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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Revue de presse n°279
par Ahmed Fouednejm
13 novembre 2002
La Revue de Presse (RDP) est publiée quotidiennement sur le site www.reveiltunisien.org

Vous êtes désormais 150 personnes à recevoir quotidiennement la RDP.
N’hésitez pas à la transférer à vos amis.

fouednejm@hotmail.com


La revue de presse, ce sont les meilleurs articles des principaux quotidiens européens ainsi que les infos de dernière minute des agences de presse choisis pour vous en toute subjectivité par Ahmed fouednejm. Les URL de quelques articles du site de la télévision qatarie Al Jazeera (en arabe) et d’Al Quds Al Arabi (journal panarabe édité à Londres) seront également donnés.


Sommaire :

Partie arabe : (Al Jazeera) :

  1. Funérailles émouvantes à Gaza d’un bébé de 2 ans, mort d’une balle (israélienne) dans la tête. Natenyahou dit que sa première action (en cas d’élection au poste de premier ministre) serait l’expulsion d’Arafat article
 
Partie Française : (Le Monde, AFP, Reveiltunisien) :
 
Au sommaire aujourd’hui 5 articles et dépèches du Monde (édition du 14 novembre), de l’AFP et du site www.reveiltunisien.org
  1. L’Irak accepte la résolution 1441 (AFP)
  2. Menaces terroristes sur l’Europe (Le Monde)
  3. Palestine : opération d’envergure des Forces d’Occupation Israéliennes (AFP)
  4. L’ةthyopie au bord de la famine (Le Monde)
  5. Quel avenir pour la jeunesse tunisienne (reveiltunisien) 
Achevée aujourd’hui à 19 H 00 GMT.

 Bonne lecture !


 
I Irak :
 
 
mercredi 13 novembre 2002, 18h10
 
L’Irak accepte sans réserve la résolution de l’ONU
 
NEW YORK (Nations Unies) (AFP) - L’Irak accepte sans réserve la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur son désarmement et le retour des inspecteurs, a déclaré mercredi l’ambassadeur d’Irak à l’ONU, Mohammed al Douri.

Mohammed al Douri, qui répondait à une question de la presse posée en français, a précisé qu’il avait remis peu auparavant au secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, la lettre d’acceptation de son gouvernement.

Les premiers inspecteurs en désarmement de l’ONU partiront lundi pour Bagdad, a annoncé mercredi l’AIEA à Vienne peu après que l’Irak eut indiqué à New York qu’elle acceptait la résolution 1441 adoptée vendredi par le Conseil de sécurité.

"Rien n’a changé pour nous. Nous avions planifié un déploiement autour du 18 novembre, anticipant la décision de l’Irak", a déclaré Melissa Fleming, porte-parole de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Cette agence des Nations unies doit effectuer les inspections en Irak, de conserve avec la Commission de contrôle de vérification et d’inspection de l’ONU (COCOVINU).

Le chef de la COCOVINU, Hans Blix, et celui de l’AIEA, Mohammed El Baradei, devraient se rendre lundi à Bagdad à la tête d’une première équipe, a ajouté la porte-parole.

Quelques minutes avant l’annonce de l’ambassadeur irakien à l’ONU, le président des Etats-Unis George W. Bush avait affirmé que les Etats-Unis et d’autres pays désarmeraient l’Irak si Saddam Hussein ne se conformait pas à la résolution des Nations Unies après l’échéance fixée de vendredi.

George W. Bush a ajouté que les Etats-Unis avaient accepté de consulter à nouveau les Nations Unies si l’Irak ne se conformait pas à la résolution mais que celle-ci n’empêchait pas les Etats-Unis "de faire ce qui doit être fait", désarmer Saddam Hussein et le forcer à obéir aux résolutions de l’ONU.

"S’il choisit de ne pas désarmer, nous le désarmerons et cela doit-être clair pour Saddam Hussein et tout le monde", a déclaré le président Bush lors de déclarations à la presse à la Maison Blanche.

Il a rappelé que la politique des Etats-Unis concernant la résolution 1441 des Nations Unies enjoignant Bagdad de désarmer était celle de "la tolérance zéro".

"Nous espérons qu’il va désarmer. Nous espérons qu’il va écouter le monde" a ajouté le président américain, en affirmant qu’il ne saurait être question de "négociations" avec le dirigeant irakien.

"Et s’il choisit de ne pas désarmer, nous aurons une coalition de tous ceux qui le veulent avec nous. Beaucoup de pays comprennent que pour garantir la paix, Saddam Hussein doit être désarmé", a estimé George W. Bush.

Les députés irakiens avaient adopté mardi une recommandation rejetant la résolution 1441 du Conseil de sécurité et mandatant le président Saddam Hussein pour prendre les décisions qu’il jugerait "opportunes" pour défendre le pays. La résolution accordait à Bagdad jusqu’à vendredi pour en accepter les modalités, qui durcissent le régime d’inspection de ses éventuels programmes d’armes de destruction massive, lui donnant "une dernière chance" d’éviter une guerre.

Les médias officiels avaient passé sous silence le rejet par le parlement de la nouvelle résolution, laissant la porte ouverte à son acceptation par le chef de l’Etat. "L’Assemblée nationale mandate le président Saddam Hussein pour prendre la décision qu’il juge appropriée concernant la résolution 1441", titrait mercredi, en rouge et à la Une, le quotidien As-Saoura, organe du parti Baas au pouvoir. As-Saoura et les autres quotidiens paraissant en Irak ont repris une dépêche de l’agence officielle INA sur la décision du Parlement de laisser le dernier mot à propos de la nouvelle résolution au Conseil de Commandement de la révolution (CCR), présidé par Saddam Hussein.

II Menaces terroristes sur l’Europe :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—298005-,00.html

Les réseaux terroristes d’Al-Qaida menacent l’Europe

Bruxelles de notre bureau européen

Les experts de l’antiterrorisme interrogés récemment par Le Mondeet qui annonçaient "un gros coup" (Le Monde du 15 octobre) restent formels : la menace d’actions terroristes en Europe demeure très forte. Ces avis rejoignent les opinions exprimées ces derniers temps par divers responsables européens et américains.

La série des mises en garde a été inaugurée, il y a une dizaine de jours, par August Hanning, patron des services de renseignement extérieur allemands, qui évoquait "un risque concret". Tom Ridge, responsable de la sécurité intérieure à la Maison Blanche, a affirmé ensuite que des réseaux tentaient de se procurer des armes chimiques, bactériologiques et radiologiques. Richard Myers, le chef d’état-major interarmes de l’US Army, a enchaîné en évoquant "une attaque sans doute déjà planifiée", tandis que Ronald Noble, le secrétaire général américain d’Interpol, faisait une prévision semblable, ajoutant qu’Oussama Ben Laden était, d’après lui, toujours vivant.

Plusieurs responsables politiques (Nicolas Sarkozy en France, Tony Blair et David Blunkett, premier ministre et ministre de l’intérieur, en Grande-Bretagne) ont dès lors décidé d’appeler, prudemment, à une vigilance accrue de leurs concitoyens. Désireux de ne pas créer la panique, les responsables européens savent toutefois que les services spécialisés évoquent depuis longtemps le risque d’une attaque.

Un rapport confidentiel, intitulé "Document stratégique sur la menace terroriste", a été rédigé, le 5 juin, par un groupe d’experts des Quinze et communiqué aux ministres de l’intérieur. Il faisait état d’une menace "élevée" en Grande-Bretagne et en France, et citait aussi la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie et l’Espagne, des pays où des cellules d’Al-Qaida ont été démantelées. Depuis, un rapport des renseignements généraux français a estimé que la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France seraient, dans l’ordre, les trois cibles privilégiées d’une attaque.

Lors de leur prochain conseil, les ministres de l’intérieur de l’Union vont, par conséquent, étudier la réforme de la "task force" antiterroriste constituée au sein d’Europol, l’Office européen de police. Ils devraient clarifier son fonctionnement et lui désigner un véritable patron. Certains spécialistes entendent néanmoins garder la tête froide. "En fait, personne ne sait vraiment ce qui peut se passer", a déclaré à l’AFP Marc Burgess, un spécialiste du Center for Defense Information, un centre d’études américain. "Je me demande si, face à une menace qui est réelle, les responsables de tous les services ne cherchent pas, aussi, à se couvrir en multipliant les mises en garde", analyse, à Bruxelles, un juge de l’antiterrorisme. Il souligne la relation, toujours ambiguë, des services spécialisés avec le monde politique et la magistrature, auxquels ils ne disent pas tout ce qu’ils savent, par crainte, notamment, de mettre à mal leurs réseaux d’informateurs.

AGENTS DORMANTS

C’est par trois canaux, en effet, que remontent les informations sur les activités potentielles des extrémistes islamistes : les écoutes téléphoniques, les informateurs et les repentis. Ces derniers sont une poignée en Europe. Couplées aux éléments découverts depuis un an dans le monde entier, leurs déclarations s’avèrent cruciales. Deux mille sept cents membres présumés d’Al-Qaida sont aujourd’hui emprisonnés dans le monde, et les témoignages de certains d’entre eux indiquent que l’Asie et l’Europe sont les principaux réservoirs de militants.

Des analyses chiffrent à deux cents ou trois cents le nombre des membres effectifs d’Al-Qaida en Europe, et cent cinquante sont sous les verrous. Il s’agirait des "cadres" de l’organisation, car le réseau posséderait aussi plusieurs centaines d’agents dormants, susceptibles de sommeiller des mois, voire des années, avant de passer à l’action. Ces réseaux ont souvent été installés par des membres éminents d’Al-Qaida : Mohammed Atta, le chef des pirates de l’air du 11 septembre 2001, ou Ayman Al-Zawahri, le numéro deux du mouvement.

Outre ces cellules, l’organisation de Ben Laden aurait infiltré et fédéré divers groupes ultras : les GIA algériens, le Takfir Wal-Hijra et Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Ces groupes seraient restés intacts depuis le 11 septembre 2001 et auraient renforcé leurs structures clandestines.

Cela complique la tâche des spécialistes, qui ne sont, en outre, pas tous au même niveau. Si la France est généralement citée en exemple pour sa lutte antiterroriste, l’Allemagne, où s’effectueraient les liaisons opérationnelles, et la Grande-Bretagne, base logistique, ont pris tardivement conscience du problème, tout comme la Belgique et les Pays-Bas. "Aujourd’hui, les spécialistes mettent aussi en évidence, dans leurs rapports, une réalité nouvelle : l’influence d’un certain nombre de mosquées dans le soutien matériel aux réseaux, l’aide ponctuelle apportée à ceux-ci par des immigrés et la connexion entre des groupes islamistes et la criminalité, notamment est-européenne", conclut un haut responsable européen.

Jean-Pierre Stroobants

Depuis octobre 2001, une série de messages sonores et de vidéos

7 octobre 2001.

Dans un enregistrement vidéo diffusé par la chaîne de télévision arabe Al-Jazira, Oussama Ben Laden déclare : "Voilà l’Amérique frappée par Allah dans son point le plus vulnérable. (...) Je jure par Dieu que l’Amérique ne connaîtra plus jamais la sécurité avant que la Palestine ne la connaisse et avant que toutes les armées occidentales athées ne quittent la terre des lieux saints."

3 novembre.

Dans une nouvelle cassette vidéo, Ben Laden affirme : "Il s’agit d’une guerre religieuse à sa base. (...) Ceux qui veulent résoudre nos tragédies aux Nations unies sont des hypocrites. (...) Ceux qui prétendent être des dirigeants arabes et dont les pays sont membres de l’ONU sont des mécréants qui ont renié le Coran et la tradition du Prophète (...)."

10 novembre.

Dans un entretien publié par le quotidien pakistanais Dawn, Ben Laden déclare : "L’Amérique et ses alliés nous massacrent en Palestine, en Tchétchénie, au Cachemire, en Irak. Les musulmans ont le droit d’attaquer l’Amérique en représailles. (...) Je souhaite dire que si l’Amérique usait d’armes chimiques ou nucléaires contre nous, nous pourrions alors riposter par des armes nucléaires et chimiques."

31 janvier 2002.

Dans une interview enregistrée en octobre 2001, le chef d’Al-Qaida affirme : "La bataille s’est déplacée à l’intérieur de l’Amérique. Nous poursuivrons cette bataille jusqu’à la victoire ou jusqu’à ce que nous rencontrions Dieu."

17 avril.

Dans une cassette vidéo diffusée par la chaîne arabe MBC, Souleiman Abou Ghaïth, porte-parole d’Al-Qaida, déclare : " Nous avons pu frapper la tête de l’incroyance, sur son propre sol." Dans cet enregistrement, Ben Laden se félicite des pertes économiques des Etats-Unis dans les attentats, qu’il qualifie de "coups réussis et bénis".

23 juin.

Le porte-parole d’Al-Qaida annonce, sur Al-Jazira, que Ben Laden et le mollah Omar sont en vie et en bonne santé, et ajoute : "L’Amérique doit se préparer et serrer les ceintures de sécurité. Nous allons frapper là où [les Américains] ne l’attendent pas. Nous allons mener des attaques, mais au moment opportun, à l’endroit que nous choisirons et de la manière que nous voulons."

9 septembre.

Oussama Ben Laden revendique les attentats du 11 septembre 2001, dans une bande sonore diffusée par Al-Jazira. La chaîne montre un portrait de Ben Laden suivi immédiatement d’une bande sonore dans laquelle ce dernier cite les noms de certains auteurs des attentats, dont Mohammed Atta. Dans un autre enregistrement, on voit des militants du réseau Al-Qaida consultant des cartes aériennes montrant le Pentagone.

6 octobre.

Dans un bref enregistrement sonore diffusé par Al-Jazira, qui le présente comme celui de la voix d’Oussama Ben Laden, ce dernier menace de "frapper des objectifs économiques américains". - (AFP.

III Palestine : 

http://fr.news.yahoo.com/021113/202/2ugdp.html

mercredi 13 novembre 2002, 18h36

L’armée israélienne réoccupe Naplouse
 
JERUSALEM (AFP) - L’armée israélienne s’est déployée en force dans la ville palestinienne de Naplouse en Cisjordanie mercredi, annonçant son intention d’y rester "sans limite de temps", en riposte à un attentat sanglant.

Le ministre de la Défense Shaoul Mofaz a déclaré que la réoccupation de Naplouse n’était "pas limitée dans le temps" et continuerait jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints, à savoir la destruction des "infrastructures terroristes" et la réduction au minimum des attaques provenant de cette région.

D’importantes forces ont pris position dans cette ville autonome du nord de la Cisjordanie, et dans ses environs, sans rencontrer quasiment d’opposition. Quelques bouteilles incendiaires et des bombes de fabrication artisanale ont été jetées sur les soldats, sans faire de blessé.

Des soldats d’infanterie d’élite, dont des parachutistes, couverts par des blindés et survolés par des hélicoptères de combat ont pénétré dans Naplouse, occupant la casbah et les camps de réfugiés d’Askar et Balata. L’armée a décrété la région "zone militaire fermée" et imposé un strict couvre-feu.

Trois jeunes Palestiniens, une fillette de six ans et deux adolescents, qui se trouvaient dans la rue malgré le couvre-feu, ont été blessés par des tirs de soldats postés sur un immeuble dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse, selon des sources hospitalières.

L’opération de ratissage, baptisée "Roues de l’accélération", consiste à passer au peigne fin l’agglomération de plus de 150.000 habitants, comme cela avait été le cas lors de l’opération à Jénine, une ville autonome au nord de Naplouse.

L’armée a quitté Jénine dimanche après y avoir arrêté des dizaines de Palestiniens recherchés et tué le chef local du mouvement radical Jihad islamique, Iyad Sawalha, tenu pour responsable d’attentats anti-israéliens qui ont coûté la vie à 31 personnes.

A Naplouse, l’armée a annoncé l’arrestation d’une trentaine de Palestiniens recherchés, pour la plupart des activistes du principal mouvement islamiste Hamas. Mais selon des sources sécuritaires palestiniennes, seuls six activistes recherchés ont été arrêtés.

L’opération, lancée avant l’aube, était en préparation depuis plusieurs semaines, mais l’attentat palestinien perpétré dimanche soir contre le kibboutz (village collectiviste) Metzer, dans le nord d’Israël, a servi de catalyseur.

Cet attentat, au cours duquel un membre des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, groupe lié au mouvement Fatah du dirigeant Yasser Arafat, a mitraillé dans leur chambre à coucher une femme et ses deux petits garçons, a bouleversé l’opinion publique israélienne.

Deux autres Israéliens ont été tués dans l’attentat dont l’auteur a réussi à s’enfuir.

Le chef de la diplomatie israélienne Benjamin Netanyahu a tiré argument de cet attentat pour réclamer au cabinet de sécurité l’expulsion de M. Arafat. La veille, il avait proclamé que l’expulsion du chef palestinien serait sa première action s’il venait à diriger le prochain gouvernement.

"Il faut qu’il (Netanyahu) sache qui est Yasser Arafat. Ceci est mon pays, le pays de mon arrière, arrière, arrière, arrière-grand-père", a répliqué le dirigeant palestinien.

En marge de ces développements, un émissaire du département d’Etat américain, David Satterfield, en tournée dans la région, s’est entretenu à Jéricho (Cisjordanie) avec le responsable palestinien Saëb Erakat d’un plan de paix prévoyant la création d’un Etat palestinien d’ici à 2005.

Mais ce plan est pratiquement gelé alors qu’Israël se prépare aux législatives anticipées du 28 janvier et que les Etats-Unis envisagent une frappe en Irak.

M. Satterfield s’est ensuite rendu à Amman où il participera à une réunion internationale sur les élections générales palestiniennes annoncées pour janvier 2003. Le secrétaire général de la commission électorale Ali Jarbaoui a néanmoins exprimé ses doutes sur leur tenue à cette date en raison de la réoccupation israélienne de la plupart des régions de Cisjordanie.

IV Ethyopie :

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3210—298033-,00.html

L’Ethiopie face à une nouvelle menace de famine

Nairobi de notre correspondant

Il a suffi d’une déclaration pour raviver les fantômes du passé en Ethiopie, les 1,2 million de victimes de la grande famine de 1984-1985. Pour le premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, la faim menace de nouveau son pays et cette fois, a-t-il averti lors d’une interview, lundi 11 novembre, à la BBC, la situation pourrait être pire que le simple "cauchemar" vécu il y a dix-sept ans : quinze millions de personnes seraient menacées.

De son côté, le Programme alimentaire mondial (PAM), un organisme des Nations unies, multiplie depuis plusieurs mois les déclarations d’alerte de "préfamine" en Ethiopie provoquée par la sécheresse, en espérant susciter les dons des bailleurs de fonds. Malgré les 65 000 tonnes de nourriture que le PAM a apportées en septembre, il a déclaré, mardi 12 novembre, avoir besoin de "l’équivalent de 80 millions de dollars en nourriture pour le premier trimestre 2003."

C’est donc à l’aube de l’année prochaine que l’Ethiopie se trouverait en grave danger si "d’énormesquantités" d’aide alimentaire n’étaient pas rapidement débloquées. Mais faut-il parler d’alerte ou d’alarmisme ? Le chiffre de 15 millionsde victimes potentielles, avancé par Meles Zenawi, vient en effet corriger à la hausse une estimation de 6,3 millions de personnes menacées, qu’il avait évoquée en octobre devant le Parlement fédéral pour annoncer la "grande famine" à venir. Une évaluation déjà considérable, puisqu’elle représente plus du dixième de la population ethiopienne (62 millions d’habitants).

Ces données ne sortent pas du néant. Elles sont le résultat d’extrapolations élaborées à partir de scénarios catastrophes qui figurent notamment dans des fourchettes avancées par plusieurs organismes spécialisés. Les Nations unies, dans leurs hypothèses hautes, s’en tiennent à une évaluation comprise entre 10 et 14 millions de "personnes qui pourraient être affectées l’an prochain", calculée en fonction des dommages subis par les récoltes de fin d’année, de loin les plus importantes, et du nombre de paysans susceptibles d’être confrontés rapidement à la faim, en plus des "chroniquement pauvres", régulièrement assistés par l’aide internationale.

Mais, s’il est indéniable que l’Ethiopie est d’ores et déjà en situation de crise, les évaluations générales de cette "préfamine" dissimulent de grandes disparités. Les pluies, au cours de l’année, ont été très insuffisantes, voire quasi inexistantes dans certaines régions, et trois grandes zones sont désormais touchées par la sécheresse. La première, ce n’est pas une surprise, est la région aride de l’Afar, au nord-est du pays. Les bergers qui y vivent ont vu leurs troupeaux décimés au cours des mois écoulés. Mais, selon les représentants d’organisations humanitaires qui se sont récemment rendus sur place, on n’y meurt pas encore de faim. Plus problématique est l’aridité qui frappe des régions plus peuplées, comme le Hararghe au sud-est, ou plus fertiles, comme l’Arsi au sud, où les récoltes ont séché sur pied. A ces régions s’ajoutent un ensemble de poches qui dessinent, au total, un croissant de la sécheresse courant du nord-est au sud du pays, en s’évasant vers l’est.

Les dernières céréales n’ayant pas encore été récoltées, on ignore encore à quelle échelle la faim risque de frapper l’Ethiopie, ni surtout quelle sera la carte exacte des pénuries. Car le pays, au cours des quatre dernières années, a globalement enregistré une production céréalière excédentaire. En 2001, sur les 12 millions de tonnes produites par le pays, un million de tonnes ont été commercialisées, le reste étant consommé sur place. Cette année encore, des céréales et des légumineuses étaient mises en vente dans certaines zones, et alimentaient d’autres régions affamées, avec l’aide des bailleurs de fonds. En cas de distributions massives de nourritures en provenance des pays occidentaux, Etats-Unis en tête, ces fragiles marchés locaux risquent d’être ruinés.

En agitant le spectre de "15 millions de victimes" en sursis, le premier ministre éthiopien concurrence sur le front médiatique la sécheresse en Afrique australe tout entière, avec ses 14 millions de victimes. Cette surenchère catastrophiste, qualifiée d’ "irresponsable"par la ministre britannique de la coopération, Clare Short, ne dispense pas l’Ethiopie de se pencher sur ses propres responsabilités face aux sécheresses cycliques qui la frappent.

Après avoir, en deux ans de guerre avec l’Erythrée, saigné son économie à blanc, l’Ethiopie n’a toujours pas mis en œuvre la réforme agraire que réclament les paysans du pays. La terre, propriété de l’Etat depuis la période féodale puis le régime communiste, est morcelée en minuscules exploitations qui entravent gravement la productivité agricole. Une réforme ne mettrait pas fin à la sécheresse, mais devrait en atténuer l’impact sur l’Ethiopie.

Jean-Philippe Rémy

 

V Tunisie :

http://www.reveiltunisien.org/spip_redirect.php3?id_article=227

Religion : Quel avenir pour la jeunesse tunisienne ?

Il y a quelques jours, au retour du travail et alors que s’élevait l’appel à la prière du ’Maghreb’ signifiant la rupture du jeûne, j’ai ressenti une force irrépressible me poussant à entrer faire la prière dans la mosquée près de chez moi. Il n’y avait là rien d’étonnant pour un musulman pratiquant, mais pour moi, ça voulait dire beaucoup. Il y avait douze ans que je n’y avais pas mis les pieds ! C’était un serment que j’avais fait : boycotter la ’prière du vendredi’ tant que durera le ’calvaire’. Et du boycott de la prière hebdomadaire s’est ensuivi celui de la prière dans la mosquée en général (mais pas de la prière tout court, Dieu m’en préserve !) J’ai de bonnes (et très douloureuses) raisons pour avoir fait ce serment (encore une fois, je ne suis pas chi’ite, ni sunnite d’ailleurs mais ’hanifann mouslimann’) Je vous en dirai peut-être plus une autre fois.

J’ai été frappé par le grand nombre de jeunes, enfants, adolescents, des deux sexes qui remplissaient la salle de prière. J’avais entendu dire que les mosquées se remplissaient de plus en plus mais je ne m’imaginais pas que ce fut à ce point ! Et ce n’était pas parce que c’était ’Ramadan’, m’avait assuré un habitué.

Nous assistons ces dernières années à un drôle de phénomène. Le retour de la religion en Tunisie est en train de se faire au grand galop. Par retour, je veux dire la ressuscitation de la pratique des rites (prière, jeûne etc.), la tendance vers certaines modes vestimentaires, la néo-acquisition de certains réflexes linguistiques à caractère résolument religieux etc.. Ce phénomène touche une grande partie de la jeunesse scolarisée de moins de 20 ans, des femmes au foyer et, à un degré moindre, des personnes plus âgées. En tant que musulman pratiquant et croyant en l’universalité et la noblesse de la cause musulmane, je devrais m’en féliciter. Pourtant, ce me semble être plus un sujet d’inquiétude que de réjouissance. Certes, de prime abord, on pourrait conclure à l’échec de la politique de laïcisation et d’’assèchement des racines’ de l’état tunisien. Certes mais je doute que ce soit tout à fait le cas.

Il est de notoriété publique que ce qu’on appelle communément ’islamisme’ est, depuis le début des années 80, la principale préoccupation du gouvernement tunisien. Vingt ans ne lui ont pas suffi pour comprendre ce phénomène. Que dire alors des moyens mis en œuvre pour y faire face ! C’est justement à partir de ces derniers qu’on en arrive à la première conclusion.

Il serait erroné de croire que l’état RCD ne s’est pas efforcé d’étudier à fond l’islamisme tunisien afin de mieux le comprendre pour mieux le combattre. Mais il est tout aussi sûr que plusieurs tendances au sein du pouvoir se sont opposées quant à la meilleure façon de procéder, tant étaient variées et discordantes les ’techniques’ utilisées. C’est ainsi qu’on a pu assister à une répression sanguinaire, une politique de la terreur, un changement du contenu des cours d’éducation religieuse, des tentatives de dialogue avec certains courants, l’encouragement (ou du moins une feinte ignorance) de certaines pratiques de l’islam jugées non dangereuses (soufisme, tabligh), la fermeture des mosquées hors des horaires administratifs, l’arrestation et la menace des jeunes qui font la prière du matin à la mosquée, l’interdiction du port du foulard avec épingle (car c’est l’épingle qui cause problème !), le tout en faisant attention à ce que les porteurs de telles convictions n’aient pas accès aux postes sensibles : responsabilités scientifiques, enseignement, armée, police, haute magistrature etc. afin qu’ils n’aient pas d’influence ’nuisible’. L’instrumentalisation de la religion par l’état saute aux yeux : appel à la prière à la télé, versets du Coran à toutes les sauces et à propos de tout et n’importe quoi, sermons du vendredi propagandistes…

D’un autre côté, on a pu assister à de véritables programmes plus ou moins bien étudiés : une grande variabilité dans le traitement des prévenus supposés islamistes, variant de la torture systématique des présumés militants à des traitements tout ce qu’il y a de plus humain de certains simples sympathisants (tout en appliquant néanmoins à ces derniers les mêmes peines d’emprisonnement et de surveillance ultérieure… une sorte d’humour noir, quoi !) des tentatives de ’dialogue’ ou, mieux, de ’lavage de cerveau’ ont même eu lieu au début des années 90 avec des prisonniers triés sur le volet (universitaires, sympathisants plutôt que militants, étudiants, enseignants) après des entretiens avec de hauts cadres du ministère de l’intérieur. Des séances de théâtre, cinéma, discussions avec des universitaires, de grands acteurs, avaient été organisées sans que ça ait débouché sur quoi que ce soit de concret et sans que l’on comprenne vraiment à quoi ces séances rimaient.

Il ne faut pas être devin pour voir la grande influence qu’a la télévision par satellite sur la nature de ce changement. En effet, les chaînes égyptiennes, saoudiennes et d’autres pays du golfe nous inondent de programmes religieux très variés mais aussi très ’intégristes’ pour la plupart. Par intégristes, j’entends archaïques, rétrogrades, bornés, intolérants etc. Il est très fréquent qu’en voyant de telles émissions, ma pensée aille immédiatement vers ces livres jaunes qui racontent que la terre est en équilibre instable sur la corne d’un taureau ! Certes, ça me fait chaud au cœur de voir un jeune faire ses prières, jeûner, ne pas blasphémer… mais je recule épouvanté dès qu’une discussion s’engage : ses références (les ’ulémas’ de la télé) deviennent intouchables, leur parole est indiscutable et si j’ose dire un avis contraire, j’ai droit à un sourire narquois plein de suffisance comme pour me jeter en pleine figure un ’qui tu es, toi, pour oser discuter ce que dit untel ?’, supposé me remettre à ma place.

Le grand malheur, c’est qu’en voulant combattre un islamisme éclairé, tolérant, disposé à se remettre perpétuellement en question, l’état tunisien va être, à terme, responsable de l’éclosion d’un islamisme intolérant, dur, obscurantiste, imbu de lui-même. Les années 80 ont été le théâtre d’un grand brassage d’idées, surtout au niveau universitaire, grâce à une certaine liberté et malgré d’assez fréquentes et parfois très violentes prises de bec, aussi nécessaires que bénéfiques, entre essentiellement islamistes et gauchisants, sans oublier les nationalistes et autres démocrates. De nos jours, les jeunes n’entendent plus qu’un seul son de cloches à propos de religion. Il ne s’agit pas de la propagande RCDienne qui n’a plus aucun écho, pour autant qu’elle en ait eu un avant, chez qui que ce soit. Il s’agit d’une musique importée, qui sonne faux, une musique qui prône l’intolérance, l’autosuffisance, le mépris des autres, l’impression de détenir La Vérité et que les autres sont des déviants… Et pour corser le tout, la réaction du pouvoir se résume à la brutalité qui n’aura pour résultat que de conforter ces esprits en ébullition et en quête d’idéal dans leurs convictions sectaires. Car que ressentira la jeune fille à laquelle on arrache le foulard devant tout le monde, qu’on traite de tous les noms, qu’on humilie, sinon de la haine et de la rancœur ? Que ressentira le jeune homme, épouvanté à son interpellation et à sa brutalisation à la sortie de la mosquée à l’aube, sinon de la terreur et une profonde sensation d’injustice ? Ils ne pourront que donner raison aux thèses de Ben Laden et consorts et un radicalisme islamiste a toutes les chances de se former dans leurs esprits. Et qui en sera responsable ?

Dieu préserve notre Tunisie et le reste du monde de telles dérives…

Rappelons-nous que s’il suffit d’un verre d’eau pour éteindre un incendie la première minute, on n’en viendra jamais à bout si on attend trop longtemps. Et la solution n’est assurément pas d’attiser les flammes mais plutôt d’en éliminer les causes : laisser les gens s’exprimer librement, les laisser s’abreuver à toutes les sources du savoir sans restriction, les libérer du joug de la peur, favoriser les échanges, … bref, démocratiser la vie.

VGE a dit que l’UE disparaîtrait si la Turquie y entrait. De même, une telle entreprise (de démocratisation) de la part du RCD signifierait sa disparition, une autolyse en quelque sorte. Est-il prêt à se sacrifier pour la patrie ? J’en doute…

A demain



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