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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Bibliothèque > Revue de presse > RdP d’Ahmed Fouednejm
Revue de presse n°308
par Ahmed Fouednejm
17 décembre 2002

La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org. Le 17 décembre 1998, les ةtats-Unis bombardaient Bagdad... 

Vous êtes désormais 150 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N’hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com


La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d’Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.


Sommaire :

Partie arabe : (Al Jazeera) :

  1. Suite à des déclaration de députés kowetiens voulant que "M. Amr Moussa est "saddamiste"", le S.G. de la Ligue Arabe demande des éclaircissements au représetant du Koweit auprès de la Ligue http://www.alquds.co.uk/index.asp ?fname=2002\12\12-17\s37.htm&storytitle= ????%20 ????%20 ??????%20?????%20
Partie Française : (Le Monde, AFP, TUNeZINE)
 
Au sommaire aujourd’hui 7 articles, dépêches du Monde (édition du 18 décembre), de l’AFP et de TUNeZINE
  1. Palestine : Liens étroits entre USA et Israël + Netanyahou prêche la "bonne" parole (2 dépêches AFP)
  2. Irak : Inquiétude arabe + pressions US sur la réunion de "l’opposition" irakienne (AFP, Le Monde). Pour plus de détails sur les intenses pressions US, il est plus intéressant de lire les médias arabes (Al Quds Al Arabi, Al Hayat...) plutôt que Le Monde ou l’AFP qui en rendent compte de façon très timide.
  3. Maroc : Encore un rebondissement dans l’affaire Ben Barka ? (AFP)
  4. Venezuela au bord de l’explosion (Le Monde)
  5. Un article de politique-fiction (TUNeZINE)

Achevée aujourd’hui à 16 H 40 GMT.

Bonne lecture !


 
I Palestine et diplomatie israélienne :
 
 
17 décembre, 11h00
Elliott Abrams, un allié inconditionnel d’Ariel Sharon à la Maison Blanche
 
Par Patrick ANIDJAR
En désignant récemment Elliott Abrams au poste d’assistant spécial auprès de la Maison Blanche pour le Proche-Orient, le président George W. Bush vient de s’allouer les services de l’un des plus fervents défenseurs du Premier ministre israélien Ariel Sharon à Washington.
M. Abrams, 54 ans, dont la désignation a été annoncée le 2 décembre, vient en effet renforcer l’équipe des "faucons" républicains largement acquis à la politique du chef du gouvernement de droite (Likoud) israélien, avec en tête le vice-président Dick Cheney et la conseillère pour la sécurité nationale Condoleezza Rice.
Le New York Times ne s’y est pas trompé, qui écrivait la semaine dernière que cette nomination "a enthousiasmé ceux qui critiquaient l’administration pour être trop dure avec Israël et trop coulante avec les Palestiniens".
Le quotidien précisait en revanche qu’elle a été accueillie avec "consternation" par le département d’Etat, qui souhaite voir les autorités israéliennes relâcher leur pression en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
C’est en tout cas la première fois qu’un détracteur manifeste de la formule "la paix en échange des territoires", qui est celle des administrations américaines depuis la guerre de juin 1967, accède à ce poste-clef.
M. Abrams, un ancien de l’administration Reagan, n’a jamais caché son admiration pour Ariel Sharon qu’il a comparé à Winston Churchill "vers lequel les Britanniques se sont tournés lorsqu’ils faisaient face à une crise menaçant leur existence"
"Ariel Sharon est maintenant diabolisé par la plus grande partie du monde arabe et par les porte-parole palestiniens, mais il est honteux que des Américains se joignent à cette fanfare", écrivait-il le 7 février 2001 dans la revue conservatrice "Ethics and Public Policy Center".
Même la responsabilité en septembre 1982 du ministre de la Défense Sharon dans les massacres de Sabra et Chatila, reconnue par une commission d’enquête gouvernementale israélienne, a été réduite par le nouveau conseiller de M. Bush pour le Proche-Orient.
Il rappelle ainsi que ce méfait a été perpétré "par des miliciens libanais, chrétiens (maronites) et non par des soldats israéliens sous le commandement de Sharon".
Le chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, qui n’a jamais été reçu par le président Bush, est quant à lui loin de trouver grâce aux yeux de M. Abrams.
"La stratégie de +La Paix Maintenant+ (la paix en échange des territoires - ndlr) a vécu. Elle a été mise à mort par Yasser Arafat, pas par Ariel Sharon", estime M. Abrams.
Dans un autre article, écrit en janvier 2001, il a fustigé le prédécesseur de M. Bush, Bill Clinton, pour avoir voulu "dorer son blason au prix de la sécurité d’Israël", allusion à l’échec des négociations de Camp David en juillet 2000.
Au moment de la publication de ces articles, a indiqué à l’AFP un responsable de l’administration Bush, M. Abrams était "un particulier ne travaillant pas pour le gouvernement".
"Il fait désormais partie du Conseil National de Sécurité et travaille en vertu des principes politiques élaborés par le président", a poursuivi ce responsable.
M. Abrams est une personnalité controversée aux Etats-Unis. En 1987, secrétaire d’Etat adjoint, en charge de la politique de son pays en Amérique Latine, il avait admis avoir fait de la rétention d’informations devant le Congrès sur les efforts de l’administration Reagan, dont il faisait partie, pour assister les "Contras", la guérilla anti-gouvernementale au Nicaragua.
 
 
17 décembre, 15h17
Netanyahu donne le ton de sa tournée en Europe axée sur le PO et l’Irak
 
 
Par Jean-Marc MOJON
Benjamin Netanyahu s’est envolé mardi pour sa première tournée en Europe depuis sa nomination début novembre à la tête de la diplomatie israélienne, pour des entretiens sur le conflit israélo-palestinien et la crise irakienne.
Cette tournée de M. Netanyahu, un "faucon" du parti Likoud (droite) au pouvoir, le conduira successivement à Rome, Paris, Londres et Moscou pour une durée non précisée.
Déjà avant son arrivée à Rome, M. Netanyahu a misé sur la destitution du président irakien Saddam Hussein pour faire partir le dirigeant palestinien Yasser Arafat, dans une interview publiée mardi.
"Arafat devra se retirer", a déclaré M. Netanyahu au quotidien La Stampa, estimant que cela serait "facilité (...) après le désarmement et la destitution de Saddam Hussein, qui pourrait changer le panorama général au Proche-Orient en favorisant le début d’un processus démocratique".
Interrogé sur un éventuel retrait de l’armée israélienne de Bethléem, en Cisjordanie, M. Netanyahu a semblé l’exclure. "Si nous nous en allons, nous aurons presque certainement un autre attentat (...) je ne crois pas que les chrétiens veuillent fêter Noël avec une explosion et de nouvelles victimes innocentes", a-t-il déclaré.
L’escale du chef de la diplomatie israélienne à Londres interviendra quelques jours après la visite, fort peu appréciée en Israël, du président syrien Hafez al-Assad dans la capitale anglaise.
M. Assad refuse de condamner les attaques suicide contre Israël et son pays a été le seul à s’abstenir lors du récent vote du Conseil de sécurité de l’Onu condamnant le double attentat terroriste anti-israélien du 28 novembre au Kenya.
Le quotidien de langue anglaise Jérusalem Post se déclarait consterné du fait que Londres ait déroulé le tapis rouge au président syrien.
"L’homme que l’on a fêté dirige un Etat qui abrite une série d’organisations terroristes, facilite le commerce de la drogue, jette en prison ses opposants, cherche à acquérir des armes de destruction massive et fournit des équipements militaires au régime paria irakien de Saddam Hussein", écrit le journal.
Dans la foulée de sa rencontre lundi avec M. Assad, le Premier ministre Tony Blair a annoncé qu’il avait demandé à M. Arafat de dépêcher en janvier à Londres une délégation palestinienne pour débattre des réformes en cours.
L’invitation de Londres, perçue comme une initiative diplomatique sur le Proche-Orient se démarquant de celle des Etats-Unis partisans d’une mise à l’écart de Yasser Arafat, a été rapidement acceptée par les Palestiniens.
L’analyste israélien Gerald Steinberg a minimisé, pour sa part, l’impact que pourraient avoir l’invitation faite aux Palestiniens et la visite de M. Assad.
La controverse devrait plutôt porter, selon lui, sur le fait que le chef du parti travailliste israélien Amram Mitzna ait été invité à rencontrer M. Blair qui, selon la radio publique israélienne, a refusé de rencontrer M. Netanyahu.
"L’invitation ostentatoire de Londres à M. Mitzna est une ingérence évidente de Londres dans la politique interne israélienne", a-t-il dit, en référence aux législatives anticipées prévues le 28 janvier en Israël.
M. Mitzna est partisan d’une reprise des négociations avec les Palestiniens et du démantèlement de colonies juives dans les territoires, mais son parti est à la traîne dans les sondages derrière le Likoud.
Cela dit, les relations sont solides entre la Grande-Bretagne et Israël et c’est plutôt "à Rome et, particulièrement, à Paris, que la visite de Netanyahu pourrait faire des étincelles", selon M. Steinberg.
Au sein de l’Union européenne, la France a été en première ligne pour dénoncer la politique israélienne de la poigne de fer dans les territoires palestiniens, a-t-il souligné.

II Irak :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—302457-,00.html

L’opposition irakienne tente de s’accorder sur un "Etat démocratique et fédéral"
A Londres, ses divers courants ont adopté une déclaration définissant l’après-Saddam Hussein.

Londres de notre correspondant

Réunis en congrès depuis samedi à Londres, à l’initiative des Etats-Unis, quelque 300 délégués de l’opposition irakienne ont fait la démonstration lundi 16 décembre de leur difficulté à s’entendre pour assurer une relève du pouvoir à Bagdad. Malgré les pressions de Washington, les divers courants ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur la composition d’un "comité de suivi et de coordination" de 50 membres ni sur celle, d’un "exécutif" qui pourrait constituer l’embryon d’un gouvernement de transition. "Nous espérons présenter la liste complète de ce comité mardi matin", prédisait lundi Hoshiar Zebari, porte-parole du Parti démocratique du Kurdistan (PDK).

Dans la nuit de lundi à mardi, les délégués sont tout de même parvenus à adopter une "déclaration politique" définissant l’Irak de l’après-Saddam Hussein comme un "Etat démocratique, parlementaire, pluraliste et fédéral". Cette déclaration dénonce les "pratiques terroristes et répressives" de Saddam Hussein, y compris "la persécution" des musulmans chiites et "l’épuration ethnique des Kurdes". Elle appelle à la participation "de toutes les composantes du peuple irakien" dans le processus de reconstruction du pays. Elle décrit le système fédéral comme une base pour "résoudre le problème kurde" à l’intérieur d’un Irak uni.

LES PHASES DE TRANSITION

Ce texte demande aussi à la "communauté internationale" d’aider les Irakiens à se libérer de "l’actuel régime de dictature" et rejette "toute forme d’occupation de l’Irak, toute administration militaire étrangère ou locale ou tout mandat étranger" sur l’Irak.

Avant de parvenir à cette déclaration générale, les délégués étaient partagés entre un double souci : intégrer dans les futures institutions toutes les composantes politiques, ethniques et religieuses de l’opposition, et, malgré cela, demeurer efficaces. Selon Ahmed al-Bayati, représentant à Londres du Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak (CSRII), le "comité de suivi"serait composé pour 66 % d’Arabes (33 % de Chiites, 33 % de nationalistes et de démocrates), 25 % de Kurdes, 6 % de Turcomans, 3 % d’Assyriens. La difficulté d’établir une liste de noms n’est qu’un problème"logistique", assuraient certains délégués, qui sera réglé lorsque les participants à la conférence auront pu contacter leurs "amis de l’intérieur".

La "déclaration politique" fait écho à un document de 98 pages, intitulé La transition vers la démocratie en Irak. Ce texte reprend les principes adoptés lors d’une conférence de l’opposition en octobre 1992 à Salahuddin, au nord de l’Irak, et réaffirmés en août 2002 lors d’une rencontre entre les principaux groupes d’opposants et des responsables de l’administration Bush. En septembre et en octobre, un groupe de travail de trente-deux experts irakiens, pour la plupart juristes, s’est réuni à plusieurs reprises en Grande-Bretagne, à l’instigation du département d’Etat américain pour détailler les étapes du passage à la démocratie dans leur pays. Le document, présenté au début de la conférence de Londres, est le fruit de leurs travaux. Les principales têtes de chapitre concernent les phases de la transition, la démocratisation et la société civile, la réforme de l’armée, de la loi et du système judiciaire, la Constitution de l’Etat.

Selon ce document, un tribunal spécial jugera les principaux dignitaires du régime actuel coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Une commission Vérité et Réconciliation, sur les modèles sud-africain et rwandais, entendra les témoignages de toutes les victimes d’exactions. Le pays sera "débaassisé" et l’actuel parti unique (le Baas) démantelé. L’Irak de demain sera un Etat fédéral qui protégera les droits des minorités. Sa Constitution garantira la diversité et l’égalité religieuses.

Jean-Pierre Langellier

http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=110732&cat_id=3

17 décembre, 16h41

L’inquiétude arabe grandit après les nouvelles déclarations américaines

par Michel SAILHAN
L’inquiétude monte chez les dirigeants arabes, qui veulent encore croire à une collaboration efficace entre l’Irak et les Nations unies pour prévenir une attaque américaine, que les dernières déclarations de Washington rendent encore plus probables.
"L’Amérique masse 65.000 soldats dans le Golfe en préparation à la guerre contre l’Irak", titrait en une mardi le journal gouvernemental égyptien Al-Ahram, estimant que "les signes avant-coureurs" d’une guerre augmentent.
Réagissant aux propos de sombre présage tenus la veille par des dirigeants américains, les pays arabes s’efforcent, sans trop y croire, d’éviter un conflit qui selon eux déstabiliserait l’ensemble de la région.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Ari Fleischer, a déclaré lundi que la déclaration de l’Irak sur ses armements remise à l’Onu le 7 décembre était sa "dernière chance".
"Il était parfaitement clair, selon la volonté des Nations unies, que c’était la dernière chance de l’Irak d’informer le monde de la manière la plus complète possible sur les armes de destruction massive qu’il possède", a ajouté le porte-parole, dans des propos inquiétants lorsqu’on les rapproche de ceux du secrétaire d’Etat américain Colin Powell.
Ce dernier a en effet estimé le même jour que les analyses préliminaires de la déclaration irakienne poussaient au "scepticisme".
"Nous avons dit dès le départ que notre approche était le scepticisme, et les informations reçues jusqu’à présent montrent que ce scepticisme est bien fondé", a déclaré M. Powell, ajoutant : "Il y a des problèmes dans la déclaration" irakienne.
Allié des Etats-Unis, tête de file des "modérés" arabes, l’Egypte, qui a renoué ses liens avec Bagdad ces dernières années, a aussitôt répété ses conseils de prudence à l’Irak.
"Je mets en garde l’Irak : n’entravez pas les opérations d’inspection, c’est votre dernière chance, sinon ils vous attaqueront", a déclaré mardi le président Hosni Moubarak.
"Il faut que l’Irak coopère avec les inspecteurs afin de ne pas fournir de prétexte à une guerre contre lui, et qu’il s’abstienne des déclarations tonitruantes qui ne lui ont apporté que des catastrophes dans le passé", a-t-il ajouté.
"Une frappe contre l’Irak ferait beaucoup de victimes civiles et de destructions", et "provoquerait un mouvement de solidarité populaire arabe et musulmane en faveur de l’Irak", a-t-il prévenu.
Le Caire, comme d’autres capitales, voient, selon les analystes, une série de menaces dans une offensive américaine : agitation des communautés chiite et kurde de l’Irak qui gagnerait ses voisins, afflux de réfugiés, effondrement du tourisme, bouleversement des marchés pétroliers, menaces sur des régimes arabes à l’équilibre politique et religieux fragile.
"M. Powell prépare l’opinion (à la guerre), mais je pense qu’il y a encore espoir", a déclaré pour sa part à l’AFP le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Saïd Kamal.
"Il y a espoir que les Américains reculent et que les Irakiens reculent pour éviter la guerre, si les inspections sont positives", a-t-il ajouté.
En visite mardi à Moscou, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a déclaré : "l’Irak doit coopérer pleinement avec l’ONU, pour ne pas donner de prétexte à des frappes". La Russie et le Yémen ont d’ailleurs dit coopérer afin de résoudre la question irakienne "sans recourir à la force", conformément aux résolutions de l’Onu.
Même son de cloche, marqué d’inquiétude, du président syrien Bachar al-Assad, en visite à Londres, qui cité par l’agence officielle Sana, a déclaré : "Il est nécessaire de déployer tous les efforts pour ne pas intervenir dans le travail des inspecteurs de l’Onu (...) afin d’éloigner le spectre de la guerre".

III Maroc :

http://infos.netscape.fr/info/NDepeche?id=110661&cat_id=3

17 décembre, 13h20

Affaire Ben Barka : un petit pas vers l’établissement de la vérité

par Dominique PETTIT
En acceptant de participer à l’enquête sur la disparition de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka, en 1965 à Paris, les autorités de Rabat ont fait un pas tardif mais prometteur vers l’éclaircissement d’un scandale emblématique des "années de plomb" marocaines.
La justice marocaine a en effet décidé lundi de donner suite à une commission rogatoire internationale, lancée en septembre par un juge français, pour interroger l’ancien agent Ahmed Boukhari sur ses révélations explosives concernant la disparition du leader de la gauche marocaine.
Un juge d’instruction marocain sera ainsi chargé d’enregistrer officiellement, trente-sept ans après les faits, un témoignage selon lequel Mehdi Ben Barka a été torturé puis assassiné par le ministre marocain de l’Intérieur alors en exercice, le général Mohamed Oufkir, et son adjoint Ahmed Dlimi.
Selon M. Boukhari, Ben Barka est mort le 30 octobre 1965 dans une villa à Fontenay-le-Vicomte, en région parisienne. Sa dépouille aurait été rapatriée à Rabat et dissoute dans une cuve d’acide, ceci expliquant qu’aucun cadavre n’ait été retrouvé malgré les recherches.
Les décennies passées n’ont pas effacé "l’affaire Ben Barka". L’enlèvement en plein Paris du leader charismatique est resté, pour les défenseurs des droits de l’Homme, un symbole des "années de plomb" marocainesmarquées par les "disparitions forcées" d’opposants et une brutale répression politique.
Le 30 octobre dernier, des militants des droits de l’Homme marocains et français, venus du Maroc en "caravane", ont rappelé leur exigence de vérité sur cette affaire, devant la brasserie parisienne Lipp où l’enlèvement a eu lieu, à l’occasion du 37ème anniversaire du crime.
Tandis que les pouvoirs publics français ont été accusés de "complicité" avec le Maroc pour "entraver l’action de la justice", le Conseil de Paris a décidé, en octobre 2002, d’apposer une plaque commémorative près de la brasserie Lipp où Mehdi Ben Barka a été vu pour la dernière fois.
La décision annoncée lundi à Rabat par les autorités marocaines, qui permet de rouvrir un dossier qui paraissait largement enlisé, a constitué une réelle surprise.
"C’est la première fois que la justice marocaine collabore positivement avec la justice française dans cette affaire", a déclaré à l’AFP Me Abderrahim Jamaï, l’avocat d’Ahmed Boukhari, jugeant "intéressante" la nouvelle attitude de son pays.
"Je ne doute pas que le nouveau ministre marocain de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ, ait donné son accord pour permettre cette réponse favorable à la demande française", a encore indiqué Me Jamaï.
En annonçant sa décision, la justice marocaine a pu susciter l’espoir d’un changement de cap dans le traitement des nombreux dossiers de violations passées des droits de l’Homme qui restent en suspens dans le royaume.
Cette nouvelle attitude intervient quelques jours après l’annonce, par le roi Mohammed VI, de diverses mesures symboliques prises le 10 décembre à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des droits de l’Homme.
Un ancien détenu politique, Driss Benzekri, ancien président du Forum Vérité et Justice, une influente ONG, a notamment été désigné par le roi au poste de secrétaire général du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH).
D’autres gestes des autorités marocaines seront sans doute nécessaires pour confirmer la bonne disposition apparue dans l’affaire Ben Barka.
L’ancien agent Boukhari, qui n’a pas réussi à obtenir un passeport, considère qu’il a été délibérément empêché de quitter le Maroc alors qu’il entendait répondre à deux convocations successives du juge français Jean-Baptiste Parlos.
Au Maroc même, l’ancien agent du "Cab 1" (service de contre-subversion) est poursuivi pour diffamation par trois de ses anciens collègues cités dans ses révélations. Ce procès, maintes fois reporté, doit reprendre le 7 janvier devant un tribunal de Casablanca.
IV Venezuela :
 
Grèves, rumeurs de putsch : le Venezuela est au bord de l’explosion
 
Depuis deux semaines, l’opposition multiplie les manifestations et annonce la "prise de Caracas" pour chasser le président Hugo Chavez. Si ce dernier a obtenu jusqu’à maintenant le soutien de l’armée, les pays voisins s’inquiètent des risques de voir le pays basculer dans la violence
Après deux semaines de grève, l’opposition annonce une prochaine "prise de caracas" pour renverser le président Hugo Chavez, et la production pétrolière est pratiquement paralysée. Dans un entretien au Monde, Hugo Chavez confirme qu’il refuse de convoquer des élections anticipées et dénonce "les agissements d’une opposition putschiste et fasciste".

Caracas de notre envoyée spéciale

Le président Hugo Chavez est fermement décidé à finir son mandat. Ni la grève politique, qui dure depuis deux semaines, ni la grosse manifestation du week-end, ni les pressions de Washington ne sont de nature à le faire changer d’avis. Dimanche 15 décembre, le chef de l’Etat a réitéré son refus de démissionner ou de convoquer des élections anticipées. Selon lui, le gouvernement serait en train de reprendre le contrôle de l’industrie pétrolière grâce à l’armée et à la mobilisation populaire. Il a toutefois annoncé l’importation de carburant pour éviter la pénurie intérieure.

L’opposition, elle, dénonce la militarisation des installations pétrolières, qu’elle juge dangereuse et illégale. Les organisateurs de la grève ont encore fait monter la pression en essayant, lundi, de bloquer les principales artères de Caracas. "Les jours de Chavez sont comptés", jubile José Correa. Il vient de garer sa belle Toyota en travers de la voie. "Beaucoup de gens sont contre Chavez mais ne sont pas prêts à se sacrifier, il faut les y obliger", dit-il pour expliquer son geste. Les meneurs de la grève ont beau appeler depuis plusieurs jours les habitants de la capitale à rester chez eux, la circulation à Caracas - où le métro et les bus n’ont jamais débrayé - est intense. Consigne a donc été donnée de bloquer le trafic jusqu’à 13 heures. En fin de matinée, la police disperse plusieurs barrages à coups de gaz lacrymogène, cependant que des échauffourées opposent partisans et opposants du président Chavez aux abords de l’avenue Fajardo.

José Correa était à la manifestation qui, au dire d’observateurs européens, a réuni, samedi, 400 000 opposants dans les rues de Caracas. "Nous étions un million et demi et la prochaine fois nous serons deux millions", s’indigne-t-il. L’opposition a en effet annoncé pour les prochains jours une gigantesque "prise de Caracas" par les manifestants. Craignant que l’approche de Noël ne démobilise sa base, les meneurs de la grève voudraient bien accélérer le dénouement du bras de fer qui s’éternise. L’opposition est-elle pour autant "désespérée", comme l’affirme le vice-président de la République José Vicente Rangel ? "Le gouvernement n’a pas déclaré l’état d’exception et n’a supprimé aucune garantie, mais l’opposition, elle, n’hésite pas à violer la liberté de circulation", ironise M. Rangel.

"Les risques de dérapages violents sont énormes", considère Cesar Gaviria, secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), qui voudrait bien trouver une issue négociée à la crise actuelle mais que plus personne n’écoute vraiment.

UN SOUTIEN DE TAILLE

Le gouvernement pense que le temps joue en sa faveur. "Si Chavez n’est pas tombé après 15 jours de grève, c’est qu’il ne tombera pas", affirme Carlos, 23 ans et "toujours au chômage". A la sortie du métro Capitolio, bandeau tricolore sur le front, il attend ses camarades pour aller "régler leur compte aux grévistes qui bloquent la voie publique". Il répète les paroles de son président bien-aimé : la grève est un échec complet, un produit de la conspiration des médias. "Chavez les rend fous", conclut-il, en reprenant le grand slogan des manifestations en faveur du chef de l’Etat.

En condamnant devant les caméras la grève de l’opposition qui sabote l’industrie pétrolière, mène "une action brutale et irrationnelle contre le pays" et dépasse "les limites du jeu démocratique", le général Julio Garcia Montoya, commandant en chef de l’armée de terre, a apporté, lundi, un soutien de taille au gouvernement. Depuis plusieurs jours, des membres de l’opposition multipliaient à la télévision les appels à l’insurrection d’une armée restée jusqu’à présent très discrète.

La veille, provoquant un nouveau tollé de l’opposition, le chef de l’Etat avait affirmé avoir donné l’ordre à un général de passer outre la décision d’un juge qui prétendait s’opposer à la militarisation d’un réservoir de pétrole. "Vous vociférez que tout est normal dans le pays, monsieur le président, et vous dites aux militaires de méconnaître la décision d’un tribunal (...). C’est un auto-coup d’Etat", a déclaré Carlos Fernandez, le président de l’organisation patronale Fedecamaras.

"L’auto-blocus du pays est malheureusement mené par des citoyens vénézuéliens", venait de déclarer le chef de l’Etat dans son programme télévisé du dimanche "Allô Président", en annonçant que l’armée et le peuple œuvraient ensemble pour empêcher "quelques gérants putschistes" de paralyser le pays. "Chavez veut donner l’impression qu’il reprend le contrôle de la situation. Mais, si tout allait aussi bien que le dit le gouvernement, pourquoi importer du carburant ?", interroge Carlos Ramirez, ingénieur de Petroleos de Venezuela (PDVSA), la grande entreprise publique qui exploite les ressources du pays.

"Nos réserves de carburant sont importantes - un million de barils -, mais nous voulons nous protéger contre tout risque de pénurie. Nous allons peu à peu rompre les "goulets de grève" et permettre que les travailleurs reprennent le travail", explique Rafael Ramirez, ministre des mines et de l’énergie. Si les effets de la paralysie pétrolière et des pénuries se font brutalement sentir, qui en sera tenu pour responsable par l’opinion : l’intransigeance du gouvernement ou l’obstination de l’opposition ?

 Marie Delcas

Le pétrole commande l’économie

Réserves. Le sous-sol vénézuélien recèle 78 milliards de barils de pétrole (soit 80,8 % des réserves de pétrole d’Amérique du Sud), ce qui place le pays au sixième rang mondial.

Production. Le Venezuela est le huitième producteur mondial de brut. L’industrie pétrolière a été nationalisée en 1975.

Elle est exploitée par Petroleos de Venezuela (PDVSA), une entreprise entièrement contrôlée par l’Etat. Sa capacité de production, à la fin de 2001, était de 3,99 millions de barils/jour.

Exportations. Le pétrole brut et les produits raffinés ont représenté 82 % des exportations du pays en 2000 et plus

de la moitié de ses recettes budgétaires. Le Venezuela est le cinquième exportateur mondial d’hydrocarbures, avec près de 2,5 millions de barils par jour en moyenne, dont 70 % à destination des Etats-Unis.

V TUNeZINE :
 
TUNeZINE n°103 (article de l’excellent Omar Khayyâm), www.tunezine.com
 
Haddad et son cheval de Troie
 
Pendant toute sa carrière politique, le général Ben Ali a prononcé une seule phrase intelligente. C’était à l’occasion d’une interview accordée au Nouvel Observateur quelques semaines après le coup d’Etat du 7 novembre 1987. Le journaliste français lui demanda s’il y avait des services de renseignements étrangers qui étaient au courant du putsch contre Bourguiba. Ben Ali répondit :
- Oui, les services algériens.
- Cela veut-il dire que les services algériens sont plus forts que les services tunisiens ?
- Non, car nous savions qu’ils savaient.


Comment Ben Ali eût-il pu prévoir que quinze ans plus tard les services algériens seraient encore une fois au courant du coup d’Etat conçu et fomenté contre lui par son propre ministre de l’Intérieur ? Mais cette fois c’étaient les Algériens qui savaient que Ben Ali savait. Ben Ali savait que son nouveau ministre de l’Intérieur était en train de préparer sa chute. Mezri Haddad, un écrivain promu chef de la répression, était à deux doigts de Carthage, lorsque Ben Ali découvrit le pot aux roses. Comment Haddad en est-il arrivé là ? Il fallait être un personnage au passé tortueux pour passer des labyrinthes de la philosophie aux caves de l’Intérieur !

L’automne du patriarche

L’automne du patriarche Ben Ali a commencé à…l’automne 1999. La rentrée culturelle de cette année avait connu deux évènements majeurs : La sortie en France du livre « Notre ami Ben Ali » et le lancement de « Présidentielle plurielle », une pièce comique où le président-dictateur-général jouait le rôle principal, accompagné par deux bouffons de la cour de Carthage. Cette pièce avait eu beaucoup de succès. Elle avait fait rire des millions de Tunisiens et non-Tunisiens.

Ces rires sarcastiques sont parvenus jusqu’à Paris, où vivait le plus grand philosophe tunisien des deux siècles. Mezri Haddad, philosophe, historien, sociologue, politologue, chercheur, écrivain et journaliste est un penseur hors pair. Cet érudit, comparable seulement aux encyclopédistes du 18éme siècle, est un touche-à-tout, mais la politique est son domaine de prédilection. Il suivait de près l’évolution du régime benalien et espérait toujours y trouver un terrain de jeu pour ses ambitions politiques. Dès que les rideaux sont tombés sur la farce d’octobre 1999, Haddad a tout compris. Le régime du président bac moins trois était en perte de vitesse et il fallait choisir son camp. Les fissures de la citadelle Carthage sont devenues chaque jour encore plus visibles et il était temps de préparer l’assaut final.
Mais comment s’y prendre ? Les cogitations du philosophe de Paris n’ont pas tardé à donner leur fruit. A cette époque les Tunisiens ne savaient pas que Haddad, un véritable renard politique déguisé en philosophe, avait déjà un plan diabolique pour conquérir Carthage. Il n’aspirait pas à la magistrature suprême, mais à devenir l’éminence grise du nouveau régime. Il a noué des contacts avec les personnages-clefs du régime, sans pour autant couper les ponts avec certains opposants. Haddad pensait surtout au futur. Son plan d’action était fin prêt dès avril 2000.

Haddad donne l’assaut à Carthage

Le plan de notre grand philosophe était on ne peut plus diabolique : Carthage ne serait pas détruite, mais prise de l’intérieur. Pour tromper les défenses de la cité interdite, Haddad devait construire son propre cheval de Troie. Il serait un cheval en papier. Conquérir une forteresse non pas par la force du feu et de l’acier, mais par un simple livre, il faut être un Haddad (*) pour penser à un tel stratagème. D’ailleurs son fameux livre porte un titre on ne peut plus éloquent : « Carthage ne sera pas détruite ». Le philosophe tunisien acheva la construction de son « cheval de Carthage » à la fin de l’été 2002.

On peut résumer le livre de Mezri Haddad en deux mots : l’éloge d’un âne rédigée par un renard. C’est le livre politique le plus pernicieux qui ait jamais été écrit. Son auteur voulait anesthésier le dictateur tunisien par ses louanges et ses flagorneries avant de lui enfoncer le couteau dans le dos. La médiocrité intellectuelle de Ben Ali ne lui permit pas de déceler le poison dissimulé dans le livre. Dès la sortie du « chef-d’œuvre », Mezri Haddad fut chaleureusement accueilli par le dictateur de Carthage. Ben Ali croyait y avoir trouvé son sauveur. Fervent adepte des soins de rajeunissement, Ben Ali voulait aussi rajeunir son régime décrépi. Il ne savait pas que Haddad, serviteur de deux seigneurs, travaillait pour le compte du futur putschiste de Carthage. En fait, il s’agissait d’un complot avec plusieurs ramifications, impliquant des hauts cadres de l’armée et de la Sécurité et certains hommes politiques du parti au pouvoir. Mais l’identité du « nouveau président » reste enveloppée de mystère jusqu’à ce jour.

Après cette audience avec le Président, Haddad attendait impatiemment l’heure de sa nomination à un poste-clef du gouvernement. Ben Ali ne le fit pas trop attendre. Il fut convoqué au Palais de Carthage le 26 janvier 2003 et nommé sur-le-champ ministre de l’Intérieur. Haddad dut se retenir pour ne pas sauter de joie. L’heure de sa gloire était enfin arrivée.

En s’installant dans son confortable bureau de l’avenue Habib Bourguiba, Haddad commença à rêver à yeux ouverts. Il se voyait déjà à Carthage en train de conseiller son nouveau prince. Mais pour que le rêve devînt réalité, il fallait agir vite. Haddad assurait la coordination entre tous les éléments du plan Massinissa (nom de code du nouveau putsch) .Les comploteurs tenaient leurs réunions secrètes dans les lieux les plus insolites : le hammam de Zriba, une ferme à Mornaguia, une maison délabrée situé au village perché de Takrouna etc. La date du nouveau 7 novembre était fixée au 25 juillet 2003. Haddad et ses complices pensaient que rien ne pourrait plus arrêter le compte à rebours. Hélas, Haddad fut trahi par une phrase. Cette phrase ne fut ni prononcée en privé ni écrite dans une missive secrète. Elle était contenue dans une lettre ouverte lue par des dizaines de milliers d’internautes et par un certain…Ghanouchi.

Ben Ali sauvé par…Ghannouchi !

L’univers des Ghannouchi est tellement vaste qu’il contient de la matière et de l’anti-matière. On peut y trouver aussi bien les ennemis jurés du PDG de Carthage que des serviteurs à la cour fidèles comme des chiens. Rien ne prédestinait apparemment K.Ghannouchi à devenir un jour le sauveur de Ben Ali. Ce haut cadre de la Direction de la Sûreté de l’Etat, diplômé de langue et de littérature françaises, était un prof de français avant d’atterrir au ministère de l’Intérieur.
Originaire de la ville de Sousse, il avait fait des études en France et retourna en Tunisie à la fin des années 80 pour être affecté comme enseignant à un lycée d’une petite ville du Sahel. Pour fuir la guigne des petites villes, il tenta sa chance avec le concours des commissaires de police et réussit son examen au premier coup. Depuis le début des années 90, il ne cesse monter les échelons de la direction la plus « sensible » du ministère de l’Intérieur.

Depuis le développement spectaculaire d’Internet en Tunisie, K. fut chargé d’une mission ultra-secrète : coiffer un service spécialisé dans de lecture, l’archivage et l’analyse de tout ce qui est publié sur les sites de l’opposition. K. passait toutes ses journées à lire les sites « interdits » et les messages électroniques interceptés. Il cherchait toutes les informations dignes d’intérêt pour la Sûreté de l’Etat.

K. fut donc l’un des premiers à lire l’échange de « politesses » sur Internet entre Mezri Haddad et Lise Garon, une enseignante universitaire canadienne, spécialiste de la Tunisie et du Maghreb. Le philosophe tunisien voulait présenter son livre aux étudiants de l’université Laval du Québec et l’académicienne avait refusé de cautionner un livre commis par un « renégat ». Dans une lettre ouverte adressée à cette académicienne et diffusée sur Internet, Mezri Haddad écrit : « Je vous laisse le temps de lire entre les lignes mon livre ». Cette phrase sibylline intrigua le grand spécialiste de la sécurité. Une relecture attentive du livre de Haddad lui permit de découvrir le plan secret de celui qui deviendrait quelques mois plus tard son patron. Dès la nomination de Haddad, il confia à son chef immédiat ses soupçons à l’égard du nouveau ministre des caves. Ben Ali autorisa le directeur de la Sûreté de l’Etat de surveiller son ministre, qui était « théoriquement » son supérieur hiérarchique. Malgré toutes les précautions prises par les comploteurs, les agissements secrets de Haddad furent découverts et rapportés au dictateur de Carthage.

Si les services algériens n’étaient pas au courant de tout ce qui se tramait derrière les murailles du palais de Carthage et dans les antichambres du sinistre édifice de l’avenue Bourguiba, Mezri Haddad serait peut-être aujourd’hui le voisin d’Ali Saïdi au cimetière de Jellaz. Discrètement alerté par les Algériens, Haddad réédita en 2003 l’exploit de Mohamed Mzali en 1986 en traversant la frontière tuniso-algérienne à pied la nuit, déguisé en femme et aidé par un passeur du Kef.

Dieu seul sait quel sort Ben Ali aurait réservé à son infidèle ministre de l’Intérieur s’il avait su que les Algériens savaient qu’il savait !

(*) Haddad signifie forgeron en arabe.
 
 
Omar Khayyâm
le 15 décembre 2002

A demain

 



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