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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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31 janvier 2011

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par Rédaction de reveiltunisien.org
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par Rédaction de reveiltunisien.org
J’ai été contacté par des familles il y a (...)

14 janvier 2011

Des milliers de Tunisiens exigent le départ de Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Le Monde LEMONDE.FR avec AFP et (...)

14 janvier 2011

Génération Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Liberté et Equité : Tunis, le 13 janvier 29 (...)

14 janvier 2011

Tunisie, Hamma Hammami enlevé par les flics de Ben Ali
par Rédaction de reveiltunisien.org
Révolte / mercredi 12 janvier par Nicolas Beau (...)

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Vivre sous la dictature
Revue de presse
Un diplomate tunisien jugé en France pour tortures dans son pays
par Rédaction de reveiltunisien.org
15 décembre 2008

JUSTICE Procès d’un diplomate tunisien jugé pour tortures NOUVELOBS.COM

C’est un procès historique qui se tiendra lundi 15 décembre à Strasbourg. Pour la première fois, un diplomate sera jugé en France au titre de la compétence universelle. Ancien commissaire de police à Jendouba, une ville du nord-ouest de la Tunisie, Khaled Ben Saïd, est accusé "d’actes de barbaries et de tortures" commis dans le cadre de ses fonctions. Sa victime présumée, Zoulaikha Gharbi, a bataillé sept ans pour le traduire en justice. Voici son histoire.

Les policiers tunisiens sont des habitués de la maison. Ils débarquent régulièrement chez-elle à l’improviste. De préférence la nuit ou les soirs de fêtes, des fois que son mari serait revenu… Ils la convoquent aussi au commissariat. Mère de cinq enfants, Zoulaikha Gharbi habite Jendouba, une ville située à 180 km au nord-ouest de Tunis. A chaque fois, elle doit répondre aux mêmes questions : où est son époux ? Lui rend-il visite en cachette ? Envoie-t-il de l’argent ? Dans le cas contraire, qui subvient aux besoins de la famille ? Elle répond qu’il est à Paris, qu’il y a obtenu l’asile politique. Ils savent d’ailleurs déjà presque tout de lui, de son appartenance au mouvement islamiste en-Nahda, de sa fuite en Algérie, toute proche, en 1992, de son arrivée en France un an plus tard. Le vendredi 11 octobre 1996, à 17 heures, les voilà de retour. Deux voitures. Des policiers en civils à l’intérieur, d’autres en uniforme devant la porte. Cette fois, ils l’emmènent. Elle s’inquiète. Elle est seule avec son fils de quatre ans. "Ils m’ont dit : pas de problème, tu ne vas pas rester longtemps". Au premier étage du commissariat, un homme lui retire son voile avec le bâton qu’il tient à la main. "Chez nous les femmes ne portent pas le foulard". Il lui tape dessus avant même de lui demander quoi que ce soit. Ses agents la déshabillent, lui attachent les mains aux chevilles, la suspendent à une barre placée entre deux chaises et basculent son corps en avant. Une pratique courante en Tunisie dite du « poulet rôti ». Ils la frappent sur la plante des pieds, la pince, la griffe. Insultes, coups, attouchements. Et toujours les mêmes questions, suivies des mêmes réponses. Zoulaikha Gharbi n’a pas grand-chose à cacher. Le lendemain, vers 15 heures, elle est libérée. Dans un premier temps, elle garde le silence comme les quatre femmes interrogées en même temps qu’elle. D’autres épouses d’islamistes. "Lorsque je les croisais dans la ville, je faisais comme si je ne les avais jamais vues". Elle ne dit presque rien à ses proches, par honte, par peur. "Ton dossier est ouvert. On peut te ramener n’importe quand", l’a prévenu l’officier avant de la relâcher. Il faut se taire, oublier. A qui se plaindre ? "Aucun médecin n’aurait accepté de me faire un certificat". Et qui dénoncer ? En Tunisie, comme ailleurs, les tortionnaires restent anonymes. Les victimes ne connaissent que leur visage, leurs cris, leurs poings, leur surnom à faire peur : "Bokassa", "l’Ogre", "le Gorille"… Mais Jendouba est une petite ville. En juin 1997, à la fête de l’école, l’homme est là, sans son bâton, sans ses agents, en père de famille. "Son fils était dans la même maternelle que mes deux derniers enfants. Je l’ai reconnu tout de suite. Je me suis cachée". Tout à sa progéniture, il ne la remarque pas. Quatre mois plus tard, elle le retrouve assis derrière un bureau dans un autre local de la police, avenue des Palmiers. Elle vient chercher son passeport obtenu de longue lutte. Elle va enfin pouvoir quitter la Tunisie, retrouver son mari, vivre sans la crainte d’être arrêtée. Et c’est son bourreau qui lui délivre son sauf-conduit, son ticket pour la liberté. Cette fois, l’homme se souvient d’elle. "Tu ne m’as jamais vu avant. Tu n’as jamais été dans l’autre commissariat", prévient-il. "J’ai répondu : non, je n’ai jamais été là-bas". En bas du document, il appose sa signature, son nom, Khaled Ben Saïd, et sa fonction, commissaire de police. Réfugiée à Paris, Zoulaikha Gharbi entame une nouvelle vie. Son passé une fois de plus la rattrape. En 2001, elle apprend que Khaled Ben Saïd est vice-consul de Tunisie à Strasbourg. Elle porte plainte au titre de la compétence universelle. Commence un très long combat juridique. "On a eu une chance assez exceptionnelle que ce dossier aboutisse", déclare son avocat, Eric Plouvier. Erreurs, anomalies, retards se succèdent. "On a tout fait pour que l’instruction traîne", selon Me Baudoin, avocat de la FIDH (Fédération internationale des droits de l’Hommes) et partie civile dans le procès (voir son interview). Première bourde : le 2 novembre 2001, le commissaire de la brigade criminelle de Strasbourg, Philippe Dassonville, téléphone à Khaled Ben Saïd pour le prévenir qu’une plainte a été déposée contre lui et qu’il va être bientôt entendu. L’enquête n’en est pourtant qu’à un stade préliminaire. Alerté, le vice-consul prend la fuite. Quand le juge émet en février 2002 un mandat d’arrêt à son encontre, il a quitté le territoire français depuis longtemps. A son domicile strasbourgeois, les policiers ne trouvent aucune photographie, aucun papier personnel permettant de l’identifier. "Il déteste les photos", explique son épouse, Hassina Ben Saïd. Interrogée par le juge, elle reconnaît que son mari était commissaire de police au ministère de l’Intérieur tunisien et a effectué "des missions à Jendouba de 1995 à 1997". Reste sa fiche établie par le ministère français des Affaires étrangères et remplie de sa main. C’est la même écriture que celle figurant sur le passeport de Zoulaikha Gharbi. Le juge demande aux policiers français de coopérer avec leurs homologues tunisiens. La commission rogatoire internationale ne sera jamais exécutée, malgré l’existence d’un traité d’entraide judiciaire entre les deux pays. Des années plus tard, le parquet va requérir un non-lieu puis demander un complément d’information. Mais Me Plouvier et sa cliente tiennent bon. L’accusé n’est qu’un simple rouage du régime de Ben Ali. "C’est un tortionnaire ordinaire comme il y en a des centaines en Tunisie", déclare Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH. La torture, limitée sous Bourguiba aux caves de la DST, à Tunis, s’est, selon elle, "banalisée" sous son successeur. "Aujourd’hui, elle se pratique partout. Dans n’importe quel commissariat, on sort de l’armoire un tesson de bouteille, une corde, un bâton". L’avocate tunisienne et militante des droits humains, Rhadia Nasraoui, le confirme : "Il y a eu des dizaines de cas d’épouses d’islamistes harcelées, torturées, terrorisées. La torture touche tout le monde". Elle a pu le constater encore récemment dans la région de Gafsa secoué par un conflit social depuis près d’un an. "Tous les détenus du bassin minier et ils sont plus de 200, ont été torturés. Ils sont arrivés au tribunal avec des traces de coups, de brûlures sur le corps". Khaled Ben Saïd ne sera pas présent à son procès. De retour dans son pays, il aurait retrouvé son travail au ministère de l’Intérieur. Selon des rumeurs, il serait commissaire à Hammamet, le lieu de villégiature du Président. En France, il est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt, mais qui étrangement n’a jamais été diffusé au niveau international. Son avocat, Olivier Solichon déclare ne pas être "autorisé à communiquer dans ce dossier". Même silence du côté des autorités tunisiennes. Un responsable sous couvert de l’anonymat s’est contenté de qualifier ces accusations de "totalement imaginaires".

Christophe Boltanski

Un diplomate tunisien jugé en France pour tortures dans son pays

Source Le Point

STRASBOURG (Reuters) - Pour la première fois, en vertu de la règle de "compétence universelle", un diplomate étranger va être jugé en France à partir de lundi pour des tortures qu’il aurait commises dans son pays sur une de ses compatriotes.

Khaled ben Saïd, 45 ans, ancien vice-consul de Tunisie à Strasbourg, comparaîtra en son absence devant les assises du Bas-Rhin, à Strasbourg, pour "actes de torture et de barbarie par personne dépositaire de l’autorité publique", des faits passibles de 20 ans de réclusion.

Me Eric Plouvier, avocat de la Tunisienne Zoulaikha Gharbi, qui a déclenché l’affaire en déposant plainte en 2001, a cité comme témoins le président tunisien Zine el Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 21 ans, ainsi que l’ambassadeur de Tunisie en France et l’actuel consul de Tunisie à Strasbourg.

Avec le soutien de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), il entend se servir du procès pour illustrer le fait que, selon lui, la torture est généralisée dans le régime tunisien.

C’est seulement la deuxième fois que la justice française fait usage de la règle de compétence universelle, permettant de poursuivre en France, même si aucun protagoniste n’est français et que les faits se sont déroulés hors de son territoire.

La règle résulte d’une convention de l’Onu contre la torture de 1984, ratifiée par la France en 1987, intégrée au Code pénal en 1994.

"CONTEXTE D’IMPUNITة"

Lors de la première application de cette règle, un officier mauritanien, Ely Ould Dah, avait été condamné par contumace à dix ans de réclusion en 2005 à Montpellier pour des tortures dans son pays.

Les faits examinés à Strasbourg se seraient produits dans le commissariat de la localité de Jendouba, où la plaignante avait été conduite le 11 octobre 1996 après le départ en France en mai 1996 de son mari.

La plaignante affirme avoir été giflée par Khaled ben Saïd, puis avoir été livrée à d’autres hommes, qui l’auraient suspendue à une barre de fer entre deux tables, puis frappée, notamment sur les seins et les parties génitales.

L’interrogatoire aurait visé à lui faire révéler des informations sur son mari Mouldi Gharbi, membre d’un mouvement islamiste interdit, "El Nahdha".

Zoulaikha Gharbi, qui a rejoint son époux en France où il s’était réfugié, a porté plainte contre Khaled ben Saïd en mai 2001 en apprenant que celui-ci était en poste à Strasbourg.

L’ancien vice-consul a fui Strasbourg le 15 février 2002 et travaillerait toujours pour le ministère de l’Intérieur de son pays. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui.

Me Olivier Salichon, avocat au barreau de Colmar, le représentera à l’audience. Il n’a pas souhaité s’exprimer.

"Dans un contexte d’impunité qui prévaut en Tunisie, ce sera aussi le procès de la torture dans ce pays", estime Me Clémence Bectarte, avocate de la FIDH, partie civile.

"C’est la première fois qu’un diplomate sera jugé pour un crime sur le territoire français", souligne Me Plouvier. Il veut y voir "un signal donné aux tortionnaires du monde entier".

Gilbert Reilhac, édité par Elizabeth Pineau

Tortures : ouverture du procès par défaut de l’ex vice-consul de Tunisie

Source Google/AFP

STRASBOURG (AFP) — Le procès de Khaled Ben Saïd, ex vice-consul de Tunisie à Strasbourg jugé par défaut pour des actes de torture commis dans son pays sur une concitoyenne, s’est ouvert lundi matin devant la Cour d’assises du Bas-Rhin.

M. Ben Saïd, 46 ans, n’était pas présent à l’ouverture de l’audience. En poste en tant que vice-consul entre 2000 et 2001 à Strasbourg, il n’a jamais répondu aux convocations de la justice française. Depuis février 2002, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, resté jusqu’à présent lettre morte.

Selon la procédure du "défaut criminel" (ex contumace), l’accusé est jugé par trois magistrats professionnels, aucun jurés ne prenant part aux débats.

L’ex vice-consul doit répondre de faits qui se seraient produits en octobre 1996, dans un commissariat de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie). La victime présumée, Zoulaikha Gharbi, une mère de cinq enfants âgée de 44 ans, affirme avoir été interpellée à son domicile puis conduite au poste de police où elle aurait été partiellement dévêtue, suspendue à une barre métallique, insultée, pincée et griffée, notamment sur les seins.

Selon Mme Gharbi, qui a déposé plainte en France en mai 2001, Khaled Ben Saïd serait le chef des tortionnaires qui auraient tenté de lui soutirer des renseignements sur son mari, opposant au président tunisien.

M. Ben Saïd, qui encourt 20 ans de prison, est jugé en vertu du mécanisme dit de "compétence universelle". Prévu par la Convention des Nations unies sur la torture et entré en vigueur dans le code pénal français en 1994, la "compétence universelle" permet aux juridictions nationales de poursuivre les auteurs présumés des crimes les plus graves, quel que soit le lieu où ils ont été commis, indépendamment de la nationalité des auteurs ou des victimes.

C’est la deuxième fois que ce mécanisme est appliqué en France, après la condamnation par défaut en 2005 aux assises du Gard de l’ancien capitaine mauritanien Ely Ould Dah à 10 ans de prison pour torture, selon la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH), partie civile dans ce procès au côté de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH).

Le verdict pourrait intervenir lundi dans la soirée.

Un diplomate tunisien jugé en France pour tortures LE MONDE

Lundi 15 décembre, un diplomate tunisien, Khaled Ben Saïd, devra répondre devant la cour d’assises de Strasbourg d’actes de torture et de barbarie commis sur une ressortissante tunisienne, Zulaikha Gharbi, douze ans plus tôt, en Tunisie. Ce procès, qui ne durera qu’une journée, a un caractère historique. C’est la première fois qu’un diplomate sera jugé en France sur le principe de compétence universelle, qui permet de poursuivre les auteurs présumés de crimes graves, quel que soit le lieu où ils ont été commis.

Le 11 octobre 1996, Mme Gharbi, mère de cinq enfants, 32 ans, est interpellée à son domicile de Jendouba, petite ville au nord-ouest de Tunis. Elle est conduite dans un local de police. Là, elle est dévêtue et soumise à divers actes de torture pendant vingt-quatre heures : suspension à une barre posée entre deux tables, coups multiples sur le visage et le corps, violences sur les parties génitales, insultes...

Les policiers veulent lui soutirer des renseignements sur son mari, un islamiste membre du parti Ennahda (interdit). Mais Mouldi Gharbi, instituteur, a fui la Tunisie, via l’Algérie, trois ans plus tôt, et obtenu l’asile politique en France. Quand Zulaikha Gharbi sort, traumatisée, du commissariat de police, on lui conseille de se tenir tranquille. "Ton dossier est ouvert", lui dit-on.

Chaque jour de l’année suivante, Mme Gharbi va vivre "dans la terreur qu’on vienne (l’)arrêter à nouveau". En octobre 1997, elle obtient le droit de rejoindre son mari en France, au titre du regroupement familial. Quand elle se présente au commissariat de police de Jendouba pour obtenir son passeport et celui de ses enfants, elle découvre avec stupeur que son interlocuteur est l’un de ses anciens tortionnaires. "Je n’avais pas oublié son visage, dit-elle. Je ne l’oublierai jamais." Elle apprend le nom de ce commissaire de police : Khaled Ben Saïd. "Il m’a reconnue, et je l’ai reconnu, se souvient-elle, mais j’ai préféré faire comme si de rien n’était. Il me fallait nos passeports." Elle relève toutefois que l’homme "semble gêné".

En mai 2001, alors que Zulaikha Gharbi a rejoint son mari et vit en région parisienne avec toute sa famille, elle est avertie que Khaled Ben Saïd a été nommé vice-consul de Tunisie à Strasbourg. Soutenue par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et l’avocat Eric Plouvier, elle dépose une plainte. La FIDH et la Ligue française des droits de l’homme (LDH) se constituent parties civiles.

La procédure qui va suivre sera longue et ardue. Convoqué par la police puis par le juge d’instruction en charge du dossier, Khaled Ben Saïd s’enfuit en Tunisie. En juillet 2003, un mandat d’arrêt international est lancé contre lui. En vain. Après sept années d’enquête, et en dépit de tous les obstacles, l’ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises du Bas-Rhin est finalement rendue, le 16 février 2007.

Aux dernières nouvelles, Khaled Ben Saïd travaille à Tunis et jouit d’une entière liberté. Le procès de Strasbourg se déroulera donc, lundi, selon la procédure de "défaut criminel" ou contumace. M. Ben Saïd sera représenté par un avocat du barreau de Colmar, Me Salichon, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Les autorités tunisiennes ont démenti vigoureusement les faits reprochés à Khaled Ben Saïd. "Ces accusations sont totalement imaginaires. Elles visent à induire l’opinion publique en erreur", a indiqué, le 15 novembre, à Tunis, un responsable tunisien, en refusant d’être cité sous son nom, avant de mettre en doute la compétence de la justice française à statuer sur la plainte.

Vêtue d’une djellaba crème, le visage ceint d’un foulard, Zulaikha Gharbi avoue timidement que le procès de Strasbourg lui "fait un peu peur". Elle sera présente à l’audience, avec son mari. "Je ne veux pas faire de tort à mon pays, la Tunisie, souligne-t-elle, mais je dois aller jusqu’au bout. Il faut que les tortionnaires sachent qu’ils ne sont plus à l’abri", explique-t-elle dans un français maladroit.

De son côté, le président d’honneur de la FIDH, Me Patrick Baudouin, rappelle que si la Tunisie présente des aspects positifs, en matière de droit des femmes notamment, " elle mérite un zéro pointé en ce qui concerne les droits civils et politiques". Or elle a ratifié la Convention internationale contre la torture en 1988. Pour cet avocat, "il est grand temps que cesse l’impunité totale dont jouissent les tortionnaires tunisiens".

Florence Beaugé

Dix ans de prison ferme pour les leaders des émeutes de Gafsa

Six dirigeants du mouvement de protestation sociale dans la région minière de Gafsa (350 km de Tunis) ont été condamnés, dans la nuit du 11 au 12 décembre, à dix ans de prison ferme. Le porte-parole du mouvement, Adnane Haji, et cinq de ses coaccusés ont écopé la peine maximale, alors que Mohieddine Cherbib, coordinateur en France d’un comité de soutien aux habitants de Gafsa, était condamné par défaut à deux ans de prison.

38 Tunisiens étaient poursuivis pour leur implication dans les troubles survenus à Gafsa lors du premier semestre de cette année. Les manifestants dénonçaient le chômage, le coût de la vie, la corruption et le népotisme. Les prévenus ont été reconnus coupables d’"entente criminelle portant atteinte aux personnes et aux biens et rébellion armée".

Des avocats ont dénoncé le déroulement du procès, qualifié de "parodie de justice". "C’est un scandale, les prévenus n’ont pas été interrogés et les avocats n’ont pas plaidé, le verdict a été prononcé à la sauvette au milieu d’une salle remplie de policiers", a déclaré Me Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme. - (AFP.)

La compétence universelle

Le principe. La compétence universelle donne la possibilité à un pays d’arrêter, de poursuivre et de juger un ressortissant étranger qui se trouve sur son territoire et est l’auteur présumé de crimes graves, quel que soit le lieu où ils ont été commis et quelle que soit la nationalité des auteurs ou des victimes. La compétence universelle permet ainsi la poursuite d’un criminel, où qu’il se trouve, suite à une plainte, une dénonciation, ou une arrestation fortuite.

Un cas précédent en France. Le procès de Strasbourg sera le premier procès en France d’un présumé tortionnaire tunisien, et surtout le premier procès d’un diplomate. Mais ce sera le second procès en France fondé sur le mécanisme de compétence universelle. Le 7 juillet 2005, un militaire mauritanien, Ely Ould Dah, a été condamné par contumace à dix ans de prison ferme pour tortures perpétrées en Mauritanie au début des années 1990. Arrêté en France en 1999, alors qu’il effectuait un stage au sein de la gendarmerie française, puis placé en résidence surveillée, il avait pris la fuite en avril 2000.



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