Ben Ali aux abois !

Chakib Tounsi Boukhchine — 2005-03-16T22:45:22Z

Le sommet de Madrid qui coïncide avec la première commémoration de l'attentat du 11 Mars s'est achevé avec la déclaration très pertinente du secrétaire général de l'ONU Koufi Annan : « dans la lutte contre le terrorisme, les ةtats rendent plus vulnérables les droits de l'homme et les libertés fondamentales. »
Dans ce sommet de Madrid sur la démocratie, terrorisme et sécurité, on a parlé (et pour la première fois de façon officielle) de la répression, de l'absence de démocratie et de libertés politiques et de totalitarisme dans les pays arabes comme une des causes principales du terrorisme, et qui constituent le vivier ou le ferment favorables à l'éclosion de l'extrémisme religieux.
Le secrétaire général de l'ONU a ensuite lancé cet avertissement : « la régression en matière de droits de l'homme qu'ont connu certains Etats au nom de la lutte contre le terrorisme, ne peut pas contribuer à la lutte contre l'extrémisme, au contraire, elle joue en faveur du terrorisme en cédant devant lui sur le terrain moral... »
Beaucoup d'intervenants et d'orateurs du sommet ont souligné que l'engagement pour éradiquer le terrorisme ne peut pas faire perdre de vue le respect des libertés.
La Tunisie de Ben Ali a connu une grave régression des libertés individuelles au nom de la lutte contre le terrorisme. Des lois anti-terroristes ont été votées, qui ont restreint encore plus le champ des libertés politiques. Les abus les plus affreux sont commis tous les jours au nom de la lutte contre le terrorisme. Le pays connaît maintenant une des étapes les plus noires de son histoire moderne...
Avec ces déclarations du sommet de Madrid, est-ce un début de lueur au bout du tunnel pour les peuples arabes qui déjà depuis un demi-siècle croupissent sous le joug du totalitarisme ?
Est-ce qu'on peut y voir comme une promesse (si timide et vague soit-elle) d'un début d'engagement de l'Europe et de l'occident en général pour mettre fin à leur soutien aux dictateurs arabes...
Peut-on espérer que Chirac arrive à prendre conscience que son mépris du peuple arabe ne joue pas en faveur de la démocratie, de la stabilité et de la sécurité dans le monde ?
Peut-on espérer que le dictateur Ben Ali se trouve soudain sans appui extérieur . ?
Une chose est sûre, c'est que le régime de Ben Ali a fait son temps, il est maintenant au bout du rouleau ; et il ne lui sera pas de grand secours de se défroquer devant ses maîtres Sharon et Bush, et il se trouve seul... son entêtement, sa fuite en avant vont causer sa perte...
A bon entendeur, salut !!!!
Chakib Tounsi Boukhchine

Ben Ali Ben Sharon Par Chakib tounsi boukhchine

Chakib Tounsi Boukhchine — 2005-03-09T22:06:18Z

Ben Ali invite son homologue le criminel Sharon ; la défroque des régimes arabes, leur profil bas pour se maintenir au pouvoir.

En Octobre 2000 a eu lieu à Charm el Cheikh le sommet international sur le conflit israélo-palestinien. Son objectif était de mettre fin à l'Intifadah et sauver le processus de paix de la destruction. Les dirigeants arabes s'etaient montrés plus que jamais timides et couards, et sous pression americaino-israélienne, ils n'ont pas pu encore une fois s'unir pour élever leur voix contre les exactions israéliennes. On en est sorti avec un accord qui est bien sûr resté lettre morte, humiliant et frustrant pour les palestiniens comme pour les masses des pays arabes, encore une fois profondément déçues par leurs régimes fantoches et impopulaires. Et bien sur l'Intifadah a continué son épopée héroique de lutte contre l'occupation israélienne.

Les régimes arabes de plus en plus impopulaires se sentent maintenant plus que jamais sous le coup d'une double menace :
la récrudescence des intégrismes, le ras-le-bol et mécontentement populaires émanant d'une frustration généralisée, économique, politique et culturelle.
d'autre part, la menace que représente la persistanse du problème palestinien, et maintenant celui de l'Irak, qui peuvent finir par s'étendre comme tache d'huile et saper la stabilité , déjà fragile, des dictatures arabes.

Il faut rappeler ici l'attitude du régime saoudien en 2002 , attitude soi-disant de rapprochement, mais en réalité attitude servile et soumise, qui a enthousiasmé les régimes arabes, et qui fut la réponse arabe à la guerre a outrance entreprise par Bush contre le terrorisme et sa brutale détermination de développer sa politique d'expansionnisme agressif dans la région.
Et l'autre attitude encore plus défaitiste et franchement honteuse du colonel Gaddhafi qui a carrément baissé le pantalon. Durant trois décennies, il nous a rabaché les méninges avec son pseudo-antiaméricanismo à la con...
Et puis récemment l'attitude du Raïs Moubarak qui est même allé jusqu'à donner ce conseil aux palestiniens : "seul avec Sharon vous pouvez arriver à une solution de paix".
Et enfin l'invitation officielle de ce Sharon criminel de guerre par le dictateur Ben Ali qui a suscité cette légitime indignation genérale.

Les dictatures et les monarchies décadentes arabes se bousculent maintenant pour plaire à Bush et à Sharon, bien que ce dernier, contrairement à ses prédécesseurs, ne s'est jamais molesté à essayer de gagner la sympathie ou l'amitié des dirigeants arabes. La détermination de Sharon à utiliser la force sans scrupules et sans pitié, son succés à maintenir cette étroite alliance avec un president Bush réélu, tout cela a fait que les régimes arabes captent un message inéquivoque : renouer les relations avec Israël et exercer leur pression sur les palestiniens pour qu'il acceptent les solutions les plus pragmatiques et humiliantes s'il le faut, est un atout de survie pour les régimes arabes, dont la priorité des priorités c'est de se maintenir au pouvoir et non point participer à une solution pacifique du conflit israélo-palestinien, et tout cela requiert qu'ils s'adaptent et syncronisent leurs politiques aux conditions changeantes et aux nouvelles donnes géopolitiques.

En somme, les régimes arabes ont peur, ils paniquent , c'est la seule clé qui peut décripter cette énigme "BenAli invite Sharon". La panique fait pression comme on sait, et obstrue le fonctionnement normal de la raison, la panique est aussi un symptome de dépression. Le dictateur serait-il deprimé ?! Serait-ce le début de la fin ?

Par Chakib tounsi boukhchine

Tunisie Réveille Toi !

Ben Ali aux abois !

Ben Ali Ben Sharon Par Chakib tounsi boukhchine