Tunisie Réveille Toi ! http://www.reveiltunisien.org/ Site d'information et d'opinion sur la Tunisie fr SPIP - www.spip.net Chirac à Tunis https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article861 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article861 2003-12-03T20:22:57Z text/html fr Salah Karker Chirac à Tunis Chirac, le Président de la France, va se rendre une nouvelle fois à Tunis. Que va-t-il faire là bas ? Va-t-il offrir gratuitement au dictateur sauvage de Carthage, comme à son habitude jusqu'à présent, trop de fleurs qu'il ne mérite pas ? Va-t-il lui renouveler les éloges pompeux et très peu crédibles, pour cette raison, qu'il lui a déjà fait à plusieures reprises ? Va-t-il le rassurer de son soutien pour la continuité de sa dictature ? Ou va-t-il se ressaisir (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique44" rel="directory">Opinions</a> <div class='rss_texte'><p>Chirac à Tunis</p> <p> Chirac, le Président de la France, va se rendre une nouvelle fois à Tunis. Que va-t-il faire là bas ?</p> <p> Va-t-il offrir gratuitement au dictateur sauvage de Carthage, comme à son habitude jusqu'à présent, trop de fleurs qu'il ne mérite pas ? Va-t-il lui renouveler les éloges pompeux et très peu crédibles, pour cette raison, qu'il lui a déjà fait à plusieures reprises ? Va-t-il le rassurer de son soutien pour la continuité de sa dictature ? Ou va-t-il se ressaisir cette fois-ci, et au nom de l'accord de partenariat qui lie la Tunisie à l'Union européenne, insistant sur le respect des libertés et de tous les droits de l'homme, il va lui tirer ses longs oreilles, qui ressemblent à ceux d'une créature très bien connue par son extrême idiotie, et lui faire une très bonne savonnade à l'eau trop fraiche, pour ses agissement dictatoriaux, extrêmement sauvages, et hautement scandaleux qui ne font plus honneur à personne dans la région, le peuple tunisien en tête, et qui menacent la paix dans toute la région ? Va-t-il parler avec Ben Ali de la continuité de Ben Ali au pouvoir ou de l'après Ben Ali ?</p> <p> Est-ce qu'aux vues de Monsieur Chrac, le peuple tunisien mérite un peu de dignité, de liberté, de justice, de respect, de démocratie, …, comme tous les peuples dignes et civilisés, ou au contraire, il ne mérite rien de ça, et il est fait pour vivre dans l'humiliation, la répression et l'écrasement ?</p> <p> Monsieur Chirac, faire l'éloge d'un dictateur sauvage et hautement criminel, n'est à l'intérêt de personne, et vous surtout le premier. Pour un dictateur hors du commun et reconnu presque par tous en tant que tel, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, rien ne peut le faire racheter aux vues de son peuple, comme aux vues des hommes sages, justes et objectifs dans le monde entier. Ce genre d'éloge ne peut jamais être à l'honneur de celui qui le fait aux vues des autres, surtout dans la vue du peuple tunisien. Ce genre de comportement, soutenant un dictateur, en plus du fait que ça ne rapporte rien au dictateur, ça peut être considéré comme un mépris et une grave insulte au peuple tunisien que vous allez lui rendre visite. Mais soyons francs et posons la question avec toute franchise, le dictateur de Carthage mérite-t-il votre visite ? Certainement pas. Pourquoi vous ne faites pas de votre visite, une visite au peuple tunisien, pour lui venir au secours et l'aider à défendre sa cause ?</p> <p> Je profite de cette occasion pour rappeler à Monsieur Chirac, le gauliste qu'il est et qu'il est très fier de l'être, qu'au goulag de Tunisie, et parmi les innombrables infractions et manquement de la part de la dictature en place, il y a aux alentours de 1000 prisonniers d'opinion, dont le principal tord est de s'opposer à la dictature, qui croupissent tout en moisissant dans les prisons du dictateur depuis plus de douze ans. Sont-ils malgré leur calvaire, et celui de leurs familles, plus chanceux que plusieurs centaines qui ont quittés la prison, mais malheureusement sans l'âme dans le corps, ni, non pas pour rejoindre les leurs, mais pour rejoindre les morts sous terre… !!! Monsieur Chirac en tant qu'être humain que vous êtes, vous devez dire votre mot sur cette question, pour l'histoire et devant le peuple tunisien que vous allez lui rendre visite. Une pétition dans ce sens vous a été délivrée.</p> <p> Monsieur Chirac, les Tunisiens s'attendent, à ce que votre visite à eux et à leur pays, soit une visite positive et constructive. Ils s'attendent à ce qu'elle soit en leur faveur et non à leur détriment.</p> <p> D'un autre coté, Le dictateur de Carthage va se rendre le 12 de ce mois à Genève. Bien sûr, il ne fait pas du tout honneur au peuple tunisien de vister la Suisse en son nom et en qualité de son Président, car il ne représente pas ni la Tunisie, ni le peuple tunisien, ce dernier ne veut plus de lui, et il ne leur fait honneur. Par cette occasion, je lance un vibrant appel à tous les les opposants patriotes tunisiens en Europe et tous les hommes libres qui défendent sincérément la cause tunisienne de lui rendre la vie insupportable lors de cette indésirable visite. Il faut qu'elle se tranforme en grand échec lamentable pour lui et pour son régime réactionnaire et dictatorial.</p> <p> Une troisième parenthèse, que je veux ouvrir dans cet éditorial, consiste à demander aux pseudos défenseurs des droits de l'homme en Tunisie, à ces hypocrites défenseurs des droits de l'homme à la carte, à ces arnaqueurs professionnels et collecteurs de sous de partout, dont le moindre communiqué qu'ils publient leur rapporte des dizaines de milliers de dollar,…, de ne plus exploiter la misère du peuple tunisien, les malheurs des prisonniers politiques, pour remplir, par ci par là, leur poches, et pour construire sur les cranes et les os des malheureux leur honteuse gloire. Le peuple tunisien n'a pas besoin de la défense froduleuse, douteuse, hypocrite, …, de l'extrême gauche haineuse, rancunière et traitre, dans notre pays. Une sourie minable et insignifiante ne peut jamais défendre un lion majestueux. Monsieur Trifi, très honorable escrot que vous êtes, tous les hommes du POCT, et toute la cohorte de leur genre, occupez-vous de vos frics, de vos poches, de vos magouilles, et de vos très basses manœuvres, les temps sont bien révolus …</p> <p>Salah Karker</p> <p>01/12/2003</p></div> La troisième opposition ou l'opposition des nouvelles générations https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article662 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article662 2003-06-11T15:42:54Z text/html fr Salah Karker Ce qui donne de l'espoir, c'est que la jeunesse, dans notre pays, est en train de s'imposer dans tous les domaines et sur tous les niveaux. Dans le domaine de l'opposition politique, de la défense des droits de l'homme et celui de l'information, les nouvelles générations sont présentes, avec une nouvelle mentalité, des nouveaux moyens d'action très modernes, un dynamisme inédit et de l'engouement, une spontanéité et une franchise, un esprit très critique renforcé par un désintéressement presque total, et (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique2" rel="directory">Agora</a> <div class='rss_texte'><p>Ce qui donne de l'espoir, c'est que la jeunesse, dans notre pays, est en train de s'imposer dans tous les domaines et sur tous les niveaux.</p> <p>Dans le domaine de l'opposition politique, de la défense des droits de l'homme et celui de l'information, les nouvelles générations sont présentes, avec une nouvelle mentalité, des nouveaux moyens d'action très modernes, un dynamisme inédit et de l'engouement, une spontanéité et une franchise, un esprit très critique renforcé par un désintéressement presque total, et surtout une rupture totale d'avec les anciennes mentalités et de leurs méthodes extrêmement archaïques, désuètes et vérolées.</p> <p>C'est cette présence confirmée des nouvelles générations, dans le domaine de la chose publique, qui a été appelée par certains, et à juste titre d'ailleurs, la troisième opposition. Moi, je préfère l'appeler l'opposition des nouvelles générations politiques. Ces générations sont déçues aussi bien par le pouvoir que par l'opposition classique.</p> <p>Les cadres de cette dernière, comme ceux de la hiérarchie gouvernante, ont leurs faveurs et leurs intérêts. Si les premiers monopolisent pour eux le pouvoir et ses avantages divers, et ne veulent pas de ce fait, aucune opposition à eux, les seconds, quant à eux, monopolisent l'opposition et ses maigres avantages. De ce fait, eux non plus, ils n'acceptent pas de l'opposition à l'opposition. Ils ne tolèrent pas l'esprit critique, ni ceux qui touchent à leur domaine d'action.</p> <p>Le site « Réveil Tunisien », comme son nom l'indique, représente bien une des images du réveil tunisien de ces derniers temps. Une nouvelle génération politique complètement libérée de tous les tabous de l'opposition traditionnelle. Une nouvelle génération politique qui ne dit que ce qu'elle pense, et ne fait que ce qu'elle dit, sans la moindre concession à personne, ni la moindre peur de personne. Le réveil tunisien est la partie apparente de l'iceberg.</p> <p>Une large mouvance sur le terrain fait partie de ce réveil. Cela ne plait pas trop à l'opposition traditionnelle, ça lui casse ses règles de jeu, ça allume les lumières dans ses locaux et sous-sols sombres. C'est la raison pour laquelle ils les ont taxés de fauteurs de troubles, des gens sans tabous ni culture ni traditions politiques, des alliés objectifs du régime voire même ses agents… ! ! !</p> <p>Non, c'est faux, tout ce qu'elle raconte cette opposition traditionnelle à propos de cette nouvelle génération politique, mille fois plus transparente et plus « clean » que ses accusateurs. Le groupe du site « Réveil Tunisien », comme le groupe du magazine TUNeZINE, comme le groupe du forum TUNeZINE, et enfin comme le groupe de l'Agence tunisienne TUNISNEWS, et tous ceux qui les entourent sont la crème de notre peuple, le fer de lance du mouvement de changement, le seul espoir du salut de notre pays. Tous ceux qui aiment la Tunisie doivent leur faire confiance, se rassembler autour d'eux, les soutenir et renforcer leurs rangs.</p> <p>Personnellement, j'apprends tous les jours de cette nouvelle génération politique. J'ai confiance en elle, ça me fait honneur de lui apporter mon modeste soutien et d'être parmi elle.</p> <p>La caravane doit avancer, sans trop se soucier de ceux qui accusent et de ceux qui font des fausses critiques, seulement, pour ralentir sa marche inexorable…</p></div> Les ennemis de la lumière https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article654 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article654 2003-06-04T17:58:13Z text/html fr Salah Karker Est-ce que vous connaissez l'ennemi numéro un de la lumière ? Vous allez me répondre peut-être la chauve sourie. Eh ! Bien non, vous allez vous précipiter pour vous rattraper : Alors c'est l'obscurantiste religieux. Désolé, c'est encore faux, car « l'obscurantiste religieux », selon leur _expression, peut-être, mille fois, plus éclairé que ceux qui le taxe d'obscurantisme. L'ennemi numéro un de la lumière c'est le voleur. Ce dernier ne peut vivre et continuer sa basse activité dégradante et humiliante que (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique2" rel="directory">Agora</a> <div class='rss_texte'><p>Est-ce que vous connaissez l'ennemi numéro un de la lumière ? Vous allez me répondre peut-être la chauve sourie. Eh ! Bien non, vous allez vous précipiter pour vous rattraper : Alors c'est l'obscurantiste religieux. Désolé, c'est encore faux, car « l'obscurantiste religieux », selon leur _expression, peut-être, mille fois, plus éclairé que ceux qui le taxe d'obscurantisme.</p> <p>L'ennemi numéro un de la lumière c'est le voleur. Ce dernier ne peut vivre et continuer sa basse activité dégradante et humiliante que dans l'obscurité. Le vol n'existe pas chez la société animale, cette dernière n'agit que par instinct, par sa nature sur laquelle elle a été créée. C'est seulement dans la société humaine qu'on puisse observer le vol, cet acte lâche, criminel de mauvaise foi, et avec préméditation. C'est pour cette raison qu'il est le plus ignoble des actes. D'ailleurs, il est partout sévèrement puni, aussi bien par la loi du ciel, que par la loi juste des hommes. Malheureusement pour notre société tunisienne, nous avons trop de voleurs dans notre pays. Des voleurs d'argent et de biens, des voleurs des droits des autres, des voleurs des idées et de thèses appartenant aux autres, des voleurs de positions qui ne sont pas les leur… Bref des voleurs de toute sorte.</p> <p>Dans notre pays, le plus grand voleur, le premier usurpateur, c'est le sommet de la hiérarchie gouvernante. Toute cette dernière est constituée, sans exception, que de voleurs. C'est la raison pour laquelle ce régime ne tolère aucune opposition dans le pays, qui le dévoile et le met à nu et en lumière. Le régime dictatorial de ZABA est le premier ennemi de la lumière. Chaque fois que, quelqu'un mette la main sur l'interrupteur pour éclairer un peu la scène générale dans le pays, il le frappe très fort. Zouhaïr Yahyaoui est le meilleur exemple. Son seul tort qui lui coûté la prison et les foudres mortelles du dictateur, c'est qu'il a osé mettre la main sur l'interrupteur pour allumer la lumière dans un pays en obscurité totale, gouverné par une bande de très grands voleurs. Bref, la seule tâche ou presque qui reste à la dictature c'est de couper la main à ceux qui veulent appuyer sur l'interrupteur pour avoir de la lumière et dévoiler les voleurs.</p> <p>En plus de la bande mafieuse gouvernante, y a-t-il d'autres voleurs dans le pays ?</p> <p>Oui, il y en a trop, les prisons sont pleines à craquer des petits voleurs, de rien du tout ou presque, de droit commun. Les plus grands et dangereux voleurs, quant à eux, ne risquent pas d'entrer en prison sous le régime du dictateur.</p> <p>Mais y a-t-il d'autre genre de voleurs ?</p> <p>Certainement, il y en a. Les néo-Gharnatis, eux aussi, sont des voleurs, mais d'un autre genre. Ils ont forgé, en leur faveur, une loi plus forte que la loi naturelle, disant que « il ne faut pas faire l'opposition à l'opposition » ! ! ! La dictature ne veut pas qu'on s'oppose à elle, à son régime. L'opposition traditionnelle ne veut pas, à son tour, qu'on s'oppose à elle aussi, exactement comme la dictature, qu'ils prétendent s'opposer à elle. C'est l'immunité de l'opposition, comme l'immunité parlementaire. Il suffit pour quelqu'un d'arracher le titre d'opposant pour qu'il devienne infaillible, alors intouchable, non critiquable. En d'autres termes, infaillible comme un prophète. Cela n'est pas autre chose qu'un vol, le vol du droit des autres, le peuple, dans la critique. Le vol de la volonté du peuple est encore mille fois plus grave que le vol de ses biens et ses richesses.</p> <p>Ces derniers temps, l'opposition traditionnelle a fait l'objet de très sévères critiques, bien méritées d'ailleurs, pour avoir été attirée pour assister à une soi disant rencontre préparée dans des conditions extrêmement douteuses, et pour avoir commis trop d'erreur lors de la rencontre même. Les participants à cette rencontre, au lieu de reconnaître les erreurs et revenir à la vérité, ils n'ont voulu rien savoir et se sont cramponnés sur leurs fausses positions. D'autres, parmi ceux qui n'ont pas assisté, ont pris leur défense, sans avoir suffisamment d'information sur cette rencontre, les circonstances de sa préparation et de sa tenue. Certains, anonymes bien sûr, c'est à dire sans aucune considération, sont allés jusqu'à soutenir le dictateur et lui chercher des excuses. Ils ont bien joué le rôle de l'avocat du diable.</p> <p>Ceux qui ont pris la défense de cette rencontre et de ses participants ont accusé ceux qui l'ont critiquée de jouer le jeu du régime. Ils ont traité leurs critiques de positions impulsives parce qu'ils n'ont pas été invités pour assister à cette rencontre. Ce qui n'est pas du tout vrai. Ahmed Manaï a été bien invité et il a décliné l'invitation, Mourad de Réveil tunisien, lui aussi a été invité et il a fait de même. Moi-même, j'étais invité à envoyer qui je veux à aller assister à la rencontre en mon nom, et bien sûr, j'ai refusé catégoriquement l'invitation pour ne pas me contredire avec moi-même. Tout ceci, pour vous dire que ce n'est pas vrai, que les raisons, des critiques de cette rencontre et de ceux qui y ont participé, n'ont jamais été l'absence d'invitation.</p> <p>Les vraies raisons des critiques adressées à cette rencontre et à ses participants sont assez nombreuses. Parmi lesquelles nous pouvons citer :</p> <p> C'est qu'elle a été organisée par les services internes et externes à la fois et ceux qui ont participé n'étaient que des marionnettes.</p> <p> Ensuite, parmi les participants, il y a des agents du régime.</p> <p> Enfin, les vraies conditions de la tenue de cette rencontre ne sont pas encore réunies.</p> <p>Sur cette base, elle ne peut qu'échouer, exactement, comme elles ont échoué les rencontres du 12 mai 2002 et du 18 mai de Paris, qui lui ont précédé, et comme a échoué aussi l'alliance démocratique groupant le PDP, le Forum démocratique, le CPR et le MDS. Là c'est un fait personne ne peut le nier.</p> <p>Par cette occasion, je me demande où est passé Mouada et son mouvement le MDS ? Ce Monsieur a conclu un nombre illimité d'alliance, toutes ont échoué même celle conclue avec son homologue Ghannouchi, sauf celle qui l'a conclue avec le dictateur. C'est là où il a bien réussi et bien excellé. A t-on essayé d'analyser tout ça, de bien le comprendre et de savoir son pourquoi ?</p> <p>Concernant la gauche, bien que, invitée en masse pour assister à cette rencontre, son écrasante majorité l'a boycottée. La raison est simple, ils ne veulent pas assister avec le mouvement ennahdha à la même rencontre et autour d'une même table. Leur sens démocratique leur dicte que, c'est ou bien eux ou bien Ennahdha, qui doit assister à la rencontre, mais pas les deux à la fois. Drôle de gens très démocrates. Ce genre de gens sont des usurpateurs de droit d'existence et de coexistence, ce sont des voleurs des droits des autres.</p> <p>En même temps que cette gauche refuse de faire quoi que ce soit avec le mouvement Ennahdha, elle ne voit aucun inconvénient de s'allier avec la dictature. Pour ceux qui n'ont pas la mémoire courte, on a pas encore oublié que c'est la gauche, et à sa tête Mouhamed Charfi, qui a donné un soutien sans faille au dictateur jusqu'au milieu des années 90. Aujourd'hui Hamma Hammami est très vite libéré de sa prison, avec toutes nos félicitations bien sûr, aussi, il a eu très vite son passeport, et il a été facilement autoriser à voyager librement là où il veut. Alors que des milliers et des milliers d'opposants, surtout islamistes, n'ont pas eu cette faveur magique de la part de la dictature. Mais est-ce que tout ça est produit gratuitement ? J'en doute fort. Y a-t-il quelqu'un capable de m'expliquer les dessous de tout ça ? Il y a même des rumeurs qui courent, disant que le POCT va être reconnu très prochainement. ZABA s'est-il converti sincèrement à la démocratie ? Pourquoi pas ?</p> <p>Quant au fameux mouvement Ennahdha, lui aussi, est atteint par la même maladie d'excès de démocratie sélective et dictatoriale. Lui aussi, d'après les dires des organisateurs de la rencontre, exige comme condition pour répondre positivement à l'invitation d'assister à cette rencontre, que karker l'ennemi numéro un de sa direction ne doit pas assister ! ! ! La direction actuelle d'Ennahdha est prête de tendre la main même au diable s'il le faut, mais pas à karker qu'elle l'a banni et exclu de la miséricorde divine ! ! ! Cette direction d'Ennahdha, elle aussi, est voleuse de droits, de liberté et de volonté, aussi bien de ses membres, qu'elle leur interdit la liberté de penser et de s'exprimer qu'aux autres islamistes qui ne sont pas les siens. Même majoritaires sur le terrain, ces autres islamistes n'ont pas droit d'exister selon ce mouvement, monopoleur de l'Islam et de l'islamisme dans le pays ! ! ! Drôle de mentalité d'exclusion de l'autre, drôle de démocratie dictatoriale ou de dictature démocratique ! ! !</p> <p>L'autre, le très honorable Ben Jaafar, après avoir assisté à la rencontre, bien mangé et bien bu de toutes les natures et de tous les goûts, en côtoyant les représentants du mouvement Ennahdha bien sûr, à la signature du communiqué final, il a pris ses valises et a pris la fuite en refusant de le signer sous prétexte qu'il est impossible pour lui de signer le même communiqué avec Ennahdha ! ! !</p> <p>Qu'est-ce que c'est que ce manège ? Qu'est-ce que c'est que cette comédie ? Et après tout cela on ose encore parler de cette rencontre et de la défendre en plus. Après tout cela, on ose encore défendre cette opposition qui n'est pas du tout digne de son nom. Allons, soyons un peu plus sérieux, mes chers Messieurs.</p> <p>Une opposition qui a commis, et qui continue de commettre, toutes ces graves erreurs est-elle une opposition crédible et non critiquable ? Non, elle ne l'est pas, il faut la critiquer sévèrement. Ou bien elle doit se rattraper et changer de mentalité et de comportement ou bien elle doit partir. Ceux qui disent oui, l'une des deux : ou bien ils ne savent rien à la politique ou bien ils ne veulent pas un vrai changement dans le pays. Nous, nous disons alors, il faut que tout ça change pour pouvoir instaurer une vraie alternative politique démocratique dans le pays.</p></div> Aucun chat ne chasse pour Allah https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article490 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article490 2003-03-19T16:20:22Z text/html fr Salah Karker Union de l'opposition La version originale, arabe, du texte de Salah Karker se trouve en pièce jointe à la fin du texte, et c'est Ivan(mourad) qui a assuré un résumé libre. Pour ceux qui veulent saisir l'intégralité du sens du texte de Salah Karker, ils devraient lire la version arabe. Salah Karker revient dans ce texte sur la conférence ou la rencontre débat qui devrait se tenir probablement dans les prochaines semaines. Pour l'auteur du texte, cette rencontre ne peut être le fait des non nationaux mais devrait être (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique40" rel="directory">Politique</a> / <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot39" rel="tag">Union de l'opposition</a> <div class='rss_chapo'><p>La version originale, arabe, du texte de Salah Karker se trouve en pièce jointe à la fin du texte, et c'est Ivan(mourad) qui a assuré un résumé libre. Pour ceux qui veulent saisir l'intégralité du sens du texte de Salah Karker, ils devraient lire la version arabe.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Salah Karker revient dans ce texte sur la conférence ou la rencontre débat qui devrait se tenir probablement dans les prochaines semaines. Pour l'auteur du texte, cette rencontre ne peut être le fait des non nationaux mais devrait être plutôt l'œuvre des tunisiens. Cette tentative de s'immiscer dans nos affaires tunisiennes de la part de n'importe quel étranger ne fait que rendre cette initiative coupable puisque l'affaire de la Tunisie ne doivent concerner que les Tunisiens. Et on peut se pose la question du pourquoi l'opposition tunisienne ne pourrait faire ce travail toute seule loin de l'ingérence étrangère ? Est-ce que cela nécessite des qualités, des techniques que ne possèdent que les étrangers ? Ou peut être que nous sommes un peuple qui ne fait confiance qu'à des étrangers ? Pourquoi toute cette haine les uns envers les autres des tunisiens ? Est-ce que c'est notre destin qu'un étranger vient nous rassembler et nous concilier ? Quelle démocratie peut-on appliquer en Tunisie alors que les uns refusent les autres en l'ignorant pour des raisons partisanes ou idéologiques, alors que les uns et les autres font plus confiance à un étranger qu'à un de leur compatriote ? On m'a dit, même si je n'ai jamais demandé d'être présent à cette rencontre, que ma présence risque de faire capoter la rencontre puisqu'elle gène des personnes de la gauche tunisienne ainsi que celle d'Ennahdha. Mais est-ce que c'est cette logique que présente l'opposition tunisienne aux tunisiens et aux jeunes d'entre eux. Plusieurs expériences ont montré que ce genre de travail reste stérile et cela pour plusieurs raisons : L'histoire nous a appris quelques cas de ce genre de conférence, comme ce qui s'est passé, à raison gardée, avec le transfert de technologie et la croissance par l'importation des usines clefs en main. L'Algérie, ce pays voisin, a goûté, aussi bien des douleurs de la stratégie de la croissance et du transfert de technologie par l'importation des usines clefs en main, que des conférences nationales de l'opposition clef en main.</p> <p>Depuis le milieu des années soixante jusqu'à la fin des années soixante-dix, l'Algérie n'a fait qu'importer des usines clefs en main dans les secteurs industriels. Des centaines de milliards de dollars de l'époque ont été ainsi gaspillés. Une richesse surnaturelle a été évaporée. Il ne reste d'elle que des richesses colossales dans les poches des Généraux de l'armée populaire de libération, gagnées sous forme de commissions, et aussi des montagnes de ferraille de ces soi disant usines clefs en main, qui ne sont utile que pour favoriser l'encombrement et pollution dans la région.</p> <p>D'autre part, qui n'est pas au courant de la conférence nationale de l'opposition algérienne, organisée aussi sous l'égide de la communauté San Egidio à Rome en Italie en janvier 1995 ? Quels étaient les résultats de cette conférence ? Où sont-ils passés les partis qui y ont participé ? Et quels sont leurs poids, maintenant, sur l'échiquier politique algérien ? Il paraît que le terrain algérien, bien que méditerranéen, ne soit pas, du tout, réceptif ni favorable aux plantes italiennes. Un autre exemple de conférence nationale d'une opposition, organisée sous l'égide de l'étranger, la conférence nationale de l'opposition irakienne. Cette dernière, n'a pas pu connaître le jour que grâce aux bons offices des américains. Depuis tous les hôtels, cinq étoiles, américains, ont hébergé à un moment ou un autre certains dirigeants de cette opposition irakienne, jusqu'au point ou cette opposition irakienne est devenue plus américaine que les Américains eux-mêmes. Faute du fait que l'administration américaine ne les a pas mis au pouvoir, comme les dirigeants de l'opposition irakienne le souhaitaient, ce sont eux qui ont rendu de très grands services aux Américains, et surtout à la CIA. Ils lui ont passé, sans vergogne ni remord, tous les secrets concernant leur pays. C'est cette traître opposition qui a ouvert les portes de l'Irak aux Américains. Sera-t-elle au moins au pouvoir, comme récompense de leur haute trahison ? Certainement pas avant le prochain déluge… !!!</p> <p>Cette opposition irakienne, à force de se jeter dans les bras des Américains, ils ont vendu leur pays à eux, tout en restant incapable d'encaisser le prix. C'est le tour maintenant de notre fameuse opposition tunisienne. Elle aussi, faute de réussir à organiser, par elle-même, sa propre conférence nationale et d'organiser et de renforcer ses rangs, elle s'est trouvée tentée par une conférence nationale clef en main, « made in France ». Cette rencontre ne peut être nationale ou sincère puisque dès sa constitution elle était déjà basée sur des petits calculs. Ainsi ceux qui ont organisé cette manifestation de la gauche ou de l'extrême gauche ils ont essayé d'inviter dans ces ¾ de la gauche et de l'extrême gauche tunisienne, alors que cette gauche ne représente même pas 3% en Tunisie. Enfin, cette rencontre ne peut se solder que par un échec puisqu'il y'a une grande différence entre le souhaité et le réalisé. Le souhaité est une union de l'opposition sur des bases solides pour définir un programme de transition et former un gouvernement de l'ombre. La réalité est autre puisque l'opposition tunisienne souffre des maux qui font qu'elle nous pourrait jamais arriver à quelque chose de concret puisque quelles que soient les concessions des uns et des autres des partis de l'opposition, surtout celles venant d'Ennahdha à qui on demande toujours plus au risque de se renier.</p> <p>Pour conclure, l'auteur du texte insiste sur le fait que le peuple tunisien n'a pas besoin d'eux, ces faux tuteurs et qu'il les refuse tout en disant aux faux démocrates tunisiens qui monopolisent le droit de parler au nom de la démocratie, que la démocratie n'est pas un produit à s'approprier, la démocratie est une valeur, une conviction, un comportement et une pratique avec tous les autres sur le terrain. Même si il est contre ce projet de conférence empoisonnée de l'opposition tunisienne. Il reste toutefois, attaché à la concrétisation, non seulement, de l'idée d'une conférence nationale, mais à celle d'un front de salut national, préparant le chemin à la déclaration d'un gouvernement provisoire.</p> <dl class='spip_document_52 spip_documents spip_documents_center'> <dt><a href="https://www.reveiltunisien.org/IMG/html/doc-52.html" title='MPEG - 29 ko' type="video/mpeg"><img src='https://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L52xH52/mpg-98eda.png' width='52' height='52' alt='MPEG - 29 ko' style='height:52px;width:52px;' /></a></dt> </dl></div> A propos d'une certaine fausse conférence d'une certaine « opposition » tunisienne téléguidée… !!! https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article474 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article474 2003-03-12T15:44:00Z text/html fr Salah Karker Union de l'opposition Comme je l'ai déclaré à plusieurs reprises, j'ai pris, depuis longtemps, une grande promesse sur moi-même, de ne rien cacher d'important au peuple tunisien. Me voilà devant une situation critique qui m'oblige de m'adresser à l'opinion publique tunisienne et de lui parler pour qu'elle soit au courant. Je viens, ces derniers jours, d'être informé de la part de certaines sources très proches de certaines personnalités dans l'opposition tunisienne, que certains milieux de la gauche française sont en activité (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique40" rel="directory">Politique</a> / <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot39" rel="tag">Union de l'opposition</a> <div class='rss_texte'><p>Comme je l'ai déclaré à plusieurs reprises, j'ai pris, depuis longtemps, une grande promesse sur moi-même, de ne rien cacher d'important au peuple tunisien. Me voilà devant une situation critique qui m'oblige de m'adresser à l'opinion publique tunisienne et de lui parler pour qu'elle soit au courant.</p> <p>Je viens, ces derniers jours, d'être informé de la part de certaines sources très proches de certaines personnalités dans l'opposition tunisienne, que certains milieux de la gauche française sont en activité maximale dans la préparation d'une conférence nationale pour l'opposition tunisienne qui doit se tenir en France au cours du mois de mai prochain. Ces milieux français, sont en train d'envoyer des invitations aux chefs de certains partis politiques officiels et non officiels, à des représentants de certaines associations tunisiennes de couleur déterminée, à des journalistes d'appartenance bien connue, et à d'autres.</p> <p>Les amis qui m'ont contacté m'ont demandé si j'étais invité. Je leur ai dit non, personne ne m'a contacté jusqu'à présent. Ils étaient stupéfaits tout en se demandant, les uns comme les autres, si ça est normal ou il ne l'est pas ?</p> <p>Les même sources disent que, d'après leurs informations provisoires, la majorité écrasante des invités appartiennent à la gauche et à l'extrême gauche tunisienne, ce qui est évident, si les organisateurs sont de la gauche et de l'extrême gauche française.</p> <p>J'ai demandé à mes interlocuteurs s'ils ont une idée sur le programme de la conférence et sur les papiers qui vont être débattus, ils m'ont répondu, les uns comme les autres, que les organisateurs n'ont rien demandé à leurs formations politiques auxquelles ils appartiennent. Ce qui laisse entendre que les organisateurs se sont chargés eux-même du programme de la conférence. Là, c'est le comble de la misère. La gauche et l'extrême gauche française qui planifient pour l'avenir de notre Tunisie ???</p> <p>Notre position à propos de ce maladroit théâtre :</p> <p>** A part le fait d'informer notre opinion publique tunisienne de tous les détails, comme sur tous les autres sujets, intéressant notre pays et son avenir, nous ne nous sentons pas intéressés par ce sujet, nous y sommes extrêmement hostiles. Nous sommes contre toute tentative de s'immiscer dans nos affaires tunisiennes de la part de n'importe quel étranger, surtout si c'est de cette façon humiliante et à ce niveau d'action.</p> <p>** Oui, il y a une nécessité d'une conférence de l'opposition tunisienne ouverte à toute l'opposition sans exception, mais préparée, sur le fond comme sur la forme, par cette opposition elle-même, et non par des éducateurs, néocolonialistes, étrangers. Oui, nous avons besoin d'un front de salut national, groupant toutes les forces vives de l'opposition dans notre peuple et dans notre pays. Mais, il faut que ce front soit construit par nous, par notre volonté et non par la volonté des autres, de l'étranger.</p> <p>** Nous sommes contre ce projet néocolonialiste et nous appelons tous les vrais patriotes à le boycotter, et de ne pas se laisser souiller en assistant à cette fausse conférence, entourée par tous les doutes de tout les côtés. Cette conférence elle est celle de Charfi et de ses alliés. Cette conférence est celle des fils de la France.</p> <p>Mes Chers compatriotes, si vous sentez vraiment la nécessité de cette conférence, organisez-la par vous-même, par votre volonté. Faites preuve de vos capacités. Le lion ne satisfait ses besoins que par lui-même.</p> <p>Mes Chers compatriotes, je vous tiendrais au courant de tous les développements sur ce sujet.</p></div> Un front de salut national, est-il nécessaire pour le pays ? http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article461 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article461 2003-03-06T18:04:12Z text/html fr Salah Karker Est-ce qu'on a besoin d'un front de salut national en Tunisie, regroupant le maximum des composantes de l'opposition tunisienne ? Ou, en face de cette question, est-ce qu'une de ces composantes de l'opposition, qui soit importante en terme de poids et de crédibilité, serait capable de libérer le pays, toute seule, du joug de la dictature et d'instaurer une vraie alternative démocratique dans le pays ? Aucune des formations de l'opposition n'est, à elle seule, capable d'accomplir cette mission. (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique37" rel="directory">Union de l'opposition</a> <div class='rss_texte'><p><strong>Est-ce qu'on a besoin d'un front de salut national en Tunisie, regroupant le maximum des composantes de l'opposition tunisienne ? </strong></p> <p>Ou, en face de cette question, est-ce qu'une de ces composantes de l'opposition, qui soit importante en terme de poids et de crédibilité, serait capable de libérer le pays, toute seule, du joug de la dictature et d'instaurer une vraie alternative démocratique dans le pays ?</p> <p>Aucune des formations de l'opposition n'est, à elle seule, capable d'accomplir cette mission. Alors, un rassemblement de plusieurs formations dans un même front est une nécessité impérieuse pour mener à bien cette tâche. L'éparpillement et la division, ne jouent qu'en faveur de la dictature. L'opposition à l'opposition, les querelles entre partis d'opposition, le morcellement à l'infini de cette opposition, ne font qu'affaiblir tous les partis, et les rend plus dépendants du régime et plus inefficaces pour jouer le rôle d'une vraie opposition capable de jouer son vrai rôle et faire le changement, tellement attendu.</p> <p>Alors, un large front, bien uni, bien solide et bien fort, n'est pas un luxe, que l'opposition soit libre de le créer ou pas. Au contraire, il est actuellement un devoir urgent : faute de sa réalisation, la dictature va continuer à s'imposer au peuple et à dicter sa politique répressive et destructive. En l'absence d'un tel front, la dictature a de très fortes chances de se reproduire d'elle-même.</p> <p>Que va-t-il nous apporter de plus que nous ne sommes pas déjà en train de faire, ce front de salut national ?</p> <p>Ce front va nous rendre énormément de services sur plusieurs niveaux, parmi lesquels nous pouvons citer :</p> <p> 1 - <strong>Le renforcement de l'opposition</strong> : l'union fait la force. Chaque composante se trouvant avec d'autres composantes, elle-même se renforce, au moins moralement parlant, et gagne du fait de se trouver renforcée par la présence d'autres à ses cotés. L'échange des expériences, entre les différentes composantes enrichit l'expérience collective et améliore les méthodes et les moyens de lutte contre la dictature. N'oublions pas, aussi, le facteur psychologique. Les petites composantes, surtout, agissent souvent avec la psychologie du vaincu, du perdant. Contrairement aux grandes formations, et surtout à front solidaire, ils agissent avec la psychologie du vainqueur. A l'opposé du régime dictatorial, en face d'une opposition divisée, il se sent fort et invincible. Alors que, devant un front fort bien structuré, très crédible à l'intérieur, comme à l'extérieur et ayant une forte assise populaire, le régime se sent faible et à la défensive. N'oublions pas que la guerre entre régime et opposition est tout d'abord psychologique. Lequel des deux arrivera à imposer à l'autre le sentiment du vaincu ?</p> <p> 2 - <strong>La confiance populaire</strong> : il est certain que l'opposition, enà l'état actuel des choses du moins, n'a pas une très grande audience auprès du peuple. Ce dernier haït le régime et souhaite sa chute, mais malheureusement il n'a pas confiance dans une bonne partie de l'opposition. Le seul moyen de pouvoir laisser le peuple changer sa position vis-à-vis de cette opposition, est que cette dernière se rassemble dans un front, bien structuré, ayant un programme d'action, bien défini, bien clair et bien réaliste, et s'impose sur le terrain, par des actions courageuses, avec toute détermination. C'est là, seulement, que le peuple tunisien changera de position vis-à-vis de l'opposition, lui accordera sa confiance, et se resserrera autour de ce front, et c'est là qu'une nouvelle dynamique de militantisme patriotique et d'actions sérieuses sur le terrain verra le jour.</p> <p> 3 - <strong>Le front de salut national enracine l'éducation et le comportement démocratique dans le pays</strong> : nous l'avons dit à maintes reprises, la démocratisation n'est pas seulement une simple question d'institutions ou de promulgation de loi. La démocratisation de la vie politique dans le pays est, avant tout, une question d'éducation, de changement de mentalité et de pratique concrète sur le terrain. Là le front peut nous être d'une très grande utilité sur ce plan, dans la mesure où il va mettre cote à cote les différents dirigeants de l'opposition pour décider et agir ensemble sur le terrain. Des dirigeants, de convictions différentes et d'esprits bien différents, vont être obligés à travailler ensemble, à gérer les affaires de ce front et à mener leurs activités à bien jusqu'à la victoire. Les bases des différentes composantes politiques membres du front, vont elles aussi se côtoyer sur le terrain, discuter et agir ensemble. Par le dialogue et la pratique sur le terrain, les bases des différentes formations vont finir par se supporter, se rapprocher et se respecter les uns les autres.</p> <p>Nous sommes conscients que la tâche ne va pas être facile à réaliser. Il va falloir beaucoup de patience, beaucoup de sang froid, et un grand sens du de dépassement de soi-même, de la part de tous les participants au front. Il va falloir s'équiper de beaucoup de détermination, de sagesse, et d'amour de la victoire, afin de permettre au front d'exécuter sa tache avec succès.</p> <p>Pour se prémunir contre les mauvaises surprises et les malentendus, il va falloir aussi établir les statuts et les règlements internes nécessaires, dès le départ, pour bien définir les devoirs et les droits de chacun dans le front, et éviter les malentendus en cour de route. A gérer les affaires de ce front et se côtoyer les uns auprès des autres, les dirigeants de l'opposition vont finir par approfondir leurs relations et leurs connaissances mutuelles, et vont finir par se comporter démocratiquement entre eux. Cela va donner l'exemple à leurs bases pour en faire de même, et ainsi donner l'espoir au peuple entier en une possibilité sérieuse d'une alternative démocratique dans le pays après la chute de ce régime. De ce coté, la fondation d'un front de salut national est une nécessité impérieuse pour réussir l'opération du changement, que pour préparer le pays pour la démocratie après le changement.</p> <p> 4 - <strong>La constitution d'un front donne de la crédibilité auprès des puissances étrangères à l'opposition</strong> : il est tout fait clair que les puissances étrangères donnent, jusqu'à présent, leur soutien au régime dictatorial en place, et lui accordent une grande aide financière et politique. Sans elle, ce régime n'aurait pu résister et rester au pouvoir jusqu'à ce jour. Cela est dû à notre avis à deux raisons :</p> <p>La première consiste à ce que traditionnellement les régimes, pour cause de raison d'Etat, portent leur soutien aux régimes et non à leurs oppositions.</p> <p>La deuxième raison revient à ce que l'opposition tunisienne n'a pas atteint un niveau de sérieux et de responsabilité qui donne confiance et crédibilité. Groupée en un front commun, donnant preuve de sérieux et d'efficacité dans l'action, l'opposition va réussir à attirer l'attention des puissances étrangères qui vont commencer à la considérer comme une alternative sérieuse au régime corrompu en place. Surtout si ce front va progressivement améliorer et raffiner ses actions jusqu'au point de pouvoir mettre à jour un programme sérieux et réaliste pour gouverner le pays et constituer même un gouvernement provisoire d'ombre qui n'attend que l'occasion pour prendre les affaires du pays en main. La confiance du peuple comme la confiance des forces étrangères ne se donnent pas en cadeau, mais elles s'acquièrent par la détermination, le militantisme rigoureux et l'action efficace.</p> <p> 5 - <strong>Le front de salut national est le seul rempart contre les dangers du vide politique qui menace notre pays</strong> : la possibilité de se trouver, d'une façon brusque et inattendue, devant un vide politique dans le pays n'est pas du tout à écarter. Aucun homme politique, même parmi les mieux avertis, ne peut négliger les dangers du vide politique, surgissant subitement, sur un pays et sur un peuple. Le vide politique peut amener à l'anarchie, comme il peut rendre facilement le pays ingouvernable. Le vide politique, peut même laisser toutes les portes ouvertes à la possibilité d'une guerre civile. A ce niveau, plusieurs pays ont de nos jours payé au prix fort le coût du vide politique. Cela peut aussi, dans le cas de notre pays, amener à la reproduction de la dictature, c'est-à-dire qu'à cette sauvage dictature peut en succéder une autre encore pire. Les dangers cités ci-dessus peuvent être extrêmement néfastes pour l'avenir de notre pays. Un front de salut national, bien présent, bien structuré, et bien rodé à l'action efficace, peut, le cas échéant, remplir son devoir, combler le vide politique, et épargner au pays des désastres qui peuvent le frapper suite à ce vide politique.</p> <p><strong>Qui a le droit d'être membre de ce front ?</strong></p> <p>Les initiateurs du projet du front de salut national doivent mettre à jour une charte définissant le mode de choix de sa direction, sa structuration, ses objectifs et ses moyens d'action, et précisant les conditions requises pour être membre de ce front, les principes généraux à respecter par tous les membres et les modalités générales de fonctionnement et de prise des décisions à l'intérieur de ce front. Une fois cette charte votée par les initiateurs, tout Tunisien, personne physique ou personne morale et voulant devenir membre du front doit donner son accord sur la charte constitutive du front. Il doit aussi être membre de l'une des composantes, membres au front. S'il est une personne physique indépendante, il doit se coordonner avec le groupe des indépendants représenté au front pour choisir ceux qui les représentent au front. Ainsi le front devrait être ouvert à tous les Tunisiens sans exception. Personne n'est à écarter du front à part ceux qui s'en écartent eux-mêmes. La philosophie du front doit être basée sur le principe de la lutte contre l'exclusion.</p> <p>Les décisions du le front devront être prises par la majorité absolue des voix de sa direction. Cette dernière devrait être constituée par les représentants des formations politiques membres du le front et les représentants des indépendants. Les indépendants devraient avoir un représentant dans la direction lorsqu'ils sont entre cent et mille.</p> <p><strong>L'idée du front de salut national a-t-elle une chance de se concrétiser ?</strong></p> <p>Cette idée a une très forte chance de se concrétiser sur le terrain et de devenir une réalité. Ceux qui vont être les premiers à participer à sa concrétisation dans la réalité, ce sont ceux qui sont les plus désintéressés, qui donnent la priorité à l'intérêt général, l'intérêt du pays et du peuple, sans se soucier le moins du monde de leurs intérêts personnels. Ceux qui sont plus attirés par leurs propres intérêts personnels vont traîner les pieds et vont être très critiques, soulevant toute sorte de remarques secondaires décourageantes.</p> <p>Notre position, sur ce point, consiste à être déterminé et partir dans ce projet avec les partants, sans trop se soucier de ceux qui hésitent encore. Une fois le pôle constitué et renforcé sur le terrain, les retardataires vont venir un à un par la suite. Il ne faut pas retarder le projet et fonder le front avec ceux qui sont d'accord, quel que soit leur nombre. Le premier pas dans un projet de ce genre ne se fera jamais à l'unanimité. Bien sûr ce Front de Salut National n'ai rien à voir avec le Front de Reconciliation Nationale, proposé par certaines personnes très peu sérieuses, et en panne totale de crédibilité et d'assise populaire, car trop douteux, pour ne pas dire plus. Le FSN est un front de résistance, de libération, et de reconstruction, alors que le FRN, est un front de soumission et d'asservissement, soufflé par la dictature elle-même, et mis en circulation par certains de ses collabos pour soumettre les quelques simples d'esprit à cette dictature vieillote.</p></div> Islam et laïcité : Possibilité d'une coexistence !!! http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article352 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article352 2003-01-08T15:42:59Z text/html fr Salah Karker Par laïcité, nous voulons dire ici, la neutralité de l'Etat vis à vis de la religion, et la neutralité de la religion vis à vis de l'Etat et de ses affaires. Dans cet article, la laïcité dont nous parlons n'a aucune hostilité, ni haine, vis à vis de la religion. Croyance et laïcité ne sont pas contradictoires, elles ont toutes les deux un large terrain d'entente. Un laïc peut être un grand croyant, un adorateur très pieux de Dieu. La définition de la laïcité que nous retenons dans notre analyse, c'est sa (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique44" rel="directory">Opinions</a> <div class='rss_texte'><p>Par laïcité, nous voulons dire ici, la neutralité de l'Etat vis à vis de la religion, et la neutralité de la religion vis à vis de l'Etat et de ses affaires. Dans cet article, la laïcité dont nous parlons n'a aucune hostilité, ni haine, vis à vis de la religion. Croyance et laïcité ne sont pas contradictoires, elles ont toutes les deux un large terrain d'entente. Un laïc peut être un grand croyant, un adorateur très pieux de Dieu. La définition de la laïcité que nous retenons dans notre analyse, c'est sa définition authentique, la vraie, qui consiste dans la séparation, pure et simple, entre la gestion du pouvoir et la religion. En d'autres termes, il faut que l'Etat garde son indépendance totale vis à vis de la religion, et que cette dernière, à son tour, garde son indépendance vis à vis de l'Etat. Il faut la main levée réciproque de l'un sur l'autre.</p> <p> La religion dont va parler dans cet article, c'est l'Islam. L'Etat en question dans cette petite analyse, c'est l'Etat d'un pays musulman, ici nous allons prendre l'exemple de la Tunisie.</p> <p> A-t-on besoin de l'Islam en Tunisie ? Ou plutôt, a-t-on, même, le droit de poser une telle question ? Normalement nous n'avons pas ce droit. Poser cette question, revient à piétiner les libertés des autres. Seules les particuliers ont le droit de dire : Ai-je besoin d'une religion, de l'Islam par exemple ? Mais quelqu'un qui se la pose au nom de l'ensemble du peuple, ne fait que dépasser les limites de ses droits et de sa liberté, pour piétiner celles des droits et des libertés des autres.</p> <p>Pour évaluer l'importance et l'urgence du besoin que les Tunisiens prouvent pour leur Islam, il faut procéder autrement que de poser ce genre de question. Il faut procéder par la constatation. Il faut bien voir si la société tunisienne est bien rattachée à sa religion ou non. Il faut suivre, sur le terrain, tous les signes qui confirment ou infirment ce fait. En procédant ainsi, nous constatons qu'effectivement, bien que, le régime en place, a choisi pour gouverner le pays, la méthode de mener une guerre atroce contre l'Islam et tous ceux qui le pratiquent. Il a installé un contrôle sévère de tous ceux qui fréquentent les mosquées pour faire la prière. Il a imposé la fermeture des mosquées pendant toute la journée, à l'exception de très brefs moments pendant les horaires de la prière. Il a interdit le port du voile à toutes celles qui vont à l'école, à l'université et pour celles qui travaillent. Il a même ordonné à ses flics d'agresser celles qui le porte dans la rue. Il a banalisé la marginalisation des pratiquants dans la société en les privant de travail, de passeports, et de presque tous leurs droits…</p> <p>En même temps, il a monopolisé l'exploitation de l'Islam, dans des buts politiques bien sûr, en sa faveur, et il a imposé sa main-mise sur lui. Malgré tout cela, le peuple, dans sa grande majorité, continue à rester trop rattaché à sa religion, et à bien respecter la pratique de ses piliers et de ses principes. A titre d'exemple, il continu à mener sa campagne volontaire de construction de mosquée. Ces mosquées, et surtout pour la prière du vendredi, continue à afficher complet et les nombreux retardataires font leur prière sur les trottoirs. Le mois du ramadan continue d'être le mois exceptionnel de toute l'année sur pas mal de niveau. Le pèlerinage et la « omra » continuent d'être le centre de préoccupation d'une bonne partie des citoyens de tout age. La préférence des familles de confier leurs enfants au « koutteb » pour leur faire apprendre le Coran et quelques rudiments de l'Islam plutôt qu'à la crèche qui ne leur apprend pas grand chose. Malgré l'interdiction, l'Islam continue à jouer le rôle importante école de pensée et à animer les débats. D'une façon générale, malgré les efforts inestimables qui ont été fournis par le régime pour détourner le peuple de sa religion et de sa culture, les résultats ont été très maigres et le peuple est resté trop rattaché et fidèle à sa culture et à sa religion.</p> <p>L'exemple tunisien en la matière n'est pas unique dans le monde. Deux autres exemples sont encore plus frappants. La laïcité sauvage, qui a frappé la Turquie, depuis les années vingt du siècle dernier, n'a pas empêchée la société turque, malgré les grandes difficultés et sacrifices, de rester fidèle à sa religion et à sa culture musulmane. Le deuxième exemple est celui des pays de l'Asie centrale de l'ancien empire soviétique. Ce dernier considérait que la religion est l'opium du peuple et a consacré trois quarts de siècle à la combattre pour l'éradiquer de ces sociétés. Peine perdue, l'empire s'est effondré, et ces peuples se sont trouvés trop rattachés à leur religion, comme si rien ne s'est passé !! La religion comme la culture, l'histoire, comme la langue, les habitudes et les traditions, et comme la terre sur laquelle vit une même société, ce sont tous des constituants de l'identité d'un peuple, rien ne peut les effacer ou l'annihiler. Les modernistes à l'occidentale qui veulent pousser la société tunisienne à nier sa religion et sa culture, bref, presque à nier soi-même, ce sont des gens qui sont en train de labourer ou d'assécher la mer. La Tunisie a bel et bien besoin de son Islam et de sa culture musulmane et personne ne peut la séparer de soi-même.</p> <p>L'Islam est-il, seulement, un ensemble de cultes liant le musulman, en tant que personne, à son créateur ? Nous ne pouvons pas répondre par l'affirmatif à cette question. Car une simple lecture des textes de l'Islam, même par les plus profanes, nous avise que cette religion embrasse tous les aspects de la vie de l'être humain. En plus de l'aspect cultuel, l'Islam est un mode de vie global pour l'être humain. Il est un système culturel pour ses adeptes, partant des simples détails de la vie pratique de tous les jours de l'individu et de la collectivité tout entière, jusqu'à la méthodologie de réflexion dans tous les domaines de la vie. L'Islam, à travers tout son histoire, a constitué une école de pensée, unique dans son genre. Le progrès et la décadence des musulmans dans le monde sont toujours tributaire de l'épanouissement et de la décadence de cette école de pensée.</p> <p>L'Islam est aussi un système social, définissant d'une façon très claire et très détaillée les bases sur lesquelles doivent se tisser les relations entre les membres d'une société musulmane. Basé sur la foi profonde à l'au-delà et à une deuxième vie, suivant le jour du grand jugement, l'Islam est un code moral sans précédent ni équivalent. Rien ne peut redresser la conduite, la rectitude, la transparence, de l'être humain, autre que la foi profonde en Dieu, et sa crainte. Toutes les autres méthodes ont été testées, et n'ont donné aucun bon résultat. Le monde entier, chez les grands comme chez les modestes, chez les intellectuels comme chez les profanes, est complètement dévasté par la corruption, le crime et la délinquance. Rien, parmi les discours et les références humaines, n'a pu arrêter ces fléaux et leurs effets dévastateurs. Alors que l'Islam et le respect de ses grandes valeurs ont fait preuve d'avoir le pouvoir d'éduquer l'être humain, et de faire un être honnête, intègre et transparent.</p> <p> Les textes de l'Islam contiennent aussi des éléments, suffisamment claires, sur les orientations générales de la vie économique et politique que peut adopter une société musulmane. Le caractère général de ces éléments n'est pas du tout un inconvénient. Au contraire, c'est un grand avantage, dans la mesure où ça laisse la possibilité à la raison humaine de fonctionner pour asseoir sur ces orientations générales, des systèmes bien ficelés et bien détaillés, prêts à l'application. Ceci laisse la possibilité d'adapter ces systèmes à toutes les époques et à tous les environnements.</p> <p> Ceux qui veulent réduire l'Islam à un simple culte, liant l'individu à son créateur, ce sont ou bien des gens qui non rien compris de l'Islam ou bien des ennemis viscéraux de l'Islam, qui n'osent plus dire : La religion est l'opium du peuple, ni de dire que Dieu est mort et s'il n'est pas mort, il faut le tuer. Ils n'osent plus dire ça ni afficher leur propre vérité. C'est pour cette raison qu'ils procèdent de nos jours à une nouvelle méthode, extrêmement hypocrite, qui consiste à insister sur le fait qu'ils sont de bons musulmans( !!), et, en même temps, ils insistent aussi sur le fait que l'Islam n'est rien d'autre qu'un simple culte, dans le but de l'exclure de tous les domaines de la vie des être humains.</p> <p> Ce que les musulmans appliquent de l'Islam, ce ne sont pas ses textes, mais une interprétation de ses textes. L'interprétation des textes de l'Islam est-elle unique ou multiple ? Est-elle dynamique ou statique ? Par la nature même de l'Islam et la nature des êtres humains, dotés d'une raison, vivant dans un monde en évolution continue, et eux-même gouvernés par la loi de l'évolution, l'interprétation des textes de l'Islam ne peut être que multiple et dynamique, suivant et guidant l'évolution de la nature elle-même et celle des êtres humains aussi. Chaque fois que cette interprétation est actualisée et bien adaptée à l'époque, les musulmans vivent en progrès d'avant garde, en harmonie avec eux-même, avec leur religion et avec la nature. Lorsque l'interprétation perd de son dynamisme et de son actualisation et tend au statisme, les musulmans, dans ce cas, vivent en déphasage de tout, des autres, de l'époque et de la nature. C'est le cas de la vie des musulmans depuis plusieurs siècle. Ce dernier siècle, il y a eu plusieurs essayes pour dynamiser l'interprétation de nouveau et pour l'actualiser conformément aux conditions de l'époque. Les efforts en la matière sont bien évidents. Les résultats ne sont pas encore suffisants, surtout que, pour réussir, en plus de l'interprétation adéquate, il faut le changement radical de la mentalité collective sur la base de cette nouvelle interprétation adéquate. De très grands efforts restent à fournir dans ce sens.</p> <p> L'Islam peut-il gouverner, c'est à dire mettre en application une interprétation globale adéquate, gérer l'Etat par un système de loi promulgué sur la base de cette interprétation globale ? En absolu, la réponse est oui. La preuve c'est qu'il a gouverné durant des siècles et dans des endroits bien différents et bien étendus, sur la base d'une suite d'interprétations des ses textes, adéquates et dynamiques.</p> <p> De nos jours, sommes-nous dans ce cas ? D'après mon « ijtihed » personnel, nous ne sommes pas dans ce cas. Nous ne pouvons pas gérer les affaires de l'Etat sur la base d'une interprétation actualisée des textes de l'Islam. Quatre argumentations essentielles peuvent être avancées pour défendre ce « ijtihed » : <br /><img src="http://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> L'absence d'une nouvelle interprétation des textes de l'Islam, suffisamment claire sur la base de laquelle les affaires de l'Etat peuvent être gérées. <br /><img src="http://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> La mentalité collective n'est pas suffisamment préparée pour la réalisation de cette tâche. <br /><img src="http://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Vouloir être gouverné par une loi islamique, même réformée et actualisée, n'est pas encore une revendication collective de toute la société. Principe de liberté oblige à ne pas forcer les gens d'être gouverné par un système qui ne l'ont pas choisi et agréé. <br /><img src="http://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> L'environnement international n'est pas favorable. Les rapports de force ne sont pas du coté des musulmans, pour qu'ils puissent s'imposer à cet environnement international défavorable.</p> <p>Que faire alors ?</p> <p>Il faut accepter cette laïcisation imposée d'en haut et accepter de vivre et d'évoluer dans son cadre, la refuser, sans avoir le moyen de la changer par autre chose, ne change rien dans l'état des faits. En d'autres termes, il faut vivre son Islam normalement dans toutes ses dimensions, tout en s'abstenant de réclamer l'application de sa dimension politique. C'est à dire, la participation à la course au pouvoir sous la bannière d'un programme islamique. Il vaut mieux accepter cette laïcité et s'adapter à elle, et peut-être participer à la gestion de ses conséquences, que de la refuser tout en restant incapable de la juguler. Accepter ce fait accompli, ne diminue rien de l'Islam, dans ses textes ni dans ses interprétations. Le calife Omar était le premier à geler la loi coupant la main du voleur pendant l'année de la sécheresse, « erramada ». Je sais que la mentalité islamiste considère l'autorisation de la laïcité comme un repenti. Ce qui est totalement erroné. Il est dû, tout simplement, à une formation erronée, qui est basée sur certaines idées, totalement personnelles et très discutables, avancées par certains intellectuels islamistes au cours des années soixante et soixante-dix du siècle dernier. Ces idées sont des opinions personnelles de ceux qui les ont avancées. Elles ne sont pas, du tout, une partie intégrante indissociable des textes de l'Islam. Continuer à considérer ces idées personnelles de leurs auteurs comme partie obligatoire de l'Islam et refuser la réalité sans avoir la possibilité ni les moyens de la changer, ne peut nous aider à rien, sauf à rester figé dans la décadence.</p> <p>Sur le terrain, la coexistence entre Islam et laïcité est déjà un fait qui date depuis très longtemps, de plus d'un demi-siècle. Pour certains pays, de plus de trois quarts de siècle. Si je l'ai proposé, je n'ai pas apporté du neuf. J'ai voulu, tout simplement, arranger une situation déjà existante pour qu'elle devienne plus constructive et au profit de tout le monde.</p> <p>Quelle forme positive peut-elle prendre cette coexistence entre Islam et laïcité ? Tout d'abord, tous les opérateurs politiques dans la société, du coté du pouvoir en place, comme du coté de l'opposition, doivent lever la main sur l'Islam et toutes les affaires islamiques. Tout ce qui relève de l'Islam doit revenir à la société et à ses intellectuels et ses « oulamas ». C'est à elle que doit revenir la tâche de gérer toutes les affaires matérielles et immatérielles de sa religion. Des associations de tout genre dans ce domaine doivent voir le jour et appartenir à la société civile. Des associations caritatives et cultuelles qui veillent à l'entretien et au bon fonctionnement des mosquées, des écoles coraniques, des écoles privées d'une façon générale, et leurs fonctionnaires. Des associations caritatives et de secours islamique, qui doivent venir au secours de tous les nécessiteux dans la société, pour éradiquer la privation, les aspects de la pauvreté flagrante et pour réduire les écarts énormes entre les citoyens, doivent se multiplier partout dans la société. Il ne faut pas rester à la merci de l'Etat, le peuple est capable de se libérer de l'Etat et de subvenir à ses propres besoins. Rien n'asservit la société que de rester, dans ses besoins essentiels, tributaire de l'Etat. Il faut se libérer de l'Etat et combattre son hégémonie pour l'empêcher de se convertire en dictature.</p> <p>Des associations d'éducation et de formation religieuse, et autre que religieuse, doivent venir renforcer le tissu associatif dans le pays et intensifier leurs activités pour aider à accélérer l'émancipation du peuple et améliorer la qualité du capital humain dans le pays. Une société musulmane est mieux placée, que n'importe quelle autre société, pour généraliser et approfondir l'éducation et la formation, bénévoles parmi tous les citoyens, à l'exemple des instituts des pieds nus en Inde. Surtout, si nous arrivons à bien choisir les programmes et à bien rationaliser les méthodes. De que nous venons de dire, il ne faut pas comprendre que nous exprimions une certaine nostalgie pour les méthodes traditionnelles de l'enseignement. Sur ce niveau, nous sommes très réformateurs, aussi bien au niveau du fond et des programmes qu'au niveau de la forme et de la pédagogie à entreprendre.</p> <p>Nous estimons que par cette méthode nous parviendrons à combler le déficit scolaire, de santé et autre, qui va en s'élargissant dans notre pays sur les deux niveaux, quantitatif et qualitatif.</p> <p>Des associations, de recherches scientifiques et de grands débats entre intellectuels, en matière d'Islam, doivent prendre place pour activer les esprits, dynamiser le terrain intellectuel et animer le débat. Cela va permettre la libération des esprits et la floraison des idées et des conceptions. Ce qui va permettre l'évolution et le progrès de la société, car rien d'autre que les nouvelles idées ne nous permet cela. Une société qui ne produit pas des nouvelles idées est une société figée, presque morte. C'est de cette façon aussi que nous pouvons parvenir, pas à pas, à une nouvelle interprétation des textes de l'Islam, bien adaptée et appropriée à l'époque.</p> <p>Nous pouvons multiplier encore les exemples pour illustrer la façon dont la société peut vivre librement et d'une façon spontanée sa religion dans sa vision globale, loin des affaires du pouvoir, mais très présente dans une très bonne partie des affaires de la société.</p> <p>Tout ce tissu associatif, rattaché à l'Islam, ne doit appartenir à aucun opérateur politique, ni du coté du pouvoir en place, ni du coté de l'opposition. Il appartient tout simplement à la société tout entière et à sa société civile. Tous les partenaires politiques doivent être sur le même pieds d'égalité vis à vis de ce tissu associatif que nous venons de proposer.</p> <p>La situation actuelle de l'Islam en Tunisie, n'a rien de normale, aussi bien par rapport à ce que ça était fait à travers l'histoire que par rapport à ce qu'on le fait dans le vrais régimes laïcs. Le régime en place interdit au mouvement islamiste d'utiliser l'Islam dans des buts politiques en sa faveur, alors que, lui-même, il monopolise l'utilisation de l'Islam dans des buts politiques qui lui sont favorables. Pire encore, il sème la terreur pour empêcher la société d'utiliser son Islam dans tous les domaines, en dehors du domaine politique entendu dans le sens de la gestion du pouvoir. D'où s'impose d'elle-même une restitution de l'Islam et des affaires islamiques à la société.</p> <p>Cela va permettre la clarification de la situation, et la séparation effective entre la gestion des affaires de l'Etat et l'exécution du pouvoir au nom de la charia, le dégonflement du poids exagéré de l'Etat monopoleur de toutes les activités dans la société, et enfin ça va permettre une réanimation intense de la vie cultuelle et spirituelle, de la vie culturelle et intellectuelle et enfin de la vie sociale, dans la société tunisienne. Dans cette vision des choses, la société va devenir plus libre et plus forte, va gagner du poids et de l'indépendance vis à vis de l'Etat et va lui faire ainsi le contre poids et l'empêcher de se convertire en dictature.</p></div> Faut-il avoir une autre nationalité pour se protéger contre l'injustice de la dictature en Tunisie ?? http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article338 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article338 2002-12-25T15:44:36Z text/html fr Salah Karker Béchir Saad, ce jeune innocent tuniso-canadien, est acquitté hier 18 décembre, non par la justice inéquitable de son pays de naissance, car hélas celle-ci n'est pas équitable, mais par les pressions de la société civile tunisienne qui commence à avoir du poids et de l'influence sur le terrain pour devenir un vrai parapluie pour le peuple tunisien, et surtout par les interventions et les pressions de l'administration de son deuxième pays, son pays adoptif, le Canada. Tout d'abord, nous (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique41" rel="directory">Société</a> <div class='rss_texte'><p>Béchir Saad, ce jeune innocent tuniso-canadien, est acquitté hier 18 décembre, non par la justice inéquitable de son pays de naissance, car hélas celle-ci n'est pas équitable, mais par les pressions de la société civile tunisienne qui commence à avoir du poids et de l'influence sur le terrain pour devenir un vrai parapluie pour le peuple tunisien, et surtout par les interventions et les pressions de l'administration de son deuxième pays, son pays adoptif, le Canada.</p> <p> Tout d'abord, nous félicitons Béchir d'avoir échappé à la terreur et de l'oppression du dictateur sauvage en Tunisie. Nous félicitons sa famille, longuement terrorisée et contrainte au silence, de l'avoir eu de nouveau, Béchir est un nouveau-né pour elle. Nous saluons tous les compatriotes de béchir Saad, aussi bien tunisiens que canadiens, qui ont bien milité et pesé de tous leurs poids pour sa libération. Leur peine à tous n'est pas perdue au moins.</p> <p> Ceci dit, ce qui attire l'attention dans l'affaire de Béchir Saad, ce jeune innocent, c'est qu'elle n'est pas la première de son genre. Avant elle, il y a eu celle de Mehdi Zougah, ce jeune tuniso-français, entrant en Tunisie en juillet 2000, s'est vu maltraité, jugé et incarcéré. C'est grâce à la campagne de contestation et de pression menée par la société civile française qu'il a pu être relâché. Avant cette dernière aussi, il y a eu celle de M'barek, l'autre jeune tuniso-canadien, capturé à son entrée dans son pays d'origine, torturé, terrorisé et injustement jugé et incarcéré. Il a fallu des interventions et de très grandes pressions sur le dictateur tunisien de la part de l'administration et la société civile canadienne pour qu'il soit libéré et retourné au Canada. C'est la même image répétitive pour les trois affaires. Pays de naissance invivable à cause de la dictature sauvage, de la terreur qu'elle fait régner et aussi à cause de la dépendance de sa justice inéquitable de la dictature régnante. De l'autre coté, pays adoptif honorant, respectant et défendant, sans relâche ni faille, le dernier de ses citoyens. Vraiment, c'est une image pleine de significations.</p> <p> Cette image, à elle seule, nous donne une bonne explication pour ces grands flux de jeunes, d'hommes et de femmes, d'immigration clandestine, qui se jette dans la mer, risquant leur vie, pour fuir leur pays de naissance et pour fuir, en même temps, la dictature, la répression, les injustices du régime, l'humiliation et le chômage. L'exemple de ces trois jeunes nous attire l'attention sur le fait qu'une bonne partie de la jeunesse ne se sente plus fière d'être tunisienne. Elle se sent même trop dérangée d'annoncer sa nationalité tunisienne. Qu'est-ce qu'il reste alors pour un pays si sa jeunesse se sent humiliée, gênée de lui appartenir. Une jeunesse ayant un tel état d'esprit peut-elle créer, inventer, innover et produire. Peur-elle donner le meilleur d'elle-même pour son pays d'origine ? Peut-elle le défendre par son âme et son sang ? Une jeunesse complètement démoralisée et détruite psychologiquement peut-elle construire ? Et qu'est-ce qu'il reste pour un pays lorsqu'il perd sa jeunesse ou au moins la vitalité et le dynamisme de sa jeunesse ?</p> <p> Tout cela nous montre bien jusqu'à quel degré le pays est dévasté, détruit même. Mais, il faut impérativement se poser la question : qui est le responsable de tous ces dégâts ? Bien sûr, c'est la dictature, l'oppression, l'absence des libertés, de la dignité, de la considération pour le peuple et de la démocratie. Si c'est dans le domaine de l'économie on dit que c'est la bonne monnaie qui chasse la mauvaise, en politique et dans la vie d'une société humaine, ce sont les mauvaises valeurs qui font chasser les bonnes, et c'est la racaille des êtres humains lorsqu'elle prend le pouvoir, c'est elle qui fait fuir les forces vives et prometteuses de la population. La Tunisie a perdu ses valeurs, elle pas perdu sa jeunesse et elle a perdu sa richesse, qu'est-ce qu'il lui reste alors ? Et jusqu'à quand ça va durer tout cela ?</p> <p> L'exemple de ces trois jeunes nous montre bien l'écart frappant entre la façon de traiter le citoyen dans un pays civilisé et celle dans un pays arriéré à régime dictatorial oppressif. Ces trois jeunes ont vécu une expérience bouleversante, un paradoxe affolant. Ils sont pourtant les mêmes personnes dans leurs deux pays d'origine et d'adoption, mais traitées d'une façon diamétralement opposée. Dans leur pays d'origine, de naissance, ils étaient brutalisés, férocement opprimés. Alors que dans leurs pays adoptifs, ils sont respectés et jouissant sans discrimination aucune de tous leurs droits. Plus que ça, leurs pays adoptifs, par respect, considération et justice, à leurs ressortissants, viennent, chaque fois qu'il est nécessaire, à leur secours pour les aider à ce débarrasser de l'oppression et l'injustice qui les frappent de la part du régime dictatorial et répressif qui gouverne dans leur pays d'origine !!!</p> <p> Sur cette base des faits, nous devons nous demander s'il n'est pas indispensable pour chacun des dix millions de Tunisiens d'avoir une deuxième nationalité, auprès d'un pays développé, à coté de sa nationalité tunisienne, pour qu'il puisse se protéger contre la répression et l'injustice de la dictature sauvage qui gouverne dans son pays d'origine. En d'autre terme, si les pays dépendants, du genre de la Tunisie, vivent toujours sous la protection des parapluies militaires des grandes puissances étrangères, les citoyens des pays à régimes dictatoriaux et répressifs sont-il, eux aussi, obligés à leur tour de vivre sous la protection d'une deuxième nationalité pour échapper à l'oppression sauvage du dictateur ? Si ce n'est pas le cas, qu'elle est alors la solution pour résoudre le mal dictatorial dans le pays ???</p></div> Charfi mène toujours sa guerre contre l'Islam et les islamistes (Titre traduit de l'arabe par Ivan) http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article330 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article330 2002-12-18T14:17:31Z text/html fr Salah Karker الشرفي يتأبط شرا و يواصل حملته ضدالإسلام و الإسلاميين نظمت جامعة آكس ـ مارساي 3 بالاشتراك مع معهد الدراسات السياسية بمدينة آكس ملتقى فكريا بعنوان : "العالم العربي في الفضاء المتوسطي". و قد كان من بين المدعووين لهذا الملتقى السيد محمد الشرفي لإلقاء محاضرته حول الأسلام و السياسة كالعادة. - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique2" rel="directory">Agora</a> <div class='rss_texte'><p><body lang=FR style='tab-interval:36.0pt'></p> <div class=Section1> <h1 align=right dir=RTL style='text-align:left'><span lang=AR-SA><span style='mso-tab-count:1'> </span><span style='mso-spacerun:yes'> </span>الشرفي يتأبط شرا و <span class=GramE>يواصل</span> <o:p></o:p></span></h1> <h1 align=right dir=RTL style='text-align:left'><span lang=AR-SA><span style='mso-spacerun:yes'> </span>حملته ضدالإسلام و الإسلاميين</span><span lang=EN-GB dir=LTR style='font-size:12.0pt;color:windowtext'><o:p></o:p></span></h1> <p class=MsoBodyText dir=RTL><span lang=AR-SA><span style='mso-tab-count:1'> </span></span><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>نظمت جامعة آكس ـ مارساي 3 بالاشتراك مع معهد الدراسات السياسية بمدينة آكس ملتقى فكريا بعنوان : "العالم العربي في الفضاء المتوسطي". و قد كان من بين المدعووين لهذا الملتقى السيد محمد الشرفي لإلقاء محاضرته حول الأسلام و السياسة كالعادة.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span>حصلت محاضرة السيد الشرفي في أحد مدارج معهد الدراسات السياسية. و قد انطلقت على<span class=GramE> الساعة العا</span>شرة من صبيحة يوم الثلاثاء 10 ديسمبر. و لأسباب قاهرة خارجة عن نطاقي وصلت المدرج المذكور على الساعة العاشرة و خمس و عشرين<span style='mso-spacerun:yes'> </span>دقيقة فوجدت المحاضر بصدد سرد محاضرتة بحضور ما يقارب من ثمانين شخصا بين أساتذة و طلبة و خواص مثلي من بينهم موظفي القنصلية التونسية بمرسيليا و أعوان شرطتها المدنين.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span><span class=GramE>وجدت</span> المحاضر بصدد مناقشة مسألة الجهاد في القرآن و المنصوص عليها بآيات عديدة جدا، 234 آية حسب \كر المحاضر. و <span class=GramE>كان</span> كلامه حول هذه النقطة أن الجهاد ليس له في الأصل وجود في الإسلام إذا أخذنا بعين الاعتبار الملابسات الخصوصية التي نزلت في إطارها تلك الآيات. و تتمثل تلك الملابسات في نظر المحاضر بالخصوص في الروح العدائية و القتالية السائدة بين القبابل في جزيرة العرب أنذاك. و الآيات الواردة في القرآن في موضوع الجها نزلت في إطار دفاعي و ليس في إطار هجومي. مما يجعل حروب الفتوحات مثلا ليست لها أية صلة بالوحي كدين إنما كانت حروبا سياسية ذات أبعاد توسعية قام بها حكام الامبراطورية الإسلامية الفتية لتوسيع رقعة نفوذهم و ليس لتلك الحروب علاقة بالإسلام كعقيدة و وحي. ثم أعطى بعض الأمثلة المعاصرة عن الضرر الحاصل نتيجة الفهم الفاسد لمدلول تلك الآيات لما استعملها البعض لقتل الأبرياء مثل فرج فودة و فتوى الخميني بقتل سلمان رشدي، و محاولة قتل نجيب محفوظ و غير ذلك من الأمثلة.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span>ثم واصل في نفس الاتجاه معتبرا نص الوحي في عديد الجوانب <span class=GramE>لم<span style='mso-spacerun:yes'> </span>يعد</span> متمشيا مع العصر و أعطى أمثلة عن ذلك مثل وضعية المرأة في القرآن. فذكر <span class=GramE>أن<span style='mso-spacerun:yes'> </span>مسألة</span> الارث و الشهادة أمام القضاء و رجم الزاني الثيب امرأة كانت أم رجل و قال أن ذلك ليس له أصل مطلقا في القرآن. وقال هنا يجب أن نؤول النص و نتجاوز ظاهره. ثم تطرق المحاضر إلى الوضع الدكتاتوري المنتشر في كل أرجاء البلدن الإسلامية و تساءل هل أن ذلك هو مجرد نتيجة الصدفة التي أوجدت أناسا دكتوتاريين في كل البلدان الإسلامية في وقت واحد أو هو نتيجة ثقافة عنفية و دكتاتولاية سائدة المسؤول عنها هو الإسلام و ذهب المحاضر إلى الفرضية الثانية ثم واصل في نفس النسق قائلا إن كنا نرغب في التخلص من الدكتاتورية المنتشرة في البلاد الإسلامية فما علينا إذا إلا أن نتخلص من الأسباب الكامنة وراءها.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span>ثم تطرق إلى مناقشة التساؤل القائل هل أن الدن يتناقض مع الحرية؟ و في إجابته عن هذا التساؤل عاد إلىالحديث عن المرأة في الإسلام و تناول موضوع الحجاب و موضوع تعدد الزوجات و استنتج من ذلك أن الإسلام بالفهم الحالي و فهم الإسلاميين إليه هو متناقض مع مفهوم الحرية، و السبب في ذلك بالنسبة للمحاضر هو الخوف من تأويل الإسلام و الجمود على المفاهيم القديمة. بينما اليهودية و المسيحية تجاوزت ذلك و أولها رجالها تأويلا <span class=GramE>متماشيا</span> مع العصر. فالربابنة اليهود تمكنوا من إلغاء تعدد الزوجات في الديانة اليهودية منذ قرون. و الكنيسة بدورها أقرت كل الحريات للمتدينين و غير المتدينين منذ فاتيكان 2 بين 1962 و 1965. <span class=GramE>أما</span> علماء الإسلام فلم تكن لهم تلك الجرأة و أبقوا على الإسلام جامدا.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span><span class=GramE>ثم</span> واصل المحاضر كلامه متسائلا هل أن للإسلام قابلية للتطور و أجاب على ذلك بالإثبات و ليس بالنفي. و قال كانت هناك ثورة ثقافية قد اندلعت منذ الثلث الأول من القرن التاسع عشر الميلادي و التي انطلقت عقب حملة نابلون على مصر إلا أنها أجهضت و منع الإجتهاد الذي يعني إعادة تأويل نص القرآن على أساس قواعد علم الإجتهاد. و <span class=GramE>بالمناسبة</span> عاد إلى التأكيد على أن رجم الزاني و الزانية ليس له أصل في القرآن إنما هي عادة عربية قديمة وهي موجودة أيضا عند غيرهم من الأقوام القدامى. كذلك قتل المرتد ليس له أصل في القرآن. و <span class=GramE>كذلك</span> أيضا الدولة الإسلامية ليس لها أصل في القرآن مطلقا، و الرسول صلى الله عليه و سلم لم يكن يوما رئيس دولة و لم يتصرف كرئيس دولة أبدا. و طيلة حياته لم تكن هناك أبسط مؤسسات الدولة. <span class=GramE>فالدولة</span> الإسلامية في نظر المحاضر هي من صنع الرجال الذين جاءوا بعد وفاة الرسول صلى الله عليه و سلم و لم تكن أبدا نتيجة النص القرآني. <span class=GramE>ثم</span> ذكر المحاضر أن المشكلة الأساسية مع الإسلاميين اليوم تكمن في اعتزامهم إقامة الدولة الإسلامية مهما تستروا على ذلك، و ليس بينهم حول هذا الموضوع معتدل و لا متطرف فكلهم متطرفون. و علق على الانتخابات المغربية و التركية قائلا <span class=GramE>أنه</span> ليست له ثقة في الإسلاميين الذين كسبوا تلك الانتخابات. <span class=GramE>ففي</span> المغرب بينما يرفع الإسلاميون شعار المرونة، لما أثير تحوير "المدونة" لتطوير وضعية المرأة في المغرب خرجت مظاهرة مليونية إلى الشارع محتجة على ذلك. و في تركيا كما في غيرها لم تصدر نصوص و فتاوى صريحة من طرف الإسلاميين تقنن عدم العودة إلى الدولة الإسلامية أو إلى تعدد الزوجات أو إلى رجم الزاني و قتل المرتد و ذكر من جديد عمليات القتل أو الحكم بالإعدام التي حصلت في مصر و السودان و نيجيريا و فتوى آية الله الخميني. و قال محمد الشرفي بلهجة جورج بوش الآمر الناهي أنا لم أسمع من الإسلاميين إلا كلاما و أنتظر منهم أفعالا، و كأنه يمثل شيئا عظيما و هم مسؤولون أمامه. و قد يطول <span class=GramE>انتظار</span> الأستاذ كثيرا<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span>ثم عاد المحاضر مجددا إلى مسألة الجهاد و آيات الجهاد في القرآن و ذكر أنها ليست أصلا في القرآن إنما هو تمشيا مع وضع عنفي عرفته القبائل العربية من قبل نزول القرآن و غزوات الرسول هي مجرد غزوات دفاع عن النفس، إنما الأصل في الإسلام في هذا المجال هو ما تظمنته الآية الكريمة : "إنما أنت مذكر لست عليهم بمسيطر" الآية. و <span class=GramE>عاد</span> إلى التأكيد على أن الرسول صلى الله عليه و سلم لم يكن أبدا رئيس دولة، و القرآن لم يذكر شيئا حول الدولة و لا مؤسساتها و لا أسلوب تسييرها. <span class=GramE>فالدولة</span> في الإسلام بالنسبة للمحاضر هي من صنع البشر و لا علاقة لها بالوحي.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span><span class=GramE>ثم</span> انتقل إلى الحديث عن الحرية في الإسلام و ذكر أن المصيبة بدأت منذ أن اعتبر العلماء أن آيات الجهاد التي تعد 234 آية نسخت آيات الحرية في القرآن. <span class=GramE>ثم</span> عرج على أن الجهاد في الإسلام هو دفاعي و ليس هجوميا و استشهد بالآية : "و قاتلوا في سبيل الله الذين يقاتلونكم و لا تعتدوا إن الله لا يحب المعتدين" الآية.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span><span class=GramE>ثم</span> انتقل المحاضر إلى الحديث حول موضوع الشريعة، و قال إن الشريعة هي الأخرى عمل بشري وضعه علماء استندوا إلى القرآن و ليست هي شيئا مقدسا جاء من السماء. و هذه الشريعة وضعها أصحابها استجابة لمتطلبات عصورهم و لم تعد هي اليوم تسجيب لمتطلبات عصرنا و حاجتنا إلى الحريات و إلى الديمقراطية بل هي متناقضة تماما معها. و <span class=GramE>لم</span> تحصل محاولات جادة لتغيير تلك الشريعة إلا مع علي عبد الرازق في مسألة الدولة و مع الطاهر الحداد في مسألة المرأة.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span>ثم أكد على أن الإسلام السياسي يعيش الآن أزمة خانقة و ضرب مثالا على ذلك إيران التي انتصرفيها المعتدلون للمرة الرابعة في الانتخابات و انهزم في المقابل المتشددون، و السودان الذي انفرط فيه عقد التحالف بين الترابي و حسن البشير لصالح هذا الأخير الذي يعد من المعتدلين.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span><span class=GramE>ثم</span> ذكر أن الشريعة لم تعد مطبقة في معظم الدول الإسلامية الحديثة، و لم تبق مطبقة إلا في ثماني دول، دول الخليج و إيران و السودان. لكن المشكلة حسب المحاضر دائما تكمن في خوف قادة الدول الإسلامية من إعلان ذلك و الاشهار له بين الناس و إقناعهم به. كما أن المثقفين الذين يدعون إلى إعادة تأويل الوحي طبقا لمتطلبات العصر، هم في الغالب متهمون لدى شعوبهم بالولاء للغرب الذي كان مستعمرا لبلدانهم و لا يزال يكيد لهم, كذلك إذا دعا هؤلاء المثقفين شعوبهم إلى تبني الحريات العامة و الخاصة و حقوق الإنسان و الديمقراطية كما هي مطبقة في البلدان الغربية يقع اتهامهم بالعمالة للغرب بنفس السبب السابق.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span>كما طرح المحاضر واقع التناقض بين البرامج المدرسية حول المواد الإسلامية و بين الواقع المعيش في تلك البدان. فالبرامج المدرسية لا تزال تدرس حرمية الربا و شرعية تعدد الزوجات و رجم الزاني و قتل المرتد و ما إلى ذلك، بينما أن كل هذه الأشياء لم تبق قائمة في الواقع اليوم. و هذا التضارب بين الواقع و ما يدرس هو المتسبب في بلبلة كبرى في أذهان الشباب.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count: 1'> </span>من جهة أخرى حاول المحاضرتوجيه النقد هذه المرة إلى الغرب و اتهمه بأنه لا يزال على توجهاته الاستعمارية في الواقع وهو ما يجعل مهمة المثقفين المحسوبين على الغرب صعبة في تحديث مجتمعاتهم الإسلامية، و ضرب مثال فلسطين علىذلك، و لم يلمح أبدا للمثال العراقي. <o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>ثم سرعان ما استدرك المحاضر قائلا في إطار الحلول التي يقترحها لتطوير الوضع في اتجاه التحديث في البدان الإسلامية :<span style='mso-spacerun:yes'> </span><o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-spacerun:yes'> </span>ـ إن أوروبا هي الآن بصدد تعديل موقفها من القضية الفلسطينية في اتجاه الاعتراف للفلسطنيين بحقهم في إقامة دولة لهم، كما أن ثلثي الشعب الإسرائيلي أصبح يعترف للفلسطينيين بحقهم في إقامة دولة خاصة بهم.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>ـ أما الشرط الثاني الذي يراه المحاضر ضروريا للإسراع بتحديث البلدان الإسلامية فيتمثل في ضرورة دمقرطيتها. و <span class=GramE>ذكر</span> أن هذا الشرط هو بدوره بدأ يقطع طريقه نحو التطبيق و ذكر الانتخابات المغربية و الانتخابات الجزائرية الأخيرتين كمثال على ذلك.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>ـ أما الشرط الثالث و الأشد إلحاحا في نظر المحاضر للاسراع بهذا التحديث المطلوب فيتمثل في تحوير البرامج المدرسية و خاصة منها المتعلق بتدريس المواد الإسلامية. و ضرب مثالا على ذلك، وهو ما حصل على يده من تحوير للبرامج في تونس، حين ألغى منها ما لم يعد مناسبت و ألحق ما يعتبر ضروريا مثل فلسفة و فلاسفة الأنوار الغربيين.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><o:p> </o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>و انتهت المحاضرة عند هذا الحد عقبتها حصة قصيرة للنقاش لم تتجاوز أكثر <span class=GramE>من<span style='mso-spacerun:yes'> </span>نصف</span> ساعة استهلها الأستاذ المقدم للمحاضر و الجالس إلى جانبه لهذا الأخير استفسره فيه عن رأيه في نتائج الانتخابات التركية الأخيرة فأجابه في العموم بما يلي :<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span class=GramE><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>إن</span></span><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'> الانتخابات التركية الأخيرة لا تعد بالضرورة كسبا للإسلاميين، فمن جانب هي عقوبة للأحزاب الأخرى قبل أن تكون كسبا للإسلاميين. فالناخبون لم <span class=GramE>يعطوا</span> ثقتهم للإسلاميين و إنما عاقبوا غير الإسلاميين. و <span class=GramE>من</span> جهة ثانية فقد نجح هؤلاء بثلث أصوات الناخبين فقط أي أنه ليست لهم الأغلبية في المجتمع. <span class=GramE>من</span> جهة أخرى ذكر المحاضر في جوابه أنه لا يخشى على تركيا من الإسلاميين إذ أنه لها دستور و مؤسسات قوية يحميانها من ذلك كما أن الجيش التركي المتشبع بالعلمانية سوف لن يفسح المجال للإسلاميين للتصرف كما يريدون. و ذكر أن تركيا هي أولى البلدان الإسلامية التي ظهرت فيها تطلعات تحديثية بإقرار "التنظيمات" من قبل الباب العالي في بداية القرن التاسع عشر. و <span class=GramE>قال</span> في آخر جوابه على هذا السؤال إن انتصار الإسلاميين في هذه الانتخابات يعتبر أمرا إيجابيا من جهة كونه سيسمح للإسلاميين بالحكم و في نفس الوقت بالفشل فيه و بالتدليل بذلك في الواقع على أن الإسلام ليس هو صالحا للحكم.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><o:p> </o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span class=GramE><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>ثم</span></span><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'> سئل المحاضر عن خطورة النظام السعودي فأجاب معرفا بدون تعريف أن هذا النظام ينحدر عن مذهب فقهي هو من أكثر المذاهب الفقهية الأربعة تشددا ألا وهو المذهب الحنبلي. و ينحدر من داخل هذا المذهب من أكثر تياراته تشددا وهو تيار ابن تيمية. <span class=GramE>ثم</span> إن محمد بن عبد الوهاب أضاف إلى كل هذا التشدد تشددا آخر من عنده. و <span class=GramE>قد</span> تحالف مع أشد القبائل شراسة و هم آل سعود للوصول إلى الحكم و فرض المذهب. أما الآن فما يعد أخطر من كل ذلك فهي "البترو دولارات" التي هي بحوزة النظام السعودي و التي يمول بها كل الأنشطة الإسلامية الخطيرة في العالم.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><o:p> </o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>ثم أخذت الكلمة لأطرح على المحاضر بعض الأسئلة فانحنى هذا الأخير على الأستاذ المقدم الذي هو بجانبه و أسر له في أذنه شيئا لا أحسبه شيئا آخر سوى تنبيهه لشخصي. أما أنا فقد قلت للمحاضر ما <span class=GramE>يلي</span> :<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span class=GramE><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>هناك</span></span><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'> خلط كثير ورد في محاضرتك يطول شرحه و الوقت لا يسمح بذلك. إذأنه لم يقل أحد إن القرآن هو كتاب سياسة أو كتاب قانون أو كتاب اقتصاد أو كتاب تنظيم. و لو كان القرآن كذلك لتجاوزه الزمن منذ <span class=GramE>أمد</span> بعيد. إن القرآن هو كتاب مباوئ عامة شاملة لكل أوجه حياة الإنسان على أساسها يمكن كتابة كل ما ذكرت من كتب. كذلك الشريعة التي تحثت عنها هي في الحقيقة الفقه و ليست الشريعة. أما <span class=GramE>الشريعة</span> فهي الوحي أي النص أي القرآن و السنة. و أنت لم تعرج على السنة مطلقا و كأنها غي <span class=GramE>موجودة</span> بالنسبة إليك. من جهة أخرى هناك الكثير من علماء الإسلام و الدارسين له من أبنائه ممن يؤكدون على ضرورة الإجتهاد و تجديد القراءة للنص على أساس متطلبات العصر و الكثير من الإسلاميين في تونس هم واعون بهذه المسألة الهامة و الملحة و هم منكبون عليها بكل اهتمام. لكن المشكلة هنا تكمن في من يحق له أن يساهم في عملية الإجتهاد و في تجديد القراءة للإسلام و هل يجب أن يحصل ذلك من داخل أرضية الإسلام و من أهله أم من خارج ذلك؟<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>أما تعطيل تطبيق ما تبقى من الإسلام بسبب الحكام الحدثيين فهذا من قبيل سياسة فرض الأمر الواقع و عجز الحكام عن إقناع الشعوب بصنيعهم لم يكن ذلك نتيجة تقصير منهم في الاشهار لما فعلوه ى لا في محاولة اقناع الناس به،<span style='mso-spacerun:yes'> </span>فهم قد فعلوا ذلك وزيادة، فبورقيبة على سبيل المثال فعل ذلك و أطال صوته كثير و تبجح متطولا باجتهاده. و <span class=GramE>لكن</span> إذا كانت الشعوب لم تقتنع بهراء الحكام فذلك لأن الشعوب تدرك جيدا ممن تأخذ عنهم دينها، و الحكام هم آخر من تأخذ الشعوب عنهم دينها. <o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>و <span class=GramE>سألت</span> المحاضر في الأخير قائلا : لقد مر على بداية تطبيق برامجكم المدرسية ما يقرب من عقد و نصف من الزمن وهي فترة كافية لتقييم النتائج فما هو تقييمكم لها؟<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><o:p> </o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>فجاءت أجوبة المحاضر مقتضبة كالتالي : أنه لا يمكنه اعتماد السنة لأنه لا يعتبرها صحيحة، ثابتة في ورودها عن الرسول صلى الله عليه و سلم، خاصة و أنه قد بدأ تدويها بعد قرن من وفاة الرسول صلى الله عليه و سلم. أما الإجتهاد الذي قام به بورقيبة في تونس فقد حصل من داخل الإسلام و أهله بعكس ما قام به كمال أتاتورك في تركيا. و بطبيعة الحال تجاهل بقية الأسئلة.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><o:p> </o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span class=GramE><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>عند</span></span><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'> هذا الحد رفع الحوار على أمل العودة إليه في الحصة الثانية بعد الظهر و التي لم أستطع حضورها.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>و صدفة حضرتني فكرة تلقائية أن أذهب و أسلم عليه و أقترح عليه أن يكف تشنجه ضد الإسلام و الإسلاميين خاصة و أن ذلك ليس هو في صالح المعارضة و لا هو في صالح عملية النضال من أجل التغيير في البلاد فلما سلمت عليه قال لي منفعلا أشد الانفعال : أشكونك أنت سيدي؟ فأجبته : صالح كركر، فرد علي بانفعال أشد قائلا : تسبني و تجي تسلم علي؟ فأجبته بانفعال و صوت مرتفع يتناسب مع انفعاله و قلت له : ما سبيتكش و أنك تستحق السب و مستقبلا سأسبك إذا واصلت في تشنجك و حقدك.<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'>ثم ذهب كل واحد منا في اتجاه مع أصحابه<span style='mso-spacerun:yes'> </span><o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><o:p> </o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count:5'> </span>صالح كركر<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:justify;text-indent:36.0pt; direction:rtl;unicode-bidi:embed'><span lang=AR-SA style='font-size:14.0pt'><span style='mso-tab-count:4'> </span><span style='mso-spacerun:yes'> </span>17 <span class=GramE>ديسمبر</span> 2002<o:p></o:p></span></p> <p><p class=MsoNormal dir=RTL style='text-align:right;direction:rtl;unicode-bidi: embed'><span lang=AR-SA><span style='mso-tab-count:1'> </span><b><o:p></o:p></b></span></p> </div> <p></body></p> <p></html></p> <hr class="spip" /> <p><b>Résumé et Commentaires</b> Par Ivan</p> <p><b>Résumé :</b></p> <p>Suite à la Semaine de la coopération et de la solidarité internationales sur le thème « Rivages d'échanges, rivages de solidarité » organisée à Aix-Marseille, Mohamed Charfi a donné, le mardi 10 décembre, une conférence sur le thème « Islam et politique » à la quelle assistait à peu près 80 personnes dont des étudiants, des universitaires, l'auteur de ce compte-rendu, Salah Karker, et même des personnes du consulat et de la police politique tunisienne.</p> <p>A l'arrivée de l'auteur du compte-rendu, Mohamed Charfi était entrain de discuter de la question du <i>Jihad</i> dans les écritures saintes (Coran), 234 versets. Le conférencier considère que le <i>Jihad</i> ne trouve pas ses origines dans l'Islam, si on fait abstraction des versets de circonstance, mais il est plutôt le reflet de l'état d'esprit guerrier et meurtrier des tribunes « arabes » de l'époque. Mohamed Charfi considère que les versets coraniques relatifs au <i>Jihad</i> étaient plutôt révélés à un moment où les musulmans se devaient de se défendre et nullement dans l'optique d'agresser ou d'attaquer. Ce qui fait dire à l'auteur que toutes les campagnes militaires d'expansion entreprise par les musulmans étaient plus de l'ordre de l'extension territoriale que de l'ordre cultuel. Le conférencier poursuit sur sa lancée considérant que sur beaucoup de thèmes le Coran n'est plus d'époque, et surtout celles d'entre elles relatives à la question de la femme, de l'héritage, de la lapidation des adultères, le voile, etc.… Pour se poser la question, une fois qu'il a fait le tour des dictatures islamiques, est-ce que ceci est de la pure coïncidence ? Ou est-ce qu'il est la résultante d'une culture de violence dont la cause se trouve dans l'islam ? Pour rétorquer que si on veut se débarrasser de la dictature des nos pays arabo-musulmans alors il faut s'attaquer aux causes.</p> <p>Ensuite, le conférencier se pose la question sur la compatibilité entre religion et liberté pour répondre par l'affirmatif. Pour enchaîner de nouveau sur les questions de la polygamie, du voile, de la femme en concluant qu'avec la compréhension actuelle de l'islam et la compréhension que les islamistes font de l'Islam est antagonique avec l'idée même de liberté, et la cause se trouve dans l'immobilisme de la pensée musulmane. Cependant, Mohamed Charfi pense que l'Islam peut être réformé en réhabilitant l'<i>Ijitihad</i> et par la même occasion revenir sur le fait que la lapidation des adultères n'a rien à voir avec le Coran mais elle est plutôt originaire des anciennes coutumes arabes et autres. De même, pour l'état islamique qui n'a rien à voir avec le Coran, que le prophète (SAAS) n'a jamais était président d'un quelconque état et il ne sait jamais comporter de la sorte et qu'il n'y avait aucunement les notions d'un état islamique dans le Coran et que celui-ci est le fait des hommes après la mort du prophète (SAAS).</p> <p>Pour Mohamed Charfi le problème avec les islamistes est leur désir de bâtir un état islamique, et sur ce point là il n'y a pas de modérés ou d'extrémistes entre eux, ils sont tous extrémistes. Pour commenter les récentes victoires islamistes au Maroc et en Turquie, Mohamed Charfi a essayé d'un côté à relativiser la porté de celle-ci et d'un autre côté à pointer sur la fausse modération des islamistes surtout lorsque ceux-ci sont à la quête du pouvoir.</p> <p>Après, Mohamed Charfi aborde la question de la <i>Charia</i>, pour insister encore sur le fait que celle-ci est le fait des hommes, des savants, qui se sont basés sur le Coran et c'est pour cela qu'elle n'a rien de sacré. Pour le conférencier la <i>charia</i> était la réponse à une époque donnée qui est de nos jours en contradiction totale avec notre désir de liberté et de démocratie en s'appuyant sur le fait que celle-ci n'est encore en vigueur que dans un nombre de pays très réduit, les pays du Golf, l'Iran et le Soudan. Pour pointer sur son sujet de prédilection à savoir les contradictions entre ce qu'on enseigne dans les écoles et la réalité quotidienne de nos sociétés d'un côté et les préceptes de l'islam de l'autre côté, polygamie, lapidation des adultères, etc.…</p> <p>Enfin, Mohamed Charfi présentent ces propositions pour la modernisation des pays arabes : <br /><img src="http://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Le droit au peuple palestinien d'avoir un pays souverain. <br /><img src="http://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> L'autre point est celui de la démocratisation de nos pays arabo-musulmans, qui est d'après Charfi aussi en voie de concrétisation. <br /><img src="http://www.reveiltunisien.org/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif" width='8' height='11' class='puce' alt="-" style='height:11px;width:8px;' /> Et la proposition la plus importante est la transformation des programmes d'enseignement concernant l'éducation religieuse, ce qu'il a fait en Tunisie en la réduisant au strict minimum pour la remplacer par la philosophie des lumières.</p> <p><b>Commentaires :</b></p> <p>Le reste du compte-rendu est lié à la séance question- non-réponse entre Salah Karker et Mohamed Charfi. Concernant l'intervention du conférencier Mohamed Charfi, il reprend les arguments, explications, etc…de son livre « Islam et Liberté ».</p></div>