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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Bibliothèque > Revue de presse > RdP d’Ahmed Fouednejm
Revue de Presse n°310
par Ahmed Fouednejm
19 décembre 2002

La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org
Vous êtes désormais 150 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N’hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com


La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d’Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.


Sommaire :

Partie arabe : (Al Jazeera, Al Quds Al Arabi) :

  1. "Où sont les leaders arabes ?" Encore un excellent éditorial de A. Atwan. http://www.alquds.co.uk/index.asp ?fname=2002\12\12-19\g26.htm&storytitle= ???%20 ????????%20????????
  2. Le Caire : Rassemblement de plus de 2000 personnalités s’opposant à la guerre qui se prépare contre l’Irak http://www.aljazeera.net/news/arabic/2002/12/12-19-1.htm
  3. Palestine : un adolescent de 16 ans tué par des balles israéliennes, pendant son sommeil. L’autorité palestinienne critique les déclarations du leader travailliste (la Colombe ?) Amram Mitzna qui promet de "casser la tête des Palestiniens" si les opérations-suicides devaient continuer après le partage entre israéliens et palestiniens ! http://www.alquds.co.uk/index.asp ?fname=2002\12\12-19\s24.htm&storytitle= ??????%20 ?????%20 ???????%20 ????%20 ???%20 ?????%20 ??????????%20 ??%20%20 ?????%20????%20%20 ???????????
 
Partie Française : (Le Monde, AP, La Presse)
 
Au sommaire aujourd’hui 5 articles, dépêches du Monde (édition du 20 décembre sauf indication contraire), de l’AP et de La Presse.
  1. ةtats-Unis : marches contre la guerre en Irak (Le Monde)
  2. Algérie : amours interdits (Le Monde). 
  3. Tunisie : Le journaliste Ben Yahmed a été "démisionné", un homme d’affaires proche de l’opposition risque la déportation, "critique" du livre de Haddad (AP, Le Monde, La Presse)
 
Bonne nouvelle : Le tuniso-canadien Béchir Saad a été libéré hier après-midi de sa prison tunisienne.

Achevée aujourd’hui à 15 H 58 GMT.

Bonne lecture !


 
I USA & Irak :
 
 
 
 
Aux Etats-Unis, les opposants à une guerre contre l’Irak ont manifesté dans 120 villes

Washington, Los Angeles de nos correspondants

Des rassemblements et des actions symboliques ont été organisés, mardi 10 décembre, dans environ 120 villes des Etats-Unis, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, pour refuser le recours à l’action militaire contre Saddam Hussein. Groupes d’extrême gauche, mouvements religieux et associations locales se sont mobilisés à travers le pays.

A Washington quelques centaines de personnes ont écouté des orateurs pacifistes, puis marché en direction de la Maison Blanche en frappant sur des casseroles. Plus tôt, dans la matinée, un groupe qui prône la désobéissance civile avait tenté de bloquer l’accès à deux bureaux de recrutement de l’armée, ce qui avait entraîné une demi-douzaine d’interpellations.

A New York, quelque deux cents personnes se sont réunies à proximité de l’immeuble des Nations unies, scandant des slogans tels que "De l’argent pour les écoles, pas pour la guerre !" ou "Pas de sang pour le pétrole !". La génération des opposants à la guerre du Vietnam, dans les années 1960, formait une part notable des divers rassemblements. Un sondage a montré, récemment, que l’hostilité à une guerre avec l’Irak, toujours minoritaire, croît avec l’âge des personnes interrogées. Daniel Ellsberg, responsable de la communication à la presse des Pentagon Papers, en 1971 - quarante-trois volumes ultra-confidentiels sur l’origine de l’engagement des Etats-Unis au Vietnam, dont la révélation avait hâté le retournement de l’opinion américaine - et qui vient de publier un livre de Mémoires et de réflexion sur sa vie de haut fonctionnaire et de militant contre la guerre du Vietnam, était au premier rang de la manifestation de New York. La police a procédé à des interpellations, là aussi, quand les manifestants ont tenté de s’approcher de la mission américaine à l’ONU.PةTITION D’ARTISTES

Des opposants à une guerre contre l’Irak se sont réunis à Chicago, en Floride, en Californie et sur plusieurs campus universitaires. A Los Angeles, la coalition Artists United to Win Without War a présenté l’initiative de célébri-tés hollywoodiennes la plus marquante à ce jour. Lancée, début novembre, par l’acteur Mike Farrell (de la série télévisée MASH) et le réalisateur Robert Greenwald, une pétition met en question le bien-fondé d’une attaque préventive en Irak et propose de "ga-gner sans faire la guerre", en laissant agir les inspecteurs de l’ONU. Elle a rassemblé, jusqu’à maintenant, une centaine de signatures, dont celles des acteurs Kim Basinger, Diahann Carroll, Peter Coyote, Matt Damon, Hector Elizondo, Mia Farrow, Danny Glover, Anjelica Huston, Samuel Jackson, Téa Leoni, Susan Sarandon, de la chanteuse Bonnie Raitt et du réalisateur Carl Reiner.

Martin Sheen, qui joue le rôle du président des Etats-Unis dans la série télévisée The West Wing et qui est l’une des personnalités les plus militantes de Hollywood, a déclaré : "La guerre est le reflet du désespoir, et je me refuse à désespérer." Pour affirmer leur opposition à la guerre, les promoteurs de cette pétition s’étaient entourés d’experts militaires, comme l’amiral à la retraite Eugene Carroll, applaudi quand il a affirmé que la guerre serait "la pire des solutions". L’acteur Ed Begley Jr, qu’on voit actuellement dans la série Six Feet Under, sur Canal Jimmy, a expliqué qu’on peut être un bon patriote américain tout en s’opposant à la guerre. "Nous ne sommes pas menacés directement, a-t-il dit. Qu’est-ce que c’est que cette idée de déclencher une guerre d’abord et de la justifier ensuite ?" Certains signataires se sont plaints, sur CNN, que les médias minimisent leur initiative en déclinant les noms des stars qui y participent sans exposer leurs arguments.

Patrick Jarreau et Claudine Mulard

55 % de Français jugent le conflit probable

L’éventualité d’une guerre entre les Etats-Unis et l’Irak en 2003 est jugée probable par 55 % des Français, selon un sondage BVA que publie Paris Match, jeudi 12 décembre. Dans cette hypothèse, 45 % des Français estiment que la France devrait rester "totalement neutre" et 24 % pensent qu’il lui faudrait "s’opposer politiquement" aux Etats-Unis.

D’autre part, l’ancien président américain Jimmy Carter, qui recevait, mardi, à Oslo, son prix Nobel de la paix 2002, s’est prononcé contre le principe d’une guerre préventive, qui risquerait de "créer un précédent pouvant avoir des conséquences catastrophiques". Il a rappelé qu’"il y a au moins huit puissances nucléaires sur Terre" et que "trois d’entre elles menacent leurs voisins dans des régions où les tensions internationales sont grandes".

II Algérie :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—302729-,00.html

Le ventre de « une »
L’amour à Alger : en voiture, à l’ombre des girafes ou au cinéma

Alger de notre envoyée spéciale

Où s’aimer quand la société interdit toute intimité avant le mariage, mais qu’on ne peut pas se marier parce qu’on n’a ni travail, ni logement, ni argent ? Où aller quand les hôtels exigent le livret de famille avant de délivrer une chambre ? L’âge moyen auquel on convole aujourd’hui, en Algérie, est de 31 ans pour les hommes et de 28 ans pour les femmes, ce qui ne veut pas dire que les jeunes Algériens soient condamnés à la chasteté. Voilà des années qu’ils ont trouvé où abriter leurs amours. De la forêt de Bouchaoui aux salles obscures des cinémas d’Alger, trois endroits ont leur préférence, faute de mieux.

La forêt de Bouchaoui est située à l’ouest d’Alger, non loin du Club des Pins, où vivent barricadés la plupart des dignitaires du régime. Cinq jours par semaine, du samedi au mercredi, les amoureux investissent cette forêt, pour la rendre aux familles les jeudis et vendredis, jours de week-end en Algérie. De 9 heures à 17 heures, les tourtereaux arrivent en voiture et se garent sur le parking "premier degré" s’ils ont l’intention de s’embrasser, "deuxième degré" si le flirt risque d’être un peu poussé, "troisième degré" - le plus prisé - s’ils visent à monter au septième ciel... Eté comme hiver, les voitures attendent à la file qu’une place se libère. Chacun cherche un endroit d’où il pourra partir en catastrophe, au cas où les gendarmes.... "Ils nous prennent nos papiers d’identité et préviennent les parents, et alors, c’est la hchouma (la honte)", explique Aziz, un habitué des lieux. Pour avoir un peu d’intimité et éviter les voyeurs, les amoureux déploient des cartons et des serviettes sur les vitres. Ils sont armés de gourdins et de couteaux, car les rôdeurs sont nombreux. Que vaut l’amour, dans ces conditions ? "C’est du vite fait bien fait, c’est stressant, on est mal à l’aise, mais c’est mieux que rien", soupire Aziz.

Pour ceux qui n’ont pas de voiture, le parc de la Concorde, poumon vert d’Alger, fait office de nid d’amour. Ce parc zoologique qui s’étend sur 300 hectares en pleine ville est le lieu préféré des couples dont les filles portent le hidjab (foulard islamique) et même le niquab (sorte de bure) qui les fait ressembler à des religieuses. Mais hidjab et niquab ne riment pas avec chasteté. Les amoureux parcourent les allées et les sous-bois, main dans la main, à la recherche d’un coin tranquille, à l’ombre des girafes et des éléphants.

Enfin, trois cinémas d’Alger, dont le Kheyam (ex-Debussy), abritent l’après-midi les amours interdites. Pour 50 dinars (0,65 euro) le fauteuil d’orchestre et 75 dinars au balcon, les couples disposent de trois heures de relative intimité. Deux vidéos sont projetées à la file sur l’écran et racontent toujours les mêmes histoires de policiers et de mafieux. La lampe de projection est moribonde et la salle est dans un noir quasi absolu. "J’aimais bien mon métier, mais c’est fini depuis dix ans. Les salles se sont vidées avec les risques d’attentat. Et maintenant, j’ai la concurrence de la parabole et d’Internet, maugrée le gérant. Mais je me console en me disant que j’offre à ces jeunes un peu de tranquillité et qu’ils y ont bien droit. "

Florence Beaugé

III Tunisie :

http://fr.news.yahoo.com/021218/5/2wc0s.html

mercredi 18 décembre 2002, 20h24

Tunisie : un journaliste auteur d’un reportage sur les prisons "contraint" à la démission

TUNIS (AP) - Auteur d’un reportage sur la situation dans les prisons en Tunisie, le journaliste Hédi Yahmed, a affirmé mercredi avoir été "contraint" de démissionner de l’hebdomadaire "Réalités".

A la suite de la parution de l’article en question dans la dernière édition de l’hebdomadaire, le journaliste et le directeur du magazine, Taïeb Zahar, ont été convoqués et interrogés séparément par le procureur de la République. Selon M. Yahmed, l’audience avec le procureur "s’est bien passée".

"Après cette convocation, je me suis rendu comme à mon habitude au journal où on m’a laissé sans rien faire", a déclaré le journaliste à l’Associated Press.

M. Yahmed, 28 ans, a affirmé avoir été "harcelé" pendant deux jours par M. Zahar qui, selon ses dires, lui a fait remarquer que sa présence était "inutile" et lui a proposé de prendre "un congé prolongé" dont il s’est refusé à en déterminer la durée. "Ne pouvant pas accepter une telle proposition, j’ai alors présenté ma démission. Je n’avais pas d’autre choix", a-t-il expliqué.

Contacté par l’AP, M. Zahar s’inscrit en faux contre cette version, affirmant n’avoir exercé "aucune pression" sur le journaliste "ni l’avoir harcelé". "Ce n’est pas dans les traditions de notre journal", a-t-il dit.

Selon lui, il a refusé le premier jour la démission du journaliste en lui conseillant, en présence du secrétaire général de la rédaction, Zied Krichène, "de bien réfléchir". "Mais le lendemain, M. Yahmed est revenu à la charge en persistant à vouloir démissionner", a ajouté le responsable de l’hebdomadaire qui reproche au journaliste d’être "instrumentalisé" par "certaines parties qui veulent nuire au journal et au pays".

Décriée par ailleurs par plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), la situation dans les prisons est ces jours-ci au centre d’un débat en Tunisie.

La semaine dernière, le président Zine El Abidine Ben Ali avait ordonné la mise sur pied d’une commission d’enquête à ce sujet. De son côté, le ministre tunisien de la justice et des droits de l’homme, Béchir Tekkari, a fait état lundi d’un programme de rénovation des établissements carcéraux. AP

 
 
Un opposant tunisien, arrêté à Marseille, est menacé d’extradition
Le réchauffement des relations entre Paris et Tunis alimente les suspicions de ses avocats.

"Cette demande d’extradition repose sur des motifs uniquement politiques"et mérite une "fin de non-recevoir". C’est en ces termes que la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH) et la Ligue française des droits de l’homme (LDH) ont saisi, mercredi 11 décembre, le président Jacques Chirac du cas d’un opposant tunisien, Khémaïs Toumi, arrêté à Marseille et incarcéré à la maison d’arrêt de Luynes cinq jours plus tôt, à la suite d’une demande d’extradition déposée par les autorités tunisiennes. La lettre des deux ONG, qui n’a pas été rendue publique, a également été adressée aux ministres français des affaires étrangères et de la justice.

Rien ne prouve que la France va satisfaire à la requête de Tunis, mais, selon l’un des avocats du prévenu, l’incarcération de Khémaïs Toumi "sur instruction de la chancellerie, en dépit des réserves du parquet", est de mauvais augure. Me Bourdon, qui qualifie de "bricolage judiciaire" la requête des autorités tunisiennes, indique que la condamnation de son client remonte à plus de cinq ans. "Il y a prescription", fait-il observer, dénonçant l’"acharnement" à l’encontre de M. Toumi. La demande d’extradition s’appuie en effet principalement sur le jugement - prononcé par défaut - d’un tribunal de Tunis qui, en 1997, avait condamné M. Toumi à cinq ans de prison pour "délit d’escroquerie". A l’époque, cet homme d’affaires prospère était déjà installé en France et les autorités tunisiennes n’avaient pas demandé son extradition.

PةTITION

Se sont-elles ravisées en raison des activités politiques de l’accusé, présenté comme "proche de l’opposition tunisienne"par ses avocats, Mes William Bourdon et Christophe Voituriez. Militant d’extrême gauche dans sa jeunesse, M. Toumi, aujourd’hui âgé d’une cinquantaine d’années, figure parmi les soutiens financiers de l’opposition laïque en Tunisie. Il s’était, en outre, lancé, depuis peu, dans des enquêtes sur l’affairisme supposé des proches du chef de l’Etat, Zine El Abidine Ben Ali.

Une poignée d’intellectuels tunisiens, opposants au régime, ont signé une pétition dans laquelle ils dénoncent la justice de leur pays comme étant "instrumentalisée par le pouvoir politique" et précisent que l’extradition de l’homme d’affaires lui ferait encourir de "graves risques pour son intégrité physique". Des parlementaires européens ont, de leur côté, interpellé les pouvoirs publics français sur le cas de M. Toumi.

Me Bourdon, pour sa part, fustige le "zèle" des autorités judiciaires françaises, qui ont choisi d’arrêter M. Toumi tout en demandant des éclaircissements à Tunis sur la demande d’extradition. "La chancellerie aurait pu décider de ne pas l’incarcérer tout en laissant la procédure suivre son cours", observe l’avocat, qui a déposé une demande de mise en liberté pour son client. Interrogée par Le Monde, la chancellerie n’a pas souhaité faire de commentaires.

Le réchauffement récent des relations entre la France et la Tunisie alimente les suspicions de la défense. Jugé peu fréquentable jusqu’aux événements du 11 septembre 2001, à cause de sa dérive policière, le régime du président Ben Ali a, depuis, retrouvé grâce aux yeux de Paris. Après l’ancien ministre socialiste des affaires étrangères, Hubert Védrine, son successeur, Dominique de Villepin, s’est rendu à Tunis, vantant la "confiance retrouvée" entre les deux pays. La Tunisie "dynamique, ouverte (...) sous l’impulsion du président Ben Ali, bénéficie du plein soutien de la France", a-t-il déclaré à cette occasion. Pour preuve de ces retrouvailles, Jacques Chirac effectuera l’année prochaine une visite officielle à Tunis.

Jean-Pierre Tuquoi

 

http://www.lapresse.tn/culture/pouq.html

Carthage ne sera pas détruite
(éd. Du Rocher, Paris, 2002)

Pourquoi « Non Delenda Carthago »

Par Mongi CHEMLI(*)

« Terrible question cette problématique des rapports entre le Savant et la politique » ! Si Max Weber en a remarquablement exprimé la quintessence, Mezri Haddad en a déduit les justes conséquences. Il n’y aurait pas d’invraisemblance que ce livre étonnât le lecteur. Toutefois, en dépit de sa rigueur austère, il se lit avec délectation. J’apprécie le J’aime lire, de Barthes, tant il est vrai que « la technicité du langage n’est pas forcément incompatible avec l’expression de la sensibilité personnelle ». Mais, lisant le Non Delenda Carthago de Mezri Haddad, je fus, dès le début, saisi par une émotion irrésistible. Le péritexte aidant : titre, sous-titre, dédicaces, exergue, notes infrapaginales et postface-conclusion. Déjà l’incipit donne le ton de tout le livre. Le titre fait connaître le sujet et manifeste l’effort de l’auteur pour orienter la réception.

L’ouvrage qui nous occupe est un écrit étourdissant. Troublant. Enivrant et rassurant à la fois. Il fait sensation et cause une stupéfaction admirative. Je ne finis pas de m’en étonner… Un livre complexe, riche d’idées, fort bien documenté, truffé de notes adéquates en bas de pages, de citations appropriées et de commentaires nuancés. Plus : un livre remarquablement rédigé. Trop bien écrit parfois, peut-être. C’est un texte de plaisir intellectuel, pour parler comme Barthes. La culture de l’auteur est encyclopédique. Aussi, enchante-t-elle les esprits distingués.

Nonobstant, il se lirait comme un roman. Et quel roman ! Il y a de l’esprit et du cœur… Et de la polémique, surtout dans le premier chapitre intitulé « Prolégomènes », ou ample préface contenant les notions nécessaires à l’intelligence de ce livre.

Qui est Mezri Haddad ? Il ne m’appartient pas de faire sa biographie hic et nunc (ici et maintenant), non point parce que cela risquerait d’indisposer les structuralistes endurcis, mais parce que ce n’est pas mon propos. Chacun sait, d’ailleurs, qu’après avoir eu son âge d’or, la parenthèse structuraliste depuis longtemps s’est fermée. Qu’il me suffise donc de mettre l’auteur en situation. Il est docteur en philosophie morale et politique (Sorbonne), reconnu par le CNU maître de conférences en théologie catholique, ex-assistant en philosophie du droit à Paris 2-Assas, ex-enseignant d’histoire à Paris 7-Jussieu. Outre de nombreux articles par lui publiés dans divers journaux, magazines et revues de bonne tenue, en Tunisie et à l’étranger, il est l’auteur de quatre ouvrages écrits en collaboration, dont notamment Pour un Islam de paix, (éd. Albin Michel, 2001).

De quoi s’agit-il dans ce livre ? D’abord l’auteur exprime un patriotisme éclairé et bien compris en disant « Carthage ne sera pas détruite », réfutant ainsi le parole de Caton l’Ancien, par laquelle il terminait ses discours « Delenda est Carthago » (il faut détruire Carthage). Il s’agit, bien sûr, pour l’auteur, de la Tunisie. Nous sommes en présence d’un pamphlet, un ouvrage long, trop long pour le genre (432 pages, plus de 1.300 notes infrapaginales, avec force références et citations). Un plaidoyer, l’auteur rempli d’amertume, se défend : il attaque ceux qui prennent plaisir à le calomnier, à le vilipender, à le taxer de trahison. Il répond aussi, et surtout, à ceux qui mènent une certaine campagne « politico-médiatique » dans le but de « nuire à la Tunisie et surtout à son industrie touristique ». Cela explique le sous-titre « Autopsie de la campagne antitunisienne ». « Cet ouvrage, écrit l’auteur dans les prolégomènes ou chapitre premier, vise l’extrême gauche droit-de-l’hommiste et l’extrême droite islamiste, coalisées depuis près de cinq années contre le régime tunisien. Il vise aussi certaines associations, ONG, médias ou groupes politiques français qui se sont mis au service de cette alliance… ». Voilà le premier destinataire défini par l’auteur. Il en est un autre, plus digne de confiance et de lucidité, selon le passage que l’on peut lire en page 4 de la couverture : « Ce livre décapant… s’adresse autant au public tunisien qui est sous-informé qu’au public français qui est surinformé, mais pas toujours bien informé ». La première idée-force dans cet ouvrage, c’est la décision inexorable de l’auteur de s’expliquer devant l’opinion publique, devant les intellectuels et devant les tenants du pouvoir, en flagellant ses « ennemis », « frappant là ou ça fait mal ». Je ne puis passer sous silence un appel frémissant lancé par l’auteur qui écrit : « Ce livre est par conséquent un appel à la conscience patriotique, un hymne à la liberté de pensée, un devoir de vérité, une invitation à la réflexion politique et une contribution à l’instauration d’un véritable débat démocratique sur la Tunisie, en Tunisie, entre Tunisiens ».

Dans son discours, qu’il se défende ou qu’il attaque ou qu’il se livre à une réflexion philosophique, l’auteur utilise des arguments solides et a recours à des analyses finement pensées. Le ton est clair, pur. Fin psychologue et philosophe perspicace, l’auteur, homme « amertumé » et jamais aigri, a su forcer, avec douce effraction préméditée, les portes de ses adversaires.

Cela étant, ce livre développe d’autres idées-forces, car il n’est pas seulement pamphlet où plaidoyer ou un écrit de polémique. L’auteur s’y livre à une réflexion critique sur le pouvoir, sur la politique, sur le politique, sur la démocratie, sur le rôle des médias et, last but not least, sur les rapports entre les intellectuels et la politique en contexte tunisien. Et, par-dessus tout, sur les droits de l’homme. Et l’auteur d’écrire, définissant le nationalisme tunisien comme réalité sociologique, culturelle et politique, « ce bon peuple (tunisien) reste dans son écrasante majorité profondément nationaliste, irrémédiablement patriotique, sans pour autant basculer dans le chauvinisme ni sombrer dans la crispation identitaire… ».

Nous y trouvons une fine analyse sur la « trahison », sur la « prédisposition au changement » ; il déclare en ces termes : « S’il est vrai que les opinions changent, les convictions, elles, ne changent pas. Elles sont inaltérables, immortelles. Je crois, plus que jamais, que la démocratie est une nécessité impérieuse, que le respect des droits de l’homme est un impératif catégorique et que la liberté de pensée est pour une société ce que le sang est pour le corps humain : un élément vital. Mais je crois aussi que sans l’Amour de la patrie, sans l’honnêteté intellectuelle, ces belles notions… n’ont aucun sens ».

Autre chose d’une importance capitale qui ne saurait échapper au lecteur avisé : l’auteur définit son livre en disant clairement que ce n’est point un ouvrage de flatterie. « Je ne chercherai pas à flatter le Prince ». Et parlant du Président Ben Ali, il écrit notamment : « Dès ma première rencontre avec lui (avril 2000), il m’a donné l’impression d’être plus sensible à la sincérité qu’à la flatterie. J’entends, j’espère l’éclairer davantage à supposer que la philosophie puisse être à la politique d’une quelconque utilité ». Et Mezri Haddad de conclure en ce qui concerne cette audience à lui accordée par le Chef de l’Etat Ben Ali : « Outre sa prédisposition à l’écoute, j’ai été surpris par l’humilité, la simplicité et la cordialité de mon interlocuteur ».

Puis, tout au long de ce « livre-témoignage », après les prolégomènes, Mezri Haddad s’est employé à s’occuper de l’« essentiel » : comprendre l’histoire évènementielle, élargir le regard dans l’espace et dans le temps, exercer la force de la critique dans l’ordre du témoignage. Il s’est appliqué à introduire une « relecture de l’histoire immédiate de la Tunisie ». Puis, il a décrit l’histoire de la délitescence du régime bourguibien, « chapitre nécessaire, dit-il, pour comprendre l’avènement du 7 novembre 1987 ». « Un régime qui est venu se substituer à un autre qui s’est assoupi, ankylosé même ». Et l’auteur de conclure : « Se substituer, sans toutefois rompre avec l’esprit dialectiquement réformiste du régime bourguibien. Changement dans la continuité ». Un chapitre finement pensé sur novembre 1987 ou « résurrection sans insurrection ». Après quoi, l’auteur s’est donné droit au « Droit d’inventaire ». Pour finir, il a cru devoir déclarer : « Ce livre est un pari, le pari sur un homme à qui la Tunisie doit déjà sa sécurité, sa stabilité politique et sa prospérité économique… ».

Dès 1987, ce pari a été le mien. A chaque échéance électorale je l’ai publiquement réitéré. Quinze années après la transition constitutionnelle, ce pari sur l’homme demeure le mien. Parce que les réalisations et les acquis sont là et parce que la vie m’a appris à juger les hommes politiques sur leurs œuvres… Comme elle m’a appris à juger les intellectuels sur leurs écrits.

M.C.

(*) Professeur émérite à l’Université de Tunis.

Membre de l’Organisation internationale de littérature comparée et cofondateur, en 1979, de la Ligue tunisienne des droits de l’homme.

 

A demain

 



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