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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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"Ce qui se passe en Libye relève du crime contre l’humanité"
par Rédaction de reveiltunisien.org
La télévision officielle libyenne dément les (...)

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A quand la fin du cauchemar du jeune syndicaliste Zouhair ZOUIDI ?
par Rédaction de reveiltunisien.org
Le jeune Zouhair ZOUIDI, responsable syndical (...)

22 février 2011

NON AUX FORCES DES TENEBRES QUI NUISENT A LA TUNISIE LIBRE ET A SA REVOLUTION
par Rédaction de reveiltunisien.org
Dans la nuit du 17 au 18 février dernier, dans (...)

22 février 2011

En Tunisie, un nouvel échiquier politique se dessine
par Rédaction de reveiltunisien.org
La commission chargée de préparer les prochaines

22 février 2011

Nous voulons dire MERCI (rencontre le 24 fébrier 2011)
par Rédaction de reveiltunisien.org
C.R.L.D.H. Tunisie اللجنة من أجل احترامالحريات (...)

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« Que l’étincelle prenne ! », Entretien avec M. Ben Romdhane)
2004-09-20 03:35:47



« Que l’étincelle prenne ! » (Entretien avec Mahmoud Ben Romdhane)

rofesseur agrégé d’économie, ancien président d’Amnesty International, militant indépendant de tous les combats, homme de consensus, Mahmoud Ben Romdhane est l’un des principaux animateurs de l’Initiative Démocratique. Il explique à Alternatives Citoyennes pourquoi il y croit tellement.

Alternatives Citoyennes : Vous êtes l’une des locomotives de l’initiative démocratique. Vous êtes présent à toutes les réunions, vous vous déplacez dans les régions, vous êtes un des co-artisans de l’Université d’été. Vous y croyez vraiment tant que ça ?

Mahmoud Ben Romdhane : اa dépend, croire en quoi ? Je crois en la force de l’optimisme et en la volonté de cette initiative. Je ne vois pas d’autre possibilité que celle-là pour faire sortir les gens de leur torpeur et de leur démission, du fatalisme. Je crois vraiment que cette initiative ouvre des perspectives et il suffit de voir avec quel bonheur nous sommes reçus pour le comprendre.

A.C. : Oui, mais il y a d’autres démarches venues d’autres tendances de l’opposition qui proposent le boycott. Dans votre déclaration inaugurale, vous énumérez un certain nombre d’empêchements à une vie politique pluraliste et à une compétition électorale régulière : bâillonnement de la presse, lois scélérates sur les partis et dispositions électorales ; amendement constitutionnel permettant au président actuel de briguer un nouveau mandat, administration au service de l’ةtat-parti etc., et malgré tout, vous vous inscrivez dans le processus légaliste des élections. Votre diagnostic est pourtant le même que celui des tendances qui appellent au boycott. Alors qu’est-ce qui fait la différence ?

M.B.R. : La différence tient à l’analyse de l’état de l’opinion, à la nécessité de participer ou non pour le changement, à l’évaluation des marges d’action.

Nous disons les mêmes choses que les autres tendances de l’opposition, nous n’avons aucun tabou. Nous avons l’occasion unique des élections pour porter ce discours. La campagne électorale est un moment essentiel et notre objectif est de faire participer les citoyens de manière légale et positive à la vie politique.

A.C. : Votre légalisme vous a conduit nécessairement à placer cette initiative en partenariat avec un parti légal, Ettajdid en l’occurrence. Vous êtes un intellectuel indépendant, engagé depuis très longtemps dans la défense des libertés. Vous avez été président d’Amnesty International, membre de différents comités de soutien (dont celui de Radhia Nasraoui), coordinateur de pôles démocratiques. Pendant ces 17 ans, vous avez suivi les différentes formes de répression, l’étouffement de l’__expression d’une société civile. Mais cela ne vous a pas dérangé de vous associer à un parti qui, pendant ces années de plomb, jusqu’à 2002, n’a pas dit un mot contre cette répression et cette fermeture. Vous ne redoutez pas que cela pèse comme une hypothèque sur l’initiative ?

M.B.R. : On ne choisit pas la carte politique de son pays, elle s’impose à nous. La considération essentielle est l’intérêt de la Tunisie dans une vision d’avenir. La question-clé est comment faire en sorte que l’opinion publique entre en action. Si l’on croit en la démocratie, on croit en la volonté populaire, en la mobilisation du peuple et en sa capacité de faire le changement. La principale leçon que nous tirons d’un passé récent, c’est que l’opposition au régime a été jusqu’ici une opposition limitée à quelques dizaines, quelques centaines de militants courageux. C’est important, mais il est évident que cette phase-là ne peut suffire pour ouvrir des perspectives d’avenir. La question-clé, c’est faire en sorte que l’opinion passe d’un statut de spectateur à un statut d’acteur. Que l’étincelle prenne ! La légalité est un des moyens pour l’opinion de se déclarer. De mon point de vue, la légalité n’est pas importante car je considère que ces lois sont des lois scélérates destinées à clôturer le système en faveur de nos gouvernants. Mais il importe que l’opinion puisse s’exprimer dans ce cadre légal, sans se sentir confrontée au risque d’avoir à consentir des sacrifices majeurs.

Quant à la question d’avoir à passer par les fourches caudines d’un parti qui fut par le passé un soutien du régime, j’y réponds en disant qu’il faut se projeter vers l’avenir dans l’intérêt de la Tunisie. Il faut bien considérer aussi qu’il y a très peu de partis politiques qui ont un passé net. Et puis, ce parti a connu une évolution positive à partir de 2001, il est devenu pour l’essentiel un parti d’opposition. Depuis 2001, ses dirigeants qui l’avaient quitté pour son soutien au régime, y sont revenus et, avec la direction en place, ils ont procédé à un tournant positif, le passage à une opposition effective. ہ l’occasion de leur congrès, il y a eu amende honorable dans le cadre d’une évaluation. Ce qui m’importe, c’est quelles analyses ils font aujourd’hui et s’ils s’inscrivent dans un champ démocratique d’opposition, sans concessions. Est-ce qu’ils sont prêts au combat ? Tous les tests que nous avons faits montrent l’affirmative. Ils s’inscrivent dans un champ politique qui est mien.

A.C. : Vous avez tenu à présenter votre candidat aux élections présidentielles. D’abord, si vous aviez à dresser le portrait robot d’un candidat à la présidence de la république, quelles devraient être ses vertus majeures ?

M.B.R. : Ses vertus majeures devraient être l’intégrité, la détermination. Elles me semblent des qualités essentielles.

A.C. : Vous présentez comme candidat un membre du Bureau politique d’Ettajdid, parce que ce sont les exigences légales. N’y avait-il pas, selon ces mêmes exigences, d’autres candidats possibles ?

M.B.R. : Il y en avait certainement. Deux candidats nous ont été d’abord présentés. Mais Ahmed Brahim a jugé que sa candidature pouvait être invalidée par le Conseil constitutionnel dans la mesure où il n’aurait pas fait cinq années d’affilée au sein de la direction d’Ettajdid. Il a préféré se retirer de lui-même. De ce fait, il ne restait qu’une seule candidature, celle de Mohamed Ali Halouani que nous avons jugée très bonne et que nous avons approuvée.

A.C. : Avec tout le respect dû à M. Halouani, qui est universitaire et fut ancien doyen à Sfax, on est bien obligé de noter qu’il n’est pas connu par les acteurs habituels du champ politique élargi, encore moins du grand public, et surtout qu’il s’est intégré à la direction du parti précisément au cours des années de plomb où Ettajdid fut d’un si lourd silence ! Ne peut-on pas considérer et sans préjuger de ce que sera sa campagne, qu’il est marqué de ce péché originel, et que la discipline du parti, le moulage à un certain ton, ne le conduisent à un discours pas assez offensif, ni pas assez net ?

M.B.R. : D’abord, à Sfax, en tant que doyen, il a laissé le souvenir d’une gestion courageuse, indépendante et démocratique. Il a participé au mouvement « Perspectives » et fut un des acteurs du mouvement des 150 en 1988. Il est entré à Ettajdid dont il fut le président du Conseil national au moment de la transformation de ce parti, celui de son passage de « Parti communiste » à un mouvement se voulant moins idéologique et plus ouvert.

A.C. : Tout de même, personne ne se souvient de son engagement, de la moindre de ses signatures au moment où des acteurs politiques comme vous, comme des tas d’autres, étaient sur la brèche ? ةtait-ce par discrétion ou par discipline de parti, peut-être ?

M.B.R. : Je ne sais, je ne sais... Ce qui importe, c’est de regarder l’avenir et de voir si nous sommes d’accord, si nous partageons la même vision de la situation, des exigences de l’étape, s’il a des tabous ou s’il n’en a pas. Je crois que la simple présentation de sa candidature comme opposant à Ben Ali est l’__expression d’un grand courage. Je n’ai aucun doute quant à sa détermination à se battre pied à pied contre le président-candidat. Il est le premier à avoir cassé un tabou. Bien sûr, il y a eu en 1974 Chédly Zouiten, en 1988 Ezzeddine Hazgui et en 1994, Moncef Marzouki et El Hani. Mais elles sont restées des candidatures de protestation, non légales.

A.C. : Vous avez oublié Bouchiha, Bel Haj Amor, Tlili ?

M.B.R. : Ils ont été des candidats non pas concurrents, mais soutien de Ben Ali. Mohamed Ali Halouani se présente contre Ben Ali. Il est porteur d’une alternative démocratique, collectivement élaborée, représentant les aspirations de générations de Tunisiennes et de Tunisiens qui se sont battues pour fonder une Tunisie, terre de modernité, de justice et de liberté. Il s’inscrit en rupture radicale avec le système et la gestion politiques en vigueur.

A.C. : Votre mouvement est pluriel mais certaines adhésions n’apparaissent plus très nettement. Mohamed Charfi fait-il ou non partie de l’Initiative Démocratique ?

M.B.R. : Il en fait partie, ses déclarations sont réitérées. La différence entre aujourd’hui et le mois de mars dernier, c’est qu’il n’exerce plus de responsabilité au niveau de la direction. Il a encore renouvelé son soutien à l’occasion de l’Université d’été.

A.C. : Les listes de vos candidats aux élections législatives vont clarifier ces ambiguïtés. Vous êtes en train de les préparer. Comment allez-vous respecter un équilibre entre les tendances ?

M.B.R. : Nous en discuterons dès demain et nous allons nous entendre sur un certain nombre de critères. Il y aura sans doute discussion mais je ne crois pas qu’il y aura contradiction.

A.C. : Y a-t-il consensus sur les enjeux majeurs d’un projet de société ?

M.B.R. : Nous avons déjà publié deux manifestes qui condensent notre analyse du système politique et présentent notre alternative. Nous sommes en train de finaliser la plate-forme de notre projet démocratique. Ce projet porte sur les questions majeures qui se posent à la Tunisie, aux Tunisiennes et aux Tunisiens. Nous n’avons eu aucune difficulté à forger un consensus, ni quant au fond, ni quant à la démarche.

AC : Dans la synthèse de l’Université d’été faite par Ahmed Brahim, la laïcité est abordée avec habileté. Cette question fait-elle l’objet d’une approche consensuelle ?

M.B.R. : Nous ne nous inscrivons pas dans une perspective qui a été celle de l’histoire de France. La question, nous l’abordons à partir de notre situation et de notre histoire. Parmi les questions fondamentales qui font l’identité de l’Initiative Démocratique, il y a notre attachement à la pleine égalité entre hommes et femmes et à la séparation entre religion et politique.

A.C. : Ce vaste programme ouvre la porte à bien des malentendus et des désaccords. Considérons que votre mouvement est engagé sur la question des libertés et de l’ةtat de droit. Pourquoi n’avez-vous pas « mis le paquet » sur ces revendications dans le cadre des élections législatives ? Pourquoi vous présentez-vous aussi aux élections présidentielles ?

M.B.R. : Parce que le pouvoir en Tunisie est un pouvoir personnel. Notre manière d’entrer en opposition, c’est de nous présenter là, de défier le système en son centre. Nous portons le combat là, en créant un choc et en cassant un tabou.

Mais bien évidemment, nous ne négligeons pas la bataille législative, car c’est la bataille sur le terrain. Mais la plus significative est la bataille à la tête du système. Notre projet est de montrer qu’à la racine de tous nos problèmes il y a un déficit démocratique et que leur résolution passe d’abord par la démocratisation. Elle n’est pas la clé de nos problèmes, mais le point de passage obligé.

A.C. : Ne mettez-vous pas une grande naïveté dans cette confrontation du pot de terre contre le pot de fer ? La machine lourde de l’UGTT vient d’apporter son adhésion à Ben Ali, c’est le signal pour toutes les autres coopérations. Quelles garanties avez-vous d’une once de régularité ? Votre « étincelle » ne risque-t-elle pas de crédibiliser des élections qui ne sont que contrefaçon ?

M.B.R. : Non, nous n’avons aucune garantie. Et pourtant, le changement est en train de se réaliser au niveau de quelques centaines, quelques milliers de personnes. Si les élites de ce pays parviennent à convaincre qu’un changement est possible, c’est déjà un grand pas. L’essentiel, c’est que nous passions du statut de spectateurs à celui d’acteurs du changement. Je n’ai aucune garantie, mais si nous n’avions pas engagé cette initiative, aurions-nous été dans une meilleure position ?

A.C. : Justement, et si au lieu de vous inscrire dans le cadre légal d’une compétition biaisée, vous aviez formé avec les autres tendances un front du refus, n’était-ce pas une réplique plus offensive ? Si le système se verrouille davantage après des élections qui l’auront avalisé, n’en porterez-vous pas la responsabilité ?

M.B.R. : La légalité ne nous pose pas de problèmes car, légale ou illégale, l’initiative a choisi de s’exprimer sans concession. C’est parfois difficile et nous souffrons d’un black-out total de la presse. Mais dans les régions, nous avons des possibilités. Quand on nous donne une salle avec de nombreux portraits de Ben Ali, nous refusons de nous y réunir et nous disons que notre Initiative lui est justement opposée. C’est simple, mais cela renverse ! Nous donnons des moyens de mobilisation positive à l’opinion. On ne peut pas mobiliser en appelant au boycott. Mais nous ne faisons aucune concession. Quant au système politique en place, croyez-vous qu’il recherche une légitimité en déclarant des taux de participation supérieurs à 80% et des 99,44% de oui ? S’il recherchait une légitimation, organiserait-il à ce point le silence sur notre initiative et sur nos activités ?

A.C. : En dehors de l’acquis majeur du passage du statut de spectateur à celui d’acteur, ciblez-vous comme bénéfices majeurs de cette participation l’élection de députés et le noyau d’un pôle progressiste ? Et les commentateurs ajoutent que ce sera tout bénéfice pour Ettajdid qui aura reçu le renfort de la mobilisation des indépendants.

M.B.R. : Je ne peux pas me situer sur ce terrain de rumeurs, d’intentions cachées.

A.C. : La rumeur de marchandage serait de la calomnie ?

M.B.R. : Je n’utiliserais pas ce terme, mais sincèrement, je ne vois pas cela. Pourtant je suis au coeur de l’initiative. Chacun fait ses calculs, mais le processus de décision est transparent et nos listes seront composées sur le principe de la diversité. La création d’un pôle démocratique est un atout mais ce ne serait qu’un instrument. La finalité, c’est la démocratisation de notre pays. Je ne me situe pas, pour ma part, dans une perspective organisationnelle.

A.C. : Alors voici une question plus personnelle. Vous voyez-vous dans une position de candidat à la présidence de la République, lors d’une prochaine mandature ?

M.B.R. : Non, je suis content d’amorcer pendant quelques mois un combat juste. Et je serai heureux de retrouver dans quelque temps ma vie professionnelle, mes recherches et ma famille.