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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
J’ai connu personnellement Vincent Geisser (...)

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Abdelaziz Ben Dhia épuisé par la course… de la succession !
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Facebook « M. Abdelaziz Ben Dhia, (...)

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DOSSIER
Tunisie, Opposition, et Relations Internationales
par Walid [eFighter]
12 février 2004

La Tunisie se dirige vers un avenir douteux sous la conduite d’un régime incompétent et totalitaire, qui réussit sans la moindre entrave à déployer ses manipulations, y compris la prolongation indéfinie du pouvoir d’un président illégitime. Dans une situation où les relations internationales jouent un rôle prépondérant dans les politiques et influent considérablement les choix et comportements intérieurs, les avis tunisiens restent partagés entre un rejet total de la donne internationale, une composition dosée et intelligente avec les enjeux, voire un accord volontiers au-delà des scrupules avec le secours étranger.

Aux abords de l’année 2004, dans un contexte international en crise, Georges W. Bush clame incessamment une volonté de changement d’attitude de la politique étrangère américaine pour promouvoir plus de démocratie et défendre la paix, et Colin Powell exprime explicitement [1] les projets américains de réhabiliter l’honnêteté des Etats-Unis, de dénier les tyrans et combattre les causes du terrorisme, et affirme une volonté sincère de s’acheminer vers un monde meilleur [2].

Dans cet article nous essayons de récapituler différents avis qui ont pu circuler sur cette question. Cet essai ne se prétend pas complet et ne se constitue aucunement comme une référence, mais reprend simplement des échantillons qui pourraient, dans une certaine limite, être représentatifs de l’ensemble de la pensée tunisienne.

Parmi les intellectuels tunisiens qui se sont exprimés sur le sujet, on peut commencer par citer Hichem Djaiet [3] qui estime que la démocratie est une nécessité dans le monde arabe et musulman, explique que, malgré une dépendance de ces pays envers l’Occident qui y protège ses intérêts, ce dernier a joué la carte de la délégation aux gouvernants autoritaires et fidèles, et n’a pas jugé bon d’engager un processus de démocratisation sérieux. Dans ce passage Djaiet relate clairement son désir de voir les Etats-Unis imposer aux pays de la région un cheminement vers la démocratie.

D’autres politicards [4] soulignent le refus de certains opposants de traiter avec l’étranger, ou dans une autre mesure, l’attitude hypocrite de profiter tout bas de ce qui n’est pas assumé tout haut.

Dans un cadre plus large, Borhan Ghalyun [5] affirme que la lutte pour l’assainissement et la réforme des systèmes politiques dans le monde arabe est désormais basée sur l’agitation de la menace islamiste que les régimes en place nourrissent et entretiennent allègrement. Les puissances occidentales, à leur tour, s’accommodent très bien de la situation dans la mesure où les dirigeants arabes, qui ne tirent plus de justification ou de légitimité populaire, obtempèrent pour avoir leur soutien et se maintenir. La crainte du contrôle de l’exécutif par les islamistes constitue le principal alibi de l’étouffement de toute tentative d’ouverture démocratique. Dans son article, Ghalyun avance que, à la fois les gouvernants locaux et les décideurs internationaux provoquent et alimentent une situation qui favorise les égarements et la terreur. On aboutit donc à un verrouillage calculé par trois cycles liés : nourrir la menace (jouer sur le potentiel de la stabilité), appuyer des régimes répressifs (dits de « moindre mal »), et enfin garantir l’allégeance des dirigeants vis-à-vis de l’étranger (pour perte de légitimité locale). D’après Ghalyun, malgré que Bush en personne eût avoué l’erreur de la politique étrangère américaine qui soutient des régimes dictatoriaux tout en affichant un discours encourageant les projets de changement démocratique, les stratèges américains, et leurs homologues européens, continuent de préconiser la faveur des régimes actuels en essayant d’améliorer ce qui est possible, plutôt que d’adopter des options démocratiques incertaines. Ce qui est intéressant à relever dans le texte de Ghalyun, c’est l’exposé sur les effets de retours de ce type de politique qui devient plus risquée et engendre la haine, les guerres, et l’insécurité à l’échelle internationale, et qu’il devient ainsi dans l’intérêt global d’œuvrer sérieusement pour favoriser des démocraties réelles.

Dans la même ligne, on trouve aussi les propos de Slaheddine Jourchi [6] et Mansour el Gomri [7] qui relatent à leur tour les risques de retournements des effets et du renversement chaotique, qui sont préjudiciables pour l’ensemble des pays sur la scène internationale, concourent à l’instabilité, et conjecturent la compromission de l’Occident.

L’idée, de la nécessité de la gouvernance de la loi et du respect des droits de l’homme pour la vitalité d’une démocratie de bonne augure dans le monde arabe, est aussi développée et soutenue par le Secrétaire Général de l’ONU [8].

Dans le registre d’interpellation des responsables étrangers, on peut noter l’exemple d’Abderraouf Ayadi [9] qui s’est adressé au Secrétaire d’Etat Américain suite à sa venue en Tunisie pour protester contre la politique étrangère des Etats-Unis et dénoncer les pratiques arbitraires du régime tunisien. Dans sa lettre à Colin Powell, M. Ayadi conteste « la guerre à l’extérieur et l’oppression à l’intérieur », relève les contradictions du discours américain, condamne les pratiques guerrières et hégémonique des Etats-Unis à l’échelle planétaire, et de leur protégé tunisien à l’échelle nationale. Puis M. Ayadi insiste sur son attachement à l’autonomie et à la liberté du choix propre en tant que citoyen tunisien, pour exprimer ensuite son aspiration à la paix, le refus de la fatalité du conflit, et conclure de la nécessité du dialogue et du respect.

Des opinions diverses ont fait allusion au sujet d’une façon directe ou indirecte. Parmi les idées soulevées on trouve la notion de « deux poids deux mesures » qui caractérise la communauté internationale, le marchandisage des droits de l’homme par certains activistes ou une frange de ce qui est considéré comme « élite » de l’opposition, ainsi que la connivence des relations internationales avec le bloc de ce qui est appelé la « gauche » contre le bloc de ce qui est appelé « islamistes » dans ce qui est considéré comme entrisme dans les affaires tunisiennes face à une situation où l’action domestique a du mal à se consolider [10]. Il n’échappe pas à l’opinion générale [11] que les Occidentaux ne cherchent que des intérêts, et que dans ce but ils appuient les gouvernants et les opportunistes au détriment du peuple, peuple lequel a du mal à s’affranchir de ses complexes de peur et de manque de confiance, pour ne s’en prendre qu’à l’autre au lieu de se révolter contre ces mêmes gouvernants. Ces opinions sont également appuyées par des plumes confirmées de la littérature militante telle que, entre autres, celle d’Om Zied [12] qui explique en sus que l’Occident entretient une relation de supériorité et de mépris vis-à-vis du monde arabe (et dans ce cas il n’y a pas lieu de coopération entre libres et esclaves) et protège volontiers un amalgame entre la culture et tradition musulmane, l’islam, et une minorité politique qui fait prétexte du dénommé terrorisme.

Divers autres écrits coulent dans ce sens et il serait interminable de les énumérer.

Une autre approche de lecture de la part de Rchid Khchana [13], plus originale, stipule que le Maghreb ne figurait pas dans les considérations stratégiques des Etats-Unis, considéré comme étant acquis (via ses gouvernements) par le cercle européen. Du coup la nouvelle volonté américaine d’investir le terrain Maghrébin adopte une tactique concurrentielle vis-à-vis de l’attitude Européenne et consiste à gagner la sympathie de la base populaire et des élites en exerçant des pressions réelles sur les régimes et en oeuvrant pour un projet démocratique sérieux. En incluant dans son analyse le projet d’intégration des pays du Maghreb dans l’OTAN, R. Khchana conclut que dans cette bataille les régimes doivent chercher un rapprochement avec leur base populaire, sinon les effets de la pression vont engendrer une situation pré-colonialiste, et pousser l’ensemble du régime et de la nation à la perte.

Cependant, bien que la littérature soit abondante sur le sujet vis-à-vis de l’étranger et des Etats-Unis en particulier, il n’existe pas beaucoup d’éléments sur des projets ou des propositions d’actions concrètes. J’ose à peine citer une tentative de contribution de ma part sur la possibilité d’exploiter les éléments qui peuvent être à notre portée de la façon la plus appropriée possible [14]. On a aussi vu une initiative spontanée émerger [15], qui a été contestée de façon brute bien plus qu’elle n’a été discutée, et ce de façon très timide [16], car c’est encore l’absence de débat public réel et sérieux qui a caractérisé le déroulement de cette action.

Ce sujet fait généralement face au silence ou alors aux expressions de rejet, directes ou indirectes [17] [18], et s’assimile souvent à du « néo-harkisme ». Certains vont jusqu’à parler de « Chalabisation » ou d’« Irakisation » de la Tunisie [19]. D’autres scandent qu’il est préférable de s’adresser à la base du peuple tunisien en attente d’un leader pour se mettre en branle, ces remarque n’empêchent pas pour autant le recul de la réflexion de conclure qu’il est nécessaire d’investir le terrain d’action internationale sans vendre son âme pour autant [20], et que la recherche d’un appui autour d’un pivot tiers est raisonnable dans une situation où un affrontement direct pur et simple avec la dictature est suicidaire [21]. Une autre frange de l’opinion, sous l’argument de la dépendance et de la souveraineté, insiste que le problème national doit être entièrement régi par des citoyens du pays [22].

D’un autre côté il existe des textes qui circulent [23], des semblants de lettres au président G.W Bush, font l’éloge de Ben Ali et de toutes ses politiques dans tous les domaines y compris dans la répression, saluent sa clairvoyance et sa bravoure y compris dans la torture et la confiscation des libertés. Ces lettres émanent d’associations fantômes ou soi-disant existantes, mais aucune vérification n’a été faite quant à leur nature. Nul ne sait si c’est de l’intoxication ou une fuite des souterrains lobbyistes de Ben Ali qui balisent sa visite à Washington prévue courant du mois[lien dépêche]. Si ces textes bidons [22] sont cités ici c’est que rien n’empêche que ça ne corresponde à des envois réels qui ne se font pas remarquer, comme ce qu’on a pu voir discrètement pour la dernière visite de J. Chirac en Tunisie [24]. En contre-partie, il n’y a pas grand chose, pour ne pas dire rien, qui émane de l’Opposition et qui pourrait y être apposée en balance.

Dans le catalogue des rumeurs, on trouve les bruits d’un éventuel placement de Mustapha Kamel Nabli sur la rampe de lancement d’un processus de présidence [25].

Pendant ce temps, les acteurs étrangers poursuivent leurs actions sur le terrain tunisien et prennent le régime en place pour interlocuteur en l’absence d’une approche active des franges de l’opposition. Ainsi l’Union Européenne octroie une aide colossale aux médias tunisiens [26], mais distribuée exclusivement aux établissements institutionnels [27], souillés à la base, et renforce leur pouvoir monopolistique.

Les dirigeants américains, en la personne de G.W. Bush, continuent à leur tour leurs échanges de sympathie avec Ben Ali [28].

Parallèlement, le régime tunisien ne lèse pas sur la collaboration et la bonne prestation pour rétribuer la caution internationale. Dans ce registre on peut citer par exemple la participation du régime tunisien dans l’influence des décisions de capitulation de son homologue Libyen [29]. De la répression des manifestations contre la guerre en Irak [30] à la prochaine base militaire US à Bizerte en passant par les nouveaux quartiers généraux US à Tunis camouflés en ambassade, Ben Ali se fait volontiers le jouet de Bush [31].

Dans les manœuvres qui composent le régime tunisien avec les acteurs étrangers, on peut aussi citer le projet d’intégration de la Tunisie dans l’Otan [32] ou encore la reprise de la régularisation des échanges avec Israël [33] [34]. Tout cela se fait indépendamment de la base civile du pays [35] et sans manifestation réelle (contestataire ou participative) des activistes.

L’espace européen veut aussi tirer son jeu dans le terrain tunisien [36] même si son action se restreint aux relations institutionnelles, les projets économiques, et les semblants des droits de l’homme [37]. Même si les américains ont annoncé qu’ils ne cherchent pas à faire concurrence à l’Europe, ils ne cachent pas leur intérêt grandissant pour la région du Maghreb [38].

Dans la bataille non annoncée entre Européens et US (quelques textes d’analyse existent dans ce sens), et avec les multiples allusions à la volonté des US d’oeuvrer pour une ouverture démocratique dans le monde [39], les américains se veulent plus crédibles. Leurs dernières actions en Tunisie [40] tendent vers ce sens [41] [42], et ont l’air d’investir un terrain d’action plus sérieux [43].

Les axes de travail à fixer pour ces plans ne sont pas définis et encore moins explorés par les penseurs ou les acteurs de l’opposition. Toutefois, quelques figures de renom ont abordé la question. L’appel de toute forme de soutien US en Tunisie est implicitement rejeté par Ahmed Manaï [44], mais ce dernier ne manque pas de souffler qu’il faut néanmoins leur rappeler qu’ils doivent cesser leur soutien au despote. Par ailleurs Moncef Marzouki [45] stipule qu’il est fondamental pour les représentants du pôle démocratique de prendre les devants pour expliquer aux décideurs occidentaux qu’il n’y a pas que le chaos et l’intégrisme pour remplacer les dictatures.

D’une façon générale, le sentiment qu’on voit dans les textes qui circulent par ci-par par-là, trop nombreux et disparates pour être énumérés, relate le refus indéniable d’appeler l’étranger à intervenir, tout en affirmant qu’il est nécessaire, tant en sollicitant les organisations honnêtes qu’en accusant les directions soutenant les régimes de la dictature, de s’adresser à l’étranger pour plaider une cause démocratique en Tunisie.



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