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Derniers messages des forums


Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Facebook « M. Abdelaziz Ben Dhia, (...)

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La marche blanche
Méthode et outils pour renverser une dictature
par Rédaction de reveiltunisien.org
7 septembre 2005

Comme toutes les dictatures, la dictature tunisienne possède une armure qu’il est dur de percer. Mais comme toutes les dictature, elle cherche la légitimité à travers les élections ou lors d’événements à portée internationale.

Chaque élection est truquée, les urnes bourrées mais les scrutins continuent quand même d’être organisés par le régime tunisien. Le principal motif est l’affichage pour l’international, pour les pays partenaires, l’Europe et les USA en premier lieu. Et puis, comme le pouvoir contrôle l’ensemble des médias et une police réputée forte de plus de 100 000 unités, le général Ben Ali n’imagine pas un instant que quoi que ce soit puisse arriver à sa dictature.

Pourtant, pendant les périodes électorales ou pendant les grands évènements à forte médiatisation, alors que la presse internationale a les yeux, les micros, les caméras, les stylos braqués sur la Tunisie, le régime ne saurait tirer sur la foule ou matraquer sa jeunesse sous les caméras de CNN ou LCI.

Voilà sans doute pourquoi, des opérations de sabotage des structures existantes pouvant être revendicatives, la mise à l’écart de personnes actives sont en cours. A un niveau moindre mais réel, le retour des coupures de téléphone procède bien de la même intention.

Reveiltunisien.org n’échappe pas à cette règle et pourrait s’en glorifier dans la mesure c’est un indicateur, comme il en existe d’autres, de son impact. Nous pourrions aussi être amères de constater que cela se fait avec une certaine bienveillance silencieuse d’internautes. Mais la désinformation, les ragots, la bêtise ne sont pas notre fonds de commerce et le travail réalisé et en ligne est notre meilleure réponse à ceux qui aiment se complaire dans la fange.

L’essentiel en cette rentrée est que les grands évènements type SMSI ou les périodes électorales à ampleur nationale ou encore l’invitation du boucher du chabra et chatilla sont les talons d’Achille de la dictature le moment où elle est la plus faible et peut tomber. Et qu’aujourd’hui, si nous voulons nous donner les moyens, nous pouvons changer la donne.

Ce qui précède et ce qui suit est contradictoire avec ce que j’ai pu écrire concernant le boycott des élections présidentielles.

Je gère cette contradiction par l’expérience de l’inutilité et de l’inaction de tous ceux qui ont appelé à ce boycott sans s’organiser ensuite pour proposer une force compacte pour d’autres échéances. Je la gère encore en regardant les gesticulations et les propos inutiles des internautes tunisiens qui, au lieu de se rendre compte qu’un quart d’heure de leur temps par jour pour proposer qui un article, qui un dessin, une image, un témoignage, alimentant ainsi une machine terrible contre le régime de Ben Ali, préfèrent verser leur prose dans des forums comme si ils étaient sur des sites de papotage entre ados ou entre parents, à parler de la pluie et du beau temps ou de leurs amours déçus.

Et pour les plus inutiles à se masturber sur les théories « politiques » de manipulation des uns et des autres comme si ils faisaient partie d’une grande expérience politique et que les enjeux en cours étaient importantissimes. Il n’existe aucune politique tunisienne. Aucune théorie, libérale ou progressiste, n’est travaillée pour en dégager un modèle quelconque. Que de l’esbrouffe, des faux-semblants et de l’habillage pour cacher une misère intellectuelle et une inaction flagrante.

La solution ne viendra pas des corps constitués, partis politiques faisant de l’humanitaire, ou humanitaires faisant de la politique. La solution viendra de la rue.

Mais qui dit réveil de la rue, dit risques majeurs de conflits et de violences. Pourtant il existe des méthodes que l’on peut imaginer sur la base des renversements de dictature, notamment dans les pays de l’Est. Ce qui suit est largement inspiré, voire plagié d’un article paru dans le nouvelObs il y a quelques temps et également par certaines discussions parues sur Tunezine.com évoquant le nom de la révolution douce tunisienne, la révolution du Jasmin. Je retiens pour moi le titre de marche blanche mais voulant aller au delà de l’habillage qu’est un nom de révolution, je vais tenter d’en proposer une méthode.

N’étant pas un politique, ni un humanitaire, mais un simple particulier, non encarté, qui n’a d’autres ambitions que de faire circuler de l’information, ce texte n’est pas le début d’une doctrine quelconque. Il est plutôt une sorte de testament politique.

La base du succès est la non violence.

Etre pacifique donne un avantage moral et attire les soutiens des opinions publiques et des ONG. La violence est le domaine de prédilection du pouvoir en place, celui où il excelle.

Le pacifisme peut s’étaler du « peace and love » au « piss and fuck » quand il est conjugué par la jeunesse tunisienne. C’est cette jeunesse enthousiaste et frustrée, libre dedans et martyrisée dehors qui peut faire sauter la chappe de plomb.

Comment le pouvoir pourrait il encore avoir de prise sur ceux qui n’ont ni enfant, ni emploi, ni espoir de changement ? Comment pourrait-il faire peur à ceux qui n’hésitent pas à risquer leurs vies sur des embarcations de misère pour aller faire fortune à l’étranger ?

Dès que le pouvoir s’en prend à un jeune, le torture, ou l’emprisonne à des dizaines d’années de prison, les familles se mobilisent, les mères, les pères, oncles et tantes, grands parents, les cousins et les amis. Même si la constitution de comités de soutien peut laisser de marbre la dictature, certains de ses "fidèles serviteurs" peuvent être touchés et sont à même de rejoindre les rangs des mécontents car aucun, même le plus zélé, n’est à l’abri que quelqu’un de sa famille soit bastonné ou que lui même tombe en disgrâce.

Retro planning de la fin d’une dictature :

1 - constitution d’un groupe de jeunes très motivés, des moteurs, des générateurs de mouvement, d’idées, d’actions. Qu’est ce qui leur faut pour exister ? Un nom, court, clair, qui accroche et qui dérange aussi, un nom violent, grossier, outré, choquant, révolutionnaire par rapport à la culture, la mentalité ambiantes. un nom qui sera l’étendard à porter, le sigle et le signede ralliement. Une image, un logo, un picto à décliner, à reproduire à graffiter ou taguer. Une source d’information et d’outils à reproduire (fanzine, site internet, piratage de bande FM) et un évènementiel, un coup médiatique, pour être lancé.

2 - le coup "médiatique"

Il faut taper fort, impressionner par le geste, par l’initiative, par l’audace (la vraie). Pas uniquement le graffiti sur la porte des chiottes, mais rechercher le coup de maître. Imaginons Sidi Bou Said tagué, où est écrit ce que tu penses sur les murs, ... Le lendemain, la rue, le quartier, la ville en parle. Le surlendemain, les médias officiels les dénoncent en faisant une publicité inespérée, les médias alternatifs s’en emparent. L’étincelle est allumée.

3 - l’argent

Chacun ne peut reproduire des supports (affiches, tracts, autocollants, banderoles) dans son coin. Manque d’opportunité, de moyen, d’assurance personnelles. Très vite, les gens devront pouvoir se déplacer, billets de train, d’avion, essence, hébergement, locations de salle, repas, ... des coûts à anticiper.

Sources possibles : Les cotisations ? l’horreur. L’Europe, molle. Les pays européens un par un ? selon les affinités ... Pays arabo-musulmans ? impossible, trahison, ingérence d’une autre dictature, d’une religion. Les USA : une mine d’or instable avec du sang sur les mains. Pourtant l’argent au début ne pourra se trouver qu’à l’étranger. Sur place, les gros entrepreneurs et patrons seront trop apeurés de perdre les grâces du régime actuel tant que le vent n’a pas tourné. Ensuite, ils deviendront une manne inespérée voulant ménagés l’ensemble des forces en présence.

Il restera les fondations privées. Cette source nécessitera la réalisation d’un réseau et l’envoi de personnes compétentes pour expliquer, négocier, mettre en contact les différentes personnes incontournables qui peuvent décider. Ce travail d’investigation doit être démarré le plus tôt possible tant les besoins seront urgents à satisfaire.

4 - Etre contagieux et attirer le maximum d’activistes.

Avec les premiers fonds, il faut envoyer des représentants, des VRP des révolutions à l’étranger, porter la bonne parole en dehors de la Capitale. Formés, ils doivent voler de réunion en réunion et expliquer et rabâcher que tout est possible et qu’eux mêmes chez eux, ils ont réussi à se débarrasser de leur tyran en expliquant comment, en donnant des idées, des outils. Si les interlocuteurs comme c’est souvent le cas sont timides ou réservés, il faut déterminé a priori sa méthode pour convaincre. Il est possible de distribuer des symboles de réussite ou de concrétisation des actions : autocollants, tee-shirts, ...

Ces rencontres se déroulent généralement en cachette dans des petites salles. Mais il doit être possible d’organiser de tels rencontres sous couvert de camps de vacances pour la jeunesse, type scoutisme. L’ambiance constatée par les autorités de police, du fait d’un certain nombre de jeunes présents au même endroit au même moment en attestera. L’invitation de certaines personnalités compétentes pourra permettre de dégager des stratégies et des méthodes d’action. Des réunions par petits groupes permettront de créer une émulsion et l’appropriation du mouvement par les jeunes.

Avec quelques moyens, il pourra être imaginé des entraînements à la communication. Des formations pour parler au média, répondre devant une caméra ou un micro. S’entraîner pour les interviews. Cela peut même permettre de repérer quelques leaders charismatiques.

5 - Lancement de campagnes de sensibilisation.

Deux campagnes simultanées seront un moment fort et stratégiques dans la méthode. La première est en direction des citoyens et les informent sur leurs droits électoraux, leurs droits d’être représentés comme cela est prévu dans les textes existants. Elle doit les inciter à se mobiliser en masse pour se rendre aux urnes.

La seconde vise le régime et doit en dénoncer ses abus, la corruption, la nature autoritaire, les violences, l’injustice.

Chacune des deux a son identifiant propre, logos, tracts, slogans ...

Deux campagnes signifient deux groupes de personnes distincts. Sinon, la première campagnes qui est neutre pourrait être déconsidérée. Si nécessaire, comme les deux campagnes sont menées en cachette, rien n’empêche les activistes de changer de logos, de tee-shirts entre deux réunions d’une campagne à l’autre.

6 - Des actions spectaculaires et non violentes.

L’objectif est de marquer l’esprit des citoyens, de les réveiller et d’exaspérer les forces de police. La méthode idéale est le « flash mob », des rassemblements éclairs, rapides et courts dans la durée. Ces flash mob sont si brefs que la police ne doit pas avoir le temps de réagir et d’interpeller personne. Un exemple : quelques personnes revêtent des tee-shirt avec les têtes des trois singes, ceux qui ne voient pas, n’entendent pas et ne disent rien. Ils enfilent un second vêtement par dessus.

Après s’être donnés rendez-vous par texto ou autres moyens rapides et discrets dans un endroit très fréquenté de la capitale, ils retirent le second vêtement en hurlant plusieurs fois « Moi je vote pour Ben Ali ! ». Puis ils se rhabillent et déguerpissent dans la foule, les transports en commun, ...sans laisser de traces.

Effet garanti ! le bouche à oreille donnera l’ampleur nécessaire et la résonance à ce coup et la police commencera à enrager.

D’autres coups du même acabit peuvent être déclencher depuis l’étranger avec des moyens infimes et un impact fort. Par exemple, imaginons qu’une personne originaire de telle ville ou un groupe d’internautes de telle autre ville sont victimes d’un énième procès bidon accusés une fois de plus d’avoir voulu être libres.

Il est possible de réaliser soit un tract, concis et avec des phases marquantes et claires, soit une carte postale comportant les mêmes messages, de choisir dans n’importe quel annuaire, y compris en ligne, une centaine, une cinquantaine de personnes au hasard de cette ville ou d’un quartier de la ville et de leur envoyer le courrier ou la carte sous enveloppe sans aucun signe extérieur distinctif d’un courrier classique. Le bouche à oreille fera le reste et risque même de démultiplier dans l’imaginaire le nombre de destinataires réels.

7 - la protection du groupe.

La direction du groupe : pour éviter les conflits internes et pour éviter que le groupe soit paralyser en cas d’arrestation d’un leader, une direction collégiale est préférable. La répartition des tâches d’un chef entre plusieurs personnes est une solution à privilégier. Pour brouiller les pistes, il ne doit pas y avoir de la même manière un porte parole unique mais un porte parole désigné chaque semaine.

L’organigramme sera protégé par cette atmosphère de secret. De plus la fascination pour le secret et le mystère attire et permet de rejoindre le groupe. On le voit sur les forums dès lors qu’un internaute écrit sur des pseudos tractations secrètes sur lesquelles il a des révélations des dossiers, il séduit, même si ses mensonges ne sont étayées par aucune preuve ou élément probant. Qu’aujourd’hui, on ne peut pas avoir de tractations car il n’y a rien sur la table n’interpelle pas le lecteur tunisien en mal de sensationnalisme.

8 - gérer la peur

Pour une manifestation, il existe des solutions déjà connues. Les jeunes ne doivent pas se sentir seuls, il est nécessaire de les laisser en contact physique les uns avec les autres. Si les forces de police ou militaires sont présentes, il faut les faire chanter afin de couvrir les bruits inquiétants des bottes ou des boucliers. Si des hommes sont en arme, il faut prévoir une large banderole dissimulant à la vue ces images violentes.

L’arrestation doit être dédramatisée. Elle peut être répétée lors des rencontres évoquées ci-dessus. Les nombreuses arrestations, notamment des avocats en Tunisie, peuvent permettre d’expliquer les processus. Il faut apprendre à répondre évasivement, ne jamais montrer de signes d’agressivité, voir même de rechercher une complicité ou un sourire. La personne arrêtée doit savoir que dehors a déjà été mise en œuvre les stratégies de soutien déterminée avant. Les rôles ont préalablement été définies et les tâches aussi : téléphoner aux avocats, aux ONG, aux journalistes nationaux ou internationaux, aux relais d’information comme les sites internet, contacter une liste de militants qui eux mêmes en contacteront d’autres pour préparer une manifestation de soutien devant le poste de police et dont les médias se feront l’écho. La force de l’adversaire, sa violence et sa possibilité d’arrêter des personnes se retourne dès lors contre elle.

Le dispositif est en place. Les militants sont recrutés, formés. La population a reçu des informations via les tracts ou le bouche à oreille. Des coups médiatiques et des évènementiels ont été organisés.

Les élections truquées peuvent commencer, le sommet mondial de l’information dans un pays sans information peut être inauguré.

On peut voir des techniques de manipulation dans ces méthodes comme on disait avant, ou celle d’agit-prop comme on dit aujourd’hui. Et certes un petit groupe de militants réussit dans ce schéma à enflammer le peuple. Mais il y les injustices faites au peuple, les frustrations, les colères devant la corruption ou l’inaccessibilité à un confort minimum, l’ exaspération face à un régime corrompu et violent, la volonté de ne pas se faire voler une fois de plus une élection ou rouler dans la farine lors d’un sommet mondial de la société de l’information. Il y a tous les germes pour que enfin on se débarrasse de la dictature tunisienne.

Une fois le chemin de la démocratie ouvert, le travail consistera à la réaliser totalement, à la consolider afin que cette victoire ne soit pas la voie ouverte pour un autre avide de pouvoir et d’argent, un autre dictateur, avec ou sans barbe.



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