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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Revue de Presse n°338
par Ahmed Fouednejm
11 février 2003

La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org.
Joyeux Aïd à tous les musulmans... Une pensée émue pour ceux qui souffrent. La RDP pense particulièrement aux peuples palestiniens et irakiens ainsi qu’à tous les prisonniers d’opinion du monde arabe et musulman. Cette RDP leur est dédiée.

Vous êtes désormais 150 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N’hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com


La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d’Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.


Sommaire :

Partie arabe : (Al Quds Al Arabi) :

  1. Les arabes et les musulmans en France sont fiers de la position de Chirac. Ironiquement, certains proposent qu’il soit le Secrétaire Général d ela Ligue Arabe ! http://www.alquds.co.uk/index.asp?fname=2003\02\02-11\g27.htm&storytitle=(ff) ?????%20 ?????????%20 ??%20 ?????%20 ???????%20 ?????%20 ?????%20 ??%20 ?????%20 ??%20 ??????(fff)
Partie Française : (Le Monde, AFP)
 
Au sommaire aujourd’hui 7 articles et dépèches du Monde (édition du 12 février) et de l’AFP.
  1. Guerre contre l’Irak : Le front de refus s’élargit, Sentiment anti-français Outre-Atlantique, Francophobie (Le Monde)
  2. Palestine : Bouclage des territoires palestiniens, tractations pour la formaiton du nouveau gouvernement israélien, un drôle de pélerinage pour les Bédouins (Le Monde, AFP)
  3. LO : Hardy se dévoile à la télé (Le Monde)
Achevée aujourd’hui à 16 H 06 GMT.

Bonne lecture !

Invitation aux journalistes
_________________________

CONFةRENCE DE PRESSE

Convoquée par
La Coalition de Québec en solidarité avec le peuple irakien et
 la Coalition Québec-Palestine

JEUDI 13 FEVRIER ہ 10H00
MAISON DE LA COOPةRATION
155, Charest Est, Québec (salle SS-2)

PORTE-PAROLE :

MME. CHRISTIANE GAGNON, DةPUTةE DE QUةBEC
MME. ANNE GINGRAS, PRةSIDENTE DE LA CSN
M. ROBERT TURCOTTE, EQUIPE DE PAIX EN IRAK
M. TAدEB MOALLA, COALITION QUةBEC-PALESTINE
M. SةBASTIEN BOUCHARD, COALITION DE QUEBEC EN SOLIDARITة AVEC LE PEUPLE IRAKIEN ET COORDONNATEUR D’ALTERNATIVES

Québec participera à la plus grande mobilisation de l’histoire de l’humanite

MARCHE INTERNATIONALE POUR LA PAIX ET CONTRE LA GUERRE EN IRAK, SAMEDI LE 15 FEVRIER

La ville de Québec, qui a vu plus de trois milles personnes défiler le 18 janvier dernier, recevra à nouveau une marche pour la paix le 15 février. Alors que la guerre semble imminente, des mobilisations se préparent sur les cinq continents. Cette manifestation risque de passer à l’histoire comme celle qui aura rassemblé le plus grand nombre de personnes sur la planète le même jour.

-30-

Pour information : Sébastien Bouchard au (418) 521-4000


 
I Guerre contre l’Irak :
 
 
Un front antiguerre se constitue contre les Etats-Unis
Les Etats-Unis apparaissent de plus en plus contestés dans leur volonté de déclencher rapidement une offensive militaire contre le régime de saddam hussein. Le 10 février, Paris, Berlin et Moscou ont signé une déclaration commune demandant le renforcement du régime des inspections de l’ONU en Irak. "La plupart des membres du Conseil de sécurité sont sur notre ligne", a estimé le président russe vladimir poutine lors d’une conférence de presse avec Jacques Chirac. Un document de travail a été aussitôt mis en discussion par les Français au sein du conseil de sécurité. Il reprend les propositions de M. de Villepin, le 5 février. Cette contre-offensive diplomatique, comme le blocage à l’OTAN, exaspère Washington. george bushs’est déclaré "déçu" tandis que des commentateurs américains se déchaînent contre la France.

A quelques jours de la réunion cruciale du 14 février au Conseil de sécurité, où les inspecteurs en désarmement de l’ONU doivent présenter un nouveau rapport sur l’Irak, les camps en présence se rangent en ordre de bataille.

Face aux Etats-Unis, suivis par la Grande-Bretagne, qui annoncent l’imminence de leur entrée en guerre -"the game is over", la partie diplomatique est finie, selon George Bush -, le front du refus a marqué un point, lundi 10 février, avec une déclaration commune de la France, de l’Allemagne et de la Russie affirmant qu’"il y a encore une alternative à la guerre", que l’objectif du désarmement de l’Irak peut être atteint pacifiquement.

La déclaration a été lue intégralement, devant les caméras convoquées à l’Elysée, par le président Jacques Chirac, flanqué de son homologue russe Vladimir Poutine qui arrivait tout droit de Berlin. Par cette scénographie, le texte devenait démonstration de cohésion entre trois poids lourds du Conseil de sécurité, appel aux hésitants pour qu’ils resserrent les rangs, cri de ralliement.

Sur le plan tactique, le moment est en effet crucial. Les Britanniques préparent un projet de résolution, une mise en demeure enjoignant à Saddam Hussein de coopérer à 100 %, qu’ils auraient l’intention de présenter immédiatement après le rapport des inspecteurs.

Ce texte pourrait être assez habilement tourné pour qu’il soit difficile de s’y opposer, alors qu’une pression américaine maximale s’exerce sur les membres du Conseil de sécurité, en particulier sur les plus faibles. D’où l’urgence, pour le front adverse, de décourager cette initiative en démontrant à la fois qu’elle n’a pas lieu d’être et qu’elle ne recueillerait pas les suffrages nécessaires.

Elle n’a pas lieu d’être :"Rien aujourd’hui ne justifie le recours à la guerre", a répété Jacques Chirac, en ajoutant que pour sa part il ne disposait "d’aucune preuve indiscutable" que l’Irak violerait la résolution 1441. Cette résolution, par conséquent, reste le cadre valide de l’action internationale, dont il n’est nullement nécessaire de sortir en mettant au vote un autre texte au Conseil de sécurité.

MM. Chirac et Poutine ont l’un et l’autre insisté, dans leur conférence de presse commune, sur l’idée qu’en prônant la poursuite des inspections contre l’entrée en guerre, ils parlent pour "la majorité". "Notre avis est partagé par une très grande majorité des peuples et des dirigeants du monde", a déclaré le président français ; "je souhaite que cet appel -aux Américains- soit entendu".

"La plupart des membres du Conseil de sécurité sont sur notre ligne et si l’on interrogeait les pays membres de l’Assemblée générale de l’ONU ce serait aussi le cas", a renchéri M. Poutine. Autrement dit, si isolement il y a, c’est celui des partisans du recours aux armes.

Le "front du refus" ne peut cependant s’en tenir à cette estimation du rapport de forces, il doit apparaître comme porteur d’une véritable alternative à la guerre. C’est ce que la France a commencé de faire la semaine dernière, quand son ministre des affaires étrangères Dominique de Villepin a proposé le "renforcement" technique du dispositif des inspections prévu par la résolution 1441, afin de répondre aux critiques américaines. M. Poutine a apporté lundi sa pierre à cet édifice en proposant que l’aviation russe participe aux missions d’observation en Irak, de même que Paris avait proposé, notamment, d’adjoindre des Mirage IV aux U2 américains.

"APPROCHE MORALE"

La déclaration des trois vaut approbation officielle par l’Allemagne de ce projet de renforcement des inspections dans le cadre existant de la résolution 1441. C’est un nouveau démenti aux affirmations du magazine Der Spiegel quant à l’existence d’un autre "plan" franco-allemand, comportant notamment l’engagement de casques bleus en Irak. Outre qu’il ne s’agit pas de faire respecter un cessez-le-feu, une telle démarche, dans la mesure où elle supposerait une nouvelle résolution de l’ONU, est tactiquement beaucoup plus risquée que celle qui préconise le maintien dans le cadre de la 1441.

S’ajoutant à l’obstruction de la France, de l’Allemagne et de la Belgique à l’OTAN, contre des préparatifs militaires qui à leurs yeux ne sont pas d’actualité, la déclaration des trois ne peut qu’accroître l’irritation des Américains. Jacques Chirac ne s’en émeut pas : "Nous sommes des amis des Américains, nous ne mettons en rien en cause la solidarité atlantique. Mais cela ne nous dispense pas, sur un problème particulier qui suppose une approche morale, d’avoir notre opinion et de la défendre."

Quant à Vladimir Poutine, il a évoqué les fausses unanimités qui prévalaient autrefois au PC soviétique, pour dire qu’on n’a pas à regretter ce modèle. Il a d’autre part beaucoup insisté sur la solidarité de la Russie avec l’Europe, "le principal partenaire économique" de Moscou.

La Russie est-elle pour autant un maillon aussi solide que les deux autres dans le groupe des trois ? L’un des conseillers de M. Poutine, Sergueï Iastrjembski, a donné lundi une autre version de la position russe sur l’Irak : "La Russie va travailler avec les Allemands, les Français et les autres mais elle veut travailler tout d’abord à préserver la coalition internationale antiterroriste dont les Etats-Unis sont les leaders." L’ambiguïté russe persiste.

Une certitude en revanche s’imposait lundi, lors de la conférence de presse conjointe à l’Elysée : celle que la Tchétchénie était, une fois de plus, dans ce grand jeu diplomatique, passée par pertes et profits.

Claire Tréan

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—308796-,00.html

La France est devenue la cible préférée des attaques de l’administration Bush et de ses partisans

Washington de notre correspondant

La position adoptée par la France, l’Allemagne et la Belgique, au Conseil de l’Atlantique-Nord, lundi 10 février, a fait monter d’un degré l’exaspération qui se fait entendre, aux Etats-Unis, à l’égard des alliés européens hostiles à une guerre en Irak. George Bush, à qui on demandait s’il était en colère, a répondu qu’il était seulement "déçu que la France empêche l’OTAN de venir en aide à la Turquie". "Je pense que cela affecte l’alliance de façon négative", a ajouté M. Bush. Observant que "la France est une amie de longue date des Etats-Unis" et que les deux pays "ont beaucoup de choses en commun", le président américain a regretté la "décision à courte vue" prise par Paris, et souhaité qu’elle soit "reconsidérée".

Plus tôt dans la journée, Donald Rumsfeld, secrétaire à la défense, avait souligné que le rapport des forces était de 16 contre 3 au sein de l’OTAN, et déclaré "inexcusable" le comportement des trois pays récalcitrants. Il a indiqué, aussi, que les Etats-Unis aideraient la Turquie dans le cadre de leurs relations bilatérales. Les dirigeants américains affirment que ce qui est en question n’est pas l’Irak, mais la protection que l’alliance doit à un de ses membres, en l’occurrence la Turquie. Ils estiment, en outre, que les divergences entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d’un côté, la France et l’Allemagne, de l’autre, renforcent Saddam Hussein.

M. Bush a rejeté les concessions faites par l’Irak, la dernière en date étant, lundi, l’autorisation de survol du territoire par des avions de surveillance américains, russes et français. "La raison pour laquelle nous avons besoin de ces - avions - U-2, c’est qu’il ne désarme pas", a déclaré le président américain en parlant de Saddam Hussein. "Il cherche seulement à gagner du temps", a ajouté M. Bush, après un entretien avec le premier ministre australien, John Howard, qui soutient la position américaine. Le porte-parole du département d’Etat, Richard Boucher, a déclaré insignifiants les autres gestes irakiens, annoncés à Bagdad, la veille, par les chefs des inspections, Hans Blix et Mohamed ElBaradei.

Les dirigeants américains estiment en outre que la proposition française et allemande, approuvée par la Russie, de renforcer les inspections, n’a pas de sens. Comme l’a dit, dimanche, le secrétaire d’Etat, Colin Powell, ou bien les Irakiens acceptent de désarmer, et il n’est pas nécessaire d’envoyer davantage d’inspecteurs pour le constater ; ou bien ils refusent, et ce ne sont pas les inspecteurs, quel que soit leur nombre, qui les feront changer d’avis.

"SINGES CAPITULARDS"

Alors qu’une épreuve de force diplomatique est engagée avant le nouveau rapport que M. Blix et M. ElBaradei doivent faire, vendredi, au Conseil de sécurité, le gouvernement américain et ses partisans mettent en cause particulièrement la France devant l’opinion.

Ainsi M. Bush, interrogé sur ce qui s’était passé à l’OTAN, a-t-il désigné du doigt la France, et non l’Allemagne ou la Belgique. Le terrain a été préparé par des journaux et des éditorialistes conservateurs qui, depuis une quinzaine de jours, se sont spécialisés dans les attaques haineuses non seulement contre le gouvernement français, mais contre les Français en tant que tels.

Le Wall Street Journal a ainsi publié dans ses pages "débats", le 6 février, un dessin représentant un Français, muni du béret caractéristique, mais avec une tête de rat. Le dessin accompagnait un article d’un essayiste anglais vivant aux Etats-Unis, Christopher Hitchens, décrivant les Français comme un peuple de lâches et de corrompus.

Le Weekly Standard, hebdomadaire néoconservateur, a publié plusieurs articles et éditoriaux présentant Jacques Chirac et son gouvernement comme alliés de Saddam Hussein pour des raisons économiques - le pétrole - et les Français comme des antisémites.

La National Review, autre magazine de droite, qualifie les Français de "singes capitulards amateurs de fromages". L’éditorialiste George Will, qui écrit dans le Washington Post et l’hebdomadaire Newsweek, appartenant au même groupe, et qui s’exprime aussi sur la chaîne de télévision ABC, a écrit que Dominique de Villepin est un personnage "oléagineux" et que personne ne sait combien il faut de soldats pour défendre Paris, "car il y a si longtemps qu’on n’a pas essayé !".

Le thème de la lâcheté et de l’esprit munichois revient constamment dans ces attaques, de même que l’accusation d’avoir laissé les troupes allemandes envahir le pays sans combattre en 1940. Lundi, un quotidien de New York, le New York Post, apostrophait les Français, en première page, avec ces mots : "Nous nous sommes fait tuer pour vous !", référence au débarquement du 6 juin 1944.

M. Powell a fait écho aux caricatures antifrançaises lorsqu’il a déclaré, dimanche, sur ABC, que les inspecteurs de l’ONU n’ont pas pour fonction de "jouer les détectives ou les inspecteurs Clouseau". L’inspecteur Clouseau est le personnage principal de "La Panthère rose", une série de films comiques où Peter Sellers, avec moustache et gabardine, incarne un policier français prétentieux et ridicule.

Concentrer les attaques sur la France semble permettre de diminuer, aux yeux de l’opinion américaine, les difficultés auxquelles se heurte le gouvernement Bush. "Les Français ont des accords économiques avec Saddam Hussein et ils s’opposent systématiquement à la puissance américaine", déclarait sur la chaîne publique PBS, lundi soir, James Wosley, ancien directeur de la CIA. Le sous-entendu est que, dans ces conditions, les objections françaises à la politique de M. Bush sont sans valeur.

Patrick Jarreau

L’antiaméricanisme européen en débat

Pendant que les Français s’interrogent sur l’image que se forment d’eux les Etats-Unis à l’occasion de la crise irakienne, des Américains se préoccupent des sentiments d’hostilité soulevés, à l’étranger, par leur politique. Dans son édition du 11 février, le Washington Postpublie une enquête sur l’antiaméricanisme en Europe de l’Ouest, intitulée "Sarcasmes d’outre-Atlantique". L’auteur de l’article, Glenn Frankel, prend pour exemple l’Allemagne, la France et "même la Grande-Bretagne, le plus cher allié des Etats-Unis".

Bien qu’"émotionnel, spontané et contradictoire", "sans chef, ni programme ni idéologie" et même sans appellation revendiquée, "l’antiaméricanisme ouest-européen se répand", écrit-il, "débordant les habituels intellectuels de gauche et les universitaires" pour toucher une géographie politique plus large. Né des désaccords avec la politique américaine à l’égard de l’Irak après les attentats du 11 septembre 2001, ce "sentiment s’est rapidement élargi pour inclure un sens plus général de l’aliénation à l’égard de la société américaine", estime l’auteur.

Le soutien à une guerre en Irak se renforce

Le soutien des Américains à la politique irakienne de George Bush, même dans le cas d’un conflit, s’est renforcé depuis le discours du président américain sur l’état de l’Union, le 28 janvier, et celui de Colin Powell devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le 5 février. Selon un sondage effectué pour ABC News et le Washington Post, du 6 au 9 février auprès de 1 001 personnes, le taux d’approbation de M. Bush, qui avait régulièrement baissé depuis le 11 septembre 2001 jusqu’à atteindre 62 % fin janvier, est remonté à 64 %, contre 34 % qui désapprouvent sa politique. 66 % (contre 31 %) des personnes interrogées sont prêtes à soutenir une action militaire pour chasser Saddam Hussein ; 50 % (contre 47 %) sont prêtes à le faire, même si l’ONU s’y oppose ; le soutien à une intervention armée remonte à 57 % (contre 40 % qui y seraient opposés) si, en dépit de l’opposition de l’ONU, quelques alliés comme la Grande-Bretagne, l’Australie et l’Italie soutenaient les Etats-Unis.

Près de 7 Américains sur 10 sont convaincus que l’Irak a des armes chimiques et biologiques, et 6 sur 10 qu’il cherche à se doter d’armes nucléaires.

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208—308832-,00.html

L’éditorial du Monde
Francophobie

Résumons pour éviter les effets de répétition. Nous autres Français sommes profondément lâches, "munichois" dans l’âme, singulièrement vénaux, passablement antisémites et, cela va de soi, antiaméricains avec acharnement. On oublie : nous sommes "vieux" aussi. C’est ainsi qu’une certaine presse américaine voit les Français. L’un des plus célèbres commentateurs du Washington Post écrit que la France n’a cultivé qu’un seul art depuis 1870, celui de la retraite ou de la fuite. Le New York Post accuse la France d’ignoble ingratitude : oublié le sacrifice des GI de la deuxième guerre mondiale ! Dans sa page "Libre opinion", le Wall Street Journal publie un journaliste britannique, Christopher Hitchens, qualifiant Jacques Chirac de "rat hurlant" en passe de transformer la France "en proxénète de Saddam". Tout cela pour quel crime ? Paris ose ne pas adhérer à la politique irakienne de l’administration Bush... Le commentaire de presse le plus répandu est qu’il ne saurait y avoir qu’une explication à la position de Paris : des intérêts bassement matériels, une odeur d’essence.

On ne se consolera pas en relevant que ce portrait pourrait passer pour la réponse du berger à la bergère. Il ne serait que la réplique d’une Amérique trop souvent présentée de ce côté de l’Atlantique comme une bande de cow-boys le doigt sur la détente, dirigée par un pasteur fondamentaliste simplet. On trouvera de même peu de réconfort à relever que la francophobie est, comme le relève le chercheur américain Simon Serfaty, un sentiment largement partagé dans le parti du président George W. Bush. De même serait-il inutile d’observer que la France est un pays où les livres dénonçant l’antiaméricanisme font les gros succès de librairie. Et sans doute vain de relever que deux des éléments-clés de la position de Paris méritent au moins d’être débattus : 1. l’Irak ne présente pas un danger tel qu’il mérite une guerre ; 2. une guerre contre un pays arabe est exactement ce que souhaite Oussama Ben Laden.

L’heure est à la caricature. Et ce qui pourrait n’être que procédés de mauvaise presse est tout de même révélateur : le ton des médias outre-Atlantique recouvre souvent ce que l’on dit en privé de la France (et de l’Allemagne) dans certains milieux officiels à Washington. Pas tous. En public, mardi, le président Bush s’est voulu serein, désireux de relativiser le différend franco-américain. Et Jacques Chirac rappelle à ses interlocuteurs que le conflit sur l’Irak ne doit pas occulter ce qui unit les Etats-Unis et la France.

On dressera une dernière conclusion de la bordée d’élégances tirée par la presse américaine à l’intention de la France. A l’heure de la mondialisation de l’information, de la multiplication des échanges, de la communication instantanée, de CNN et d’Internet, des "nouvelles" vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le stéréotype n’est pas mort. Au contraire. Le "village global", c’est toujours le règne du cliché.

II Palestine :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3218—308774-,00.html

Les territoires palestiniens ont été bouclés
Après la victoire écrasante du Likoud aux législatives du 28 janvier, le premier ministre israélien, Ariel Sharon, a entamé, lundi, ses tractations en vue de la formation d’une coalition gouvernementale.

L’ambassade des Etats-Unis à Tel-Aviv a ordonné, lundi 10 février, l’évacuation d’une partie de son personnel. Le porte-parole de l’ambassade américaine à Tel-Aviv a indiqué que "le personnel non essentiel a été autorisé à partir", précisant que les départs allaient commencer "au milieu de la semaine". Il a affirmé que cette décision "ne signifiait pas que les Etats-Unis étaient sur le point d’attaquer l’Irak" ou qu’elle répondait à une menace spécifique. Mais en Israël, cette décision renforce le sentiment du prochain déclenchement d’un conflit en Irak

Dans le même temps, les Etats-Unis ont décidé de maintenir en Israël des forces venues prendre part à un exercice commun israélo-américain de défense et qui étaient censées repartir une fois ces manœuvres terminées, au début du mois. En principe, l’exercice n’était pas lié à une éventuelle offensive américaine contre l’Irak, mais "une partie des forces américaines" qui y ont participé est restée en Israël, et un navire équipé de radars de haute technologie se trouve toujours au large des côtes israéliennes, a-t-on indiqué à l’ambassade des Etats-Unis.

Selon une porte-parole du ministère de la défense, qui a annoncé, lundi, l’arrivée de deux nouvelles batteries de Patriot fournies par l’Allemagne, au moins cinq batteries de missiles sol-air Patriot ont été déployées dans le pays, en plus de deux batteries de missiles antimissiles Arrow de conception israélienne. En 1991, lors de la guerre du Golfe, l’Irak avait tiré 39 missiles Scud sur Israël, tuant deux personnes, en blessant des centaines et provoquant d’importants dégâts. Les responsables israéliens affirment qu’il n’y a cette fois qu’un faible risque d’attaque irakienne, mais qu’il doit néanmoins être pris en considération.

En soirée, la télévision privée a indiqué que les compagnies aériennes israéliennes avaient élaboré un plan de repli de leur flotte d’avions vers le port d’Eilat (sud) ou des aéroports européens en cas d’attaque irakienne.

TRACTATIONS EN VUE D’UN NOUVEAU GOUVERNEMENT

Par ailleurs, la radio militaire israélienne a annoncé lundi soir, citant le ministre de la défense, Shaul Mofaz, qu’un couvre-feu total sur tous les territoires palestiniens avait été imposé et que les mesures d’assouplissement annoncées auparavant à l’occasion de la fête musulmane d’Aïd Al-Adha avaient été annulées, en raison de menaces d’attentats de grande ampleur. 

Les violences au quotidien se poursuivent. Dans la nuit de lundi à mardi, un Palestinien a été tué par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Dans la matinée de lundi, deux membres de groupes armés ont également été abattus. Un troisième Palestinien, blessé samedi par des tirs israéliens, a succombé à ses blessures et plusieurs autres qui, selon Israël, projetaient de commettre des attentats-suicides ont été arrêtés.

Sur le plan politique, le premier ministre et leader de la droite israélienne, Ariel Sharon, a commencé, lundi, ses tractations en vue de la formation d’une coalition gouvernementale, après la victoire écrasante de son parti, le Likoud, aux législatives du 28 janvier.

Le Parti travailliste (19 sièges sur 120), qui refuse de participer à un nouveau gouvernement d’union nationale dirigé par M. Sharon, s’est abstenu de répondre à l’invitation d’engager des pourparlers à ce sujet, alors que le parti centriste laïque Shinouï (15 députés) s’est entretenu avec le premier ministre sur une possible entrée au gouvernement.

Avec AFP

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3230—308830-,00.html

La sélection de Courrier international
Lendemains d’élections vus par la presse israélienne
Le parti laïque Shinouï pourrait entrer au gouvernement, bouleversant ainsi la vie politique.

Lors des dernières élections, les Israéliens ont plébiscité un outsider, le parti populiste laïc Shinouï (Changement). Le Likoud est l’autre vainqueur avec 40 sièges, après la fusion avec le parti russophone de Nathan Sharansky. Ariel Sharon a été chargé de former une nouvelle coalition qui pourrait inclure le Shinouï. Pour Haaretz, "le raz de marée du parti populiste laïque et le soutien à l’idée d’un gouvernement d’union nationale s’expliquent par le souhait de l’électorat de réduire la dissonance entre son désir de changement dans une situation catastrophique et sa méfiance pour toute idée susceptible d’apporter ce changement. Voter "Changement", c’est en fait un vote de défiance envers tout réel changement".

Maariv ne dit pas autre chose. "L’opinion est profondément pessimiste et l’absence de foi en une solution à court terme au désastre économique et sécuritaire lui fait désirer un "changement" cosmétique. Tous secteurs confondus à l’exception des ultraorthodoxes, le Shinouï est le candidat préféré des Israéliens pour un cabinet d’union nationale "laïque" avec le Likoud et les travaillistes."

Autre leçon du scrutin, les partis dits "sectoriels" se sont effondrés. Pour Haaretz, "la défaite du Shass -orthodoxe- est due à son abandon du terrain social et à sa transformation en un parti obnubilé par les questions strictement religieuses, ce qui lui a aliéné l’électorat oriental populaire et non religieux que -son fondateur- Arieh Deri était parvenu à conquérir". Yediot Aharonoth prédit qu’"en l’absence probable des travaillistes, qui ont de toute façon abandonné ces dossiers depuis longtemps, le Shinouï héritera des portefeuilles réservés depuis dix ans au Shass : affaires sociales, cultes et politique locale".

Nathan Sharansky et son parti Israël BeAlya ont subi un échec cinglant, perdant les deux tiers de leur électorat. Pour Maariv, "en s’alignant sur les positions religieuses, nationalistes et messianiques de la droite radicale, -ils- ont trahi un électorat conservateur mais laïque qui a préféré remettre son sort entre les mains du Likoud et du Shinouï". Haaretz estime que cette marginalisation "exprime paradoxalement l’intégration réussie des immigrants ex-soviétiques. Si le sentiment de discrimination peut être un capital électoral durable pour un parti comme le Shass, il n’en va pas de même de la notion d’immigration, par définition transitoire et éphémère. Sharansky en a pris acte en fusionnant avec le Likoud".

LA GAUCHE LAMINةE

Les partis de gauche sont sortis laminés par le scrutin. Leurs pertes profitent surtout au concurrent "ashkénaze" qu’est le Shinouï. "De nombreux responsables du Meretz, explique Maariv, sont convaincus que ce parti devra s’ouvrir à de nouveaux secteurs de la société pour crédibiliser son discours sur la justice sociale et sur la paix face à des classes populaires historiquement réticentes envers la gauche." Mais, ajoute Maariv, "la seule solution pour la gauche est de résister aux offres de Sharon et de laisser non seulement le Likoud mais surtout le Shinouï s’user dans une politique économique et diplomatique à moyen terme intenable. L’enjeu est de faire subir au Shinouï le sort de son ancêtre le Dash". En 1977, le Mouvement démocratique pour le changement avait pris 15 sièges à un Parti travailliste usé par trente années de pouvoir, précipitant la victoire de Menahem Begin, avant de se désintégrer et de donner naissance au Shinouï. Pour Haaretz, "Shimon Pérès devrait se rappeler comment il était parvenu en 1981 -...- à récupérer les sièges conquis par le Dash". Est-ce possible ? Maariv en doute : "Le Shinouï a durablement ravi -au Parti travailliste- son noyau dur de la classe moyenne. Un virage à gauche ne fera qu’accélérer son déclin."

Pascal Fenaux

 

AFP

Aïd Al-Adha : pèlerinage bédouin... sur une base militaire israélienne
11/02/2003 - 09:48

BASE AERIENNE DE NEVATIM (Israël), 11 fév (AFP) -

Une base de l’armée de l’Air israélienne dans le désert du Néguev. L’endroit peut paraître incongru pour marquer la fête musulmane d’Al-Adha (la fête du sacrifice). Pourtant, ce lieu placé sous haute sécurité draine chaque année quelques centaines de bédouins à cette occasion.

La base de Névatim a été construite en 1982, pour remplacer la base aérienne israélienne installée dans le Sinaï après que l’Etat juif eu restitué ce territoire à l’Egypte avec qui il avait signé la paix en 1979.

Mais pour cela, des milliers de Bédouins ont été chassés, notamment ceux du village de Tel el-Maleh, qui ne peuvent y revenir que deux fois l’an pour honorer les tombes de leurs ancêtres au milieu des hangars militaires : pour le Ramadan et lors de l’Aïd Al-Adha, qui tombe lors du grand pèlerinage annuel à La Mecque et dont les célébrations ont commencé mardi.

Expulsé en 1982, le clan des Asbaga est ballotté depuis lors d’un endroit à un autre au gré des décisions israéliennes. Souleimane Mazouk Asbaga, âgé de 71 ans, n’est pas revenu chez lui depuis 20 ans. Avec un groupe d’une quarantaine de bédouins, il s’est présenté lundi, à la base de Névatim, où on les attendait.

Après avoir présenté une carte d’identité israélienne, pour l’inspection à l’entrée du camp militaire, les soldats ont servi aux pèlerins gâteaux et rafraîchissement en attendant que d’autres bédouins les rejoignent. Puis, en convoi, les anciens habitants des lieux ont été conduits au cimetière.

Au-dessus de la cime des arbres de la base émerge le nez d’un avion de guerre israélien sculpté dans la pierre. Mais les bédouins regardent la terre, ce désert qui depuis quelque jours s’est couvert d’une couche de verdure mince et éphémère, comme chaque année après les pluies d’hiver.

"J’avais 25 hectares de terrain ici", dit M. Asbaga, "trois de mes proches sont enterrés ici. En vingt ans, je ne suis pas revenu, ça m’aurait été trop douloureux de revoir ma terre."

Il raconte qu’on lui avait promis un nouvel hectare de terre pour chaque hectare qu’il abandonnerait pour la base, et que lorsqu’il a porté l’affaire en justice, il a été débouté, malgré les titres de propriétés (établis sous le mandat britannique) dont il disposait.

"Pour chaque dunum (dixième d’hectare) cédé, nous avons reçu un mètre carré à l’extérieur", dit un jeune homme, Abou Hamed.

"Nous ne retrouverons jamais notre terre, jamais. Nous avons plus de chances de vivre en France que de nouveau dans notre ancien village", dit Souleimane Asbaga, 37 ans.

Sa visite à la base le rend d’autant plus amer que son métier consiste à conduire des immigrés chinois de Beersheva, principale ville du Néguev, jusqu’à la base où ils travaillent à moindre prix, à la place des bédouins qui vivaient là.

Anciens pasteurs, les bédouins du Néguev, vivent maintenant dans sept villes en dur dans lesquelles les autorités israéliennes tentent de les cantonner depuis les années 70.

Mais les intéressés méprisent ces "réserves", comme beaucoup les appellent et où le taux de chômage est particulièrement élevé, et ils sont de plus en plus nombreux à les quitter pour revenir sur leurs vieilles terres, où ils ont construit, sans permis, une quarantaine de villages.

Et bien que la vie soit rude dans les cabanes de tôles de ces villages, les autorités refusant de fournir eau, électricité, infrastructures routières ou scolaires, les tribus sont déterminées à rester près de leurs pâturages et à vivre selon leurs traditions.

La semaine dernière, les forces de l’ordre ont détruit une mosquée construite illégalement dans ce qui forme aujourd’hui Tel el-Maleh, ce qui a fortement ébranlé la population bédouine.

Pour Aouad Abou Freï, professeur de chimie bédouin vivant dans l’une des villes autorisées, "la politique d’Israël a toujours été le maximum d’Arabes sur le moins de terre possible et le minimum de juifs sur le plus de terre".

 

III LO :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224—308810-,00.html

Arlette et Hardy ou la banalité choisie

"Arlette" et "Hardy", côte à côte : l’image est inhabituelle sur un plateau de télévision. Lundi 10 février, l’émission Mots croisés de France 2 avait réuni les deux figures de Lutte Ouvrière - la porte-parole, Arlette Laguiller et Robert Barcia, le vieux dirigeant resté dans l’ombre des années durant. Une première, cette apparition publique à deux ? "Pas du tout, affirme Robert Barcia. Tous les ans je me balade à la fête de LO et je mange des sardines avec Arlette".

L’homme est affable, d’une banalité déconcertante, comme ses sardines avalées chaque année sur les tables du parc du château de Presles. Un homme très ordinaire, qui n’a ni le charisme, ni les envolées d’un Pierre Lambert, le fondateur de l’OCI, ni le bagout des dirigeants de la LCR. "Je suis un dinosaure" s’amuse-t-il, sans doute ravi que le mystère soulevé par cette banalité - comment un homme si ordinaire a t-il pu imposer son autorité, sans contestation possible, sur des milliers de militants - ne puisse être percé. En deuxième partie d’émission, deux dirigeants socialistes, tous deux anciens trotskistes, Henri Weber et Jean-Luc Mélenchon lui sont opposés. Alain Krivine est également sur le plateau - après avoir fait savoir qu’il ne polémiquerait pas avec LO. L’écrivain Thierry Jonquet, passé par Lutte Ouvrière et qui, faute de temps, ne pourra dire un mot est lui aussi invité. "Ce sont tous des cousins à vous" lance la journaliste Arlette Chabot. "Hardy" ne pipe mot.

Henri Weber, proche de Laurent Fabius, s’énerve, "pour vous, si on ne change pas tout, on ne change rien, vous êtes des conservateurs, des réacs". En face, Arlette et "Hardy" ne haussent pas le ton. "Vous me rappelez les communistes allemands des années 1930" dit Jean-Luc Mélenchon. "On ne va pas vous faire un cours" répond laconiquement Robert Barcia.

Alain Krivine ironise sur "les deux socialistes installés sur sa droite et pas seulement géographiquement" et tente une sortie : "Nous sommes occasionnellement ensemble aux élections. Voyons quels sont nos points d’accord, nos points de désaccord." "Les candidatures communes ce n’est possible que s’il y a accord politique" répond Arlette, "nous verrons cela dans les mois à venir."

Caroline Monnot

 

A demain


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