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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Bibliothèque > Revue de presse > RdP d’Ahmed Fouednejm
Revue de presse n°350
par Ahmed Fouednejm
27 février 2003

La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org.
Il aurait dû avoir 21 ans aujourd’hui mais il n’est plus parmi nous. Son existence a été très courte mais je pense souvent à toi, frère : Dédié à Samir Amin.  

Vous êtes désormais 150 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N’hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com


La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d’Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.


Sommaire :

Partie arabe : (Al Jazeera) :

  1. ةmission spéciale avec l’ancien ministre de l’intérieur tunisien Taher Belkhodja
Partie Française : (Le Monde, AFP, Réalités, The Independent)
 
Au sommaire aujourd’hui 8 articles et dépèches du Monde (édition du 28 février), de The Independent, de Réalités et de l’AFP.
  1. Guerre contre l’Irak : Trois mois d’inspections sans accros, sommet de la ligue arabe, Blair ébranlé (AFP)
  2. Palestine : gouvernement d’extrême droite en Israël, Pièce de Théâtre en Tunisie (Le Monde, Réalités)
  3. Algérie : Le début de la fin pour l’empire Khalifa ? (Le Monde)
  4. Tunisie : entretien avec la présidente de l’ATFD (Réalités)
  5. CNN : Une censure latente (The Independent, 25-02-03). Article en anglais signé par l’excellent Robert Fisk. Merci à l’amie qui m’a transmis l’URL
Achevée aujourd’hui à 15 H 20 GMT.
 
Bonne lecture !
 

 
 
I Guerre contre l’Irak :
 
 
27 février, 15h09
Trois mois d’inspections sans obstacles majeurs en Irak
 
par Ezzedine SAID
Les experts en désarmement de l’Onu ont achevé jeudi trois mois d’inspections en Irak sans avoir rencontré d’obstacles majeurs, mais la volonté de Bagdad de désarmer continue à susciter des doutes.
Depuis la reprise de leur mission le 27 novembre, les inspecteurs de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection de l’Onu (Cocovinu) et de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), au nombre d’une centaine, ont pu effectuer sans entrave quelque 800 inspections sur plus de 600 sites à Bagdad et en province.
Ils ont notamment établi que Bagdad produisait des missiles Al-Samoud 2 d’une portée dépassant les 150 km autorisés par l’Onu et exigé leur destruction à partir du 1er mars.
L’Irak n’a pas encore annoncé s’il acceptait de se plier à cette requête, mais selon des sources diplomatiques à Bagdad, il devrait y accéder, dans un souci de faire bonne figure dans le rapport des chefs des inspecteurs, Hans Blix et Mohamed ElBaradei, que devrait être discuté le 7 mars au Conseil de sécurité.
MM. Blix et ElBaradei estiment en effet que le processus de désarmement ne peut être mené à bien sans une coopération plus active de la part de l’Irak, un constat qui pourrait être lourd de conséquences au moment où le Conseil de sécurité examine un projet de résolution américain ouvrant la voie au recours à la force.
A l’approche de cette échéance à l’Onu, les autorités irakiennes ont multiplié les gestes à l’égard des inspecteurs, annonçant la "découverte" des fragments de bombes contenant des agents biologique, détruites unilatéralement en 1991, et remettant à l’Onu des documents sur ses anciens programmes d’armes prohibées.
Elles ont également fourni récemment une nouvelle liste de 38 scientifiques qui ont participé à la destruction d’armes et d’agents biologiques, après avoir communiqué aux inspecteurs 83 noms de chimistes début février.
Il s’agit des premiers progrès depuis des années dans le domaine biologique, les inspecteurs de l’ancienne commission chargé du désarmement (Unscom) n’ayant pas réussi à dissiper les zones d’ombre entourant ce programme lors de leur mission houleuse en Irak de 1991 à 1998.
L’Irak a en outre renoncé aux conditions qu’il avait posées au survol de son territoire par des avions-espion américains de type U2, qui ont commencé à effectuer des missions de surveillance le 17 février.
Les inspections continuent d’achopper en revanche sur les interviews privées avec les scientifiques irakiens, considérées par les inspecteurs comme essentielles pour remonter le fil des anciens programmes d’armement de l’Irak.
La majorité des scientifiques convoqués par la Cocovinu ou l’AIEA ont insisté sur la présence de représentant irakiens — présence jugée intimidante par les inspecteurs — ou sur l’enregistrement de leurs propos.
Dans ce contexte, M. Blix devrait présenter un rapport "mitigé" au Conseil de sécurité "dans lequel les partisans du recours à la force et ceux qui prônent la poursuite des inspections trouveront (chacun) leur compte", estime un diplomate occidental à Bagdad.
M. Blix l’a lui même laissé entendre ces derniers jours.
Il a ainsi affirmé dans une interview publiée jeudi par l’hebdomadaire allemand Die Zeit qu’il "n’est toujours pas clair aujourd’hui que l’Irak veuille vraiment coopérer" avec les experts.
Il a toutefois dit que Bagdad avait dernièrement "substantiellement" coopéré, tout en estimant qu’il "peut en faire davantage, et que ce serait remarqué".
Une décision de détruire les Al-Samoud 2 serait à cet égard cruciale, estiment les experts.

 
 
27 février, 14h33
 
Le sommet arabe appellera à une solution pacifique en Irak, sans trop y croire
 
par Lamia RADI
Le sommet arabe prévu samedi à Charm el-Cheikh devrait appeler, sans trop y croire, à une solution pacifique en Irak dans le cadre de l’Onu, a-t-on appris jeudi des réunions préparatoires au sommet, alors que George W. Bush venait de faire miroiter aux Arabes l’avènement d’un état palestinien dans la foulée d’une guerre en Irak.
"Il faut essayer de trouver un moyen d’éviter la guerre, bien que les chances soient faibles", a ainsi déclaré à la presse le ministre jordanien des Affaires étrangères, Marwan Moasher.
"Nous voulons une position arabe unifiée qui prenne en compte les positions du Conseil de sécurité et des autres pays", a-t-il ajouté.
Une réunion ministérielle, le 16 février au Caire, avait fait étalage des profondes divisions arabes, avec d’un côté les "radicaux" tels que la Syrie, le Liban ou le Yémen, soucieux de condamner les menaces américaines sur l’Irak, et les "modérés", alliés des Etats-Unis.
"Nous voulons un règlement pacifique de cette situation grave, conformément à la résolution 1441 (qui demande à l’Irak de désarmer), que toutes les parties doivent respecter", a pour sa part déclaré le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher.
"La position constante" des Arabes "est d’éviter les opérations militaires", a ajouté M. Maher.
M. Maher s’est cependant gardé d’apporter son soutien à la position commune de la France, de l’Allemagne et de la Russie, qui sont favorables à la poursuite des inspections sur les armements irakiens.
"Nous avons nos idées, nos positions, nous allons les examiner, quelles que soient les idées qui viennent d’ici ou de là", a-t-il dit.
"Nous sommes ici pour travailler pour la paix et nous demandons à toutes les parties d’éviter la guerre. La décision finale doit passer par l’Onu", a pour sa part déclaré le chef de la diplomatie libyenne, Ali Triki.
Quinze chefs d’Etat seront présents au sommet arabe de Charm el-Cheikh, selon l’agence de presse égyptienne Mena, soit un nombre important compte tenu des difficultés faites par les "radicaux", qui rechignaient à se réunir, craignant que le sommet serve à cautionner une guerre en Irak.
L’Irak doit être représenté par le numéro deux du régime Ezzat Ibrahim, le vice-président Taha Yassine Ramadan, et le chef de la diplomatie Naji Sabri, qui, déjà présent jeudi à Charm el-Cheikh, a assuré que le président américain était "un maniaque et un dément".
M. Sabri était interrogé sur le discours, la veille, du président Bush, qui a fait miroiter aux Arabes la possibilité de voir naître un état palestinien, à la faveur d’un changement de régime en Irak.
"Un succès en Irak pourra aussi créer un nouvel environnement pour la paix au Proche Orient et faire progresser dans la voie de la création d’un Etat palestinien véritablement démocratique", a déclaré M. Bush.
Il a également averti que "le nouveau gouvernement israélien, une fois que la menace de la terreur sera éliminée et sa sécurité améliorée, devra soutenir la création d’un Etat palestinien viable", et mettre fin à la politique de colonisation de territoires palestiniens.
Pour tenter de prévenir les frictions entre les deux anciens ennemis, le Koweit et l’Irak, les diplomates qui préparent le sommet ont prévu d’examiner la question irakienne en deux points distincts, l’un concernant la menace américaine sur l’Irak, l’autre les relations entre ce pays et le Koweit, selon un diplomate.
Le ministre koweitien de l’Intérieur Mohammad Khaled al-Sabah avait accusé mardi le président irakien Saddam Hussein d’encourager les actes "terroristes" au Koweit.
Au Caire, alors que les ministres arabes commençaient à se réunir à Charm el-Cheikh, le stade de la capitale a accueilli la plus grande manifestation organisée en Egypte depuis le début de la crise. Environ 140.000 manifestants ont crié leur soutien à l’Irak, et leur hostilité aux politiques américaine et israélienne.
 
 
27 février, 15h03
Blair ébranlé par une mutinerie parlementaire travailliste sans précédent
 
par Hervé GUILBAUD
L’ampleur de la mutinerie parlementaire travailliste contre la politique irakienne du Premier ministre Tony Blair ébranle le gouvernement britannique mais celui-ci a immédiatement indiqué que cela n’affecterait pas sa détermination à l’égard de Bagdad.
La gifle infligée mercredi soir par les députés anti-guerre à Tony Blair est historique : c’est, selon David Butler, spécialiste des questions constitutionnelles de l’université d’Oxford, la plus cinglante adressée à un parti de gouvernement en plus d’un siècle.
"Il n’y a rien eu de comparable, même de loin, au cours des 100 dernières années" et seule l’écrasante majorité travailliste aux Communes (412 députés sur un total de 659) a sauvé le gouvernement de l’humiliation de compter sur le soutien de l’opposition conservatrice pour l’emporter, expliquait M. Butler dans le Guardian (centre-gauche).
Un total de 199 députés -dont 122 élus du Labour, chiffre nettement supérieur aux prévisions les plus pessimistes du gouvernement- ont approuvé un amendement déposé par l’ancien ministre travailliste Chris Smith, estimant qu’une guerre en Irak n’était toujours pas fondée.
Allié zélé de Washington, co-initiateur (avec le président du gouvernement espagnol José Maria Aznar et le président américain George W. Bush), d’un nouveau projet de résolution de l’Onu sur l’Irak, Tony Blair sort fragilisé de cette épreuve.
La victoire à la Pyrrhus enregistrée par le gouvernement travailliste mercredi soir aux Communes confirme le verdict des analystes, à savoir que M. Blair n’est plus en phase avec la population britannique sur l’Irak et que sa représentation parlementaire est de plus en plus réticente à le soutenir sur la voie guerrière tracée par les Etats-Unis.
Tous les sondages le montrent : une écrasante majorité de Britanniques sont opposés à un conflit avec l’Irak sans un feu vert préalable des Nations unies et ne sont pas convaincus par les "preuves" de violations irakiennes apportées par Londres et Washington.
La manipulation grossière de données sur l’arsenal irakien, vieilles d’une dizaine d’années et recopiées mot pour mot sur la thèse d’un étudiant américain, n’a certes pas contribué à convaincre la population de l’urgence d’une guerre.
Peu après le vote, les membres du gouvernement et caciques travaillistes ont resserré les rangs, s’efforçant de faire bonne figure face à ce qui apparaît comme une sévère défaite politique pour Tony Blair, la plus grave depuis son arrivée au pouvoir en 1997.
"La politique gouvernementale reste celle que vous connaissez, a affirmé jeudi le porte-parole de Downing Street. Le Premier ministre pense, de toutes ses forces, que la menace présentée par les armes de destruction massive et le terrorisme international est aujourd’hui le principal défi à la sécurité mondiale".
Les membres du cabinet (ministres les plus importants) soutiennent "dur comme fer" la position du gouvernement, a-t-il ajouté.
Le président du Labour John Reid a tenté de minimiser la rebellion de ses propres députés, affirmant à la BBC (radio) qu’"il y a une très large majorité au Parlement et au sein du parti travailliste, comme dans l’ensemble du pays, pour la stratégie suivie par le gouvernement".
"Tu ne peux ignorer cette révolte, Tony", estimait jeudi l’éditorialiste du Daily Mirror (gauche). "Tony Blair ne doit pas penser qu’il a maintenant un mandat pour une guerre profondément impopulaire et dangereuse", ajoutait-il.
En apparence imperturbable, M. Blair a repris son bâton de pélerin sur le front international. Il s’est entretenu mercredi soir avec son homologue bulgare Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha, avant de s’envoler jeudi après-midi pour Madrid.
 
 
II Palestine :
 
 
 
M. Sharon s’allie à l’extrême droite pour former son cabinet
Pour les Palestiniens, "ce gouvernement ne laissera aucune chance à la paix"

Jérusalem de notre correspondant

Grâce à l’extrême droite et sauf revirement de dernière minute, le premier ministre israélien Ariel Sharon devrait pouvoir compter sur une majorité de 68 sièges à la Knesset. Le chef de file du Likoud s’était déjà entendu avec le parti ultralaïque Shinouï et le Parti national religieux (PNR), l’un des principaux porte-parole des colons de Cisjordanie et de Gaza. Ces deux partis lui permettaient d’obtenir une courte majorité de 61 sièges sur 120. Le soutien du bloc de l’Union nationale, fort de sept députés, renforcera la coalition tout en l’ancrant idéologiquement plus à droite. Un contrat de gouvernement devait être conclu mercredi 26 février, ouvrant la voie à la présentation officielle jeudi de la nouvelle équipe gouvernementale.

La présence de l’Union nationale confortera singulièrement, au sein du gouvernement, le camp des colons dont la représentation à la Knesset dépasse déjà de beaucoup leur poids véritable dans la société israélienne. Le PNR défend ouvertement la poursuite de la colonisation des territoires occupés, au nom du concept de la "croissance naturelle" des implantations déjà existantes.

De son côté, l’Union nationale milite également pour une colonisation à outrance, alors que l’une de ses composantes, le parti Moledet, va jusqu’à défendre le projet de "transfert" des Palestiniens en dehors des territoires occupés. Le "transférisme", véritable nettoyage ethnique, constituait le corps de doctrine de Rehavam Zeevi, chef du Moledet et ancien ministre du tourisme, assassiné en octobre 2001 par un commando du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) en représailles à la mort de leur chef politique Ali Abou Moustapha, tué deux mois auparavant par l’armée israélienne.

Les formations d’extrême droite (Union nationale et PNR) étant résolument hostiles à quelque forme d’Etat palestinien que ce soit, les négociations avec le Likoud ont longtemps achoppé sur ce point. Selon la presse israélienne, M. Sharon a rappelé qu’il avait fait publiquement sienne la "vision" de l’Etat palestinien décrite par le président des Etats-Unis George W. Bush dans son discours du 24 juin 2002 et qui prévoit la création d’un deuxième Etat à l’ouest du Jourdain d’ici à 2005. Cette acceptation générale et très vague ne va pas sans de solides réserves manifestées par les modifications très importantes que le gouvernement israélien souhaite apporter à la "feuille de route" pour parvenir à cet Etat, concoctée laborieusement par les Etats-Unis et l’Union européenne avec la Russie et les Nations unies.

L’extrême droite aurait obtenu d’avoir son mot à dire puisque le gouvernement serait officiellement consulté avant une éventuelle négociation avec les Palestiniens. En octobre 2001, une partie de l’extrême droite avait déjà rompu avec M. Sharon parce qu’elle le jugeait trop modéré.

L’entrée de l’extrême droite, ajoutée à la présence en force à la Knesset de l’aile droite du Likoud, représentée par le ministre des affaires étrangères Benyamin Nétanyahou, a suscité de vives réactions chez les Palestiniens. L’accord avec l’Union nationale "signifie que le prochain gouvernement -israélien- sera incapable d’adopter une politique équilibrée sur le processus de paix. Il ne laissera plus aucune chance à la paix", a assuré l’un des principaux négociateurs palestiniens, Saëb Erakat, qui a même prédit une réoccupation prochaine de la bande de Gaza. "C’est un gouvernement très dangereux", a assuré de son côté la députée palestinienne Hanane Achraoui, qui "n’aidera pas du tout à ouvrir la voie au processus de paix, et la politique de ces partis compliquera encore plus la situation, du fait qu’ils ne reconnaissent pas les droits des Palestiniens".

Le chef de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, avait indiqué mardi matin, en s’adressant au sommet des non-alignés de Kuala Lumpur par le truchement de la vidéo, que "les éléments radicaux"à l’origine de l’assassinat du premier ministre israélien Itzhak Rabin, en 1995, "participent aujourd’hui au gouvernement d’Israël".

Les grands perdants de ces tractations sont les partis ultra-orthodoxes séfarades et ashkénazes, omniprésents jusque-là dans les coalitions gouvernementales de droite comme de gauche dont ils assuraient la stabilité en contrepartie d’importants soutiens financiers.

Mais la situation du Parti travailliste n’est guère plus enviable. Encore sous le coup de la défaite, les travaillistes doivent engager une douloureuse remise en question. Leur chef, Amram Mitzna, est déjà la cible de toutes les critiques.

Gilles Paris

 

http://www.realites.com.tn/index1.php?mag=1&cat=Monde&art=5698&a=detail1

" Les Palestiniens ", de Jean Genet à Leïla Chahid : « Il faut que je vous dise... »
 
Etait-ce une autre façon de poursuivre la passion arabe de la France, pour l’ambassade de ce pays et son Institut de Coopération, que de rendre possible concomitamment la représentation théâtrale des "Palestiniens" de Jean Genet, ainsi que leur lecture, revisitée et actualisée par Mme Leïla Chahid ?



Amie personnelle de l’ambassadeur de France, M. Yves Aubin de la Messuzières et de son épouse Florence qui partagea sa jeunesse au Liban, la représentante de l’autorité palestinienne à Paris ne manqua pas de souligner ce " statement ", ce positionnement, cette " déclaration " plus explicite que les mots, par laquelle la mission française en Tunisie manifeste une empathie pour le combat le moins douteux, le plus juste et le plus fédérateur, celui des Palestiniens. Et, cerise sur le gâteau, l’Institut Français de Coopération médiatise ce soutien en le déléguant au plus rebelle et au plus véridique, au plus constant des écrivains français contemporains, celui qui vécut à la frontière de tout establishment, n’eut jamais de bien à lui ni de résidence, dans l’errance toute sa vie de bien mauvaise réputation, lançant ses mots comme les Palestiniens balancent des pierres, cassé par une justice différentielle châtiant les plus fragiles et laissant prospérer les plus forts, et qui, malgré tout, sut se redresser dans une forme d’Intifadha singulière.

Telle l’Auvergnate de la chanson, Leïla Chahid mit dans la vie de Jean Genet, le paria, le vagabond, un grand soleil. Elle l’hébergea au Maroc, où elle vivait alors auprès de son époux, l’écrivain Mohamed Berrada.

Du panache

Car, tout au long d’une soirée où le poétique se mêla au politique, Mme Chahid fit partager une convivialité émouvante et simple à une assistance qu’elle avait prise en amitié, d’autant que chacune(e) était venu(e) ce soir-là beaucoup pour elle et pour son talent.

Nous la suivons, en effet, depuis des années, et au fil des débats télévisés, nous admirons l’art et la passion avec lesquels elle réussit à convaincre et à persuader, à toucher la raison et le cœur face à des contradicteurs forcenés, plus souvent malhonnêtes. Il n’y a pas de doute que la résistance palestinienne lui doive en partie l’évaluation positive de son image auprès de l’opinion publique francophone et qu’elle ait ainsi, un peu grâce à elle, gagné la bataille de la communication.

A son propos, d’une émission à l’autre, il nous revient ce cri qu’Edmond Rostand prête à Cyrano : " Je me bats, je me bats, je me bats ". Et si elle manie avec panache le verbe politique, voilà qu’on lui découvre aussi un talent littéraire. Car mieux que la mise en scène des textes de Jean Genet par Tawfik Jebali et Nejib Charrad (comédien marocain), sans doute un peu hâtive et qui gagnera probablement à être épurée, Mme Leïla Chahid familiarisa le public avec ce chant du cygne de Jean Genet.

C’est en effet dans une halte du cancer qui l’emporta que Jean Genet donna son dernier cri : il y eut d’abord un texte ramené de la visite des camps de Jordanie, en 1970, là où le représentant palestinien Mahmoud Henchari l’avait envoyé en témoin de la honte d’un Septembre noir. Mais, d’errance en exil, ce texte n’existe plus que dans ses traductions arabe et anglaise.

Puis, Jean Genet exhuma une autre mémoire d’une visite aux réfugiés palestiniens du Liban, en août 1982, saisie prémonitoire d’un second massacre (septembre 1982) à Sabra et Chatila : " Quatre heures à Chatila " fut traduit en arabe par Mohamed Berrada.

Quelques mois plus tard, presqu’à l’agonie, Jean Genet se lance dans un ultime manuscrit où, jouant sur la typographie, il fixe dans la topographie scripturale l’expression carcérale du " captif amoureux ".

Sachant à quel point le marketing éditorial et les critiques littéraires peuvent être bien pensants et ne concèdent à la révolte que dans les limites convenues de la subversion de salon, Jean Genet sait à quel point son texte va déranger, et avertit Leïla Chahid : " Ils vont noyer ce texte mais il reviendra comme une bouteille à la mer ".

La bouteille à la mer

Nous sommes alors en des temps antérieurs aux accords d’Oslo, où la cause palestinienne, commente Mme Chahid avec humour, n’est pas encore " cachère ".

Elle a fort mauvaise réputation, et Jean Genet, jusqu’ici uniquement en odeur de sainteté par le snobisme du Tout-Paris-qui-lit, est voué aux gémonies par la même presse littéraire qui fait aujourd’hui des courbettes à Michel Houellebeq.

Mais il y a aussi la France généreuse et iconoclaste, celle qui sort des rangs, invente la barricade et descend dans la rue. Comment ce peuple-là, en qui sommeille le communard et qui sent la poudre, ne ferait-il pas un tabac à un écrivain sulfureux ? A peine montée, une pièce tirée de " Quatre heures à Chatila " obtient, en pleine guerre du Golfe, le prix du théâtre ! Et voici qu’à la veille d’une seconde bataille, "Les Palestiniens", joués à Tunis par une troupe maghrébine et une autre française (dramaturgie d’Albert Dichy), sans parler de l’exposition de Jacky Maglia, ami de Jean Genet, une voix de révolte, montée de la France des marges, accoste à nos rivages, pour que nous n’oubliions pas.

Et Leïla Chahid prolonge le message : " Il faut que je vous dise… ", et elle nous dira les démolitions de maisons, les oliviers arrachés, la terre éventrée, les symboles de l’autorité palestinienne mis à terre, les morts par dizaines et toutes choses que nous savons.

Car chacun aura compris que, par la guerre d’Irak, c’est la Palestine qu’on exécute. Dans une redistribution des cartes au Moyen-Orient, il s’agit de refaire une carte modelée par les accords Sykes-Picot, dérangée par quelques révolutions et où se logea, au péril d’Israël, la bombe de l’Intifadha.

L’Administration Bush va balayer ce damier, jetant par dessus les orties de l’histoire les pions lamentables de sa propre domination.

Et dans cette curée, Sharon s’apprête à compléter Eretz Israël inachevé, repoussant les Palestiniens au fond de la Jordanie.

Atterré, le Monde arabe se tait, laissant une résistance palestinienne, solitaire, hisser en vain sa lumière.

Mettant son destin aux mains d’une enfance sans peur ni taches, fût-elle "bombe humaine" qui prend son corps pour seule arme et qui, forcément, ira au Paradis, l’Autorité palestinienne, lâchée par ses frères arabes, soulignera Mme Chahid (mais en matière de révolution, il n’y a pas de sentimentalité qui intervienne) se trouve aujourd’hui le dos au mur et n’est plus prête au moindre compromis. C’est miracle qu’elle soit encore debout, dans une attitude " mystique ", attendant que " la vérité s’impose ".

Nadia Omrane

 
III Algérie :
 
 
Le ventre de « une »
Le groupe Khalifa, ses avions, sa télé et ses valises bourrées d’euros

Alger de nos envoyés spéciaux

Une partie de la presse algérienne - et française - avait fait du parcours de Rafik Khalifa une success story version maghrébine. Agé de moins de 40 ans, l’homme d’affaires se voulait le symbole d’une nouvelle race de patrons qui allaient faire de l’Algérie, convertie de fraîche date au capitalisme, un "dragon".

Quatre ans plus tard, le réveil est brutal. La justice algérienne recherche le fondateur du groupe. Ses collaborateurs les plus proches sont en prison depuis quelques jours pour avoir tenté de sortir du pays des valises bourrées d’euros. Et d’autres ennuis se profilent à l’horizon.

L’histoire avait pourtant de quoi faire rêver. Un jeune homme, Rafik Khalifa, fils d’une figure de la guerre d’indépendance mais sans le sou, avait bâti un empire à la force du poignet : la banque, les transports aériens, la pharmacie, la communication, l’informatique, la location de voitures... Les secrets de cette réussite ? Une équipe soudée de collaborateurs nourris à la lecture du Financial Timeset un flair sans égal pour sentir les marchés porteurs, selon la version officielle. Une version un peu courte, car elle faisait l’impasse sur l’origine des capitaux.

Mais le résultat était spectaculaire. Il y avait Khalifa Airways et ses Airbus flambant neufs, Khalifa Bank et ses taux de rémunération sans égal, Khalifa TV transmise depuis Paris, Khalifa sponsor généreux de l’Olympique de Marseille et d’une équipe de rugby du sud-ouest de la France... Et des projets pharaoniques de ville nouvelle en plein désert pour désengorger la capitale algérienne au bord de l’asphyxie, d’aéroport géant avec centre commercial de rêve... Rien ne semblait trop grand, trop beau à Rafik Khalifa, l’homme au train de vie princier : un jet privé, une villa de milliardaire sur la Côte d’Azur, le goût des fêtes tapageuses, l’amitié professée de Gérard Depardieu et les coordonnées d’une brochette de stars américaines.

C’est cette construction tout entière qui est menacée de s’effondrer. La justice algérienne, selon les informations du Monde, a lancé, mercredi 26 février, un mandat d’arrêt contre M. Khalifa à la suite d’un fait divers dramatique. La semaine dernière, la promesse d’embauches massives par le groupe a fait se ruer dans la banlieue d’Alger des milliers d’hommes et de femmes en quête d’un travail. Pendant cinq jours, une foule a campé et dormi sur place dans l’espoir de décrocher un emploi. Dimanche, lorsque le guichet s’est fermé au nez des laissés-pour-compte, des bagarres ont éclaté dans la rue et un agent de sécurité a été mortellement blessé. Saisie, la justice veut entendre le président du groupe Khalifa, qui se trouverait actuellement en Grande-Bretagne.

La seconde affaire n’est pas moins gênante. Dans la nuit de lundi à mardi, trois des plus proches collaborateurs de Rafik Khalifa - dont le secrétaire général du groupe - ont été appréhendés à l’aéroport d’Alger alors qu’ils s’apprêtaient à monter dans l’avion de leur patron en partance pour Paris. Dans leurs bagages, les douaniers ont saisi 2 millions d’euros - bien davantage, selon d’autres sources.

Les responsables de la compagnie ont confirmé les faits, mais parlent d’un "acte isolé qui n’engage que les personnes mises en cause". Selon nos informations, le transfert de très importantes sommes d’argent liquide entre l’Algérie et la France aurait eu lieu à maintes reprises selon un schéma identique.

Florence Beaugé et Jean-Pierre Tuquoi

 
 
IV Tunisie, ATFD :
 
 
 
Héla Abdeljawed, présidente de l’Association des Femmes Démocrates : "Pour une parfaite égalité entre l’homme et la femme "
 
Déjà qu’elle ne porte pas vraiment ses 54 ans, Mme Héla Abdeljawed, quand elle s’anime au fil de la discussion, retrouve vite sa verve de jeune militante arrêtée pendant une semaine au début des années 70 pour son activisme au sein de l’UGET et au Parti communiste. En 1971, elle quitte Tunis pour Strasbourg (France) où elle poursuit ses études en médecine, mais obtient tout de même son diplôme à Tunis et est depuis 25 ans médecin à la Santé publique. Elle est depuis deux ans la présidente de l’Association des Femmes Démocrates dont elle a été membre fondateur. Sur certaines questions touchant aux droits de la femme, elle livre ci-après librement son avis (et quitte à choquer, comme elle le dit).



Dans quel contexte a été créée l’Association ?

L’Association n’est pas née du fruit du hasard ou sur décision comme certaines autres associations ; elle émane de toute une mouvance, d’un mouvement féministe créé justement dans les années 1970. C’est un peu les femmes soixante-huitardes qui, en militant aussi bien au syndicat que dans les partis politiques ou mouvements de gauche, ont éprouvé le besoin d’un mouvement féministe spécifique. Ce sont ces mêmes femmes de ce mouvement de gauche, constatant que la question des femmes n’avait pas sa place réelle dans ces partis de gauche et de leurs militants, qui avaient considéré comme étant primordial de défendre les droits de la femme sans plus tarder. C’est, en somme, les raisons qui ont été à l’origine de la création de l’Association qui, finalement, n’a eu son visa qu’en 1989.

C’est dire, donc, que sous l’ancien régime vous n’existiez pas…

Si, mais pas légalement ; le noyau était là, il y avait eu plusieurs expériences, on avait même un journal - " Nissê " -, mais pas au nom de l’Association ; c’est-à-dire qu’on avait déposé la demande d’un visa sous l’ancien régime pour ne l’avoir en fin de compte qu’en 1989.

Le but, donc, de l’Association est la défense des droits de la femme ?

Essentiellement, oui, mais aussi, et vu son évolution à l’échelle internationale (il y a eu la Déclaration universelle pour la défense des droits de la femme contre toute forme de discrimination, convention à laquelle adhère bien sûr notre Association), elle agit pour que la Tunisie adopte réellement, et sans réserves, ce principe, et pour que les lois tunisiennes soient conformes avec cette déclaration…

Réserves ?…

Oui, l’Etat tunisien a émis quelques réserves, par exemple sur la question de la nationalité, le choix de la religion, la question de l’adoption…, autant de points sur lesquels nous ne sommes pas d’accord.

C’est donc la raison d’être de l’Association ?

Non, là on revient au deuxième axe de l’Association qui est la défense de la démocratie. Sa raison d’être c’est qu’il s’agit d’une association autonome : nous revendiquons notre autonomie par rapport à tout le monde, et essentiellement au politique, c’est-à-dire que nous ne sommes affiliées à aucun parti : l’Association n’est pas tenue d’appliquer la politique de quelque parti que ce soit. Cela étant, nous pensons que la question de la femme en Tunisie, où effectivement il y a eu énormément d’acquis, a été monopolisée par l’Etat : la création de l’Union nationale des femmes tunisiennes - qui a fait beaucoup de travail, nous ne pouvons le nier - a fait que, politiquement, elle a été utilisée dans la propagande politique d’un parti. Dans ce contexte, nous disons oui à tout ce qui est positif, mais nous disons qu’il y a encore des choses à faire, et que la femme tunisienne mérite encore d’avancer.

Parlez-nous de ces droits qui font encore défaut à la femme tunisienne…

C’est sur divers niveaux ; il y a le niveau législatif , celui de l’application de la loi, et celui de la représentation politique. Nous sommes un des pays où la femme est la moins bien représentée : bientôt au Koweït il y aura plus de députées que chez nous, en Algérie il y a plus de femmes ministres que chez nous, etc. Nous, donc, on demande la parité. Il y a plus de 50 % de femmes en Tunisie, pourquoi voulez-vous qu’elles ne soient représentées que par des hommes ?

Revenons sur ces réserves que vous contestez mais qui sont émises par l’Etat : un exemple ?

Nous défendons actuellement l’égalité à l’héritage ; ça reste un tabou, mais nous, nous avons le courage de le dire. De dire : il n’y a aucune raison pour qu’il n’y ait pas d’égalité dans l’héritage. Le texte coranique était déjà une évolution par rapport à la Jahilyya ; nous demandons donc que les choses évoluent justement, il faut faire avancer les choses. Il y a 15 siècles, la femme avait droit à la moitié de l’héritage, mais la femme d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celle d’antan ! .. Savez-vous qu’en Tunisie il y a des centaines de foyers où seule la femme travaille, que c’est elle le soutien de la famille ?… Dire à cette femme qui a bataillé toute sa vie, qui a construit sa maison etc., qu’elle n’a droit qu’à la moitié, n’est-ce pas aberrant ? !… Autre réserve : le choix de l’époux, la Tunisienne n’ayant pas le droit d’épouser autre que le musulman…

Ah oui ?, ne sont-elle pas légion les Tunisiennes ayant convolé avec des non-musulmans ?

Oui, mais avec des subterfuges et une certaine hypocrisie sociale, car elles font croire que le mari est devenu musulman… A notre niveau, nous disons - et quitte à choquer la société - que le principe est que nous sommes libres dans nos choix, libres de mener notre vie comme nous l’entendons, de cette liberté qui ne va pas jusqu’à léser celle des autres. Ce sont, entre autres, ces droits que nous défendons.

Vous les défendez comment ?

En ce qui concerne l’héritage, par exemple, nous avons écrit une pétition signée par des femmes de différents âges, de différentes catégories sociales, etc., et où nous avons demandé l’égalité successorale…

Ce qui a eu pour résultat ?

Là vous posez un problème réel, et auquel on est confrontées quotidiennement. Nous ne pouvons pas apprécier notre travail, nous n’avons pas les moyens d’évaluer notre travail d’une façon objective, car cette pétition-là, par exemple, pas un seul journal de la place n’a daigné en parler, à l’exception de votre revue qui l’a évoquée en deux mots dans vos confidentiels. Personne n’a voulu publier le texte. On a organisé une conférence à l’occasion du 8 mars, le thème était autour de la succession ; il y a eu des conférences très intéressantes qui ont examiné la question de la succession à partir du texte coranique ; il y a eu des débats d’ordre islamique, juridique et historique, et auxquels ont participé des hommes politiques, mais personne n’en a soufflé un seul mot !…Vous me dites : quel écho ça a eu ?, je n’en sais rien ; mais nous avons agi, nous avons fait quelque chose, maintenant quelle qu’en soit l’importance, c’est déjà ça, nous estimons que nous agissons tout de même pour faire avancer les choses : c’est ça notre autonomie que nous défendons, c’est de pouvoir dire en fonction de notre conscience des choses que nous pensons, et, croyez-moi, c’est de la sorte que les choses évolueront, il y a toujours eu des minorités qui ont fait avancer les choses.

Quelles sont à présent les principales activités de l’Association ?

Il s’agit de grands axes. J’en cite, à titre d’exemple, la lutte contre toute sorte de violence contre les femmes ; notre Association est la seule à avoir un centre d’écoute des femmes violentées, et ce dans quelque domaine que ce soit (famille, travail, public). Toute femme violentée peut venir chez nous, elle est écoutée, orientée sur le plan juridique, sur le plan médical, etc. Je cite aussi le harcèlement sexuel qui n’est pas reconnu en tant que délit dans notre pays, et nous, on milite pour qu’il soit reconnu par la loi…

Encore faut-il qu’il soit prouvé…

Mais c’est ça la difficulté !… L’adultère est aussi difficilement prouvé, mais c’est un délit, le harcèlement doit l’être également ! C’est tout ce que nous demandons : que la loi le reconnaisse en tant que délit !… Ce sont donc ceux-là nos chevaux de bataille : l’héritage, la violence contre les femmes, le harcèlement, et la nationalité de l’enfant tunisien : quand la femme tunisienne est mariée à un non-Tunisien, l’enfant n’a pas automatiquement la nationalité tunisienne ; mais quand c’est le contraire, l’enfant l’a automatiquement. Or, c’est un problème : quand cette Tunisienne est divorcée, son enfant n’a pas ses droits en tant que Tunisien et même si sa maman en a la garde !… Mais le 8 mars dernier, le Chef de l’Etat a promis de régler ce problème, ce qui nous a beaucoup rassurées sur ce point-là.
M. Bouamoud
 
 
V CNN :
 
 

Robert Fisk : How the news will be censored in this war

A new CNN system of ’script approval’ suggests the Pentagon will have nothing to worry about

25 February 2003

Already, the American press is expressing its approval of the coverage of American forces which the US military intends to allow its reporters in the next Gulf war. The boys from CNN, CBS, ABC and The New York Times will be "embedded" among the US marines and infantry. The degree of censorship hasn’t quite been worked out. But it doesn’t matter how much the Pentagon cuts from the reporters’ dispatches. A new CNN system of "script approval" - the iniquitous instruction to reporters that they have to send all their copy to anonymous officials in Atlanta to ensure it is suitably sanitised - suggests that the Pentagon and the Department of State have nothing to worry about. Nor do the Israelis.

Indeed, reading a new CNN document, "Reminder of Script Approval Policy", fairly takes the breath away. "All reporters preparing package scripts must submit the scripts for approval," it says. "Packages may not be edited until the scripts are approved... All packages originating outside Washington, LA (Los Angeles) or NY (New York), including all international bureaus, must come to the ROW in Atlanta for approval."

The date of this extraordinary message is 27 January. The "ROW" is the row of script editors in Atlanta who can insist on changes or "balances" in the reporter’s dispatch. "A script is not approved for air unless it is properly marked approved by an authorised manager and duped (duplicated) to burcopy (bureau copy)... When a script is updated it must be re-approved, preferably by the originating approving authority."

Note the key words here : "approved" and "authorised". CNN’s man or woman in Kuwait or Baghdad - or Jerusalem or Ramallah - may know the background to his or her story ; indeed, they will know far more about it than the "authorities" in Atlanta. But CNN’s chiefs will decide the spin of the story.

CNN, of course, is not alone in this paranoid form of reporting. Other US networks operate equally anti-journalistic systems. And it’s not the fault of the reporters. CNN’s teams may use clichés and don military costumes - you will see them do this in the next war - but they try to get something of the truth out. Next time, though, they’re going to have even less chance.

Just where this awful system leads is evident from an intriguing exchange last year between CNN’s reporter in the occupied West Bank town of Ramallah, and Eason Jordan, one of CNN’s top honchos in Atlanta.

The journalist’s first complaint was about a story by the reporter Michael Holmes on the Red Crescent ambulance drivers who are repeatedly shot at by Israeli troops. "We risked our lives and went out with ambulance drivers... for a whole day. We have also witnessed ambulances from our window being shot at by Israeli soldiers... The story received approval from Mike Shoulder. The story ran twice and then Rick Davis (a CNN executive) killed it. The reason was we did not have an Israeli army response, even though we stated in our story that Israel believes that Palestinians are smuggling weapons and wanted people in the ambulances."

The Israelis refused to give CNN an interview, only a written statement. This statement was then written into the CNN script. But again it was rejected by Davis in Atlanta. Only when, after three days, the Israeli army gave CNN an interview did Holmes’s story run - but then with the dishonest inclusion of a line that said the ambulances were shot in "crossfire" (ie that Palestinians also shot at their own ambulances).

The reporter’s complaint was all too obvious. "Since when do we hold a story hostage to the whims of governments and armies ?We were told by Rick that if we do not get an Israeli on-camera we would not air the package. This means that governments and armies are indirectly censoring us and we are playing directly into their own hands."

The relevance of this is all too obvious in the next Gulf War. We are going to have to see a US army officer denying everything the Iraqis say if any report from Iraq is to get on air. Take another of the Ramallah correspondent’s complaints last year. In a package on the damage to Ramallah after Israel’s massive incursion last April, "we had already mentioned right at the top of our piece that Israel says it is doing all these incursions because it wants to crack down on the infrastructure of terror. However, obviously that was not enough. We were made by the ROW (in Atlanta) to repeat this same idea three times in one piece, just to make sure that we keep justifying the Israeli actions..."

But the system of "script approval" that has so marred CNN’s coverage has got worse. In a further and even more sinister message dated 31 January this year, CNN staff are told that a new computerised system of script approval will allow "authorised script approvers to mark scripts (ie reports) in a clear and standard manner. Script EPs (executive producers) will click on the coloured APPROVED button to turn it from red (unapproved) to green (approved). When someone makes a change in the script after approval, the button will turn yellow." Someone ? Who is this someone ? CNN’s reporters aren’t told.

But when we recall that CNN revealed after the 1991 Gulf War that it had allowed Pentagon "trainees" into the CNN newsroom in Atlanta, I have my suspicions.

 

A demain



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