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Une action en hommage à Zouhair Yahyaoui
18 juillet 2014, par jectk79

Mon amie ne sait pas rediger un com sur un article. Du coup il voulais souligner par ce commentaire qu’il est ravi du contenu de ce blog internet.


Pourquoi aller tracer partout pour faire établir des évaluations de d’assurances familiales alors qu’existent des portails tels que Sherpa-mutuelle.fr proposant de rapprocher les propositions avec un comparateur mutuelle sophistiqué en restant votre demeure ? site => mutuelle obligatoire


Abderrazek Bourguiba condamné à 25 mois de prison
15 novembre 2011, par Bourguiba

je vous remercie
bourguiba abderrazak



Quelques points marquant contre l’environnement en Tunisie
6 novembre 2011, par xZNRpEkXvbSPvAf

I like to party, not look articles up online. You made it hpaepn.



Et puis y a eu la Révolution :)
1er novembre 2011, par liliopatra

On est mardi 1er novembre 2011, déjà neuf mois que ben ali s’est enfui et il est caché, comme un rat, en Arabie Saudite. Son collègue Gaddafi a été tué.
Après la lecture de cette lettre, tout cela parait être comme un cauchemar pour celles et ceux qui ne l’ont pas vécu personnellement. Cependant, le mal a sévi longtemps, beaucoup trop longtemps en Tunisie. Il est temps que ça change.
Tout un système policier qui s’effondre, la justice vient de renaître, certes encore fragile mais sera équitable insh’Allah.



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

Oui il a un fils qui est mon meilleur ami et croyez moi, même si son père et loin de lui sa ne fait pas de lui un mauvais père il s’occupe très bien de lui et Selim va le voir de temps en temps. Je suis au cœur de cette affaire et je peux donc savoir les ressentis de chacun...



Va chialer ailleurs ( reponse)
30 octobre 2011, par Maud

ةcoutez quand on ne connait pas la personne on ne juge pas ! Je connais personnellement Monsieur Tebourski et je sais que c’est un homme bon, et je pense que si il a demander a rester en France c’est surtout pour son Fils !
Ne le jugez pas car vous ne le connaissez pas comme je le connais ! Je suis la meilleure amie de son fils Selim. Je sais qu’Adel est un homme bon alors arrêtez tous vos blabla et essayer donc de comprendre le fond de la chose. Merci et bonne soirée



> Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
30 octobre 2011, par Moussa

the death of an African giant

Par : Y. Mérabet
En outre, contrairement à ce que pensent aujourd’hui de nombreux libyens, la chute de Kadhafi profite à tout le monde sauf à eux. Car, dans une Afrique où les pays de la zone subsaharienne riche en ressources minérales tournaient complètement le dos à la France pour aller vers la Chine, il fallait bien que monsieur Sarkozy trouve un autre terrain fertile pour son pays. La France n’arrive plus à vendre ses produits manufacturés ou de décrocher un marché en Afrique, elle risque de devenir un PSD C’est pour cela que l’on a vu une France prête à tout pour renverser ou assassiner Kadhafi ; surtout quand l’on sait que la Libye est l’une des premières réserves en Hydrocarbures d’Afrique et de Sebha est la capitale mondiale du trafic Franco-libyen de concentré d’uranium Nigérien. Egalement, l’on sait que jusqu’ici, les populations libyennes n’avaient rien à envier aux Français, ils vivaient richement mieux sans se suer. Puisque Kadhafi faisait tout son possible pour les mettre à l’abri du besoin. Il est donc temps pour les libyens de choisir pleinement futur partenaire occidental. Car si en cinquante ans de coopération la France n’a pu rien apporter à l’Afrique subsaharienne. Vat-elle apporter maintenant aux libyens un bonheur supérieur à celui que leur donnait leur Guide. Rien à offrir à ces ignorants de libyens, sauf des repas communs dans les poubelles de la ville Paris, en France c’est déjà la famine ? Lui, qui durant plusieurs décennies était l’un des faiseurs d’hommes les plus efficaces sur le continent Africain. De son existence, Kadhafi était le leader le plus généreux d’Afrique. Pas un seul pays africain ne peut nier aujourd’hui n’avoir jamais gouté un seul pétro –Dinar du guide Libyen. Aveuglement, et motivé par son projet des Etats-Unis d’Afrique, Kadhafi de son existence a partagé l’argent du pétrole libyen avec de nombreux pays africains, qu’ils soient Francophones, Anglophones ou Lusophones. Au sein même de l’union Africaine, le roi des rois d’Afrique s’était presque érigé en un bailleur de fond très généreux. Jusqu’à l’heure actuelle, il existe sur le continent de nombreux présidents qui ont été portés au pouvoir par Kadhafi. Mais, curieusement, même pas un seul de ces élèves de Kadhafi n’a jusqu’ici eu le courage de lui rendre le moindre hommage.Au lendemain du vote de la résolution 1973 du conseil de sécurité de l’ONU, certains pays membres de l’union africaine sous l’impulsion de Jacob Zuma ont tenté d’apporter un léger soutien au guide libyen. Un soutien qui finalement s’est éteint totalement sans que l’on ne sache pourquoi. Même l’union africaine qui au départ conditionnait avec amertume la prise du pouvoir libyen par un groupe de terroristes et la reconnaissance du CNT libyen constitués de traitres, s’est finalement rétracté de façon inexplicable. Et curieusement, jusqu’aujourd’hui, aucun gouvernement consensuel n’a été formé en Libye. Depuis l’annonce de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, cette union africaine dont Mouammar Kadhafi était pourtant l’un des principaux défenseurs et ayant assuré le dernier mandat, n’a encore délivré aucun message officiel de condoléance à ses proches ou de regret. Egalement, même ceux qui hier tentaient de le soutenir n’ont pas eu le moindre courage de lever leur petit doigt pour rendre hommage à leur mentor. Jusqu’à l’heure actuel, seul l’ancien archevêque sud-africain et prix Nobel de paix Desmond TUTU a regretté cet acte ignoble. Même le président Abdoulaye Wade que l’on sait pourtant proche des révoltés libyens n’a pas encore salué la mort de l’homme qu’il souhaitait tant. Le lendemain de sa mort, un vendredi pas un musulman n’a prié pour lui ?.. A ce jour, sur le continent Africain, seul l’homme de la rue et les medias ont le courage de parler de cette assassina crapuleux du guide libyen. Mais, cette attitude des dirigeants africains ne surprend personne, dans la mesure où l’on sait que chaque président a peur de se faire remarquer par un Nicolas Sarkozy qui est capable de tout si la tête d’un président africain ou d’un arabe l’énerve.
Conclusion La Libye et l’Afrique toute entière viennent de tourner une page d’or avec la perte de Mouammar .
Traitre et maudit que je sois, si j’étais un libyen ?

Journaliste indépendant (Algérian Society for International Relations)
119, Rue Didouche Mourad
Alger centre



Liberté pour le Docteur Sadok Chourou
29 octobre 2011, par Dr. Jamel Tazarki

J’ai écrit un livre qui mérite d’être lu :
TOUT EST POSSIBLE - L’AVENIR DE LA TUNISIE
Vous pouvez télécharger le livre sur mon site Internet :
http://www.go4tunisia.de
Dr. Jamel Tazarki
Allemagne



DECES D’OMAR CHLENDI
28 octobre 2011, par bourguiba

Ma mére Térésa oui notre mére je suis abderrazak bourguiba le frére de mon meilleur ami Farouk .
vous peut etre me connait mais je pense pas que nous avont eu l’occasion de vous voir .

je suis désolé pour ce qui a passé pour mon frére Farouk .
Omar etait un homme exeptionnel un vrai homme j’ai passé avec lui 6 mois dans le prison nous étions plus que deux fréres.

soyez fiére de Farouk
et que la paradi soit pour lui



Projet libéral pour une nouvelle monarchie démocratique et laïque en Tunisie
22 octobre 2011, par Victor Escroignard

La Monarchie Constitutionnelle est l’avenir est la garantie des droits et libertés pour la Tunisie, la Libye et toute l’Afrique du Nord. Le Roi est l’âme du peuple, Il est porteur du sentiment d’unité nationale et du patrimoine historique du peuple. LA MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE EST LE PLUS SUR MOYEN POUR EVITER QU’UN PRESIDENT FINISSE UN JOUR EN DICTATEUR (voyez le cas du roi d’Espagne, sauveur des libertés après le Franquisme).



> Lotfi Hamdi, une Barbouze qui se voit ministrable
4 octobre 2011, par Anti Lotfi Hamdi

Bonjour Mesdames, Messieurs,

Je souhaite attirer votre attention sur le faite que ce Barbouze comme vous le dites, a retourné sa veste à l’instant où il s’est assuré du départ définitif du ZABA plus exactement le 18 Janvier 2011.

Mais encore ce dernier qui détient pas un seul titre comme auprès du RCD mais aussi faison parti de plusieurs association et surout la chambre Franco-Tunisienne de marseille ou il a volé récemment le portfolio pour se faire une nouvelle peau et une nouvelle virginité auprès de la Tunisie, avec un pseudo symposium tenue au pôle technologique sis à la Gazelle (Ariana).

Rappel du passé : Khaled Néji représentant de l’office de l’huile près du consulat générale de Tunisie à Marseille a été victime de sa (Stoufida).
Monsieur Kahled Néji a été limogé de son poste, radié de ses fonctions, décédés suite à une attaque cardiaque après avoir visité les prisons Tunisiennes

Je souhaite que cette personne n’intervienne plus sur le sol Tunisien afin de crée des réseaux encore pire qu’avant et revenir au pouvoir par la fenêtre.

Aidez moi à dire la vérité sur ce malheureux de la Sbikha (kairouan) qui fout la honte à son peuple.

Ce Virus, qui trompe sa femme sans scrupule ni honte. A trahit ce que nos ancêtres ont essayé de bâtir, bravour, fraternité dévouement, sincérité.

Il est et il sera toujours à l’antipode des Tunisiens , lèches botes et au plurielles

Vive la Tunisie sans hypocrites



Blog dédié à la défense du prisonnier politique Abderrahmane TLILI
4 octobre 2011, par bechim

bonjour je suis tres heureuse que mr tlili soit libere mais je n arrive pas avoir de nouvelles precises je tiens a dire que c est un MONSIEUR exceptionnel et qu il ne merite vraiment pas ce qu il a endure j aimerai pouvoir lui exprimer tte ma sympathie



> Tunisie, l’agression abjecte sur Samia Abbou par les voyous de Ben Ali
26 septembre 2011, par Liliopatra

Voilà quatre ans se sont écoulés et votre combat a porté ses fruits. J’aurais pas osé signer ces quelques mots par mon nom réel si vous n’avez pas milité pour ’ma’ liberté. Reconnaissante et le mot ne peut résumer ce que je ressens et tout le respect que je vous porte.

Merci...

Lilia Weslaty



> Les procès de l’ignorance et les progrés de l’Homme
24 septembre 2011, par a posteriori, l’auteur Nino Mucci

Les petits cons s’amusent à faire leurs graffitis imbéciles même sur les statues couvertes de prestige et d’histoire de Carthage ; on en a maintenant fini avec Ben Ali, avec la censure et l’étouffement des idées et de coeur opéré par son régime. Mais on en finira jamais avec l’idiotie des fondamentalistes islamiques qui promenent leurs femmes en burka, parce que c’est la seule façon par laquelle savent voir une femme : comme une bête dangeureuse. On en finira pas facilement, terrible dictature, avec ceux qui demandent maintenant de couper les mains, les jambes et les bras, suivant l’obsolète loi coranique, sans se faire aucun souci de l’Homme. Jésus, le Christ en est le plus grand champion, le Rédempteur de l’humanité, Lui qui a porté la Croix pour nous TOUS ; quant à la mafia et à al-Capone, nous les plaçerons comme un héritage historique de cet islam que tant s’acharnent à défendre par l’ignorance (mafia vient de l’arabe dialectal anciene "mafiah", c’est-à-dire "protection", la mafia est nait et c’est culturellement radiquée dans une ancienne terre d’islam, la Sicile)



que dieu te glorifie.
23 août 2011, par adyl

j’ai aimé ce que vous pensé . suis de ton coté. tu me trouvera a l’appui



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Abdelaziz Ben Dhia épuisé par la course… de la succession !
par Rédaction de reveiltunisien.org
Source Facebook « M. Abdelaziz Ben Dhia, (...)

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Agora > Opinions
Lu sur Tunisnews - Source Kalima
La sanction du divorce, une trouvaille des services de sécurité tunisiens.
par Lotfi Hidouri
par Rédaction de reveiltunisien.org
8 février 2007

Ces femmes qui combattent en silence Traduit de l’arabe (*)

La Tunisie est célèbre pour son code de la famille qui comprend des dispositions légales en faveur de la femme de loin supérieures à toutes celles en vigueur dans le monde arabe. Ce code a permis à la femme tunisienne d’accéder depuis août 1956 à un statut d’égale de l’homme et de jouir de droits comme l’interdiction de la polygamie et de la répudiation et la validation du mariage par un acte civil, tout comme le divorce.

Ce que l’on connaît moins, c’est la trouvaille des services de sécurité depuis le début des années 90 : le divorce forcé. Ces derniers ont utilisé la relation conjugale comme un moyen de pression sur les opposants en vue de briser leur résistance. Ainsi, le despotisme a réussi à produire les pratiques les plus cruelles et les plus rétrogrades contre les femmes, même dans un pays où la meilleure législation est en vigueur.

C’est ainsi que le divorce a dégénéré, de procédure judicaire privée par laquelle un partenaire rompt une relation conjugale, en sanction à laquelle sont contraints les époux par l’Etat, au moment où celui-ci était sensé protéger leurs droits.

Cinq jours après sa sortie de prison, Hatem Zarrouk a fêté ses fiançailles avec son ex femme, dont il a été divorcé au début des années 90. Il a été libéré le 5 novembre 2005, en vertu d’une libération conditionnelle et s’est naturellement dirigé vers l’ancien domicile conjugal où l’attendaient sa femme avec ses deux enfants, Balkis et Chouayeb.

Cette fête du 10 novembre était singulière : deux divorcés qui fêtent leurs fiançailles et la liberté retrouvée avant leur re-mariage. C’était leur petite victoire sur cette longue séparation et ce divorce forcé.

Hatem Zarrouk a vécu dans la clandestinité durant 14 ans dans une pièce sans ouvertures près du domicile de sa femme. Il était alors recherché par les services de sécurité, puis il a été condamné par contumace l’été 1992 à 12 ans de réclusion. Il avait alors fui les atrocités de la torture pratiquée à grande échelle par les services de sécurité et les rafles qui se multipliaient jour après jour. Hatem Zarrouk avait eu recours à ce truchement qu’il pensait alors provisoire : Il s’était construit une prison et s’y réfugia.

Le jour de sa sortie de prison, Hatem m’a fait visiter son ancien géôle-refuge qui sert aujourd’hui d’arrière salle à une pâtisserie. Une pièce qui fait deux mètres sur trois avec pour ameublement, un lit, un coin cuisine et un coin toilettes. Il avait recouvert de peinture l’unique fenêtre de la pièce, laissant un petit angle dégagé d’où il pouvait suivre du regard ses enfants jouant dans le jardin qui le séparait de son foyer. Il demeura ainsi dans cette prison huit longues années.

Pendant ce temps, sa femme, Sihem Najjar, était à la merci des « visiteurs de la nuit et du jour », les agents de la sécurité, qui l’emmenaient fréquemment au commissariat et la harcelaient pour qu’elle révèle où se cache son mari en cavale. Elle était désemparée et ne savait comment leur faire face, d’autant que ses véhémentes protestations et l’hypothèse de sa fuite à l’étranger qu’elle leur suggéra ne parvenaient pas à les convaincre. Elle fomenta alors avec son « prisonnier » une solution qui l’aida à alléger la pression qu’elle subissait afin d’éviter qu’il ne finisse par se rendre.

Après quelques mois, elle s’adressa au poste de police le plus proche où elle déposa une demande de divorce pour abandon conjugal. Le tribunal prononça le divorce ; et la police cessa ses harcèlements, orientant ses recherches vers d’autres directions. Elle fut soulagée par ce divorce qui lui avait permis de sauvegarder la vie de son mari et d’être enfin libérée des visiteurs nocturnes et des interrogatoires diurnes.

Six années durant, ni Balkis, ni Chouaib ne savaient que ce père qui leur manquait tant était leur voisin. Leur mère leur avait annoncé son départ en France. Mais les deux dernières années, elle les prépara à son retour et leur fit partager le secret de sa condamnation. Après avoir subi avec succès les épreuves de leur capacité à garder le secret, ils ont été autorisés à retrouver les bras de leur papa, partageant avec lui de temps à autre sa clandestinité. Jusqu’à ce qu’il se rendit aux autorités en janvier 2005.

Durant le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) qui s’est déroulé à Tunis en novembre 2005, Sihem Najjar et sa fille ont entamé une grève de la faim pour la libération de Hatem ; comme elles ont participé à la grève des familles de détenus politiques en novembre 2006 ; et nul ne soupçonnait, parmi ceux qui la soutenaient, que cette femme parlait d’un homme dont elle était divorcée et qu’elle cherchait ainsi à mettre fin à cette condition à laquelle elle avait été contrainte.

Divorcer pour échapper aux persécutions

La femme du prisonnier Tahar Harrathi [1] a été contrainte au divorce pour alléger la persécution dont elle faisait l’objet avec ses enfants. Et le plus cocasse est que la divorcée a continué à vivre dans la maison de ses beaux parents.

En 1995, Om Abderrahman a été licenciée de sa fonction d’institutrice au lendemain de l’arrestation de son mari ; Elle alla vivre avec ses parents à Siliana (Nord ouest du pays), mais les harcèlements de la police politique l’ont rattrapée et son père a été privé d’une allocation sociale dont il bénéficiait. Elle alla vivre auprès de sa belle sœur à Tunis en 1995 ; Là aussi, la police l’attendait ; ils la convoquèrent au poste et lui reprochèrent de ne pas les informer de ses déplacements ; Ils lui « conseillèrent » de se séparer de son mari si elle voulait en éviter les conséquences. Elle se plia à cette contrainte et rendit visite à son mari à la prison de Borg Erroumi accompagnée de son avocat pour lui demander le divorce « provisoire ».

Tahar Harrathi a été libéré le 25 février en vertu d’une libération conditionnelle et son premier acte fut le remariage avec son ex femme. Il en a été de même pour Khaled Kaouachi qui s’est remarié avec Mamia, son ancienne épouse, elle aussi contrainte au divorce, au lendemain de sa libération en février 2006. Ce fut également le cas de Abdellatif Oueslati, libéré à la même date.

Ainsi, on a vu des grèves de la faim entamées par des prisonniers politiques, non pas pour améliorer leurs conditions ou exiger leur libération, mais juste pour exiger que cessent les pressions exercées par la police sur leurs femmes pour les amener à divorcer ; Ce fut le cas de Mahmoud Balti, qui fit en 1994 une grève de la faim sauvage de 15 jours afin que les services de Jendouba cessent leur pression sur sa femme pour l’amener à demander le divorce.

On lit dans un témoignage publié dans le même ouvrage [2] : « La brigade des renseignements de Jendouba a exercé des pressions sur les femmes de prisonniers afin de les contraindre au divorce ; il en a été ainsi pour les femmes de Mahmoud Balti, Abdellatif Oueslati, Kamel Attafi...etc. Elles furent entre autre menacées d’aller elles mêmes en prison sous des charges préfabriquées. Certaines d’entre elles avaient cédé à la pression policière. Mais elles profitèrent des longs délais des procédures pour retirer leurs demandes de divorce ; elles furent punies de privation de visites à leurs maris ».

Ridha Boukadi, condamné à perpétuité (peine commuée à 30 ans) raconte que sa femme a été arrêtée en 1991 et torturée dans les locaux de la sûreté de l’Etat en subissant le supplice de la suspension, nue, frappée sur les parties sensibles de son corps et menacée de viol. Et de novembre 1991 à septembre 1996 (date à laquelle il a été livré par les autorités libyennes), elle a subi des tortures et différentes formes de persécutions afin de l’obliger à demander le divorce et finalement, elle céda à la pression.

La liste des femmes de prisonniers qui ont partagé ce sort est bien plus longue et l’on peut encore citer les cas des épouses de Kamel Besbes, Fraj al Jami, Maatoug Al Air, Mohamed Ayadi, Hassouna Nayli, Jallal Mezghiche, Habib Ellouz...etc.

Les victimes de la torture et la contrainte tragique au divorce

Il y a eu des cas extrêmes ayant une issue tragique consécutive à l’usage de la torture ; C’est l’histoire de deux époux victimes de tortures dont les liens conjugaux ont été définitivement détruits.

Si Hatem Zarrouk, Tahar Harrthi, Khaled Kaouache ou Abdellatif Ouaslati ont réussi à mettre fin à la séparation forcée, ce ne fut pas le cas du prisonnier Fayçal Garbaa dont le divorce d’avec son épouse N fut, lui, définitif. Les pressions policières et le harcèlement judiciaire ne cessèrent que lorsqu’elle décida de se séparer de son mari en détention. Elle se remaria quelques années plus tard, tandis que Fayçal s’est enfermé dans sa maison à sa sortie de prison et refusa les appels pressants de ses amis à sortir dans la rue à la rencontre des gens ou même à traiter la dépression nerveuse dans laquelle il s’enfonça.

Fayçal Garbaa a été arrêté en octobre 1991 au district de la Garde nationale à Nabeul avec un groupe de personnes accusées d’appartenir au parti Ennahdha interdit. Sa femme N figurait parmi eux. Tous les prisonniers ont été soumis à une torture sauvage. L’un des témoins, qui a tenu à garder l’anonymat, raconte l’horreur qu’ils y vécurent. Leurs tortionnaires les avaient maintenus dévêtus durant 15 jours. Ils étaient près de 90 détenus à avoir été témoins de la mort sous la torture de deux d’entre eux, Rachid Chamakhi et Fayçal Baraket [3].

N’était donc arrêtée et on usa de procédés ignobles contre son mari Fayçal qui avait résisté à la torture. Pour le faire parler, on conduisit N dans la salle où il était interrogé, elle fut dénudée et humiliée devant lui. Dans un deuxième temps, on a mis a nu Fayçal et on plaça un autre prisonnier sur lui en position de sodomisation ; et l’on fit entrer N pour assister à la scène. Elle en fut choquée et Fayçal entra dans une crise de nerfs qui évolua en dépression, puis en démence. N fut relâchée sans être poursuivie en justice, mais les agents de la garde nationale ont continué à la harceler jusqu’à ce qu’elle divorce. Elle ne fut soulagée définitivement qu’après s’être remariée.

Elles ont résisté en silence

La fin des années 80 et le début des années 90 ont vu l‘apogée de la lutte entre le mouvement islamiste Ennahdha et le régime tunisien. Durant les élections législatives d’avril 1989 qui se sont soldées par l’accaparement de tous les sièges du parlement par le parti au pouvoir, les listes indépendantes, soutenues par le parti Ennahdha avaient émergé comme une nouvelle force électorale. Et la décision de liquider cette mouvance et d’assécher les sources de tout concurrent potentiel a été prise. C’est ainsi qu’une large campagne de répression a été engagée au milieu de 1990 et s’est poursuivie jusqu’au milieu de l’année 95. Cette période s’est illustrée par les arrestations arbitraires, la torture jusqu’à la mort, les lourdes peines de prison, l’exil des opposants ou leur fuite dans la clandestinité.

Elle ne fut pas une bataille seulement contre un adversaire politique, mais s’étendit à l’ensemble de la société. C’est ainsi que des femmes, des mères de prisonniers se sont retrouvées confrontées à la répression. Ce ne fut pas un choix de leur part et rares sont celles qui avaient prévu ce cours des choses. Elles ont payé le tribut de l’engagement politique d’un mari ou d’un fils. Elles devaient découvrir l’expérience amère des sinistres lieux de détention, des bureaux de la sûreté de l’Etat, en passant par les procédures judiciaires dans toutes leurs étapes. Et par la force des choses, le mouvement des femmes des détenus est devenu un facteur de lutte contre l’éloignement et l’étranglement financier, redonnant ainsi l’espoir aux prisonniers. Ceci n’échappa pas à la vigilance des agents de répression qui le combattit avec acharnement.

Dans cette lutte, la femme apparaissait sans doute comme le maillon faible qu’il était aisé de réprimer sans qu’elle ait un grand espoir d’y échapper. Elle fit pourtant face, en silence, mais résista avec courage et patience. Ces femmes ont été humiliées, torturées, emprisonnées. Et le divorce se transforma en moyen de répression.

On a pu ainsi voir que le divorce sous la contrainte signifiait que le désir de vengeance du pouvoir n’était pas assouvi. Ce dernier voulait avoir en permanence un adversaire à écraser, il s’en prit aux femmes, après avoir affaibli le prisonnier politique et coupé ses liens familiaux pour le priver d’un soutien matériel et moral. La terreur avait envahi le milieu familial du prisonnier avant de gagner le milieu social ; et la répression a dégénéré en étalage de force brute devant l’ensemble de la société. C’est ce qui arrive souvent quand on confie aux services de sécurité le soin de trancher les conflits politiques.

(*) Enquête parue en langue arabe le 26 décembre 2006 : http://www.kalimatunisie.com/articl...

(Source : « Kalima » (Mensuel électronique - Tunis), N° 50 - Février 2007) Lien : http://www.kalimatunisie.com/article.php?id=450



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