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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Le ciel au-dessus de Tunis
Vérité-Action
Le paysage médiatique tunisien à la veille du SMSI
Journée mondiale de la liberté de la presse
par Rédaction de reveiltunisien.org
11 mai 2005

Chaque année, la communauté internationale célèbre le 3 mai la journée mondiale de la liberté de la presse, une occasion devenue propice pour les journalistes et les militants tunisiens afin de lever le voile sur les atteintes aux libertés de la presse et d’expression. Cette année encore et quelques mois avant la tenue de la 2ème phase du Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI) en Tunisie, nous continuons à célébrer cette journée tristement.

La politique du pouvoir en matière de libertés d’expression est, certes, mise à l’épreuve à l’occasion de cette manifestation mondiale. Un regard sur la scène médiatique tunisienne et la situation actuelle des libertés nous éclairera mieux sur les perspectives du Sommet.

Ainsi l’année du SMSI en Tunisie sera marquée incontestablement par le procès historique de Maître Mohamed Abbou. Un exemple flagrant des atteintes aux libertés d’expression et la volonté du pouvoir en place de mettre les militants tunisiens sous les verrous des nouvelles lois mises en place dont notamment la lutte contre le terrorisme.

Me Mohamed Abbou a été condamné le 29 avril, à trois ans et six mois de prison. Les chefs d’inculpation sont « la diffusion de fausses informations » et « une agression physique ». Sa condamnation marque une violation grave aux libertés d’expression. Me Abbou est victime de la machine judiciaire qui considère la publication d’un article critique envers le pouvoir en place, comme motif d’inculpation. Et pour masquer le caractère politique de l’affaire, les autorités ont fabriqué une deuxième affaire de droit commun.

Les avocats qui ont défendu Me Mohamed Abbou organisent depuis le 5 avril 2005 un sit-in à la maison de l’avocat pour protester contre son arrestation et exiger sa libération. Il semble que suite au procès, le 1er mai, les forces de police ont fait une descente musclée à la maison des avocats pour les forcer à arrêter le sit-in.

A la veille du sommet mondial de la société de l’information, le paysage médiatique tunisien demeure entaché de plusieurs anomalies dont nous citons :

- La condamnation des jeunes internautes de Zarzis (sud tunisien) à des peines lourdes allant jusqu’à 19 ans. Ils étaient accusés d’avoir navigués sur la toile, consultés des sites interdits et téléchargés des documents « dangereux ». Les jeunes prisonniers ainsi que leurs familles ont entamés plusieurs grèves de la faim pour exiger leur libération. Leur incarcération se fait dans des conditions sanitaires inhumaines. Selon le dernier communiqué du comité de soutien de ces internautes l’un d’eux, Omar Rached est dans un état de santé grave et Abdelghafar Guiza souffre de la tuberculose

- Le journaliste Hamadi Jebali, directeur du journal « Alfajr » est encore emprisonné malgré un certain allégement de sa situation. Depuis quelques semaines et sous la pression des organisations internationales et locales, les autorités ont procédé à son transfert à la prison de Mahdia et arrêté toutes mesures d’isolement à son encontre. Il avait auparavant entamé plusieurs grèves de la faim dont la dernière date du 14 avril 2005 et a du l’arrêter suite à l’amélioration de ses conditions d’incarcération et son transfert à Mahdia. En prison depuis le 31 janvier 1991, il y a quelques jours Hamadi Jebali a lancé un appel au secours par le biais de son épouse disant « aidez-nous à sortir de cette tombe »

- La condamnation le 4 novembre 2004 de Jalel Zoghlami, directeur du journal Kaws Elkarama à 8 mois de prison dans une affaire montée de toute pièce

- Le harcèlement continu du journaliste Abdallah Zouari et son assignation à résidence forcée après sa libération. Il a été contraint à mener plusieurs grèves de la faim pour exiger sa liberté de mouvement et revendiquer son droit à vivre avec sa femme et ses enfants. Les autorités ont fait sourdes oreilles. Tout récemment, M. Abdallah Zouari a tenté avec l’aide de la section de Mednine de la LTDH d’accéder aux publinets de la région pour consulter Internet mais ils ont pu constater le refus total des gérants de donner accès à Abdallah Zouari, justifiant cette interdiction par « l’application des instructions venus d’en haut »

Un autre événement de l’année et avant quelques mois aussi du SMSI, c’est l’interdiction de légaliser un nouveau parti politique et le refus à 200 candidats de l’opposition de se présenter aux élections municipales prévues le 8 mai. Une coalition de l’opposition en Tunisie avait annoncé fin avril que toutes ses listes de candidats ont été rejetées par les autorités sous prétexte qu’elles comportent «  différents manquements à la loi constatés ».

Sur le plan de la couverture médiatique des événements et de l’actualité, nous constatons une détérioration alarmante de la qualité et de la crédibilité des informations transmises au citoyen tunisien. Un grand effort de désinformation et de camouflage est en train de s’exercer. Ainsi des événements comme les inondations ou des faits de la vie courante sont brièvement couverts.

Toutes les manifestations organisées contre la participation du premier ministre israélien Ariel Sharon au SMSI en Tunisie ont été réprimées et aucune d’elles n’a été relayée dans les médias locaux. La télévision officielle ne fait que soigner l’image du régime en place et soumettre le public à des débats stériles et sans souci de crédibilité ou d’objectivité. Nous citons par exemple, suite à la participation de la société civile tunisienne au prepcom2 à Genève, la télévision tunisienne a diffusé une émission sur cet événement dont les invités n’étaient autre que les alliés du pouvoir ayant participés au prepcom2 pour emboîter le pas des opposants tunisiens. Le contenu présenté n’était autre que des insultes et des accusations de trahison à l’encontre de la délégation de la société civile indépendante accréditée au Prepcom2.

En évaluant la situation de la presse et des libertés d’expression en Tunisie entre 2004 et 2005, nous constatons :

- la multiplication du nombre de procès à l’encontre des militants de droits de l’homme et visant essentiellement leur droit à l’expression

- la volonté des autorités de camoufler ce genre de procès en fabriquant des délits de droit commun pour cacher leur caractère politique (l’affaire de Me Abbou, les procès des journalistes Abdallah Zouari et de Neziha Rejiba en 2004, l’incarcération de Jalel Zoghlami...)

- la poursuite de la politique de la main mise sur les journaux tout en véhiculant un discours d’ouverture justifiant l’absence de débats et de libertés d’expression par l’autocensure

- la volonté d’insister sur les aspects techniques et technologiques du sommet de la société de l’information tout en négligeant le volet droit de l’homme et la démocratisation de l’espace médiatique. Or, par définition l’expression société de l’information « met l’accent non sur les flux d’information et les réseaux qui les supportent mais bien davantage sur le savoir, la créativité, la connaissance. La vision est donc plus humaine même si cette société de la connaissance est portée par un développement technique »

- le web reste la seule échappatoire pour le citoyen mais le contrôle policier du cyber espace handicape l’accès à cette source d’information

Vérité-Action considère que le sommet mondial de la société de l’information en novembre 2005 devrait permettre une réforme radicale de la politique médiatique menée par le régime en place et la levée de toutes les mesures restrictives aux libertés d’expression.

Nous appelons les autorités tunisiennes en urgence et avant la tenue du sommet à :

- Lever toutes les mesures de contraintes exercées à l’encontre des militants des droits de l’homme et des journalistes

- Libérer immédiatement l’avocat Me Mohamed Abbou

- Garantir au citoyen tunisien le droit à l’expression et à l’information

- Libérer les journalistes Hamadi Jebali et Jalel Zoghlami et mettre fin aux mesures de contrôle et d’isolement à l’encontre du journaliste Abdallah Zouari

- Permettre une plus grande ouverture de l’espace médiatique à toutes les forces de la société civile et aux plumes libres

- Libérer tous les prisonniers d’opinion en promulguant une loi d’amnistie générale

- Permettre à la société civile tunisienne une participation active et libre au SMSI 2005.

Fribourg, le 3 mai 2005

Safwa Aïssa

Présidente

Annexe : article qui a fait objet de la commission rogatoire délivrée contre Me Mohamed Abbou

« Abou Gharib » d’Irak et « Abou Gharaib• » de la Tunisie

Ecrit par : Maître Mohamed Abbou

Nombreux sont ceux qui ont été choqués d’entendre ce qui s’est passé à nos frères irakiens à la prison d’Abou Gharib par les forces d’occupation (torture, atteinte à la dignité, agressions sexuelles) et ont exprimé leur profonde émotion pour ce qu’ils ont vu.

Cependant, celui qui suit l’actualité sera étonné et s’interrogera sur cette réaction courroucée surtout si l’on sache que ce qui a été rapporté sur les violations à la prison d’Abou Gharib ne dépasse pas dans son horreur ce qui se passe dans les prisons tunisiennes et les locaux des diverses unités de sécurité et postes de sûreté et au siège du ministère de l’intérieur sans que tout cela ne suscite un intérêt semblable.

Cela a-t-il un rapport avec « la lampe de Bab Menara qui « ne s’allume que pour les étrangers »1 ou s’agit-il alors de troubles de la vue qui engendrent une presbytie accompagnée d’une myopie qui fait que nous ne pouvons voir nos frères qu’à une distance minimale de 2400 km ?

Une réponse objective ne peut négliger l’effet de l’information. En fait, le scandale d’Abou Gharib a été relayé par tous les médias étrangers et locaux au point que la chaîne Tunis 7 a diffusé les photos de la torture et que les journaux de la désinformation ont fait de même.

C’est ainsi qu’un large public a pris connaissance de ces informations contrairement aux échos des violations en Tunisie qui n’ont été diffusés que sur Internet, non accessible à tous, ou grâce à la chaîne « Almustakilla » qui a connue une forte audience durant une certaine période avant que son propriétaire ne découvre les mérites et privilèges de la « modération ».

Cela explique encore pourquoi le large public en Tunisie ne soit pas au courant des horreurs commises dans le pays par des compatriotes.

Un autre facteur, cette fois d’ordre culturel, explique le phénomène, à savoir la haine de l’étranger et le refus de l’occupant tout en acceptant la dictature locale pratiquée par un tyran de confession musulmane. Cela trouve appui dans l’idée alimentée par quelques juristes musulmans et qui stipule que vivre 70 ans sous la dictature est mieux que la « Fitna » (discordance).

Aussi est-il que le tunisien qui critique les américains n’a rien à craindre contrairement à la critique adressée à un compatriote pour laquelle il pourra payer une lourde tribu, ce dont beaucoup ne désirent pas le faire.

Cette problématique du sacrifice est d’une importance majeure pour notre sujet. Si on prend, à titre d’exemple, les avocats qui plaident dans les affaires politiques, on constatera que leur nombre est faible en Tunisie. Pour les autres pays arabes, j’ignore leur proportion, à part le fait que près de 2000 avocats se sont portés à la défense du doyen des dictateurs arabes, Saddam Hussein, avant qu’ils ne renoncent à voyager en Irak lorsqu’ils ont réalisé que leur vie sera en danger. A mon avis, cette attitude contredit leur foi dans l’affaire qu’ils défendent, que cette défense ait pour but seulement de garantir un procès équitable à un homme ou la défense d’un leader exceptionnel dont les femmes n’accoucheraient plus jamais d’un semblable.

Tout modestement, et j’espère avoir tort, il y’a parmi nous des gens qui ne veulent pas perdre la qualité de militant devant le public sans qu’ils soient pour autant prêts à assumer les lourdes conséquences que peut engendrer leur lutte. La défense de la cause palestinienne ou irakienne leur offre une échappatoire qui leur permet de mener une lutte confortable et cela sans qu’ils soient capables de fournir un soutien effectif à nos frères en Palestine ou en Irak. Tout ce qu’ils font c’est de consolider le pouvoir du dictateur local en détournant les gens de le confronter et en dirigeant leur regard vers d’autres.

Les irakiens sont capables, à eux seuls, de mettre fin à l’occupation. Parmi eux, il y’a ceux qui mènent avec brio et efficacité une opposition politique. D’autres ont choisi la résistance armée pour renvoyer l’occupant et ont témoigné d’un courage et de hautes capacités guerrières pouvant se passer de tous nos efforts pour les soutenir.

Quant aux tunisiens, louange à Dieu qu’ils ont eu le mérite que quelques jeunes des leurs aient participés à la lutte de leurs frères en Palestine et en Irak. La honte en Tunisie ne nous vient pas des sionistes ou des américains mais des mesures et des jugements trop sévères prononcés, au nom du peuple tunisien, contre ceux qui rêvaient de participer à la lutte palestinienne comme les jeunes internautes de Zarzis et les jeunes de l’Ariana sans qu’il soit prouvé qu’ils aient commis des actes criminels en Tunisie.

La honte nous touche également du fait que les violations commises par les américains à la prison d’Abou Gharib (torture, chocs électriques, agressions sexuelles et déshabillement des détenus) n’a pas égalé l’horreur de ce que des tunisiens ont fait avec leurs compatriotes, notamment par l’arrachement des ongles, l’introduction de bâtons dans l’anus, la brûlure aux cigarettes, l’introduction des fils dans les parties génitales, la sodomisation des jeunes filles et garçons et le fait de forcer les victimes à manger de leurs excréments.

A cela, il faut ajouter l’élargissement du cercle de la répression aux familles et d’autres techniques qui font honte à tous ceux qui se sont tus face à ces pratiques, à commencer par les chefs des tortionnaires en passant par le peuple tunisien et en arrivant au président de l’Etat chargé, par la Constitution, de veiller au respect de la Constitution et de la loi. Ce dernier, soit ignore ce que commet les fonctionnaires de l’Etat, et dans ce cas n’est pas apte à cette fonction, soit sait ce qui se passe ou l’ordonne et dans ce cas il ne mérite pas de gouverner les tunisiens, ni les Hutus et les Tutsis.

Et à ceux qui justifiaient la répression au début des années 90 par l’impératif de confronter à un mouvement puissant qui menaçait l’ordre public, la stabilité et la marche ordinaire des institutions ; en admettant leur hypothèse l’on est en droit de s’interroger comment peuvent-ils expliquer la poursuite des atteintes dont étaient victimes les islamistes, les islamistes présumés, les gens de la gauche et même les prévenus du droit commun ? Comment peut-on expliquer les agressions contre le prisonnier Nabil El Ouaer dans sa cellule à la prison de Borj Erroumi et sa sodomisation par quatre autres prisonniers sur ordre de l’administration pénitentiaire ? Comment expliquer les obstacles érigés devant la justice l’empêche de jouer son rôle et instruire les plaintes des victimes contre les agents de l’Etat et les détenteurs du pouvoir.

Qu’on le dise franchement que l’occupation de l’Irak a eu des retombées négatives sur les tunisiens qui paraissent être démoralisés ce qui se manifeste dans leur désintérêt à l’actualité surtout nationale alors qu’on s’attendait que les efforts se conjuguent pour chercher une issue à la crise du pays.

Quant à nos rêves panarabes, il est clair que les dirigeants n’en ont rien fait avec leurs slogans et leurs armées et il ne reste de solution que la lutte de tous les arabes dans leurs pays pour se débarrasser de la dictature et l’instauration de régimes démocratiques qui expriment la volonté populaire et c’est à ce moment que l’union arabe sera concrétisée et qu’on trouvera la solution pour la cause palestinienne et toutes les autres causes.

J’adresse un message à nos jeunes qui veulent combattre au sein de la résistance irakienne et qui ont été arrêtés et déférés devant la justice pour avoir simplement pensé aller en Irak sur la base de la loi sur le terrorisme, je les supplie personnellement de choisir la Tunisie comme terre pour mener le combat. Et si celui-ci est armé en Irak, ils n’auront besoin en Tunisie que du courage de dire non face au dictateur qui comme ses pairs dans d’autres pays arabes, est la cause de notre sous-développement.

Cela exige aussi de se débarrasser soi-même des comportements inadéquats qui portent préjudice à notre patrie comme les pots-de-vin, les combines, l’égoïsme et l’hypocrisie. Il exige aussi d’avoir un minimum de culture et de connaissances car le courage à lui seul ne suffit pas. On a l’exemple des afghans qui, après avoir libéré leur pays, se sont tournés les uns contre les autres en raison de l’absence d’un projet politique clair et l’incompréhension des exigences de la vie contemporaine et de la culture démocratique.

Je rappelle aussi à ces jeunes que leur départ pour soutenir la résistance irakienne n’est utile ni aux irakiens ni aux tunisiens. Le seul qui en profitera sera le régime au pouvoir qui se présentera comme un allié engagé dans le projet américain de lutte contre le terrorisme alors que c’est lui qui pratique le terrorisme, l’institutionnalise et l’alimente par la répression, l’oppression, le trucage des accusations contre les innocents et le blocage de toute voie d’alternance pacifique dans le pays.

J’appelle également ceux qui boycottent les produits américains de commencer par le boycott des produits et entreprises détenues par les familles soutenues par le pouvoir politique et qui ont ramassé des fortunes énormes dans peu de temps. L’établissement d’une liste des ces produits et entreprises est un devoir national dans lequel doit s’engager tous les citoyens en l’absence d’une autre solution pour maîtriser leur avidité.

Lorsqu’on arrive à arranger notre ménage intérieur et qu’on puisse créer un vrai changement dans notre pays, on pourra à ce moment viser plus haut.

• « Abou Gharaib » C’est un jeu de mot qui veut dire, mystères de la Tunisie

1 Proverbe tunisien

Le texte du présent article a fait objet de la commission rogatoire délivrée contre Me Mohamed Abbou

Il date du 25 août 2004

Traduction non officielle Vérité-Action



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