Tunisie Réveille Toi ! http://www.reveiltunisien.org/ Site d'information et d'opinion sur la Tunisie fr SPIP - www.spip.net La police procède à des arrestations dans les rangs du comité de protection de la révolution de Fahs https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3549 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3549 2011-02-13T07:51:37Z text/html fr Luiza Toscane Assabilonline, Tunisie Des sources locales disent que « des forces de police procèdent à une série d'arrestations actuellement dans la ville de Fahs visant les membres du comité local de protection de la révolution. A l'heure actuelle plus de six éléments ont été arrêtés notamment Néjib Charrabi, Mejdi Maatallah, Mohammed Hafsi, Omrane Chaïeb » Une voiture de police se trouvait depuis minuit devant le domicile d'Houssem Boukrar, étudiant en troisième année de philosophie et membre du comité. La jeunesse du (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique6" rel="directory">Vivre sous la dictature</a> <div class='rss_texte'><p>Assabilonline, Tunisie</p> <p>Des sources locales disent que « des forces de police procèdent à une série d'arrestations actuellement dans la ville de Fahs visant les membres du comité local de protection de la révolution. A l'heure actuelle plus de six éléments ont été arrêtés notamment Néjib Charrabi, Mejdi Maatallah, Mohammed Hafsi, Omrane Chaïeb » Une voiture de police se trouvait depuis minuit devant le domicile d'Houssem Boukrar, étudiant en troisième année de philosophie et membre du comité. La jeunesse du quartier l'a attaquée avec des pierres et elle s'est retirée. Et des deux voitures qui étaient devant le domicile d'Asma Belaïd, l'une s'est dirigée vers la route de Zaghouan, l'autre est restée à proximité du domicile. L'armée a dit que les arrestations avaient eu lieu « sur ordre du ministère de l'Intérieur ». Les personnes arrêtées ont été transférées à Tunis. 12-02-2011</p> <p>(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)</p></div> Appel pour Y.Ferchichi, tunisien expulsé à Dakar https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3525 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3525 2011-02-03T18:19:26Z text/html fr Luiza Toscane Sachant que vous ou votre association serez présent au FSM à Dakar, nous vous lançons cet appel pour Yassine Ferchichi, Tunisien interdit du territoire français et expulsé à Dakar. Dakar, terre de bannissement Appel aux participants au FSM 2011 Le 24 décembre 2009, Yassine Ferchichi, un ressortissant tunisien interdit du territoire français, était expulsé par les autorités françaises à Dakar, muni d'un laisser passer délivré par la représentation diplomatique sénégalaise. Depuis lors, il a été (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique119" rel="directory">Syndicats</a> <div class='rss_texte'><p>Sachant que vous ou votre association serez présent au FSM à Dakar, nous vous lançons cet appel pour Yassine Ferchichi, Tunisien interdit du territoire français et expulsé à Dakar.</p> <p>Dakar, terre de bannissement</p> <p><strong>Appel aux participants au FSM 2011</strong></p> <p>Le 24 décembre 2009, Yassine Ferchichi, un ressortissant tunisien interdit du territoire français, était expulsé par les autorités françaises à Dakar, muni d'un laisser passer délivré par la représentation diplomatique sénégalaise. Depuis lors, il a été abandonné à Dakar, sans papiers d'identité, sans travail ni logement, sans droits sociaux ni aucune information sur son avenir. Malade, accidenté, il ne doit sa survie qu'à l'hospitalité de Sénégalais et aux Organisations de défense des droits de l'homme qui ont protesté auprès des autorités de leur pays.</p> <p>Les participants au Forum Social de Dakar auront à cœur d'interpeller les autorités sénégalaises et françaises sur ce déni de justice, ce bannissement qui rappelle les méthodes de l'ère Pasqua, cette survivance de la Françafrique, cet acharnement qui ne s'est pas vérifié pour d'autres personnes dans une situation similaire et qui sont, ainsi que la loi le permet en France, assignées à résidence. Elles exigeront son rapatriement immédiat en France,-puisque seul le vote par le Parlement tunisien d'une loi d'amnistie générale en Tunisie lui permettrait d'envisager un retour dans son pays-, et dans l'attente, qu'une vie digne de ce nom lui soit assurée sur le territoire sénégalais.</p> <p>Luiza Toscane Marguerite Rollinde Se reporter à l'article : « Paris-Dakar » : <a href="http://divergences.be/spip.php?article21121lang=fr" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://divergences.be//spip.php?art...</a></p></div> Depuis ce soir, Bilel Beldi est libre https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3243 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3243 2010-04-26T20:20:54Z text/html fr Luiza Toscane édito Vendredi 23 avril, Bilel Beldi est sorti de centre de rétention de Vincennes, où il venait de passer deux semaines après avoir été arrêté sans papiers à Paris. Quelques minutes plus tôt, la décision de l'Office Français pour les Réfugiés et Apatrides (OFPRA) lui avait été notifiée : rejet ! Non pas un rejet sur le fonds, mais par exclusion, une formule qui reconnait les menaces graves qui l'attendent en Tunisie ; en d'autres termes, Bilel Beldi n'aurait pu être renvoyé en Tunisie. Pour rappel, Bilel Beldi, (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique72" rel="directory">Les jeunes de l'Ariana</a> / <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot221" rel="tag">édito</a> <div class='rss_texte'><dl class='spip_document_1348 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L450xH260/BB3-ae96d.jpg' width='450' height='260' alt='JPEG - 38.6 ko' style='height:260px;width:450px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>bilel Beldi</strong></dt> </dl> <p>Vendredi 23 avril, Bilel Beldi est sorti de centre de rétention de Vincennes, où il venait de passer deux semaines après avoir été arrêté sans papiers à Paris. Quelques minutes plus tôt, la décision de l'Office Français pour les Réfugiés et Apatrides (OFPRA) lui avait été notifiée : rejet ! Non pas un rejet sur le fonds, mais par exclusion, une formule qui reconnait les menaces graves qui l'attendent en Tunisie ; en d'autres termes, Bilel Beldi n'aurait pu être renvoyé en Tunisie.</p> <p>Pour rappel, Bilel Beldi, de nationalité tunisienne, avait été arrêté le 8 avril dernier et conduit au centre de rétention de Vincennes (94) dans l'attente de son renvoi en Tunisie. Il avait formé un recours contre l'Arrêté Préfectoral de Reconduite à la Frontière, mais lundi 12 avril, le Tribunal Administratif de Paris avait rejeté son recours.</p> <p>Mardi 13 avril, il avait déposé une demande d'asile depuis le centre de rétention, faisant valoir qu'à ses persécutions passées (tortures, et emprisonnement à deux reprises) s'ajoutait le risque d'une nouvelle arrestation, puisque Bilel Beldi est déféré en Tunisie par contumace dans une nouvelle affaire, en vertu des dispositions de la loi antiterroriste.</p> <p>Une belle victoire pour l'intéressé, pour Nathalie sa femme, ses avocats, les associations qui se sont mobilisées et toutes les personnes qui ont signé et relayé l'appel lancé par l'ACAT.</p> <p>Luiza Toscane</p></div> Droit d'asile pour Bilel Beldi ! https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3240 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3240 2010-04-17T10:25:10Z text/html fr Luiza Toscane édito Arrêté sans titre de séjour à Paris le 8 avril 2010, Bilel Beldi, un Tunisien né en 1979, a été placé au centre de rétention de Vincennes (94) dans l'attente de son renvoi en Tunisie. Il a formé un recours contre l'Arrêté Préfectoral de Reconduite à la Frontière, mais lundi 12 avril, le Tribunal Administratif de Paris a rejeté son recours. Mardi 13, il a déposé une demande d'asile depuis le centre de rétention, qui devrait faire l'objet d'une procédure prioritaire et être examinée dans un délai de 96 heures au (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique72" rel="directory">Les jeunes de l'Ariana</a> / <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot221" rel="tag">édito</a> <div class='rss_texte'><dl class='spip_document_1345 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L500xH400/Bilel_Beldi-57064.jpg' width='500' height='400' alt='JPEG - 146.7 ko' style='height:400px;width:500px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Bilel_Beldi</strong></dt> </dl> <p>Arrêté sans titre de séjour à Paris le 8 avril 2010, Bilel Beldi, un Tunisien né en 1979, a été placé au centre de rétention de Vincennes (94) dans l'attente de son renvoi en Tunisie. Il a formé un recours contre l'Arrêté Préfectoral de Reconduite à la Frontière, mais lundi 12 avril, le Tribunal Administratif de Paris a rejeté son recours.</p> <p>Mardi 13, il a déposé une demande d'asile depuis le centre de rétention, qui devrait faire l'objet d'une procédure prioritaire et être examinée dans un délai de 96 heures au terme desquelles il sera refugié ou… reconduit en Tunisie puisque le recours devant la Commission Nationale du Droit d'Asile (CNDA) n'est pas suspensif d'un renvoi lorsque la demande d'asile est déposée depuis un centre de rétention. L'Office Français pour la Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) l'entendra pour un entretien vendredi 16 avril.</p> <p>S'il était reconduit en Tunisie, Bilel Beldi risquerait arrestation, torture et emprisonnement, qu'il a déjà vécus.</p> <p>En effet, le 14 février 2003, alors étudiant, il avait été arrêté à Oued Ramel, à proximité de la frontière algérienne, détenu au secret trois semaines en violation des dispositions du Code de procédure pénale qui dispose que la garde à vue ne peut excéder six jours, et gravement torturé, puis écroué à la prison du 9 avril. L'année suivante, lors d'un procès très médiatisé, connu comme « l'affaire de l'Ariana », il avait été condamné à une peine de 8 ans et 3 mois d'emprisonnement , assortis de cinq années de contrôle administratif, en vertu des dispositions du Code pénal. Cette peine avait été commuée en appel en six ans et cinq ans de contrôle administratif, qu'il n'effectuera pas en totalité, ayant bénéficié avec ses coaccusés de l' affaire de « l'Ariana » et avec les « jeunes de Zarzis », d'une libération conditionnelle en 2006, au terme d'une campagne internationale.</p> <p>C'était compter sans l'acharnement du pouvoir à son encontre : un contrôle administratif contraignant, le soumettant à un émargement quotidien et dès l'année 2007, une nouvelle arrestation le conduisant tout droit en prison, en vertu d'une condamnation à un an et six mois en première instance, toujours en vertu des dispositions du code pénal, réduits à trois mois en appel : Bilel Beldi sort de prison le 28 juin 2007 pour reprendre le contrôle administratif.</p> <p>N'en pouvant plus, il prend la fuite l'année suivante pour l'Italie puis la France où il croit pouvoir souffler. Las !, il déchante à nouveau, il a appris qu'il est de nouveau poursuivi, cette fois-ci en vertu des dispositions de la loi « anti terroriste », promulguée en 2003.</p> <p>Quelle que soit la réponse que l'Office Français pour la Protection des Réfugiés et Apatrides apportera à sa demande d'asile, Bilel Beldi ne doit pas être renvoyé en Tunisie, pays où il serait soumis à la torture. C'est le sens de l'appel urgent lancé par l'ACAT-France.</p> <p>Luiza Toscane</p> <p> 1 Quatre ans pour « constitution et adhésion à une bande de malfaiteurs », quatre ans pour « mise à disposition d'un local pour les réunions des membres de la bande » et trois mois pour « tenues de réunions illicites » (affaire n°6707, Tribunal de Première Instance de Tunis, 9 juin 2004)</p> <p> 2 Se reporter au rapport 2005 d'Amnesty International, p. 377, ou au dossier consacré à cette affaire sur le site <a href="http://www.reveitunisien.org/spip.php?rubrique72" class='spip_out' rel='external'>www.reveitunisien.org/spip.php ?rubrique72</a></p></div> Rendez-nous Mohammed Soudani https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3220 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3220 2009-11-08T17:21:51Z text/html fr Luiza Toscane Rendez-nous Mohammed Soudani Il a disparu le 22 octobre dernier, jour où il a probablement été arrêté, quoiqu'en disent les forces de sécurité tunisienne, coutumières de la dénégation lors de détentions illégales. La garde à vue ne pouvant dépasser six jours il aurait dû être relâché le 28, ou bien présenté devant un juge d'instruction et quoiqu'il en soit, sa famille aurait dû être informée. Il y a fort à craindre qu'il ne soit détenu au secret et torturé. Lui, c'est Mohammed Soudani, un militant de l'Union (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique6" rel="directory">Vivre sous la dictature</a> <div class='rss_texte'><p>Rendez-nous Mohammed Soudani</p> <p>Il a disparu le 22 octobre dernier, jour où il a probablement été arrêté, quoiqu'en disent les forces de sécurité tunisienne, coutumières de la dénégation lors de détentions illégales. La garde à vue ne pouvant dépasser six jours il aurait dû être relâché le 28, ou bien présenté devant un juge d'instruction et quoiqu'il en soit, sa famille aurait dû être informée. Il y a fort à craindre qu'il ne soit détenu au secret et torturé. Lui, c'est Mohammed Soudani, un militant de l'Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET). Sa famille et son avocat n'ont pu obtenir la moindre information à son sujet depuis sa disparition. Le soir du 22 octobre, Mohammed Soudani avait téléphoné à ses avocats et amis en leur disant que de nombreux agents des forces de sécurité se trouvaient devant l'Hotel Africa, où il venait de rencontrer des journalistes et leur avait déclaré que s'il n'y avait pas de nouvelles de lui après 22 heures, cela signifierait probablement qu'il avait été arrêté. Depuis lors il est injoignable. Dès le lendemain, une plainte a été déposée auprès du procureur de Tunis concernant sa disparition.</p> <p>Mohammed Soudani a été renvoyé de l'université en 2007 en raison de ses activités au sein de l'UGET. "Lors d'une entrevue en octobre 2009, il a indiqué à Amnesty International qu'il avait déjà été arrêté le 29 juin 2007 et détenu pendant douze jours – période au cours de laquelle il disait avoir été torturé –, puis condamné à six mois de prison avec sursis. Il a également déclaré qu'il avait été de nouveau détenu pendant six jours en octobre 2008 et qu'on l'avait alors déshabillé et battu.</p> <p>Mohammed Soudani a été jugé à plusieurs reprises et a purgé une peine d'emprisonnement de deux mois. Il pense que les poursuites engagées contre lui sont liées à ses activités de militant pour l'UGET."<a href="http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/news/student-activist-held-tunisia-risk-torture-20091103" class='spip_out' rel='external'>(http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/news/student-activist-held-tunisia-risk-torture-20091103</a>)</p> <p>En somme, toute une vie de luttes et de répression,-on se souvient notamment de sa très longue grève de la faim menée en 2009 et à laquelle il avait dû mettre un terme, sans obtenir gain de cause.</p> <p>Elles sont deux à l'avoir vu quelques instants avant sa disparition le 22 octobre. Elles, ce sont Marie-Pierre Olphand, journaliste à RFI et Ramatène Aouaitia, journaliste à Radio Monte Carlo Doualiya. L'une et l'autre se souviennent de l'omniprésence policière. Marie-Pierre Olphand : "Je ne sais pas si Mohammed Soudani était suivi mais nous, journalistes nous l'étions par deux agents en civil toute la journée. J 'ai prévenu Mohammed Soudani dès son arrivée à notre point de rendez-vous pour qu'il le sache. Nous avons traversé ensemble l'avenue Bourguiba et sommes allés à l'hotel Africa, pour discuter dans le hall, sans volonté aucune de nous cacher. Il y avait probablement nos agents dans les environs, et peut-être d'autres en raison de la présence du ministre de la Justice et des droits de l'homme qui donnait à 18h une conférence de presse au même Hotel". La journaliste de RFI n'a pas eu le temps de l'interviewer ce jour-là mais avait prévu de le revoir le samedi suivant. "J'ai dû rester 15 minutes avec lui pas plus et je l'ai laissé avec ma consoeur Ramatene Aouaitia de Monte Carlo Doualiya, la filiale arabe de RFI. Elle l'a interviewé en arabe, c'était entre 17 et 18h, le jeudi 22 octobre"*. Ramatene Aouaitia confirme et précise que son reportage a été diffusé le 25 au matin. Il est donc avéré que ce n'est pas la diffusion du reportage qui a entraîné l'arrestation, toutefois Ramatène Aouaitia tient à préciser que " lors de l'interview à l'hôtel, il y avait à proximité de nous dans un fauteuil trois hommes qui ont entendu ce que Mohammed disait parce qu'il parlait sous l'émotion en haussant un peu le ton. Dans ses propos, il critiquait ouvertement le système en Tunisie"*. A l'issue de la conférence de presse à l'hôtel Africa, Marie-Pierre Olphand a retrouvé un Mohammed Soudani visiblement inquiet dans le hall de l'hôtel Africa et elle lui a proposé de l'accompagner avec un autre journaliste français jusqu'à ce qu'il se sente plus en sécurité. Ils se sont séparés à proximité de la gare de la place de Barcelone.</p> <p>Marie-Pierre Olphand, une fois informée, n'a cessé d'alerter sur le cas de Mohammed Soudani : "En tant que média français, nous avons alerté l'ambassade de France tout de suite, à Tunis. J'ai demandé à un haut cadre du RCD de se renseigner sur le cas de Mohamed Soudani, lors d'une conversation informelle. Selon Radhia Nasraoui, l'avocate de Mohamed Soudani, le bâtonnier a questionné le ministre de la Justice à ce sujet. Celui-ci aurait alors déclaré ne pas être au courant du cas cité. Nous avons fait état de la disparition de Mohamed Soudani à plusieurs reprises au moins sur RFI et nous continuerons à le faire dans les jours suivants. L'information a été donnée également sur Monte Carlo Doualiya"* Même préoccupation chez Ramatène Aouaitia : " J'ai pu témoigné du cas Soudani dans une émission de France 24 en arabe qui s"intitule le Club de la presse avec en duplex un journaliste de l'agence tunisienne de la communication extérieure (ATCE). Il a répondu en hurlant que tout ce que je disais était ridicule et il a parié que Mohammed Soudani allait apparaitre le lendemain sur France 24, comme par magie, Il a ajouté que j'étais "fan" des fictions policières"*</p> <p>Rendez-nous Mohammed Soudani. * Propos recueillis le 7 novembre Luiza Toscane</p></div> Les six de Lukavica sont en grève de la faim depuis un mois https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3205 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3205 2009-11-05T19:19:55Z text/html fr Luiza Toscane Le 4 octobre dernier, six ex-Bosniaques placés au centre de rétention de Lukavica annonçaient au monde qu'ils commençaient une grève de la faim. Isolés dans le centre, où selon Nudzejma Softic *, la fille de l'un d'entre eux, les conditions faites à leurs familles pour leur rendre visite se sont brutalement durcies, ils continuent leur grève pour préserver leur droit à vivre en famille dans leur pays d'élection, la Bosnie, et ne pas être renvoyés dans des contrées où ils seraient soumis à la torture et (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique43" rel="directory">Monde</a> <div class='rss_texte'><p>Le 4 octobre dernier, six ex-Bosniaques placés au centre de rétention de Lukavica annonçaient au monde qu'ils commençaient une grève de la faim. Isolés dans le centre, où selon Nudzejma Softic *, la fille de l'un d'entre eux, les conditions faites à leurs familles pour leur rendre visite se sont brutalement durcies, ils continuent leur grève pour préserver leur droit à vivre en famille dans leur pays d'élection, la Bosnie, et ne pas être renvoyés dans des contrées où ils seraient soumis à la torture et l'emprisonnement :</p> <p>Le 6 octobre 2008, Imad El Houssine, un Bosniaque d'origine syrienne, était placé au centre de rétention pour étrangers de Lukavica, dans l'attente de son renvoi en Syrie. Le 6 octobre 2009, il est toujours au centre, déchu officiellement de sa nationalité bosniaque, confirmé dans le rejet de sa demande d'asile et de titre de séjour. A la suite de sa plainte au niveau de la CEDH, différentes juridictions bosniaques se sont renvoyées la balle, dans une interminable partie de ping-pong dont on imagine mal le dénouement. Au cours de l'année 2009, il a été rejoint par cinq compagnons d'infortune : le 10 février : Omar Frendi, un ex Bosniaque d'origine algérienne, le 24 avril : Amar Al Hanchi, un ex Bosniaque d'origine tunisienne, le 4 mai : Zeyad Algertani, un ex Bosniaque d'origine irakienne, le 5 mai : Aïssa Benkhira, un ex-Bosniaque d'origine algérienne et le 23 juin : Fadhil Saaied Awad Al-Hamdani, un ex-Bosniaque d‘origine irakienne. Deux d'entre eux sont venus en Yougoslavie, -c'est le cas de Fadhil el Hamdani et Imad El Houssine-, pour y suivre leurs études. Les autres sont arrivés plus tard en Bosnie, pour des prêter main forte aux musulmans bosniaques. Tous sont mariés à des ressortissantes bosniaques et ont des enfants bosniaques. En application de la nouvelle loi sur la nationalité, cette dernière leur a été retirée et ils n'ont pas eu droit au séjour au Bosnie, l'argumentaire des autorités de ce pays reposant en dernière analyse sur l'invocation d'une menace pour la sécurité du pays. Bien évidemment, la raison en question repose sur des éléments ou des preuves que ni les intéressés ni leurs avocats n'ont été autorisés à connaître. C'est en vertu d'un décret régalien, qui les prive de toute défense, qu'ils sont aujourd'hui retenus, retenus et non incarcérés, car l'incarcération suppose passage devant la justice, accès au dossier, droit de se défendre et prononcé d'une peine limitée dans le temps ainsi que et des droits pour le prisonnier. La rétention au centre pour étrangers de Lukavica est une peine non prononcée par une juridiction, indéfinie, donc illimitée ? Guantanamo en Bosnie ? Les retenus n'ont pas accès aux droits réservés à des prisonniers et vivent de plus dans l'angoisse d'un renvoi vers leurs pays d'origine, pays où ils seraient torturés et emprisonnés, dans la crainte d'une séparation définitive d'avec leurs épouses et enfants. Les six de Lukavica et les familles qu'ils ont fondées en Bosnie espèrent pouvoir compter sur le soutien des défenseurs des droits de l'Homme. Luiza Toscane *<a href="http://www.ensarije.com/index.php?id=1130&watch_news=596" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.ensarije.com/index.php?i...</a></p></div> 2004-2009 : le mandat de l' « antiterrorisme » en Tunisie http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3139 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3139 2009-10-12T19:33:35Z text/html fr Luiza Toscane Le 25 octobre prochain auront lieu les élections présidentielles et législatives en Tunisie, à l'issue desquelles le président et le parti au pouvoir seront reconduits à l'écrasante majorité des « voix », réitérant les scores des mandats précédents. En vertu d'un amendement de la Constitution en 2002, le président est inamovible. La pérennité présidentielle s'est doublée de l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi, promulguée le 10 décembre 2003, dite « de soutien à l'effort international de lutte contre le (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique44" rel="directory">Opinions</a> <div class='rss_texte'><dl class='spip_document_1331 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L333xH428/tunislt-15e8f.jpg' width='333' height='428' alt='JPEG - 36 ko' style='height:428px;width:333px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:333px;'><strong>tunislt</strong></dt> </dl> <p>Le 25 octobre prochain auront lieu les élections présidentielles et législatives en Tunisie, à l'issue desquelles le président et le parti au pouvoir seront reconduits à l'écrasante majorité des « voix », réitérant les scores des mandats précédents. En vertu d'un amendement de la Constitution en 2002, le président est inamovible.</p> <p> La pérennité présidentielle s'est doublée de l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi, promulguée le 10 décembre 2003, dite « de soutien à l'effort international de lutte contre le terrorisme et contre le blanchiment d'argent », qui a été appliquée dès 2004. Elle a été adoptée alors qu'en dehors de l'attentat contre la synagogue de Djerba le 11 avril 2002 – que les autorités refuseront dans un premier temps de reconnaître comme acte de terrorisme –, aucun événement particulier n'était à signaler. Les attentats du 11 septembre restent la justification pour le régime de la promulgation de ce texte, qui allait fabriquer en cinq ans, ex-nihilo, des terroristes par centaines, grâce à une définition extensive du terrorisme.</p> <p>La promulgation de ce texte contredit implicitement la propagande du régime dont le refrain connu, destiné aux investisseurs étrangers et aux touristes, conjuguait la publicité sur la Tunisie, « terre de sérénité » et la dénonciation des « démocraties » occidentales laxistes, refuges des terroristes. L'application de la loi va conduire à l'arrestation et aux procès de plus d'un millier de jeunes Tunisiens en Tunisie cette fois-ci (chiffre avancé par les ONG de défense des droits de l'Homme en 2008), et à leur incarcération. Elle va transformer de facto le Tribunal de Première Instance de Tunis en juridiction d'exception car il est le seul compétent pour déférer les prévenus, à proximité des centres de décision, et d' « instruction » dans les salles de torture du ministère de l'Intérieur tandis que des entorses sont prévues par rapport au code de procédure pénale en vigueur. La prison de Tunis va devenir leur lieu de détention le temps de la procédure.</p> <p>En 2004, le couperet ne s'abat pas uniformément sur la jeunesse. La promulgation de la loi coïncide avec l'intervention impérialiste en Irak, cette dernière déclenchant des aspirations à la solidarité, y compris militaire, avec la résistance irakienne, sur fonds de retour à une pratique massive des rites musulmans au sein de la jeunesse des deux sexes. Aussi, le pouvoir laisse une partie de ces jeunes voyager et pratique une intense activité de renseignement. Les années suivantes sont celles de la répression massive, violente, obscène. Ces jeunes gens – car il s'agit d'hommes –, sont arrêtés de façon illégale, torturés lors de détention au secret, puis déférés devant le juge d'instruction qui les fait écrouer à la prison de Tunis sur la base d'aveux extorqués ou de procès verbaux signés sous la torture.</p> <p>En prison, les mauvais traitements continuent. Lors de procès inéquitables, de lourdes peines sont distribuées, parfois plusieurs peines pour les mêmes faits. Les familles des accusés sont terrorisées par tout un arsenal d'intimidations, de menaces et de violences. Les jeunes, une fois libérés, sont soumis à un régime d'apartheid, les empêchant de travailler, de circuler et les privant de leurs droits. Ouvriers, lycéens, chômeurs, parfois étudiants ou artisans, c'est toute une génération aux intentions méconnues qui a été réduite au silence par la torture et ses séquelles. Et dire que certains rêvaient d'en découdre avec la répression vécue par leurs aînés : mieux vaut mourir en Irak que sous la torture en Tunisie. Au final bien peu auront gagné l'Irak, et la majorité d'entre eux, dont l'engagement n'a pas dépassé le stade de la fréquentation assidue de la mosquée locale et d'un respect scrupuleux des obligations religieuses, auront connu, comme leurs aînés, arrestations, tortures et emprisonnement. Puis viendra la répression déclenchée à la suite des affrontements armés de Slimane, fin 2006.</p> <p>A la différence des prisonniers des décennies précédentes, aucun parti, aucune organisation ne les revendiquera et ne les soutiendra en prison. Ils sont atomisés, seuls pour se défendre face au système. L'absence de structuration préalable aura pour effet la multiplication des luttes individuelles en prison au début du quinquennat, dépassée depuis peu par des tentatives d'actions collectives (prières ou grèves de la faim). Cette répression qui a laissé des jeunes handicapés, meurtris, blessés et silencieux a eu pour corollaire imprévu l'entrée en lutte de leurs parents indignés. Ces derniers ont spontanément exprimé leur révolte et beaucoup d'entre eux ont pris des risques, créé des structures de solidarité, même informelles et plus ou moins ponctuelles. Des centaines de femmes que rien ne prédisposait à l'action politique ont tenté de s'organiser pour défendre leurs « enfants ».</p> <p>De l'Italie à la Syrie en passant par les Etats-Unis, l'Irlande ou la France, bien des pays ont prêté main forte au régime tunisien en lui livrant pieds et poings liés des « terroristes » qui croupissent à leur tour en prison puisque la loi punit les actes terroristes commis à l'étranger ou depuis l'étranger. L'Italie s'est distinguée récemment en passant outre les injonctions de la Cour européenne des Droits de l'Homme lui recommandant de surseoir à l'exécution de renvois, et ce, à plusieurs reprises. Le 25 octobre, en refusant de jeter leur bulletin dans l'urne, quelque soit la couleur de ce dernier, les électeurs diront non à la massification de la torture, à l'anéantissement d'une génération, à l'institutionnalisation de l'impunité, et partant, à la pérennité de la dictature.</p> <p>Luiza Toscane</p></div> Les six de Lukavica sont en grève de la faim https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3133 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3133 2009-10-10T09:48:54Z text/html fr Luiza Toscane Le 6 octobre 2008, Imad El Houssine, un Bosniaque d'origine syrienne, était placé au centre de rétention pour étrangers de Lukavica, dans l'attente de son renvoi en Syrie. Le 6 octobre 2009, il est toujours au centre, déchu officiellement de sa nationalité bosniaque, confirmé dans le rejet de sa demande d'asile et de titre de séjour. A la suite de sa plainte au niveau de la CEDH, différentes juridictions bosniaques se sont renvoyées la balle, dans une interminable partie de ping-pong dont on imagine (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique43" rel="directory">Monde</a> <div class='rss_texte'><p>Le 6 octobre 2008, Imad El Houssine, un Bosniaque d'origine syrienne, était placé au centre de rétention pour étrangers de Lukavica, dans l'attente de son renvoi en Syrie. Le 6 octobre 2009, il est toujours au centre, déchu officiellement de sa nationalité bosniaque, confirmé dans le rejet de sa demande d'asile et de titre de séjour. A la suite de sa plainte au niveau de la CEDH, différentes juridictions bosniaques se sont renvoyées la balle, dans une interminable partie de ping-pong dont on imagine mal le dénouement.</p> <p>Au cours de l'année 2009, il a été rejoint par cinq compagnons d'infortune : le 10 février : Omar Frendi, un ex Bosniaque d'origine algérienne, le 24 avril : Amar Al Hanchi, un ex Bosniaque d'origine tunisienne, le 4 mai : Zeyad Algertani, un ex Bosniaque d'origine irakienne, le 5 mai : Aïssa Benkhira, un ex-Bosniaque d'origine algérienne et le 23 juin : Fadhil Saaied Awad Al-Hamdani, un ex-Bosniaque d‘origine irakienne.</p> <p>Deux d'entre eux sont venus en Yougoslavie, -c'est le cas de Fadhil el Hamdani et Imad El Houssine-, pour y suivre leurs études. Les autres sont arrivés plus tard en Bosnie, pour des prêter main forte aux musulmans bosniaques.</p> <dl class='spip_document_1329 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L400xH534/Abdullah-66dc6.jpg' width='400' height='534' alt='JPEG - 166.4 ko' style='height:534px;width:400px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong> Zeyad Algertani</strong></dt> <dd class='spip_doc_descriptif' style='width:350px;'>Zeyad Algertani, sa femme Enisa, ses enfants : Nedzma, Sara et Nedim </dd> </dl> <p>Tous sont mariés à des ressortissantes bosniaques et ont des enfants bosniaques. En application de la nouvelle loi sur la nationalité, cette dernière leur a été retirée et ils n'ont pas eu droit au séjour au Bosnie, l'argumentaire des autorités de ce pays reposant en dernière analyse sur l'invocation d'une menace pour la sécurité du pays.</p> <p>Bien évidemment, la raison en question repose sur des éléments ou des preuves que ni les intéressés ni leurs avocats n'ont été autorisés à connaître. C'est en vertu d'un décret régalien, qui les prive de toute défense, qu'ils sont aujourd'hui retenus, retenus et non incarcérés, car l'incarcération suppose passage devant la justice, accès au dossier, droit de se défendre et prononcé d'une peine limitée dans le temps ainsi que et des droits pour le prisonnier. La rétention au centre pour étrangers de Lukavica est une peine non prononcée par une juridiction, indéfinie, donc illimitée ? Guantanamo en Bosnie ?</p> <p>Les retenus n'ont pas accès aux droits réservés à des prisonniers et vivent de plus dans l'angoisse d'un renvoi vers leurs pays d'origine, pays où ils seraient torturés et emprisonnés, dans la crainte d'une séparation définitive d'avec leurs épouses et enfants. Les centaines d'ex Bosniaques d'origine arabe ou musulmane n'ont pas tous été arrêtés et placés au centre de rétention. Les autorités bosniaques ont fait du zèle en mettant à profit le contexte la visite en Bosnie de Jo Biden, le vice-Président des Etats-Unis pour déployer des forces de police devant les domiciles de ces ex Bosniaques et en arrêter certains, ce qui accrédite la thèse d'arrestation pour des raisons uniquement politiques. Le ministre de la Sûreté, Tarik Sadovic, aurait été démis de ses fonctions en juillet 2009 pour avoir fait de l‘obstruction à l‘expulsion à des arabo musulmans, et les Américains auraient exercé des pressions sur son parti (1). Mais les Américains et les Européens qui ont mis le pays sous leur tutelle ont peut-être obtenu gain de cause puisque nombre de ces ex-Bosniaques se sont enfuis de Bosnie dans la crainte d'être arrêtés et renvoyés vers leurs pays d'origine.</p> <p>Faute de preuves, et pour tenter de monter l'opinion publique contre eux ?, cet été, une partie de la presse a utilisé largement l'évasion d'un criminel de droit commun, Kamel Karray, un ex Bosniaque d'origine tunisienne, pour créer l'amalgame. Le Balkan Investigative Reporting Network est allé jusqu'à le présenter comme « le chef des islamistes de Bosnie » ou « une figure centrale des réseaux islamistes » et sa photo a été remplacée par celle d'Imed El Hussine dans la présentation qui en a été faite par « Le Courrier des Balkans » qui a traduit et publié l‘article en français (2).</p> <p>A l'heure où les secrets d'Etat se doublent d'une campagne médiatique, les six de Lukavica et les familles qu'ils ont fondées en Bosnie devraient pouvoir compter sur le soutien des défenseurs des droits de l'Homme. Le 4 octobre dernier, ils ont annoncé qu'ils commençaient une grève de la faim et ils se sont adressés aux institutions européennes, aux autorités bosniaques et aux ONG internationales de droits de l'homme pour les presser d'intervenir (3). Luiza Toscane</p> <p>(1) <a href="http://www.setimes.com/cocoon/setimes/xhtml/en_GB/features/setimes/features/2009/07/28/feature-0" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.setimes.com/cocoon/setim...</a></p> <p>(2) <a href="http://balkans.courriers.info/article13439.html" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://balkans.courriers.info/artic...</a></p> <p>(3) <a href="http://www.ensarije.com/index.php?id=1130&watch_news=593" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>http://www.ensarije.com/index.php?i...</a></p></div> Choukri Selmane : le dénouement http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3117 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3117 2009-10-08T17:37:39Z text/html fr Luiza Toscane Choukri Selmane avait été arrêté à son arrivée à l'aéroport de Tunis dans la nuit du 18 au 19 août 2009. Moncef Selmane, son père, avait su qu'il était emmené au poste de la rue du 18 janvier à Tunis, où il l'avait brièvement aperçu alors qu'il descendait d'un véhicule de police. Pendant les onze jours qui ont suivi, il a multiplié les démarches pour avoir des nouvelles de son fils, le lieu de sa détention et les raisons de cette dernière, en vain, et avait pris contact avec les autorités consulaires françaises, (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique6" rel="directory">Vivre sous la dictature</a> <div class='rss_texte'><p>Choukri Selmane avait été arrêté à son arrivée à l'aéroport de Tunis dans la nuit du 18 au 19 août 2009. Moncef Selmane, son père, avait su qu'il était emmené au poste de la rue du 18 janvier à Tunis, où il l'avait brièvement aperçu alors qu'il descendait d'un véhicule de police.</p> <p>Pendant les onze jours qui ont suivi, il a multiplié les démarches pour avoir des nouvelles de son fils, le lieu de sa détention et les raisons de cette dernière, en vain, et avait pris contact avec les autorités consulaires françaises, car son fils, né en France en 1972, est Franco-Tunisien. Choukri Selmane, qui vit en France, était venu rejoindre ses deux enfants, en vacances chez leurs grands parents à Nabeul. Il a finalement été libéré au terme de onze jours de garde à vue.</p> <p>Ce qu'on lui reprochait ? Une page de son passeport était endommagée et il a dû payer une amende de 200 euros, soit l'équivalent de 364 dinars. Pour autant, les autorités tunisiennes n'ont pas renouvelé son document de voyage et il est resté bloqué en Tunisie. Finalement c'est muni d'un simple laisser passer et non d'un passeport qu'il a pu regagner la France mardi 29 septembre. Dans l'attente de son passeport.</p> <p>Luiza Toscane</p></div> Badreddine Ferchichi a quitté la prison https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3065 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article3065 2009-09-03T18:19:27Z text/html fr Luiza Toscane Trois ans jour pour jour après le début de son incarcération, Badreddine Ferchichi a quitté la prison de Mornaguia pour rejoindre sa famille dans la région de Ghar El Melh. Lundi 31 août, il a été libéré et a retrouvé sa femme, Senada, et ses quatre enfants en bas âge : Abdallah, Oussama, Ouassila et Mohammed le dernier qui n'a d'autre souvenir de son père que derrière les barreaux ou les vitres de la prison de Tunis. Ainsi s'achève une tragédie, tout du moins l'espère-t-il, qui a commencé en Bosnie où il (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique6" rel="directory">Vivre sous la dictature</a> <div class='rss_texte'><dl class='spip_document_1318 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='https://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L500xH333/d_8_500_500_90-a184e.jpg' width='500' height='333' alt='JPEG - 77.1 ko' style='height:333px;width:500px;' /></dt> <dt class='spip_doc_titre' style='width:350px;'><strong>Source : www.ensarije.com Légende : manifestation d'enfants bosniaques contre le renvoi de leur père </strong></dt> <dd class='spip_doc_descriptif' style='width:350px;'>Source : <a href="http://www.ensarije.com/" class='spip_url spip_out' rel='nofollow external'>www.ensarije.com</a> Légende : manifestation d'enfants bosniaques contre le renvoi de leur père </dd> </dl> <p>Trois ans jour pour jour après le début de son incarcération, Badreddine Ferchichi a quitté la prison de Mornaguia pour rejoindre sa famille dans la région de Ghar El Melh. Lundi 31 août, il a été libéré et a retrouvé sa femme, Senada, et ses quatre enfants en bas âge : Abdallah, Oussama, Ouassila et Mohammed le dernier qui n'a d'autre souvenir de son père que derrière les barreaux ou les vitres de la prison de Tunis.</p> <p>Ainsi s'achève une tragédie, tout du moins l'espère-t-il, qui a commencé en Bosnie où il vit en famille depuis des années, et pays où il demande l'asile, qui lui est refusé. Le 29 août 2006, il est renvoyé en Tunisie tandis que son épouse et ses enfants de nationalité bosniaque restent en Bosnie.</p> <p>Il est déféré devant un juge d'instruction militaire qui le fait écrouer à la prison du 9 avril dans l'attente de son procès. Le 10 novembre de la même année, sa femme et ses enfants s'installent en Tunisie pour pouvoir lui rendre visite. Le 16 janvier 2008, son procès s'est ouvert devant le Tribunal Militaire de Tunis qui a prononcé un non-lieu en sa faveur, mais Badreddine Ferchichi n'a pas été libéré, à la grande déception des siens, l'avocat général s'étant immédiatement pourvu en cassation. Le pourvoi fut admis le 11 février 2009 et le 20 mai de la même année s'ouvrait le nouveau procès de Badreddine Ferchichi. Accusé en vertu de l'article 123 du Code des plaidoiries et sanctions militaires « Tout Tunisien qui se met en temps de paix au service d'une armée étrangère ou d'une organisation terroriste à l'étranger est puni de dix ans d'emprisonnement avec interdiction d'exercer ses droits civiques […] », pour avoir servi dans l'armée bosniaque au cours des années quatre vingt dix, il a été condamné à trois ans d‘emprisonnement et cinq ans de contrôle administratif. La notion de « crime permanent » a été retenue pour qualifier les faits, et a rendu impossible la prescription.</p> <p>Badreddine Ferchichi est maintenant astreint à la peine complémentaire du contrôle administratif que les services de sécurité de Ghar El Melh ou Bizerte vont déterminer.</p> <p>Tunisiens de Bosnie</p> <p>L'exode des Tunisiens de Bosnie avait commencé bien avant la livraison de Badreddine Ferchichi à la Tunisie par les autorités bosniaques, mais les modalités de celle-ci, -un avion spécial ayant été affrété uniquement pour son renvoi-, ont contribué à semer la panique chez ceux qui, encore de nationalité bosniaque pour certains, y résidaient toujours en 2006.</p> <p>En effet, le nom de Badreddine Ferchichi n'a fait que s'ajouter à la liste des Tunisiens ayant vécu en Bosnie, ayant acquis ou non la nationalité bosniaque, rentrés volontairement ou renvoyés par un pays tiers, et qui ont été immédiatement arrêtés à leur arrivée en Tunisie, incarcérés pour de longues années, et pour la majorité d'entre eux, torturés : Moazz Bouhouche, Taoufik Selmi, Tarek Hajjam, Abderraouf Mouelhi, pour ne citer qu'eux. Qu‘ils aient ou non combattu dans l'armée bosniaque, comme Badreddine Ferchichi, le simple passage par la Bosnie est devenu aux yeux des autorités tunisiennes un crime passible d'emprisonnement.</p> <p>Des dizaines d'autres se sont enfuis sous des cieux plus démocratiques, du moins le croyaient-ils, car les demandeurs d'asile Taoufik Selmi (Luxembourg) et Abderraouf Mouelhi (Royaume-Uni) ont été livrés sans ménagement à leurs geôliers tunisiens. Certains attendent depuis des années des réponses à leur demande d'asile en Suisse et en Italie. Seules la France et la Grande-Bretagne ont à ce jour accordé le statut de réfugié à ces parias, chassés de Bosnie, le pays où ils étaient venus apporter assistance humanitaire et/ou militaire, et menacés dans leur pays d'origine de torture et d'emprisonnement.</p> <p>En Bosnie, Ammar Hanchi, Tunisien déchu de sa nationalité bosniaque, attend depuis des mois au centre de rétention pour étrangers de Lukavica son renvoi en Tunisie. Ammar Hanchi est comme Badreddine Ferchichi ou Taoufik Selmi, marié à une ressortissante bosniaque et père d'enfants bosniaques. Devra-t-il connaître le même sort que les deux premiers ? L'Etat bosniaque, qui a ratifié les conventions internationales interdisant la torture et, partant, les renvois dangereux, doit surseoir à toute décision de renvoi.</p> <p>Luiza Toscane</p></div>