses véhicules, pourtant frappé du sigle de la chaîne, à l'extérieur de Bagdad, sans préciser la date de l'incident. (AFP)
15 H 46 GMT : Selon une évaluation établie à partir des chiffres communiqués depuis le début du conflit par le gouvernement irakien et des sources hospitalières, la guerre a tué de 484 à 856 Irakiens, et en a blessé entre 4.411 et 6.606. Un total de 83 soldats de l'armée américaine ont été tués, dont 68 au combat, selon des sources militaires américaines. Et trente morts britanniques, selon le ministère britannique de la Défense (MoD), dont trois militaires tués au combat à Bassorah. (Bilan AFP arrêté à 16h30)
15 H 44 GMT : De violents affrontements se déroulent pour l'instant dans le secteur de l'hôtel Al-Rachid, l'un des plus célèbres de Bagdad, gardé par des combattants irakiens apparemment fortement armés. (AFP)
15 H 30 GMT : Les deux journalistes tués lundi matin dans une attaque à la roquette dirigée sur une position de l'armée américaine au sud de Bagdad seraient de nationalité allemande et espagnole, a affirmé la chaîne de télévision américaine Fox News. (AFP)

 
 
I Agression contre l'Irak :
 
 
7 avril, 15h38
 
Première démonstration de force des troupes américaines au coeur de Bagdad
 
Les forces américaines ont mené lundi une incursion spectaculaire jusqu'au coeur du pouvoir de Saddam Hussein à Bagdad, attaquant le principal complexe présidentiel de la capitale.
Les forces américaines ont "sécurisé le principal palais présidentiel", le palais de la République, a annoncé le lieutenant-colonel Peter Bayer, responsable des opérations de la 3ème division d'infanterie (3ID).
Un autre palais dans le centre de la ville et un troisième au sud-ouest de Bagdad, près de l'aéroport international Saddam, sont également sous contrôle américain, selon l'officier US.
L'opération contre les lieux de résidence de Saddam Hussein a été lancée vers 07H00 locales (03H00 GMT), selon le lieutenant-colonel. Elle a coïncidé avec des tirs très nourris d'armes de tous calibres: canons, mitrailleuses lourdes, canons de DCA et armes légères.
Lundi après-midi vers 16h00 locales (12h00 GMT), au moins trois véhicules blindés américains Bradley étaient en position sur une route longeant le Tigre devant le palais présidentiel où les combats se sont intensifiés après quelques heures de répit, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les véhicules ont tiré au canon sur des bâtiments se trouvant sur la rive. Un groupe de soldats est descendu d'un des véhicules et a pénétré dans un des bâtiments après avoir mis le feu à des buissons l'entourant.
Les soldats ont ensuite fait exploser un bâtiment situé à proximité.
En revanche, des forces irakiennes contrôlent toujours les alentours du palais de la République, où sont situés des ministères, notamment ceux de l'Information et des Affaires étrangères, indiquent des journalistes de l'AFP. Des miliciens, embusqués derrière des sacs de sable, gardent les entrées des deux ministères et d'autres établissements publics.
"Ce n'est pas la bataille de Bagdad", a averti le Pentagone, mais un "message fort" adressé au régime de Saddam Hussein. Il s'agit de montrer aux forces irakiennes que "nous pouvons aller où nous voulons, quand nous voulons", a expliqué Ben Owens, du département de la Défense.
Le ministre irakien de l'Information, Mohammad Saïd Al-Sahhaf, a démenti la prise du principal palais, appelant à "ne pas croire" ce que disent les Américains sur les combats dans la capitale. Il a assuré qu'il n'y avait "pas un soldat américain à Bagdad".
Deux soldats américains et deux journalistes ont été tués lundi dans une attaque à la roquette sur une position militaire américaine au sud de Bagdad, a indiqué un commandant des forces américaines.
"Quinze personnes ont été blessées, dont deux sont dans un état critique. Deux des tués sont des soldats, deux des journalistes", a ajouté le commandant Mike Birmingham sans donner de précision.
Les Irakiens ont fait exploser deux ponts à l'est de la capitale pour tenter d'en retarder l'invasion par les troupes de la coalition américano-britannique, a reconnu un général américain.
Cela n'a pas empêché les Marines d'entrer dans Bagdad, en provenance du sud-est, pour parachever l'isolement du régime du président Saddam Hussein, a indiqué le général John Kelly, commandant adjoint de la première division des Marines.
Les forces de la Garde républicaine irakienne ont été réduites de moitié par les combats, a estimé lundi à Londres le ministre britannique de la Défense Geoff Hoon. Selon lui, "au fur et à mesure que les forces de la coalition ont occupé des territoires, elles ont pu compter le nombre de tanks et de pièces d'artillerie qui ont été détruits et le chiffre rond de 50% semble être à peu près juste".
Signe de détente côté américain, sur la route de Bagdad, les Marines ont été autorisés à retirer leur combinaisons de protection contre les armes chimiques et biologiques, leurs supérieurs "ayant estimé qu'il n'y avait plus de menace sérieuse imminente".
Ailleurs dans le pays, les troupes américaines sont parvenues à prendre le contrôle de la ville de Kerbala (80 km au sud-ouest de Bagdad), au terme de 48 heures de "violents combats" qui ont fait quelque 400 tués dans les rangs des paramilitaires irakiens, selon un porte-parole américain.
Dans le sud de l'Irak, les Royal Marines se sont emparés lundi de l'immense palais que le président Saddam Hussein s'était fait construire à Bassorah, la deuxième ville du pays, a rapporté un correspondant incorporé avec ces troupes.
Au lendemain d'une importante offensive qui leur a coûté trois morts, les Britanniques ont pénétré à pied lundi dans le centre et pris le contrôle de l'université, jusqu'ici aux mains de miliciens irakiens, ont constaté des journalistes de l'AFP. La bataille de Bassorah est "plus ou moins terminée", a annoncé en début d'après-midi un officier britannique.
A Ankara, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, cité par l'agence Anatolie, a estimé que la saisie des puits de pétrole de Mossoul et Kirkouk par les Kurdes irakiens constituerait une raison pour l'intervention de l'armée turque dans le nord irakien.
Sur le front diplomatique, le président George W. Bush doit rencontrer lundi à Belfast, en Irlande du Nord, le Premier ministre britannique Tony Blair, pour la troisième fois en trois semaines, pour discuter de la gestion de l'après-guerre en Irak et du rôle, très controversé aux Etats-Unis, que pourraient y jouer les Nations unies.
De son coté, la conseillère américaine pour la sécurité nationale Condoleezza Rice a fait une visite-éclair lundi à Moscou pour réduire la tension entre la Russie et les Etats-Unis à propos de l'Irak, exacerbée par un incident dans lequel cinq diplomates russes ont été blessés sur une route irakienne.
L'ambassadeur russe à Bagdad, Vladimir Titorenko, légèrement blessé à une main alors qu'il cherchait à gagner la Syrie, a accusé les forces américaines d'avoir "délibérément" tiré sur le convoi diplomatique russe.
A Amman, des responsables humanitaires américains ont présenté leur programme d'assistance à l'Irak d'une valeur d'un demi-milliard de dollars.
 
 
 
7 avril, 15h30
 
Les Britanniques jugent la bataille de Bassorah "plus ou moins terminée"
 
Par Beatriz LECUMBERRI
Les militaires britanniques ont déclaré lundi la bataille de Bassorah "plus ou moins terminée", alors que plusieurs centaines d'entre eux se déployaient dans cette grande ville du sud de l'Irak et s'emparaient de bâtiments stratégiques tels que le palais de Saddam Hussein.
"Nous couvrons tous les secteurs de Bassorah, y compris la vieille ville, où se trouvent actuellement des soldats et des blindés", a déclaré à des journalistes sur place le lieutenant-colonel Hugh Blackman, de la septième brigade blindée. "La bataille est plus ou moins terminée", a-t-il estimé.
Selon lui, "70 à 80%" de la ville sont désormais considérés comme sécurisés.
Après plusieurs incursions au cours des jours derniers dans Bassorah, la deuxième ville d'Irak, lundi a été le premier jour où les Britanniques ont été en mesure de se déployer à pied, notamment dans les ruelles de la vieille ville.
Au total 4.000 soldats, 200 chars et des centaines de blindés légers britanniques ont pris position dans la ville, a précisé le lieutenant-colonel Blackman.
"L'université était un point problématique", a dit le capitaine Guy Gatenby.
Les soldats britanniques ont pris le contrôle de l'université aux miliciens irakiens, qui tiraient à partir des locaux.
Douze corps de miliciens irakiens, en tenue mêlant vêtements militaires et civils, des Kalachnikovs et des lance-grenades jonchant le sol autour d'eux, étaient visibles sur le campus, selon des journalistes de l'AFP.
Les Royal Marines britanniques se sont également emparés de l'immense palais du président irakien Saddam Hussein à Bassorah, a rapporté un correspondant incorporé avec ces troupes.
Les hommes du "42 commando" sont entrés à l'aube dans le complexe présidentiel, sur les rives du Chatt Al-Arab.
Des F18 américains avaient bombardé les tours de guet toute la nuit et lorsque les Marines de la compagnie Juliet, soutenus par des Dragoon Guards de la Reine, sont entrés dans l'enceinte du palais, il n'y avait plus signe de vie.
L'opulence des constructions et des jardins -sans compter une piscine et un mouillage pour yacht- a frappé les Marines, qui ont traversé en Irak des paysages extrêmement pauvres ou touchés par les destructions.
"C'est très frappant cette division riche-pauvre, particulièrement après avoir traversé les périphéries de Bassorah et avoir vu la pauvreté qui y règne", a déclaré la capitaine Oliver Lee, officier d'opérations du "42 commando".
Les forces britanniques, qui encerclaient Bassorah depuis presque deux semaines, avaient lancé dimanche la bataille décisive pour le contrôle de la ville, dont ils avaient annoncé le soir-même contrôler "la majeure partie", au prix notamment de la mort de trois soldats de leurs rangs.
Aucune information officielle n'était disponible sur le bilan côté irakien.
Le ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon, a déclaré lundi que les forces britanniques étaient à Bassorah "pour y rester".

 

Ali Ismaël, 12 ans, deux bras arrachés : "Pourquoi nous ?"
 

Bagdad de l'envoyée spéciale de l'agence Reuters

Ali Ismaël Abbas dormait profondément quand la guerre a fait irruption dans sa courte vie sous la forme d'un missile tombé sur la maison familiale. Agé de 12 ans, le jeune garçon, à présent orphelin, a été grièvement brûlé et a eu les deux bras arrachés. "Il était minuit quand le missile est tombé sur nous. Mon père, ma mère et mon frère sont morts. Ma mère était enceinte de cinq mois", raconte-t-il sur son lit de l'hôpital Kindi, à Bagdad. "Nos voisins m'ont sorti et amené ici. J'étais inconscient." Une tante, trois cousins et trois autres parents ont également péri dans l'explosion qui a frappé le quartier de Diala, dans l'est de la capitale, où se situent plusieurs installations militaires.

"Notre maison était misérable. Pourquoi l'ont-ils bombardée ?", lance le garçon, sur lequel veille Djamila Abbas, une autre tante. "Pouvez-vous m'aider à récupérer mes bras ? Pensez-vous que les médecins pourront m'en donner de nouveaux ?", poursuit-il, au comble de la douleur. "Si je ne récupère pas mes mains, je me tuerai !"

Le destin d'Ali n'est pas isolé. Les couloirs résonnent des cris des blessés. Les ambulances affluent depuis que les forces américaines ont pris position à la périphérie de la capitale.

HشPITAUX SUBMERGةS

A court d'anesthésiants, d'analgésiques et de main-d'œuvre, le personnel médical est aujourd'hui dépassé par l'ampleur de la tâche, explique le docteur Oussama Saleh Al-Douleini, chirurgien orthopédique et directeur adjoint de l'hôpital. Jusqu'ici, les hôpitaux avaient les équipements et les médicaments nécessaires pour faire face, mais ils ont été submergés par l'afflux massif de blessés, explique, lui aussi, Roland Huguenin-Benjamin, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Au plus fort des bombardements, une centaine de blessés arrivent toutes les heures, assure-t-il.

"J'exerce depuis vingt-cinq ans et c'est le pire que j'ai connu en termes de quantité de victimes et de blessures mortelles", assure M. Al-Douleini, qui a vécu la "première" guerre du Golfe, en 1991, et le conflit Iran-Irak, entre 1980 et 1988. "C'est une catastrophe parce qu'ils s'en prennent aux civils", poursuit-il. "Cette guerre est plus destructrice que toutes les précédentes ; les armes semblaient causer des infirmités ; à présent, elles tuent davantage", confirme Sadek Al-Moukhtar, médecin lui aussi. "Avant la guerre, je ne considérais pas l'Amérique comme mon ennemie. A présent c'est le cas. La guerre devrait être menée contre les militaires", poursuit-il. Or, "l'Amérique tue des civils".

Le Comité international de la Croix-Rouge jugeait pour sa part "très critique" la situation à Bagdad, dimanche 6 avril, tandis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) tentait d'organiser, depuis Amman, la livraison de stocks de 54 médicaments d'urgence à la capitale irakienne.

Samia Nakhoul

 

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230--315892-,00.html

La sélection de Courrier International
Le siège de Bagdad vu par la presse américaine
 
Satisfaction devant les développements militaires, interrogations sur l'après-guerre.

Dans son éditorial du dimanche 6 avril, le Washington Post se félicite des récents développements de la guerre en Irak. "Prise de l'aéroport de Bagdad, destruction de la majorité de la Garde républicaine, contrôle des infrastructures pétrolières", autant d'objectifs atteints "en seulement 17 jours" et "au prix de 75 vies américaines". "Pour l'instant, il semble que les Etats-Unis et leurs alliés ont une bonne chance de conclure la guerre tout en facilitant les missions vitales de l'après-guerre." Mais le Post tempère cet optimisme : "Tout dépendra de ce qui se passe à Bagdad." Il n'empêche que la guerre en arrive au stade des "batailles finales".

En effet, le raid des blindés américains au cœur de Bagdad, samedi 5 avril, est perçu comme une avancée significative. "Opérer à l'intérieur de Bagdad représente un important avantage psychologique", note le New York Times, car "les Américains et les Britanniques ont découvert que de nombreux Irakiens, au sud, sont réticents à défier le gouvernement sans la certitude que les alliés sont déterminés à anéantir le président irakien".

Ainsi, le Washington Postestime indispensable de "tuer, capturer ou forcer à fuir Saddam Hussein et ses principaux partisans", plutôt que tenter de l'isoler, comme l'a suggéré le chef d'état-major américain.

La question de la gestion de l'après-guerre est aussi largement commentée. "Une fois le régime de Bagdad détruit, la question centrale pour les alliés, mis à part la traque d'armes de destruction massive, sera de savoir si l'esprit de coopération apparu dans certaines villes ou bien la résistance tenace voire suicidaire rencontrée ailleurs prévaudra après guerre."

"PLUS D'HUMILITة"

Pour le Post, "cela dépendra aussi des décisions politiques en discussion" à Washington. Au lieu d'imposer une gestion de l'Irak par l'armée américaine, il conseille au président Bush d'intégrer la participation de l'ONU.

Une vision partagée par le Los Angeles Times. Dans son éditorial, le quotidien de la Côte ouest plaide pour "une occupation brève et propre" de l'Irak par les forces américaines. "Fournir de la nourriture, de l'eau, des médicaments au peu- ple irakien et reconstituer un gouvernement" sont des missions qui conviennent mieux, par expérience et de réputation, à l'ONU. Pour le Boston Globe, "mieux vaut renoncer à un contrôle direct en échange du partage du fardeau de l'assistance internationale dans l'Irak de l'après-guerre".

La question est d'autant plus d'actualité que, selon le New York Times, "la pacification et la reconstruction pourraient requérir des dizaines de milliers de réservistes". Il s'inquiète de leur "surexploitation" dans des missions bien souvent lointaines. "Lors de la préparation de la guerre, l'état-major a estimé qu'il devait former les bataillons d'approvisionnement en eau et les brigades anti-chimiques chez les réservistes. De même pour la police militaire, les équipes médicales et les officiers des affaires civiles qui devront apprendre aux Irakiens à reconstruire et gérer leurs institutions, dont les forces de police et les tribunaux." Or, selon le Times, "plus l'armée fait appel aux réservistes pour des périodes prolongées, plus les problèmes augmentent".

En dernier lieu, le L. A. Times n'épargne pas la "piètre" prestation de l'administration Bush pour justifier la guerre, "passant de la recherche d'armes de destruction massive au renversement du régime de Saddam, aux allégations de liens entre l'Irak et Al-Qaida et au soutien de la démocratie au Proche-Orient". Et de conclure : "L'effort de l'après-guerre nécessitera plus de clarté mais aussi d'humilité pour savoir tirer sa révérence, afin de convaincre le monde que les Etats-Unis tiennent leurs promesses."

Philippe Randrianarimanana

 

II Palestine :

http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=140970&cat_id=3

7 avril, 16h01

Des témoins nient toute implication de Barghouthi dans les opérations armées

par Majeda EL-BATSH
Quatre détenus palestiniens, présentés comme des ex-collaborateurs de Marwan Barghouthi, le lieutenant de Yasser Arafat, accusé de terrorisme, ont affirmé lundi devant le tribunal de district de Tel-Aviv que ce dernier n'avait aucun lien avec des activités "terroristes".
Ces quatre Palestiniens ont été appelés à témoigner à la barre après que trois premiers ex-collaborateurs du chef du Fatah pour la Cisjordanie eurent refusé la veille de s'exprimer devant les juges déniant, à l'instar de M. Barghouthi, toute compétence à la cour pour instruire le dossier.
L'un après l'autre, les quatre détenus palestiniens, se sont présentés à la barre pour affirmer que Marwan Barghouthi, membre du Conseil législatif palestinien (Parlement), n'avait aucun lien avec les opérations armées palestiniennes.
Marwan Barghouthi est considéré comme l'un des inspirateurs de l'Intifada déclenchée en septembre 2000 et un avocat de la lutte armée contre l'occupation israélienne des territoires de Cisjordanie et Gaza.
Capturé en avril 2002 lors d'un raid de l'armée israélienne, Barghouthi a été inculpé le 14 août pour "meurtres, complicité de meurtres, appartenance à une organisation terroriste, détention d'armes et d'explosifs".
Les quatre Palestiniens ont été amenés dans la salle d'audience exiguë menottés et les pieds entravés par des chaînes.
"Tout le monde sait qui est Barghouthi. C'est un dirigeant politique qui n'a aucun rapport avec des activités militaires", a dit à la cour Nasser Shawish lorsqu'on lui a demandé s'il connaissait Barghouthi.
Interrogé sur des déclarations faites à des enquêteurs israéliens liant Barghouthi à des attaques anti israéliennes, Shawish les a démenties avec force affirmant qu'elles étaient fausses et avaient été obtenues "sous la torture".
"La personne qui aurait dû comparaître devant la cour est le pilote (israélien d'hélicoptère) qui a tué la famille Abou Kweik dans le camp de réfugiés d'al-Amari, près de Ramallah", a poursuivi Shawish évoquant la mort en mars 2002 d'un responsable du mouvement islamiste Hamas et d'une femme et six enfants palestiniens dans une attaque d'hélicoptère israélien.
"Barghouthi est un dirigeant palestinien et il n'est pas lié aux opérations militaires" a renchéri Halum Abou Hamid, dont le frère, Nasser Abou Hamid, avait refusé la veille de s'exprimer devant la cour.
"Un jour vous devrez traiter avec Marwan Barghouthi quand il sera le Premier ministre du peuple palestinien. Cette cour devrait juger le gouvernement israélien qui massacre tous les jours des enfants palestiniens" a dit Abou Hamid.
Marwan Barghouthi, 43 ans, a récusé les deux avocat qui avaient été commis d'office par le tribunal considérant qu'il était incompétent pour le juger.
Une centaine de témoins ont été cités et 14 audiences sont prévues pour le procès de Barghouthi, qui était pressenti comme possible successeur de Yasser Arafat, avant son arrestation par l'armée israélienne il y a un an à Ramallah en Cisjordanie.

III Football :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3242--315917-,00.html

A l'Ajax Amsterdam, la jeunesse a repris le pouvoir
 
Après six années d'absence, le club néerlandais dispute les quarts de finale de la Ligue des champions face au Milan  AC. Depuis deux saisons, il fait de nouveau confiance aux jeunes issus de son centre de formation.

Amsterdam de notre envoyé spécial

Henrik n'en revient pas : il a payé 5 euros sa bière, à l'extérieur de l'ArenA. اa le met de très mauvaise humeur. "Ils ne pensent qu'à l'argent, ici." Ce jeune quadragénaire appartient à cette catégorie de supporteurs de l'Ajax Amsterdam qui n'ont jamais aimé le nouveau stade, un bloc de béton édifié hors la ville, en 1997, au cœur d'un quartier d'affaires en développement. Il rêve encore de l'atmosphère de De Meers, le site des exploits des générations Johan Cruijff et Dennis Bergkamp. Il trouvait l'endroit "plus romantique", au risque de susciter l'ironie de ses amis : "Ah bon ? Tu emmenais ta petite amie là-bas ?"

Henrik n'en revient pas davantage de voir son équipe qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Après six années d'absence, l'Ajax Amsterdam effectue son retour au sein des huit meilleures formations européennes, en recevant, mardi 8 avril, le Milan AC, ce même club qu'il avait battu, en mai 1995, pour s'adjuger son quatrième titre de champion d'Europe.

Henrik et ses copains, que la mauvaise foi n'embarrasse jamais quand il s'agit de brandir leur mélange d'amour et de haine pour leur club, voient dans cette renaissance un effet de "la chance", en référence à sa qualification in extremis pour le 2e tour de la compétition, en novembre 2002.

Mais ces fans ne boudent pas leur plaisir. Ils ont retrouvé un Ajax qui leur plaît : avec des joueurs comme Rafael van der Vaart, Nigel De Jong ou Wesley Sneijder, la formation entraînée par Ronald Koeman comporte de nombreux jeunes issus du centre de formation, l'une des fiertés du club. "L'Ajax revient à ses racines", se félicitent les supporteurs. Pendant quelques années, à la suite de ses succès en Ligue des champions (victoire en 1995 et finale en 1996), l'Ajax Amsterdam avait subi un pillage en règle : les frères De Boer, Patrick Kluivert, Edgar Davids, Jari Litmanen avaient été attirés par les rivaux européens, à qui les effets conjugués de l'arrêt Bosman et de l'explosion des droits TV autorisaient toutes les audaces.

Pour survivre au plus haut niveau, dans ce nouvel environnement du tout financier, les dirigeants de l'Ajax s'étaient lancés dans une politique adaptée aux possibilités d'un grand club issu d'un championnat moyen. L'argent récolté sur la vente des jeunes talents du club a été réinvesti sur le "second marché" de la bourse des transferts. "Pour remplacer la génération qui nous quittait, nous n'avions pas voulu faire appel aux jeunes du centre de formation, car notre but était de rester au sommet de l'Europe, et ils n'étaient pas prêts, se souvient Danny Blind, qui a abandonné la compétition en 1997. Le club s'est tourné vers des étrangers susceptibles d'atteindre rapidement le haut niveau".

"PRENONS NOTRE TEMPS"

Problème, la greffe massive n'a pas pris. "Quand vous achetez dix joueurs, seulement la moitié réussissent, explique Danny Blind. Quand nous avons réalisé que nous ne pouvions pas rester au sommet avec ces recrues, nous en avons tiré la leçon. Nous nous sommes dits : "OK, prenons notre temps pour rebâtir une équipe avec nos jeunes." Nous n'avons pas le choix. C'est notre rôle, en Europe. Nous devons favoriser l'éclosion de jeunes, ou parfois acheter des joueurs de 18 à 20 ans, qui veulent investir pour leur avenir, au sein d'un grand club qui n'est pas soumis à la pression médiatique comme en Italie ou en Espagne". En 2000, l'entraîneur danois Morten Olsen a été prié de quitter la place. Son successeur, Co Adriaanse n'a pas fait long feu : lui non plus ne croyait pas assez aux ressources locales. Dans l'esprit des fans, il ne reste que de mauvais souvenirs de cette époque : "Pour faire de l'argent rapidement, les dirigeants ont introduit le club en bourse -en 1998-, rappelle Henrik. L'Ajax était une entreprise essayant de gagner de l'argent pour plaire à ses actionnaires."

Ronald Koeman, le nouvel entraîneur, n'a que des atouts de son côté. Pour avoir été formé au club, il connaît les habitudes de la maison Ajax. Dès son arrivée, fin 2001, l'ancien défenseur s'est tourné vers le centre de formation, aujourd'hui dirigé par Danny Blind. En deux ans, huit joueurs issus de cette académie ont rejoint l'équipe première de l'Ajax. C'est beaucoup plus que la moyenne des vingt années précédentes : moins de deux par an. "C'est très important d'incorporer des jeunes chaque année, reprend Danny Blind. Les 180 autres élèves du centre peuvent se dire "Waouh, ce sera peut-être moi le prochain". Pendant la période 1996-1999, nous entendions les jeunes se dirent qu'ils n'auraient jamais leur chance. Il faut toujours qu'ils aient faim".

Désormais baptisée De Toekomst ("le futur"), l'académie des jeunes de l'Ajax a elle aussi été déplacée en proche banlieue d'Amsterdam, à 800 mètres de l'ArenA, de l'autre côté d'un immense parking et d'une autoroute urbaine. Son isolement relatif a souvent été stigmatisé pour expliciter la coupure entre le club et son passé, entre l'équipe première et son centre de formation. "Rien n'a changé dans notre façon de travailler depuis cinq ans, sourit Danny Blind. Quand l'équipe première gagne, on nous dit que nous faisons du bon travail. Quand elle perd, on nous dit que nous sommes mauvais. C'est le football".

Et pour faciliter le travail des formateurs, les effets de l'arrêt Bosman se sont estompés avec l'explosion de la bulle des droits TV. "Aujourd'hui, il n'y a plus de marché", reconnaît Danny Blind. C'est aussi pour cela que les jeunes restent à la maison Ajax, pour le plus grand bien de tous, club et supporteurs.

Eric Collier

Ligue des champions : des quarts explosifs

Avec ses jeunes joueurs qui découvrent la compétition pour la plupart d'entre eux, l'Ajax Amsterdam fait figure de Cendrillon de la Ligue des champions. Les quarts de finale de l'épreuve réunissent en effet, en plus de l'équipe néerlandaise, les plus grands et les plus riches clubs anglais, italiens et espagnols du moment. L'affrontement entre le Real Madrid et Manchester United, dont la première manche aura lieu mardi 8 avril au stade Santiago Bernabeu, constitue l'affiche de ces quarts de finale. Dans le même temps, mardi, l'Ajax Amsterdam recevra le Milan AC. Le lendemain, la Juventus Turin rencontrera le FC Barcelone et l'Inter Milan accueillera Valence.

L'entraîneur de Manchester United, Sir Alex Ferguson, s'est étonné du tirage au sort, effectué il y a pourtant deux semaines par l'Union européenne de football (UEFA). "Les trois équipes italiennes ne se rencontrent pas, les trois espagnoles non plus. Comment croyez-vous qu'ils ont fait ?", a-t-il lancé dans les colonnes du Sunday Mirror.

 

 

A demain




Répondre à cet article