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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
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Communiqué Genève-Paris, le 12 décembre 2006. (...)

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Vivre sous la dictature > Mohamed Abou
Développements dans le dossier de Maître Abbou
Pouvoir politique et impasse procédurale
par Astrubal , Luiza Toscane
30 mars 2005

Comité de défense de Maître Mohammed Abbou

- L’enlèvement et le vol

- Mandat de dépot, ou « prise d’otage spécial »

- L’atteinte au droit de visite, une atteinte aux droits de la défense

- Le refus du juge d’instruction de faire procéder à l’interrogatoire

- L’impasse procédurale

- Pour que la justice ne serve plus à régler des comptes politiques

L’enlèvement et le vol

L’autorité policière qui a délibérément enlevé Maître Mohammed Abbou dans la nuit du 1er mars 2005, en l’absence de flagrant délit et de mandat d’amener, n’est cependant pas parvenue à couvrir ses pratiques illégales par la délivrance a posteriori de la commission rogatoire du juge d’instruction du deuxième bureau du Tribunal de Première Instance de Tunis, datée du 28 février 2005

Malgré les manœuvres habituelles de falsification de la part de l’autorité policière dans ce type de dossier, elle n’a pu effacer les traces de ses pratiques criminelles, consistant en l’enlèvement d’un avocat et le vol de sa voiture (la subtilisation du véhicule n’ayant pas été accompagnée d’un procès verbal de saisie). D’où la violation de la liberté et des biens de l’avocat sans base légale.

Et si le pouvoir policier a bien tenté de maquiller le crime d’enlèvement par la délivrance d’une commission rogatoire datée du 28 février 2005 - alors même, qu’au départ, l’existence de cette commission rogatoire fut niée par Nejib Maaoui procureur de la République auprès du Tribunal de Première Instance de Tunis quand il fut contacté à son bureau, le 1er mars, par Maître Abderrazak Kilani, membre de l’Ordre des avocats -, il n’a pas songé à couvrir l’opération de vol, demeurée flagrante et laquelle constitue un élément attestant de l’enlèvement en ce qu’elle révèle le cours réel de l’attaque nocturne contre Maître Mohammed Abbou.

Par ailleurs, sur le fond, la commission rogatoire rajoutée au dossier contrevient aux dispositions de l’article 57 du Code des Procédures Pénales qui dispose :

"S’il est dans l’impossibilité de procéder lui-même à certains actes d’information, le juge d’instruction peut commettre rogatoirement les juges d’instruction ou les officiers de police judiciaire de sa circonscription....".

Quel prétexte avait le juge d’instruction en charge de l’affaire pour délivrer une commission ? Comment lui était-il impossible de mener les investigations lui-même quand on sait que le bureau de Maître Abbou n’est qu’à quelques mètres du sien ? En outre, pourquoi le juge a-il violé l’obligation d’informer le président de la section régionale des avocats de Tunis ainsi que l’énonce l’article 45 de la loi n°89-87 du 7 septembre 1989 portant organisation de la profession d’avocat.

L’ensemble des ces transgressions et violations démontre avec certitude que la décision de délivrer une commission rogatoire a été préfabriquée a posteriori afin de déguiser les crimes des milices de la police politique perpétrées à l’égard de Maître Abbou.

Et à regarder de plus près, le contenu de la commission rogatoire - contenu qui dénote à quel point la culture juridique du juge est défaillante - on ne peut qu’être stupéfait par son libellé :

" Nous avons été commis pour mener les investigations dans l’affaire au numéro sus-mentionné, objet de votre écrit n°4960 du 6 septembre 2004, enregistré auprès du procureur de la République de Tunis sous le matricule n°1662 le 18 septembre 2004, et de votre écrit du 31/09/2004 (oui : 31/09 !) n°1723".

Or, depuis quand est-il besoin de saisir un juge d’instruction par le biais d’écrits, même visés par le Procureur de la République ? Les dispositions de l’article 51 du Code des Procédures Pénales prévoient, en effet, que "le juge d’instruction est saisi irrévocablement par le réquisitoire d’information."

Il est notoire que l’autorité habilitée à produire ce réquisitoire n’est autre que le Ministère public en la personne du procureur de la République et, ce, en vertu des dispositions des articles 20 et 30 du Code de Procédure Pénale. Le juge ne peut être saisi en vertu d’écrits émanant d’un agent de la police judiciaire « le chef de l’administration sectorielle des affaires criminelles ». Si le réquisitoire fait défaut dans le dossier de l’affaire, cela annule l’ensemble de l’instruction, au sens des dispositions de l’article 199, lequel dispose :

"Sont annulés tous actes ou décisions contraires aux dispositions d’ordre public, aux règles fondamentales de la procédure ou à l’intérêt légitime de l’accusé".

Il est évident que l’enlèvement de Maître Mohammed Abbou est une décision politico-policière, ne relevant pas des procédures judiciaires en vigueur. Et quand bien même la partie qui a procédé à cet enlèvement ait tenté de bricoler une couverture "judiciaire" en bidouillant et en falsification, elle ne réussira pourtant pas.

Mandat de dépot, ou « prise d’otage spécial »

Comme nous l’avons déjà dit, Maître Mohammed Abbou n’était pas en état d’arrestation légal lorsqu’il a été présenté le 2 mars 2005 au juge d’instruction Faouzi Sassi. Lequel juge a renvoyé son interrogatoire au 16 mars 2005 et émis un mandat de dépôt à la prison civile de Tunis, contrevenant de la sorte aux dispositions de l’article 80 du Code des Procédures Pénales qui énonce qu’ "après interrogatoire de l’inculpé, le juge d’instruction peut sur conclusion du Procureur de la République, décerner un mandat de dépôt...".

Ainsi, en vertu de quelle base légale Maître Mohammed Abbou a-t-il été écroué avant son interrogatoire ? Le juge d’instruction en charge de l’affaire se devait pourtant de remettre les choses en ordre et le faire libérer immédiatement pour mette fin aux atteintes à ses droits élémentaires à la liberté et à la sécurité de ses biens. Mais le juge d’instruction ne s’est pas comporté en homme de loi, il a fait de Maître Mohammed Abbou l’otage privé de la partie qui est derrière la décision de son enlèvement.

L’atteinte au droit de visite, une atteinte aux droits de la défense

La visite de l’avocat est à la fois un droit du prisonnier et un droit de l’avocat. Elle permet de préparer les moyens de la défense. Et il est évident que le prisonnier détenu demeure sous la responsabilité du juge chargé de son affaire. Or, ce qui est arrivé, tant au niveau des avocats qui se sont constitués qu’au niveau de Maître Mohammed Abbou (l’otage), lève le voile sur la réalité de la partie qui gère le dossier dans l’ombre. Le juge n’est finalement qu’une couverture derrière laquelle cette partie agit pour éviter l’opprobre et le scandale.

De nombreux avocats se sont heurtés au refus de l’administration de la prison civile du 9 avril de les autoriser à rendre visite à Maître Mohammed Abbou alors qu’ils étaient détenteurs d’un permis de visite délivré par le juge d’instruction. Face à cette situation, ils se sont retournés vers ledit juge qui a prétexté n’avoir aucun pouvoir sur l’administration de la prison ! Alors que le non-respect du permis de visite constitue un affront de l’administration envers son pouvoir et une atteinte au prestige de la magistrature.

Peut-être que la décision de transférer Maître Mohammed Abbou vendredi 11 mars 2005 à la prison de la ville du Kef, distante de quelques 170 km de la capitale et du tribunal ou siège le juge d’instruction en charge de l’affaire, atteste du mépris de l’administration de la prison envers le mandat de dépôt émis par le juge d’instruction et qui précisait que la prison où il devait être écroué (ou plutôt détenu en otage) était celle du 9 avril à Tunis. Il est désormais évident que l’ordre d’écrouer Maître Mohammed Abbou dans telle ou telle prison n’est plus du ressort du juge d’instruction en charge du dossier mais relève de la volonté de la partie qui a décidé de son enlèvement. Le transfert illégal est une décision prise dans le cadre de la riposte des autorités policières à la décision de rassemblement devant la prison civile du 9 avril, prise par l’assemblée générale des avocats du 4 mars 2005, et son empêchement le 15 mars 2005 ainsi que cela avait été décidé !

Le droit de visite de l’avocat est un droit inaliénable et inconditionnel, ainsi qu’en dispose l’article 70 du Code de Procédure Pénale : "En aucun cas l’interdiction de communiquer ne s’applique au conseil de l’inculpé".

Par ailleurs, faut-il souligner les conséquences de l’éloignement, à la prison de la ville du Kef, de Maître Abbou sur son état psychologique, et ceci du fait de la situation difficile à laquelle on soumet sa famille. Celle-ci devant supporter le calvaire des déplacements avec, de surcroît, le harcèlement -sur instruction de la police politique- de son épouse par les agents de la garde nationale, lesquels tout au long de son chemin et à chaque traversée d’une circonscription, la soumettent à un contrôle d’identité.

Le refus du juge d’instruction de faire procéder à l’interrogatoire

Le juge d’instruction avait fixé l’interrogatoire pour le 16 mars 2005. Mais face à la déferlante des constitutions d’avocats, atteignant le chiffre de 600 auxquels se sont rajoutés plus de 200 autres le jour même, le juge a proposé au bâtonnier du conseil de l’ordre de limiter à dix seulement le nombre des avocats autorisés à assister à l’interrogatoire, et ce, en contrevenant aux dispositions de l’article 72, alinéa 3, qui énonce : "A moins que l’inculpé n’y renonce expressément ou que l’avocat ne se présente pas, il n’est interrogé qu’en présence de son conseil qui aura été dûment convoqué au moins 24 heures à l’avance". Le juge d’instruction, face à l’opposition du bâtonnier vis-à-vis de ses pratiques illégales limitant le nombre d’avocats autorisés à assister aux travaux de l’instruction, trouve le moyen de déclencher une altercation avec ledit bâtonnier, l’attaquant et l’agressant verbalement, puis en le repoussant pour tenter de l’évacuer de son bureau par la force, - ce même juge, qui lorsque des avocats s’étaient massés devant son bureau le 2 mars 2005, attendant l’autorisation d’entrer pour assister à l’interrogatoire de Maître Mohammed Abbou, n’était pas intervenu lorsque près de 50 agents de la police politique avaient investi les lieux sans motif pour brutaliser les avocat(e)s présent(e)s. Evénement qui a empêché l’interrogatoire d’avoir lieu en leur présence.

Comme nous l’avons dit précédemment, le juge d’instruction a renvoyé l’interrogatoire au 16/03/05, soit deux semaines plus tard, alors que l’article 79 du Code de Procédure Pénale fixe le délai maximum pour interroger l’inculpé -qui doit être déféré en vertu d’un mandat d’amener (et non pas enlevé comme cela a été le cas pour Maître Mohammed Abbou)- dans les trois jours au plus tard. A l’expiration de ce délai, l’inculpé est conduit d’office par le surveillant-chef de la prison devant le Procureur de la République qui requiert du juge d’instruction l’interrogatoire. En cas de refus ou d’impossibilité, l’interrogatoire est mené par le Président du tribunal, et en cas de refus, le Procureur de la République fait libérer l’inculpé sur le champ

Cependant, il semblerait que la liberté de Maître Abbou et la situation juridique dans laquelle il se trouve n’est pas du ressort de l’appréciation du juge, lequel a abandonné l’affaire au profit de ceux qui détiennent les règles du jeu ; un jeu politico-policier.

L’impasse procédurale

Evidemment l’interrogatoire de Maître Mohammed Abbou n’a pas eu lieu le 16 mars 2005 suite aux provocations à l’affrontement avec la défense par le juge d’instruction et l’agression violente du bâtonnier par le même juge. Ces événements ont entraîné le conseil de l’ordre des avocats à décider de boycotter le juge.

Mais même en l’absence de décision de boycotter, le juge n’est pas autorisé à repousser l’interrogatoire. Cette décision est dépourvue de base légale, d’autant plus qu’il a délibérément maintenu Maître Mohammed Abbou en otage et qu’il a limité illégalement le nombre des avocats autorisés à assister à l’interrogatoire.

Ce même juge d’instruction n’est pas habilité à déférer Maître Mohammed Abbou devant le tribunal puisque ceci requiert la production d’une ordonnance de clôture de l’information en vertu des dispositions de l’article 104 du Code de Procédure Pénale. Or cette ordonnance n’est pas possible en l’absence d’actes d’investigation ou d’interrogatoire au sein du dossier. D’autant que Maître Mohammed Abbou avait informé les avocats qui avaient pu lui rendre visite qu’il avait refusé de répondre aux questions du juge d’instruction lorsqu’il avait été déféré dans son bureau le 2 mars 2005, récusant son indépendance et son impartialité.

Pour que la justice ne serve plus à régler des comptes politiques

Ce que nous venons d’exposer s’agissant de la réalité du pouvoir, ses pratiques et sa conduite vis-à-vis de l’affaire Maître Mohammed Abbou, confirme le rôle principal joué par la police politique sur instructions des autorités, dans la violation des droits et libertés de l’avocat détenu. Les membres de cette police politique sont allés jusqu’à envahir le palais de justice, brutalisant et agressant physiquement les avocats de la défense. C’est eux en réalité qui commandent les procédures judiciaires et qui concèdent à tel avocat un droit de visite et le refusent à tel autre. C’est eux qui décident du transfert de Maître Mohammed Abbou dans une prison loin de la juridiction dont il ressort, de sorte à ce que la revendication d’un procès équitable devienne illusoire.

Maître Mohammed Abbou kidnappé le 1er mars 2005 est en l’état actuel un otage politique du pouvoir policier qui a violé ses libertés sans bases légales ni respect des procédures judiciaires ; lequel pouvoir policier a malmené et instrumentalisé la justice, agressé les avocats constitués, agressé le bâtonnier du Conseil national de l’ordre des avocats, empêché l’interrogatoire de se dérouler dans des conditions normales. D’où il suit l’exigence de la libération immédiate de Maître Mohammed Abbou afin de mettre un terme à sa détention illégale.

Pour le Comité de défense de Maître Mohammed Abbou

Me Abderraouf Ayadi

(00 216) 98 317 192

Traduction : Astrubal et LT



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