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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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En Tunisie, un nouvel échiquier politique se dessine
par Rédaction de reveiltunisien.org
La commission chargée de préparer les prochaines

22 février 2011

Nous voulons dire MERCI (rencontre le 24 fébrier 2011)
par Rédaction de reveiltunisien.org
C.R.L.D.H. Tunisie اللجنة من أجل احترامالحريات (...)

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La tragédie des prisonniers politiques en Tunisie (8)
2004-10-12 03:15:03



Les prisonniers à "caractère spécial" Ou La tragédie des prisonniers politiques en Tunisie Un livre contre la violence du déni

Huitième partie

Les Sanctions (2)

Témoignage du prisonnier Ali Chniter

Ala prison d’Ennadhour en 1993, les lettres adressées aux familles faisaient l’objet de surveillance très stricte des semaines devraient s’écouler sans qu’aucune lettre ne parvienne à nous ou à nos familles. Le prisonnier Hamadi Jebali, et de ce fait, se contentait d’écrire la phrase suivante “je me porte bien, j’espère que vous vous portez bien, wa Assalam (salutation)” ce qui n’a pas empêché la saisie de sa lettre !!

Témoignage du prisonnier Ibrahim Siidani

Le gardien qui s’occupait du courrier dans la prison de Tunis, Houcine Kammassi, saisissait les lettres portant de bonnes nouvelles au prisonniers et dans le meilleur des cas ne la donnait au prisonnier qu’après que de longues semaines s’écoulent après l’événement ; Mon fils m’a envoyé un télégramme m’informant de sa réussite en Juin 1999, amis il ne m’est parvenu qu’après deux mois, et c’est ce qui s’est passé avec le prisonnier Ahmed Lamaari, quant au prisonnier Mohamed Gueloui, la lettre l’informant de la réussite de son fils durant l’année 1994 ne lui est parvenue qu’après 3 mois.

Témoignage du prisonnier Ridha Siidi

Il est connu que dans la prison de Tunis les lettres contenant des mauvaises nouvelles parviennent rapidement aux prisonniers et de ce fait je demandais à ma famille de commencer la lettre par une nouvelle de décès et c’est ainsi que durant ces derniers années ma grand-mère était décédée une dizaine de fois, à peu près !!

Témoignage du prisonnier Mohamed Aoun

L’agent Houcine Khammassi chargé de surveiller le courrier, barrait chaque phrase à contenance religieuse ; en 1992 et lors de la visite du président de la haute commission des droits de l’Homme (proche du pouvoir) Mr. Rachid Idriss à la cellule 17 E dans la prison de Tunis, il était stupéfait de constater qu’on a barré la phrase “que dieu bénisse le prophète” dans une lettre.

Témoignage du prisonnier Samir Dilou

Mon frère m’a adressé une lettre datée du mois d’Août 1997 quand j’étais à la prison de Messadine, la lettre ne m’est parvenue que dans la prison de Jendouba (Nord- Ouest de la Tunisie) après un passage de cinq mois à la prison de Tunis.

Témoignage du prisonnier Ibrahim Zoughlami

Quand j’étais à la prison de Bourj Erroumi ma famille m’a informé qu’elle m’a envoyé un coli en novembre 1995, mais je ne l’ai reçu que le 15 décembre 1997 après mon transfert à la prison de Tunis et après une grève de la faim.

Témoignage du prisonnier Ridha Boukadi

Le 3 août 1996, j’ai été incarcéré dans la prison de Tunis dans le pavillon des cachots avec isolement complète.

L’administration n’a pas informé ma famille du lieu de ma détention, et j’ai été privé de courrier et de la visite pendant une année.

Humilier les prisonniers islamistes était une pratique courante dans les prisons tunisiennes. La fouille était périodiquement pratiquée, le plus souvent à l’improviste ; on investissait la cellule, on demande au prisonnier de faire sortir toutes ses affaires et de se mettre complètement à nu, on lui donnait un coup sur le dos en criant : “inclines-toi, écarte tes jambes et tousse”. Les vêtements étaient souvent inutilisables après cette fouille.

Témoignage du prisonnier Kamel Chiirat

Dans la prison de Bourj Erroumi, le prisonnier Omar Migri a été sanctionné parce que le reste des prisonniers l’appelaient “oncle Omar” du fait de son âge.

Témoignage du prisonnier Badr Eddine Abdelkafi

Le prisonnier Rejeb Moujahed a été isolé 3 jours car les prisonniers l’appelaient par son nom Maoujahed (en français combattant), les gardiens croyaient que c’était un surnom.

Témoignage du prisonnier Samir Dilou

En 1995 et à la prison de Bourj Erroumi, j’ai été isolé pendant 12 jours dans les cachots après que l’agent chargé de la surveillance de la visite ait rédigé un rapport indiquant que je parlais avec mon frère de “ce qui est derrière les regards” alors qu’on parlaient de la mémoire photographique.

Témoignage du prisonnier Lotfi Snoussi

Durant le mois de ramadan en 1993 j’ai passé 10 jours à l’isolement, les pieds attachés à une chaîne, en portant la tenue de punition, très sale et avec de véritables nids de “poux pubiens”.

Le lieutenant Fouad Ben Mustapha ne cessait de me demander de démissionner du mouvement et quand il a constaté que mon refus était irrévocable, il m’a frappé avec l’aide du lieutenant Fayçal Roumani jusqu’à la perte de connaissance… Après ils m’ont mis à nu et ont versé de l’eau froide sur tout mon corps… et quand je suis sorti pour passer devant la commission de discipline le même lieutenant m’a reçu avec des coups de poing, mais le président de la commission, le capitaine Benneni l’a empêché de continuer à me frapper…

Je garde toujours en tête l’image du prisonnier Temim Smirani : Après les coups de fouets et de poing le lieutenant Foued Ben Mustapha mettait ses deux pieds sur sa poitrine et disait “tu peux implorer Dieux si tu veux”.

Témoignage du prisonnier Badr Eddine Abdelkafi

J’ai été transféré à la prison de Bourj Erroumi le 29 mai 1993 et le lendemain le principal de la cellule m’a informé que c’était mon tour pour nettoyer la cellule “corvée”, j’ai refusé.

Tout de suite c’était l’isolement pendant dix jours sans comparaître devant la commission de discipline, d’ailleurs je n’ai jamais su qu’elle existait malgré que j’avais été sanctionné plusieurs fois. Après les dis jours le directeur de pavillon a demandé au gardien qui me ramenait “tu peux lui “rajouter” deux jours de ma part” (imaginer un marchand de légumes qui vous rajoute deux tomates après la pesée). Et j’ai passé deux jours supplémentaires pour les beaux yeux du directeur du pavillon Boubaker Dridi.

Témoignage du prisonnier Mounir Labidi

En 1993, dans la prison du Kef et dans la cellule n°5 on était en train de prier quand un prisonnier de droit commun a grimpé sur les lits pour être au niveau de la fenêtre et crier “Allah Akbar” (Dieu est grand) faisant croire que ce sont les prisonniers islamistes qui appellent à la prière ce qui est interdit dans les prisons.

Et effectivement les gardiens ont vite investit la cellule accompagnés des membres de la force spéciale antiémeute et de chiens policiers.

Ils nous ont jetés dans la cour et pendant trois heures nous avons rampé. Nous avons été giflés, frappés de coups de pieds, de poing et de bâtons, puis on nous a enchaînés dans des cellules individuelles jusqu’au matin. Le lendemain on a été “dispatché” sur plusieurs prisons, ceux d’entre nous qui étaient originaires du Nord ont été transférés à la prison de Rgime Maatoug à l’extrême sud de la Tunisie.

… A mon transfert à la prison de Bourj Erroumi (1993/1995), j’étais puni parce qu’on m’accusait de réveiller les prisonniers pour la prière de l’Aube. J’étais frappé par un câble électrique, en position de poulet rôti, par un dénommé Mourad. Après on m’a enchaîné sur un lit en acier, les quatre membres écartés et attachés, j’étais complètement nu…

Comme ration alimentaire je recevais du pain dur qu’on m’obligeait à manger. Pour ce faire, ils ne détachaient qu’une seule main. Ils refusaient mes demandes d’aller aux toilettes et j’étais contraint à faire mes besoins dans cette position attaché au lit.

Et je m’estime heureux car j’étais seul dans cette cellule, car dans la cellule voisine il y avait 24 prisonniers dans une surface qui ne dépassait pas les huit m2 et je n’ai passé que dix jours alors que d’autres prisonniers passaient un mois et même deux en isolement.

je m’estime heureux parce que j’ai pu éviter ce qu’a vécu le prisonnier Arbi Oueslati, qui après avoir été attaché dans sa cellule individuelle, on a fait entrer un prisonnier de droit commun, Houcine Saïdi, surnommé “Kerch” (c’est à dire le ventre) qui a été “chargé” par l’administration de violer le prisonnier, “Kerch” en constatant que le prisonnier était une personnage âgée, n’est pas passé à l’acte et a révélé les intentions de l’administration vis à vis du prisonnier. Ils s’en suivaient des cris hystériques d’angoisses de Arbi Oueslati jusqu’à ce que les gardiens fassent sortir le “Kerch”.

Témoignage du prisonnier Ridha Boukadi

En 1996, j’étais à la prison dans le secteur des cachots.

Dans ce secteur on incarcérait les prisonniers sanctionnés et on voyait défiler les prisonniers déchaussés et presque nus, ils étaient parfois 25 dans une cellule ne dépassant pas les 8 m2 y compris les toilettes, (trou dans un coin de la cellule). Avant de regagner leur cellule, ils étaient frappé, attachés dans la position de poulet rôti et à la fin de l’eau froide était versé sur leur corps…

Parfois quelques prisonniers sont attachés à la porte de la cellule (côté extérieur) pendant 24 heures, les cris qu’ils poussaient déchiraient la nuit, nos coeurs et fragmentaient nos esprits.

Les prisonniers étaient attachés aussi à des lits en acier et pouvaient rester dans cet état des nuits et des jours voire même des mois comme les cas des prisonniers Mohammed Bennani et Hedi Kourchani… Parfois ils étaient contraints à faire leurs besoins dans cette position… Cet “atelier” de torture était supervisé et dirigé par plusieurs officiers dont Belhassen Kilani.

Témoignage du prisonnier Chokri Zoughlami

En février 1992, à la prison de Sousse, le directeur Mohammed Hedi Belkadhi procédait à des fouilles hebdomadaires. Une fois il a trouvé le manuscrit d’un poème, et considérant -à faux- que quelques vers visaient le chef de l’état, l’administration a tiré quelque prisonniers dont moi-même (Nourredine Brinisi, Fethi Gazouani, Béchir Balti) pour les incarcérer dans une petite cellule (2 m2 sur 1,5 m2) sale et insalubre. Sur le plancher, il y avait un trou d’où sortaient des odeurs écoeurantes et des rats. On utilisait un torchon (morceau de couverture) pour boucher le trou. L’adjudant Youssef confisquait chaque fois le torchon parce que d’après ces dires les odeurs et les rats “faisaient partie de la peine”.

Témoignage du prisonnier Sami Nouri

Février 1992, prison de Tunis. Le prisonnier Mouldi Ben Omar était dans la chambrée G1. Un prisonnier de droit commun (du nom du Gabsi) s’est assis près de lui, et dessina une maison. Quelques moments se sont écoulés avant que les deux prisonniers ne soient conduit dans une pièce pour être interrogés. Le dessin était pour l’administration un plan de la prison et pour eux le prisonnier Mouldi Ben Omar préparait sa fuite, malgré l’insistance de l’autre prisonnier que c’était simplement une maison, Monsieur Mouldi Ben Omar était torturé toute la journée et toute la nuit par les tortionnaires Belgacem Chikhaoui (de surnom Mloukhia) Hassan Benney et Ammar dirigés par le lieutenant Belhasan Kilani. Mouldi Ben Omar est décédé à l’aube…

Tout de suite son codétenu a été mis dans l’infirmerie de la prison, et les prisonniers islamistes qui étaient dans la même cellule que Mouldi ont été répartis dans d’autres chambrées.

Témoignage du prisonnier Abdelkarim Baalouch

Décembre 1991, prison de Tunis On était douze prisonniers à la chambrée au secteur D malgré le véritable embargo d’information qu’on vivait, on a quand même pu savoir le résultat du 1er tour des élections législatives en Algérie.

Nous avons laissé éclater notre joie et nous n’avons pas essayé d’en dissimuler la cause quand le lieutenant et le responsable de la sécurité nous ont demandé pourquoi nous étions si contents. Mais la nuit venue et à dix heures le soir, on nous a demandé de quitter la cellule et à la sortie environ cinquante agents accompagnés de chiens dirigés par le lieutenant et le chef de sécurité ; Chaque prisonnier était “pris en charge” par deux agents qui en le traînant vers un tunnel le frappaient à coups de poing et de matraques.

A l’arrivée on nous a forcés à nous déshabiller, puis de nouveau frappés à coups de matraques et de pieds (chaussures militaires) jusqu’à ce que nous ne pouvions plus tenir debout… On nous a ensuite enchaîné au mur.

Nous sommes restés dans ce tunnel dix jours. Et durant ces dix jours, nous étions frappés quotidiennement. Le lieu était lugubre et le froid nous transperce la peau. Comme nourriture nous recevions un pain par 24 h. Un seau qu’on se passait nous servait de toilette. Une seule couverture qu’on nous donnait à six heure le soir et qu’on nous reprenait le matin à 8 h, à la fin des dix jours, nous avons été séparés en deux groupes et transférés dans deux cellules étroites 2,5m/4m chacune, sans lits pour dormir. Durant cette période, ceux d’entre nous qui étaient malades ont été privés de médicaments. On citera comme exemples Ammar Boubaker cardiaque et Mohamed Ali Tebbessi hémorragie grave (ses hémorroïdes ont été aggravées par la torture).

Témoignage du prisonnier Hassouna Naili

Fin décembre 1991 prison de Tunis Nous étions environ une quarantaine dans la cellule 3DA. Complètement isolés du monde extérieur privés de journaux et de télévision, la visite hebdomadaire ne durait que quelques minutes. Mais à l’heure du journal télévisé nous écoutions à travers la fenêtre la télévision de la cellule voisine et c’est ainsi qu’on avait pris connaissance du résultat du premier tour des élections législatives algériennes. Cris de joie, chansons et poèmes s’ensuivirent.

Mais quelques moments plus tard les gardiens de nuits sont venus et ont emmené quatre prisonniers pour les interroger, deux sont revenus après un interrogatoire violent et sauvage, les deux autres ont passé la nuit (une nuit d’hivers 27/12/1991) nus, dans le couloir et comme d’habitude on les a arrosé d’eau froide. Le lendemain nous furent attaqués par les forces spéciales armées de matraques et dirigées par l’adjudant chef “Ammar” et les deux lieutenants Belhasen Kilani et Imed Ajmi.

Ils nous séparaient en groupes de cinq et nous faisaient sortir avec nos affaires, ils nous frappaient à coup de poing, de matraques et de pieds. Par la suite on nous a obligé à rester sur les genoux la tête tournée au mûr et les bras levés. Les agents passaient derrière nous en nous frappant à coup de matraque… Quand un des prisonniers n’en pouvait plus et commencer à crier très fort et de manière hystérique, ils lui remplissaient la bouche par un torchon au risque de l’étouffer.

Quant à moi, on m’a ordonné d’enlever le bournous et quand j’ai demandé de le garder parce que j’étais malade on m’a répondu “qu’ils avaient les médicaments qui me guérissaient” et ils ont jeté mes affaires et m’ont massacré à coups de matraques.

Après nous avoir ramené à la cellule, le tortionnaire Ammar est revenu pour faire sortir la moitié des prisonniers et les obliger à ramper jusqu’au secteur d’isolement. Là bas ils nous ont quasiment arracher les vêtements et nous ont obligé à mettre des pantalons sales, de véritables nids de poux. Dans ses cachots il n’y avait ni lits ni couvertures malgré le froid. Après quelques jours ils nous faisaient sortir et ont gardé cinq d’entre nous dans la cellule dont les prisonniers Abdelhamid Jlassi et le docteur Ahmed Labyedh.