Tunisie Réveille Toi ! http://www.reveiltunisien.org/ Site d'information et d'opinion sur la Tunisie fr SPIP - www.spip.net La prolongation de la tyrannie/4 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article893 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article893 2004-01-07T19:39:05Z text/html fr Al Mouhit Prison - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique40" rel="directory">Politique</a> / <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot19" rel="tag">Prison</a> <div class='rss_chapo'><p>Dans ce chapitre, le quatrième, il est mis l'accent encore une fois sur la question des libertés et des détenus et particulièrement sur le cas dramatique de monsieur Ali Larayed. D'autre part, il est question d'un approfondissement dans l'analyse du système mis en place et comment il fonctionne avec exactement les mêmes « lois » et mêmes finalités qu'un gang ordinaire.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Il y a des forfaits que commettent certains humains contre leurs semblables qui sont d'une horreur, d'une cruauté, d'un sadisme et d'une barbarie qu'on ne peut jamais savoir avec quels termes et avec quels verbes qualifier la nature maléfique leurs auteurs.</p> <p>Dans la même pénible attitude on se retrouve pour définir, le genre d'émotion qu'on ressent en lisant les simples descriptions sur la captivité d'un homme pendant 13 ans, pratiquement depuis la « relève » ou depuis ce qu'ils appellent le « changement », on se sent terriblement mal, paralysé, impotent ne sachant que faire. Mais c'est aussi dans ces moments accablants et de total désespoir que surgit généralement du fond des ténèbres la lueur de l'espoir, à laquelle il nous faut absolument nous accrocher pour renverser la situation.</p> <p>Tout ce que nous sommes en mesure de faire pour un homme détenu pendant 13 ans avec toutes les répercussions que peut avoir n'importe lequel de nos gestes, à quel que niveau que ce soit, reste très peu de chose, presque un rien pour compenser un seul jour de privation de liberté à cet homme. La détermination de celui qui est à l'origine d'un tel acharnement, je dois le reconnaître, nous ébranle, nous désarçonne, nous gèle le sang dans les veines. C'est monstrueux !</p> <p>Ceux des simples citoyens qui se trouvent en liberté, une liberté déjà amputée de tous les côtés, ne savent comment jouir d'une telle liberté sous haute surveillance et sont torturés jusqu'à l'épuisement par toutes sortes de pressions venant, non seulement des conditions quotidiennes de la vie humaine en elle - même et qui sont des obstacles incessants, sinon des calvaires que constituent le même homme et le groupe d'hommes qui se trouvent autour de lui.</p> <p>Si la vie en liberté, ce genre de liberté dont on parle, a tous les goûts amers, que dire de la vie d'un homme qui se trouve derrière les barreaux d'une prison durant tant d'années comme si la vie des êtres humains durait des siècles ?- Faut-il encore le reconnaître, c'est que l'horreur de la dictature n'a jamais eu des limites perceptibles ou même simplement imaginables ? - Par quelles lois et quels principes peut-on justifier les conditions effroyables dans lesquelles se trouvent les uns et les autres de ces damnés, c'est-à-dire tous nous autres qui n'avons pas nécessairement d'affinités avec ce groupe de personnes, parce que le destin, peut être, nous a - pour le bien ou pour le pire - épargné le moment de les côtoyer et nous a placés de l'autre côté c'est-à-dire sous leur implacable terreur ?- C'est le peuple dans sa totalité qui est la proie de ce groupe de personnes. On parle ici de personne mais en pensant au côté le plus obscur et le plus terrifiant - malheureusement - de la nature humaine.</p> <p>Mais au fond quel crime a commis cet homme pour être détenu « jugé » et condamné à se trouver enchaîné les vingt quatre heures du jour traînant les boules d'acier accrochés aux moindres fibres de son être ? - A supposer qu'il ferait partie d'un groupe d'hommes « dangereux » au point de menacer la « stabilité » de la société et ce n'est encore qu'un soupçon sans aboutissement quelconque, alors on s'acharne contre lui avec une telle cruauté, une cruauté aussi terrifiante qu'on ne peut plus décrire dans aucune langue humaine ! Ce n'est plus le poids de la loi qui tombe sur cet homme, c'est tout simplement le poids de la haine. Le poids d'une haine qui dépasse celui de l'assassinat pure et simple. En tout état de cause, le jour viendra où le peuple sera dans son droit de demander sur quels textes de lois, le juge ou les juges se sont-ils appuyés pour dicter de telles incroyables sentences contre ce citoyen et contre des milliers d'autres.</p> <p>En vérité ce qui aurait été menacé mais aujourd'hui l'est réellement plus que jamais sous la menace de l'authentique justice c'est bel bien l'appareil du système lui- même - indépendamment si cet homme reste entre les chaînes ou non - menacé non seulement par cette personne mais par beaucoup d'autres, très nombreuses, des millions de citoyens. Ce qui est menacé ce n'est pas la stabilité ou plutôt la non existence d'une telle stabilité de la société, car une société balisée des quatre côtés par l'intimidation omniprésente, la résignation, la paralysie et l'apathie se trouve par la force des choses plus que déstabilisée, mais c'est justement cet appareil de supplices généralisés. Un appareil qui n'obéit plus - si jamais un jour il a obéit - à la pesanteur ni de la loi, aucune loi, ni de la foi, aucune foi, un appareil dont la seule mécanique est celle qui fait fonctionner un gang. Un gang qui utilise les mêmes moyens, le même esprit de malhonnêteté et les mêmes procédures d'un gang ordinaire avec aussi les mêmes préoccupations et les mêmes finalités ; celles qui consistent à neutraliser les habitants du quartier - dans ce cas tout un peuple - afin de pouvoir s'emparer du butin et se le répartir entre les membres du gang. Et comme dans l'organigramme d'un gang, les ministères sont des simples bureaux de liaisons, car les décisions, toutes les décisions sans exception aucune, se prennent au « ministère de l'intérieur », c'est-à-dire par celui qui a le pistolet à la main.</p> <p>Que d'un côté la victime ait menacé, par ses idées ou par son action - chose d'ailleurs qui relève de notre devoir à tous de nous affronter un tel appareil - c'est tout à fait son droit. De l'autre côté force est de constater que comme gang il est de par sa nature moins incliné à la réplique par les idées mais bien à faire usage de la violence et de la terreur, il n'a aucun argument pour justifier sa présence à titre de gouvernement. Il a dépassé toutes les limites dans le temps pour être considéré comme tel, même si au départ, il a semblé y avoir quelques circonstances atténuantes, assez opaques d'ailleurs, qui laissaient planer un certain doute favorable.</p> <p>Quelle est la logique ou quel est l'esprit si crédule qui pourrait cautionner un gang et lui attribuer les facultés d'un gouvernement. Rien qu'en parlant en termes purement politiques, une simple décennie ou même beaucoup moins serait largement suffisante pour une érosion avancée sinon totale des plus performants et des plus réussis de gouvernants ou politiciens, alors que cet appareil persiste là depuis presque un demi siècle.</p> <p>Au-delà d'une décennie et souvent moins que ça, on n'a plus affaire à un gouvernement mais - les yeux fermés - à un gang. اa importe peu qu'il soit plus ou moins organisé pourvu que le peuple soit maintenu entre les crocs de tels personnages. Dans de telle situation non seulement il serait ridicule de parler de stabilité, car le ciment même qui maintient cette stabilité a volé en éclats depuis belle lurette. Et puis la stabilité dans son sens réel et profond ne peut être de l'avantage d'un tel gang, c'est bien justement le contraire qui lui convient. Car la stabilité n'est pas un vain mot et implique entre autres et immédiatement une transparence et la transparence n'est jamais de convenance.</p> <p>Un gang qui se fait appeler gouvernement a disposé aussi des moyens plus que suffisants pour vider de leur sens tous les éléments essentiels de la vie sociale. La solidarité est devenue un individualisme féroce, le respect a fini par équivaloir à la crainte et la contrainte, la volonté a cèdé le terrain à l'asthénie, l'honnêteté est remplacée par la corruption, l'affection n'est plus qu'une question d'opportunisme et ainsi de suite toutes les valeurs morales sur lesquelles se base effectivement la stabilité sont réduites exactement à leur antagonique respectif.</p> <p>C'est une honte pour nous - non seulement en tant que concitoyens mais en tant que simples êtres humains - de nous trouver dans l'impuissance de pouvoir secourir toutes ces victimes attrapées entre les lourdes chaînes d'acier et les murs des prisons. C'est honteux de nous trouver à la treizième année de la détention d'un innocent et de certainement encore beaucoup d'autres sans pouvoir savoir comment agir pour les libérer.</p> <p>Ces personnages qui forment le gang sont d'une barbarie impitoyable envers les citoyens, mais d'une civilité exquise et d'une générosité extraordinaire vis-à-vis de leurs maîtres blancs. Ce qui veut dire en clair que leur continuité dans leurs méfaits dépend beaucoup plus de l'assentiment des forces extérieures, l'autre pilier de soutènement de ce gang, que de la légitimité populaire, une légitimité qui n'a leur a jamais été octroyée même s'ils insistent à faire croire le contraire.</p> <p>Ce gang est soutenu - sans le moindre doute - de l'extérieur, il est soutenu dans sa répression féroce, il est soutenu dans sa forme de dévaliser le pays, il est soutenu dans tous les crimes. Le pas est largement franchi pour parler de conspiration contre le peuple, une conspiration conçue dans son paramètre étranger et menée à son terme à l'intérieur par le gang. Ce point est de haute importance pour comprendre comment ce gang agit sans se préoccuper des réactions extérieures et pour comprendre surtout, que parler de stabilité n'est qu'un des leurres et des masques derrière lesquels se cache le visage réel de ce gang. Le chef du gang est allé jusqu'à exiger une loi qui le mettrait - une fois à la « retraite » dans l'impunité totale à vie. L'ancien dictateur du Chili Pinochet lui a probablement servi de maître d'inspiration ! Prenons acte en tout cas d'une aussi insolente prétention, mais tout le monde sait que la chambre qui fabrique ces lois-là n'a pas plus de légitimité que le chef lui-même et par conséquent la constitution ne s'écrit pas en écrasant par milliers des innocents et à la guise et l'humeur du gang, elle s'écrit avec la sagesse, la justice, le respect des droits des citoyens et elle doit s'appliquer avec les mêmes valeurs morales et la même rigueur pour tous et avec tous. Il n'y a aucun crime susceptible de rester dans l'impunité pour aucun citoyen quelque soit sa position sociale. Encore moins sont imprescriptibles les crimes contre l'humanité, car nous nous confrontons bien à ce genre de crime. Cette exigence d'impunité révèle encore une fois avec quelle préméditation, avec quelle machination et avec quel sang froid agit ce gang.</p> <p>La plupart des gouvernements occidentaux sont bien à l'aise avec des régimes pareils. Les élections des présidents à 99,99 % ne semblent ne choquer ni n'émouvoir aucun chef de gouvernement occidental. A tort ou à raison les politiciens - comme tout le monde le sait - dans les démocraties occidentales sont surveillés de près par l'opposition et doivent au bout du mandat et même en cours de celui rendre des comptes. Par conséquent leurs obligations politiques passent bien avant leurs obligations morales et ce qui les intéresse toujours c'est la question économique. Plus les affaires fonctionnent plus le patronat est content et plus le politicien est mieux coté. Et si Monsieur Chirac trouve que le manger est plus important que la liberté, il ne serait pas le seul, certainement beaucoup d'autres des démocraties occidentales, nous considèrent - de par leur philosophie particulière et leurs valeurs qui ne sont pas aussi universelles qu'ils ne le prétendent - des peuples manchots et par conséquent aptes à nous alimenter la tête baissée, bien baissée comme les animaux. Il est bien clair ce qu'il veut dire par là ; Son partenaire - c'est-à-dire le gang - fait du bon travail et c'est l'important. Monsieur Chirac ou Monsieur Bush ne s'offusquent point des conditions de terreur qui règnent dans le pays. Et comme le destin l'a voulu, tous les musulmans sont devenus des suspects. Ce qui tombe plus que bien pour le gang. Les circonstances ne peuvent leur être meilleures.</p> <p>De toute manière et bien que le pilier étranger soit aussi déterminant dans le soutènement du régime, force est de constater qu'aucun gouvernant occidental n'est prêt à sacrifier les intérêts, matériels bien sûr, pour une question de principe ou de morale, tous ces gouvernants ne bougeraient jamais pour critiquer ou chercher à se demander quoi ce soit sur la légitimité quelconque d'un régime où qu'il soit, sauf dans la conditions où ils se trouvent en mesure politiquement de justifier leurs interventions dès que leurs intérêts se trouvent réellement menacés.</p> <p>Que les forces authentiques qui affrontent cet appareil, ce gang, prennent bien en considération, avec toutes les dispositions nécessaires, le fait, de ne jamais faire coïncider les aspirations des citoyens avec les intérêts occidentaux de manière à ce que ces intérêts n'hypothèquent ou n'entrent en contradiction en aucun moment avec les aspirations fondamentales des citoyens. Il faut qu'il soit bien clair que les relations entre les peuples ne doivent jamais être confondues avec ces intérêts nocifs et complices. Car le gang qui est largement conscient de la valeur de ce point à sa faveur, ne s'arrête pas de signer à gauche et à droite toutes sortes de contrats de « coopérations » les plus divers et avec le maximum de pays occidentaux ou de l'hémisphère Nord, tout en ignorant totalement les vrais intérêts des citoyens. Cette question et plusieurs autres entrent dans un autre chapitre qui sera abordé le moment venu, celui de l'économie et de la dilapidation des biens et des richesses du pays.</p> <p>A part le cas qui est à l'origine de ce chapitre sur le prolongement de la tyrannie, parmi la frange de la population qui a subi la répression la plus féroce, plus de trente milles citoyens sont passés par les prisons et au moins dix milles d'entres eux ont subi les tortures les plus atroces dont plus de quarante (chiffre qui reste en deçà du chiffre réel) sont morts directement pendant les séances les plus cruelles et les plus inhumaines de tortures.</p> <p>A suivre</p></div> La prolongation de la tyrannie/3 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article885 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article885 2003-12-17T21:13:56Z text/html fr Al Mouhit Dans la première partie on a évoqué l'arrivée au pouvoir du nouvel « Empereur », dans la deuxième partie il était question de certains contours de la vie quotidienne et des « choix » économiques, ici encore une fois il est question de la minorité qui séquestre le pays et surtout de la source de « légitimité » de son pouvoir. Et enfin est évoquée la situation dramatique et révoltante des citoyens détenus. Détenir une seule personne en prison, pour s'être déclaré contre une politique suivie dans son propre pays (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique40" rel="directory">Politique</a> <div class='rss_chapo'><p>Dans la première partie on a évoqué l'arrivée au pouvoir du nouvel « Empereur », dans la deuxième partie il était question de certains contours de la vie quotidienne et des « choix » économiques, ici encore une fois il est question de la minorité qui séquestre le pays et surtout de la source de « légitimité » de son pouvoir. Et enfin est évoquée la situation dramatique et révoltante des citoyens détenus.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Détenir une seule personne en prison, pour s'être déclaré contre une politique suivie dans son propre pays ou ailleurs, et pendant tant d'années constitue non seulement une injustice intolérable, mais bel et bien un crime contre l'humanité. Pire encore quand les détenus se comptent par centaines sinon par milliers et dont plusieurs finissent par mourir sous la torture durant leur détention. Dans notre pays effectivement les victimes se comptent par milliers. اa importe peu s'ils sont accusés d'être communistes, islamistes, anarchiste ou mêmes disciples du diable. Il ne devrait y avoir aucune loi susceptible de condamner des gens à la détention pour leur credo politique, ou pour leur manière de penser ou de voir les choses, si jamais de telle loi réellement existe.</p> <p> Des milliers de personnes pourrissent - comme si elles étaient d'insignifiants insectes - entre les moisissures des murs des prisons, sous la torture quotidienne physique et morale et en même temps leurs familles, leurs parents, leurs amis ou même leurs cousins ou voisins sont persécutés et accusent les douleurs sous ses deux formes, celle physique et celle morale presque autant que les victimes. C'est franchement terrible. Il n'y a plus de mot pour qualifier une barbarie pareille. Et quelle est la raison qui poussent ces messieurs au pouvoir à décider de tant de châtiments pour tant de personnes et pour tant de temps, alors qu'en réalité ils ne devraient se trouver au pouvoir que pour agir dans le sens contraire, c'est-à-dire user des pouvoirs des lois et des droits pour que les citoyens ne souffrent de rien, surtout les citoyens qui font usage de leur intelligence pour la créativité, pour le bien de la société, pour le progrès et pour l'épanouissement continu de l'être. Enfin de compte votre responsabilité est de veiller au bien être du peuple. C'est ce que veut dire aimer être responsable et être à la hauteur. Faut-il aussi reconnaître que ce n'est pas le cas de n'importe quel citoyen de le vouloir et de le pouvoir. Et c'est pour cela que telle dure tâche ne pourrait être réalisée par des citoyens aussi compétents, aussi honnêtes, aussi sincères, aussi transparents au-delà de quelques années.</p> <p> Donc quelle est cette raison qui fait que ces gens agissent d'une manière aussi cruelle, alors que ce qu'ils devraient avoir sur la conscience et dans leurs priorités, c'est justement cette lourde responsabilité afin que personne dans la société ne soit - pour n'importe quel motif - exposée aux souffrances morales ou physiques ?- Quelle est cette raison qui fait que ces messieurs empêchent les citoyens de vivre librement et d'aspirer à une vie meilleure pour eux-mêmes, pour les leurs et pour leurs compatriotes en général ? - Quelle est la raison qui fait que rien que ces messieurs qui se trouvent au pouvoir soient compétents de comprendre mieux que les autres ce qui est bien pour le pays et ce qui ne l'est pas ? - Quelle est la raison qui fait finalement ces messieurs et précisément ces messieurs-là soient ceux qui décident et non pas d'autres peut être sont-ils plus compétents ?- Après toutes cette première série de questions nous arrivons à une première conclusion que ces messieurs au pouvoir composées de chefs de cellules du parti, de fonctionnaires hauts et moins hauts, juges, ministres et président se sont mis d'accord pour tout simplement faire du pays une propriété privée qui leur appartient et que personne d'autre ne peut en aucun cas, ni par ses idées, ni par son action, seule ou en groupe, ne soit en mesure de constituer la moindre menace à leurs privilèges. C'est ça la question.</p> <p> Nous les citoyens simples, la majorité du peuple, nous n'avons aucune obligation d'accepter une telle horreur. Et nous leur posons la question : par quel droit messieurs vous vous attribuez ces privilèges, par quel droit vous en privez le reste des citoyens, par quel droit vous vous attribuez les facultés de gouverner, par quel droit vous vous attribuez, messieurs les juges le droit d'envoyer en détention des citoyens pour s'être exprimés et peut être en s'exprimant avaient-ils effectivement menacé vos privilèges et ceux de vos mandants ?</p> <p> Vous n'avez aucune raison, d'être là où vous êtes, au pouvoir, aucun droit de jouir de tous ces privilèges au détriment des droits des tous les citoyens, vous n'avez aucun droit de détenir personne, aucun droit de torturer, aucun droit d'assassiner.</p> <p> Vous n'avez aucun droit plus que n'importe quel autre citoyen d'être là au pouvoir. Tous les citoyens pourraient bien être à la même place. Tous les citoyens pourraient arriver s'ils le désirent et se sentent la capacité d'être au pouvoir pour appliquer les lois et strictement les lois convenues entre tous les citoyens pour leur bien général. Il y a plusieurs processus et moyens pour régler une alternance dans ces postes du plus bas au plus haut. Tout le monde, le monde entier sait que vous n'avez jamais appliqué aucun processus ni aucune règle. Tout le monde sait que vous avez usé de la force, oui de la force, de la violence, enfin du terrorisme si vous voulez, pour vous perpétuer au pouvoir. Tout le monde sait que vous usez quotidiennement de tous les moyens pour le même motif, vous usez de la menace, vous usez de la coercition, vous usez de la terreur, vous usez de la corruption et enfin d'une quantité de vices qui ont fini par gangrener toute la société.</p> <p> Quelle est - au vingt-et-unième siècle la personne avec un minimum quota d'intelligence qui pourrait croire que le président du pays soit réellement élu au suffrage universel à 99,9% des voix ? - Aucune personne ne le croit. Aucune personne ne l'admet. Tout le monde le doute, tout le monde le refuse, tout le monde qualifie une telle monstruosité d'une séquestration du pays par une poignée d'individus. Tout le monde, le monde entier vous qualifie d'une bande d'usurpateurs, tout le monde vous qualifie d'une minorité qui a fait main basse sur tout un pays. Tout le monde, le monde entier vous accuse d'utiliser les armes pour arriver à garder vos privilèges. Oui les armes, celle de la police qui est aussi nombreuse que celle d'un pays cinq fois plus peuplé que le nôtre, les armes des militaires pour lesquelles un énorme budget est gaspillé pour les équiper afin qu'elles soient prêtes, non pas pour défendre le pays, sinon pour vous défendre à vous, pour défendre vos privilèges contre la colère du peuple. Les armes de la milice du parti. Oui vous avez séquestré le pays avec les armes et beaucoup d'armes et vous ne cessez de vous armer pour mieux contrôler la moindre respiration du peuple. Ce n'est pas vrai, jamais il n'y a eu d'élection, il y a eu parodie de celle-ci. Il y a eu un cirque aux dépens d'un peuple médusé. Si la première équipe qui s'est emparé du pouvoir puisait ses arguments de légitimité - souvent mal que bien - dans la récente histoire de la lutte pour la libération du pays de l'époque, chose d'ailleurs qui ne pourrait non plus justifier aucun privilège, mais l'argument néanmoins était toujours brandi à chaque fois et a fait des victimes dès le départ et durant plus de trois décennies. En même temps où les victimes tombaient, les privilèges sont distribués. Par la suite sont venus les évènements de 1987. Les faits sont là. L'ancien président n'avait signé aucun document autorisant un successeur légal. Il a été bonnement et simplement déposé manu militari et a terminé ces jours emprisonné au vrai sens du terme même s'il n'avait pas eu à partager une cellule quelconque avec d'autres détenu, mais dans une grande villa dans son village natale sur le compte des pauvres citoyens, car il n'est pas dans la tradition de la minorité de financer de tels lieux et les frais qui en découlent. Donc où est la légalité sur laquelle repose la succession ? - Nulle part. C'était bel et bien par la force que le pouvoir a été arraché, le seul document que garde l'histoire sur cette « passation » de pouvoir reste un certificat médical. Aucun témoin n'a raconté dans quelles conditions un groupe de médecins ont signé un tel document. Mais de toute manière quelle que soit la valeur médicale du document, il ne peut en lui-même être considéré comme une source de légitimité. Et depuis rien d'autre n'est venu légitimer un tel pouvoir. Les capitales concernées de par leurs relations et surtout de par leurs intérêts ont approuvé et continuent d'approuver. Les organismes dits internationaux ont aussi approuvé et continuent de le faire. D'abord les chancelleries, puis l'Organisation des Nations Unies (ONU), la Banque Mondiale (BM), le Fonds Monétaire International (FMI) et surtout l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Ce dernier organisme le plus récent, mais il est le plus impitoyable à l'égard des peuples. Et la question qui se pose à toutes ces institutions : comment est-il possible d'entériner au nom de la non-ingérence, malintentionnée certes, des fraudes aussi monstrueuses. Oui je parle de la légitimité de ces messieurs au pouvoir avec plus de 99% ? - Oui ces institutions sont devenues la source de légitimité pour ce pouvoir usurpé. La source qui licite tout à cette minorité, tous les actes les plus abjects. Celle qui licite tous les privilèges de cette minorité. Est-il possible de croire que toutes ces institutions soient si crédules au point de croire à la transparence - ou même la simple apparence de transparence - de ce genre d'élection à candidat unique et toujours vainqueur à plus de 99% ?- Aucune chancellerie, n'a pourtant protesté - au moins dans ces démocraties occidentales - on sait à quel point de maximum vigilance se déroulent les élections et à quel point la différence parfois entre les candidats qui se compte en unité de voix. Et pourtant aucune de ces démocraties occidentales ne s'est sentie offusquée d'entériner une telle horreur de scrutin par leur silence tombal. Ni même au niveau d'un simple politicien qui aurait réagi dénonçant de tels abus. L'ONU n'a jamais non plus mis en doute la véracité de telles monstruosités, pourvu que la quote-part du pays soit versée dans la caisse à son délai afin que ses fameux fonctionnaires aient leurs juteuses rémunérations. Pour ce qui est de la BM, le FMI, ces deux organisations se trouvent beaucoup plus à l'aise avec des pouvoirs sans aucune légitimité que la leur. اa leur permet dans la brume et l'opacité qui fait partie des caractéristiques essentielles de tel pouvoir, de manœuvrer à leur guise pour tirer le maximum de bénéfices dans leurs affaires financières, tout le reste leur est absolument égal. Quant au dernier né le l'Organisation Mondiale du Commerce, comme son nom l'indique, elle s'occupe du commerce et non pas de questions de scrutins vrais ou falsifiés. Elle s'occupe du profit et non pas de l'homme. Elle s'occupe même du profit aux dépens de l'humain. Telle est votre unique source de légitimité, si l'on peut considérer comme une. Ou du moins celle qui couvrirait une autre dont on parlera dans un autre chapitre.</p> <p> Pourtant un simple citoyen qui s'exprime par le verbe, vous le qualifiez tout de suite de dangereux comme si du coup ses paroles pèsent plus lourds et sont plus dangereux que les arsenaux d'armes que vous détenez et vous l'arrêtez immédiatement pour l'humilier d'abord, puis vous l'empêchez de travailler, ou vous l'expulsez de sa fonction, par la suite vous l'envoyez en prison et enfin vous chargez les bourreaux de le torturer jusqu'à ce que mort s'en suive. Combien sont les citoyens qui ont perdu la vie entre vos mains, combien sont-ils ? - Pourquoi sont-ils morts ? - et que est devenu des leurs ? Il n'est plus possible que tout un pays, tout un peuple soit réduit à servir une minorité, la minorité que vous êtes, une minorité armée disposant de maisons de détention innombrables sur toute l'étendu du pays, toutes ces maisons sont insalubres, infectes et destinées - par votre volonté et votre haine - à réduire l'être humain à un insecte et même moins que ça, à un rien. Beaucoup de ces maisons n'ont même pas d'adresse connue pour les familles des victimes ni pour le reste du peuple. Il n'est plus possible que le pays continue dans cette horreur. اa fait presque cinquante ans que le pays a changé de maîtres au haut niveau, mais la minorité est toujours la même de tous les temps. Une minorité sans scrupule, une minorité prédatrice, une minorité n'ayant aucun souci sauf celui d'amasser de plus en plus des fortunes par tous les moyens mis à sa disposition et surtout en tenant le peuple enchaîné par tous ces moyens de terreur les plus variés. Beaucoup de nos pères, de nos grands pères se sont battus contre l'injustice de l'empire puis contre l'oppression du colonialisme. Ils se sont battus et se sont sacrifiés, mais certainement pas pour que le pays devienne votre propriété privée. Ils se sont battus contre les uns et les autres pour des idéaux clairs comme les rayons du soleil, ils se sont battus pour que la justice soit le maître absolu, ils se sont battus pour que les citoyens disposent de leurs droits complets, ils se sont battus et donné leur vie pour que le citoyen naisse digne, vive digne et garde sa dignité dans son propre pays et ailleurs dans le monde. Et non pas pour un être vidé de toutes ses valeurs sauf celle de produire pour vous enrichir et abréger - comme le recommandent toutes ces organisations dites internationales - les jours de sa vie.</p> <p> Nos pères, nos grands pères, nos cousins et nos voisins se sont battus afin qu'aucun citoyen ne soit obligé à « fuir » son pays pour chercher des cieux moins durs, ils se sont battus pour que le pays appartienne à tous et non pas seulement à la poignée de personnes que vous êtes, ils se sont battus pour que tous les citoyens aient un logement décent et non pas pour que vous possédiez des palais dignes des mille et une nuits et la majorité des citoyens croupissent dans des logements de misère, ils ne se sont pas battus nos pères et nos grands pères, pour que vous ayez des demeures seigneuriales à volonté et au nombre de vos descendants, sur mer, dans la campagne et sur les montagnes et même à l'étranger, alors que les masses populaires vivent encore dans des logements des siècles passés, des authentiques gourbis. Nos pères et nos grands pères ne se sont pas battus pour que vous gaspillez à volonté des quantité faramineuses rien que pour satisfaire vos petits caprices et ceux de vos progénitures, alors que la majorité des citoyens se débat chaque fin de mois entre les factures à ne jamais pouvoir payer. Ils se sont battus pour que les soins des citoyens soient à la portée de tous et non pas pour que des cliniques ultramodernes vous soient réservées à vous et que le peuple se trouve à la merci d'hôpitaux et de dispensaires n'ayant rien à leur offrir que de médicaments génériques, souvent caducs et sans effet sur le mal.</p> <p> Nos pères et nos grands pères se sont battus toute leur vie dans le travail et dans les champs d'honneur, pour que les citoyens soient bien alimentés par les fruits et les aliments produits de leur terre et non pas pour que tels fruits et aliments passent sur vos tables à vous et celles des pays d'outre-mer, alors que pour les citoyens, il ne leur reste sur le marché que des déchets irrecevables pour l'exportation ou des produits venant d'ailleurs génétiquement manipulés, sans qualité nutritive aucune mais avec les risques de provoquer des maladies, à court ou moyen terme, bien évidents.</p> <p> Nos pères et nos grands pères se sont battus pour que la mer et les plages soient de tout le monde et non pas des enclaves de plus en plus restreints et fermées à la disposition des nouveaux « colons » et par conséquent des endroits prohibés pour les citoyens, par la force des choses, sauf bien sûr pour vous.</p> <p>A suivre</p></div> La prolongation de la tyrannie/2 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article874 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article874 2003-12-10T19:34:19Z text/html fr Al Mouhit Dans la première partiede cet article ont été évoquées les caractéristiques « exceptionnelles » et les péripéties de l'arrivée au pouvoir du nouvel « Empereur » le 07/11/1987. Dans ce nouveau chapitre il est question des « choix » économiques et des contours de la vie réelle dans le pays à l'ombre de ce pouvoir et de ses terreurs multiples. Comme il est particulièrement mis l'accent sur la minorité qui agit à l'ombre du tyran et qui use et abuse du pays comme si d'une propriété privée il s'agit. Les (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique40" rel="directory">Politique</a> <div class='rss_chapo'><p>Dans la <a href="http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=836/" class='spip_out'>première partie</a>de cet article ont été évoquées les caractéristiques « exceptionnelles » et les péripéties de l'arrivée au pouvoir du nouvel « Empereur » le 07/11/1987. Dans ce nouveau chapitre il est question des « choix » économiques et des contours de la vie réelle dans le pays à l'ombre de ce pouvoir et de ses terreurs multiples. Comme il est particulièrement mis l'accent sur la minorité qui agit à l'ombre du tyran et qui use et abuse du pays comme si d'une propriété privée il s'agit.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Les conditions dans lesquelles nous vivons à l'intérieur comme à l'extérieur du pays sont les mêmes que celles que nous partageons avec la plupart des peuples dans le monde. Ce sont des terribles conditions d'injustice d'abord et puis de terreur dans son sens le plus large</p> <p>En parlant de ces pénibles conditions, il est bien inutile surtout d'évoquer le droit à la liberté d'expression, puisque c'est justement par là où commence le drame, le grand drame et par là aussi où il doit se terminer. Pratiquement nous ne pouvons ni exprimer notre refus ou nos positions sur ces « responsables » qui s'octroient arbitrairement toutes les prérogatives sur les peuples comme s'il s'agissait de peuples d'handicapés mentaux, ni nous exprimer pour condamner leurs horribles forfaits. Nous avons beaucoup de choses à dire sur les questions de la vie quotidienne et aussi beaucoup à dire sur les questions de la vie internationale. Ni sur un tableau ni sur un autre nous ne pouvons nous exprimer. Nous exprimer non pas par défoulement, mais bien afin que les choses changent dans l'intérêt de la majorité et en fonction de ses choix clairs, libres, constructifs pour l'ensemble des citoyens et loin de toute coercition, de menace ou de terreur.</p> <p>Pourtant tous les choix économiques n'ont jamais été discutés publiquement, c'est-à-dire par des différents courants politiques réels ou par les groupes sociaux de la même importance, afin que tout le monde se sente réellement concerné, responsable et finalement en connaissance de cause sur les tenants et les aboutissants de la question. Et comme les choses dans ce domaine sont ce qu'elles sont, l'écrasante majorité du peuple (précisément les 99%) ignore pourquoi on fait ceci et on ne fait pas cela. Pratiquement les 99% ne survivent avec aucune marge possible pour la réflexion même si par intuition ils se rendent compte du malaise continu qui étreigne la vie et les maintient avec un nœud à la gorge au point de leur causer à tout moment une asphyxie irréversible et définitive.</p> <p>Mais 1% c'est-à-dire quelques 100.000 personnes sur 10.000.000, eux si, ils savent de quoi vont les choses et où vont-elles. Ils savent que ça va de leurs propres intérêts, des intérêts minoritaires et par conséquent d'intérêts qui n'ont rien avoir avec le reste de la société et le bien commun à tous, des intérêts égoïstes, énormément préjudiciables. Et comme ils sont tous les moyens de « dissuasion » entre leurs mains, ils présentent tous leurs projets, leurs propres projets comme des projets qui vont dans l'intérêt commun. Chose qui n'est en aucun cas vraie. Il n'y a aucune accusation gratuite dans tout cela. En dehors de cette classe, tout est largement débattu à tous les niveaux et tout le monde ou presque qualifie cette nouvelle vague dite de « mondialisation » dans laquelle ils ont introduit - sans lui demander son avis - le pays et par conséquent le pauvres citoyens s'y trouvent embarqués à leur insu et contre leur gré, n'est au fait que la nouvelle astuce, la pire des formes d'exploitation et de l'enrichissement illicite d'une frange invisible de la population et plus cette frange est infime plus c'est mieux pour la mondialisation satanique. En tout cas cette minorité - sur le plan statistique - elle est pratiquement invisible mais de plus en plus puissante comme nulle autre minorité ne l'a été dans l'histoire.</p> <p>Pour ne pas sortir du cadre, l'objet de notre intérêt, la question qui se pose est la suivante : Où sont les partis politiques réellement représentatifs des couches sociales et qui sont-ils ? Ou sont et qui sont les différents courants politiques sur la scène ? La question la plus impertinente de toutes c'est celle qui concerne effectivement le pouvoir politique lui-même, autrement le gouvernement. Au niveau de cette mondialisation il n'y a plus de gouvernement. Cette Haute Administration supposée être représentative de la souveraineté du peuple et à son service a fini d'exister. Ou plutôt si, elle existe mais elle a changé carrément de fonction sans le dire à personne. Sa fonction aujourd'hui consiste à jouer le rôle de policier, un rôle de maintien d'ordre, le rôle de gardien de prison, le rôle de réglementation de la corruption, si on peut dire ça, car la corruption se règle d'elle-même pourvu qu'elle trouve le terrain nécessaire, le rôle de répression et plus cette Administration est impitoyables, mieux elle est appréciée et plus ses membres sont rétribués. Les effets de ces choix politiques et leurs retombés sur l'ensemble de la société sont plus que catastrophiques et c'est une évidence.</p> <p>Au-delà des chiffres, des statistiques, des vagues et stériles discours, des articles de propagande dans les différents organes « Goebbelsiens », il y a les faits concrets :</p> <p>Au moment où une vie décente dans le pays revient beaucoup plus chère que dans n'importe quel pays européen, le revenu moyen n'équivaut même pas au quart de l'européen. Et par-dessus le marché la plupart de ceux qui ont la chance d'avoir un revenu, c'est souvent dans les conditions les plus précaires et généralement avec des contrats bidon. A partir de ce point - consciemment ou non - un certain état moral très peu favorable à l'épanouissement de l'individu en général, s'installe dans le fond de l'être. Ce qui le rend facilement vulnérable, une vulnérabilité générale devant tous les problèmes de la vie et plus particulièrement le problème de l'occupation surtout en l'absence effective de syndicat fort et capable de faire face au patronat, un patronat plus puissant que jamais.</p> <p>Un autre exemple dans la précarité de la vie du citoyen. Après presque un demi siècle de pouvoir absolu le réseau de communications routier du pays se trouve toujours à l'état de projet futur incessamment remis aux calendes grecques. Qu'on ne vienne pas nous raconter que les voies de communications construites autour du secteur dit touristique, soient le réseau que nécessite les villes et les villages du pays au nord comme au sud, à l'est comme à l'ouest pour leur progrès réel. Sans un réseau routier efficient et généralisé de bout en bout du pays il n'y aucune chance pour un développement durable et tangible. Ce n'est pas un tronçon d'autoroute de quelques centaines de kilomètres - construit avec tous les mystères qui entoure son exploitation actuelle et au profit de qui, avec les scandales qui ont précédés sa construction et ceux postérieurs à celle-ci et qui sont certainement beaucoup plus longs - qui va faire progresser les régions du pays en les communiquant d'une manière appropriée et régulière entre elles. Et ce, sans parler de la qualité ou plutôt de la médiocrité des matériaux utilisés dans la construction de cette autoroute. Comme dans les autres secteurs de la vie, jamais l'intérêt commun n'est pris en considération par ces rapaces. Ces rapaces qui aujourd'hui se font appelés à l'instar de leurs « homologues » occidentaux des entrepreneurs ou des hommes d'affaires, ils se voient - aussi arbitrairement et souvent avec des contrats blindés - confier la construction de tels biens publics. Leur seul souci n'a jamais autre que tirer le maximum de profit. Et comme telle mentalité de vampire est si bien répandue à tous les cercles officiels, il m'est arrivé de voir jusqu'où pourrait s'étendre un tel appétit féroce de s'approprier les biens des citoyens par n'importe quel moyen et à toutes les opportunités qui se présentent, dans toutes les conjonctures possibles : La porte d'une ambassade - qui théoriquement dispose d'un budget en dollars, bien approprié au niveau de vie du pays où elle se trouve - semble avoir été arrachée de n'importe quel maison de la rue Zarkoun de la capitale, embarquée outre-mer et réinstallée avec des serrures multiples et en ligne de haut en bas. On dirait une porte où chaque serrure avait appartenue à un locataire différent et que chaque nouveau, dans ce cas ambassadeur, pour des mesures de sécurité en a ajouté la sienne propre. Aucun de tous ces ambassadeurs et leur excellence, n'a jamais pensé prélever sur le budget général une somme destinée à changer une telle porte ou au moins lui changer son état lamentable surtout vu du côté intérieure. La même chose pour les meubles qui se trouvent dans les bureaux de cette ambassade. Beaucoup de meubles abandonnés dans les coins de rues de n'importe quelle ville européenne surtout vers la fin de l'année, sont de loin en meilleur état. Le bureau même de Monsieur l'Ambassadeur ressemble beaucoup plus à ces grandes salles des vieux immeubles type plutôt colonial, avec des immenses rideaux obscurs qui couvrent les fenêtres, la porte et les murs. On dirait que son excellence a une certaine allergie à la lumière du jour. On ne sait pas pour quelle raison Monsieur l'Ambassadeur préfère ce genre de lumière blafarde qui descend sur le bureau du pied d'un abat-jour situé juste à côté. C'est bien la réalité, mais en décrivant les lieux d'une telle manière, mes propos semblent suggérer, au-delà de mon intention, des scènes de vampiriques. En tout cas on n'est pas si loin. Donc Monsieur l'Ambassadeur et ses secrétaires, du premier au dernier n'ont rien de ces soucis, qui sont les miens comme citoyen, les leurs se trouvent dans la manière de comment agir pour faire fortune pendant ces quelques années, autrement dit comment s'approprier les biens des citoyens d'une manière aussi odieuse. En tout cas ces « fonctionnaires » ainsi que leurs collègues qu'ils soient dans le pays ou ailleurs dans le monde, ils ne comptent pas réellement parmi les 25 milles familles qui détiennent les rênes de la haute finance, ils sont juste ceux qui se trouvent les plus proches de la source de contamination, néanmoins ils sont aussi infectés par le même mal. Ils ne refuseraient pas de piétiner les lois, les droits, les valeurs morales et aussi de marcher sur les cadavres de leurs propres concitoyens.</p> <p>Donc dans ce pourcentage insignifiant en lui-même, de un pour cent (1% ou même moins que ça peut être) se trouvent le cent milles personnes qui dilapident les richesses du pays. Elles sont nées pour cette « fonction », celle de dilapider au détriment de tout un peuple. La fierté de ces vingt cinq milles familles et leur tyran en tête, c'est justement de se trouver toujours en mesure de ne se priver de rien, d'aucun gadget, d'aucune fête occidentale, d'aucun voyage, enfin ne se sentir jamais privé d'aucun plaisir de la vie et surtout ne pas avoir à souffrir la moindre pénurie de quelle que nature qu'elle soit. Tout le reste dans le pays ou aux alentours, toutes les tragédies des autres, ça ne les concerne pas. Pas du tout. On ne cessera jamais de le répéter qu'ils prennent le pays pour une ferme dont l'exploitation leur revient par les lois de la divinité, ou plutôt celles du RCD. Et comme on l'a déjà dit, aucun citoyen n'a jamais été consulté sur « ces choix économiques », tous ces choix par conséquent répondent en premier et en dernier lieu aux intérêts de cette minorité, il va de soi qu'ils ne pourraient jamais être de l'intérêt de la majorité, de l'intérêt du simple citoyen.</p> <p>Revenons de nouveau à la vie quotidienne. Quel est le seul domaine où réellement le citoyen vit à la hauteur de son siècle ? - les logements qui représentent une base de la vie, sont - quand on peut en disposer - construits avec le même état d'esprit de vampirique. Evidemment des logements décents, il en existe, mais bien juste au nombre de toutes ces familles « distinguées » et leurs descendances. Pour le reste des mortels, ils se trouvent dans des logements sans la moindre fourniture adéquate pour faire face à l'hiver et sont plus que suffocants en été. Et on ne parle pas des pauvres dans les villages éloignés, dans le sud comme dans le nord et je cite Haffouz, Sidi Ali ben Nasrallah, Sidi Salem, Sbeitla, El Ksour etc. on peut généraliser les conditions précaires de logement sur toute l'étendu du territoire. Pourtant celui qui loge au Palais de Carthage, tous ceux de ses « adeptes » qui logent aussi dans des palais qui n'ont rien à envier aux demeures les plus seigneuriales d'Europe ou d'ailleurs, semblent tous - réellement - vivre sur une tout autre planète.</p> <p>L'alimentation ne fait pas l'exception, elle obéit forcément aux mêmes critères. Il n'y a plus d'aliment naturel sur le marché. Et si le pays malgré tout continue à produire quelques aliments encore non manipulés génétiquement, à coup sûr ils sont destinés à l'exportation. Sur n'importe quel marché européen on trouve des aliments naturels originaires du pays qui ne semblent pas forcément enthousiasmer le consommateurs européens, mais une chose est certaine, le citoyen du pays lui si, il en est privé. Les italiens ont fini par coller leurs étiquettes propres sur de l'huile d'olive vierge qui n'est pas le leur. Mais comme ils l'achètent à des prix jetés et le vendent au prix le plus fort, la marge de bénéfice à de quoi pouvoir corrompre plus d'un de ces fonctionnaires qui sont nommés d'office par le RCD pour faciliter la tâche à ses « amis » italiens. Les fruits de mer, les poissons sont immédiatement, dans l'heure qui suit leur capture, aussi acheminés vers l'autre côté de la méditerranée.</p> <p>Ici ce ne sont que des exemples, mais depuis que l'enfer de la « Mondialisation » s'est ouvert sur les deux battants, les licences sont distribuées à tous les « parasites » de la société, ces intermédiaires, pour vider le pays de tout son contenu vendable tous les produits y compris son histoire, ses ressources culturelles millénaires, ses valeurs morales, tout et à n'importe quel prix.</p> <p>Il y a de ceux qui détiennent les organes « Goebbelsiens » et qui bluffent autant qu'il leur est possible pour se convaincre eux même d'abord et tenter de convaincre les pauvres citoyens ensuite, pour leur faire croire que leur sort est mille fois meilleur que celui des africains - par exemple des pays du centre de l'Afrique - et c'est une vérité, mais elle n'est une vérité que dans la mesure où elle leur sert pour cacher une montagne de mensonges. Ils oublient qu'ils n'ont rien fait dans la position géographique du pays au Nord du Continent. Et la différence matérielle - surtout par rapport à ces vingt cinq milles familles et leur tyran, se doit au simple hasard, car si nous étions avec un régime pareil dans la jungle de l'Afrique, notre sort ne serait pas autre que celui dans lequel se trouvent les millions d'africains, qui eux aussi ont leurs fameuses minorités respectives avec les mêmes caractéristiques. En tout si nous étions en « République Centre Africaine » ce même tyran, se serait couronné Empereur de la même manière que le Général Bokassa. Enfin de compte il ne va pas être loin de le faire si on se rend pas compte - comme société humaine qui garde bien présents, son sens de la dignité et son héritage historique plusieurs fois millinaires - de cette « chance géographique » supplémentaire. Il nous est impérativement interdit d'accepter une aussi horrible humiliation encore pour plus longtemps.</p> <p>Quant à ces messieurs des organes de « propagandes » qui prétendent qu'on vit mieux que dans le reste de l'Afrique et semblent même être appuyés dans leurs postulats par messieurs Seguin et Chirac, ils doivent - s'ils le veulent - savoir qu'on ne se compare jamais au pire.</p> <p>A suivre.</p></div> La prolongation de la tyrannie http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article836 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article836 2003-11-26T20:31:34Z text/html fr Al Mouhit Le régime et ses barons préparent depuis quelque temps les scènes les plus méphistophéliques pour prolonger la tyrannie pour cinq ans encore. Dans le cadre de ces horizons - malheureusement - obscurs qui s'abattent sur le peuple que j'ai voulu retracer la trajectoire de celui qu'on veut absolument nous présenter comme le sauveur de tous les périls, alors qu'en réalité, on ne voit en lui qu'une garantie pour des étroits, hypocrites, égoïstes et même criminels privilèges aux dépens de tout un peuple, de (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique40" rel="directory">Politique</a> <div class='rss_chapo'><p>Le régime et ses barons préparent depuis quelque temps les scènes les plus méphistophéliques pour prolonger la tyrannie pour cinq ans encore. Dans le cadre de ces horizons - malheureusement - obscurs qui s'abattent sur le peuple que j'ai voulu retracer la trajectoire de celui qu'on veut absolument nous présenter comme le sauveur de tous les périls, alors qu'en réalité, on ne voit en lui qu'une garantie pour des étroits, hypocrites, égoïstes et même criminels privilèges aux dépens de tout un peuple, de son histoire, de sa culture et de toutes ses valeurs morales.</p></div> <div class='rss_texte'><p>"Feu" Monsieur Habib Achour avait ces jours-là tiré la sirène d'alarme et attiré l'attention de l'opinion publique sur l'arrivée au Ministère de l'Intérieur - la Grande Maison de Terreur - d'un certain Ben Ali. C'était en janvier 1976. Le 26 du même mois, la grève générale était déclenchée. Quand l'avion avait décollé de l'aéroport de la capitale, on pouvait voir à travers les hublots des spirales de fumée qui montaient vers le ciel de plusieurs points de la ville. Ce monsieur qui venait d'être investi de la mission n'avait pas lésiné sur les moyens à employer pour « casser » le soulèvement général. Il avait fait déjà ses cours dans la même « Grange » aux Etats-Unis avec ses camarades « arabes », « musulmans » ou d'autres pays d'Amérique Latine, des cours de terreur et de comment briser la volonté populaire. Donc c'était bien l'occasion ou jamais de passer de la théorie à la pratique et montrer combien il avait assimilé les instructions et les leçons qu'on lui avait dispensé.</p> <p>Jusque-là, personne ou en tout cas pas le grand public, n'avait encore entendu ce nom. Encore de nos jours, nulle part on ne trouve de chiffres, ni sur les dégâts ni sur le nombre exact des victimes, ni sur le nombre de personnes qui ont été emprisonnées. A l'origine de ce soulèvement, il y avait ces directives du Fond Monétaire International - qui exigeaient du régime une certaine manière d'affamer les classes populaires - qui sont venues faire exploser toute une accumulation de ressentiments, de frustrations, d'humiliations et d'injustices. <br></p> <p>Pour le moment cette question n'est pas tout à fait l'objet même de cet article.</p> <p>Donc c'est bien ce Ben Ali qui va par la suite être félicité, gratifié et élevé au niveau de la fonction de Premier Ministre, justement, pour avoir fait couler des flots de sang dans les rues de la capitale et de toutes les autres villes du pays. A partir de là le chemin est bien tracé et le but à atteindre n'est plus qu'une question de temps, court ou même très court. Si on feuillette l'histoire de cette époque, que ce soit en Afrique ou en Amérique Latine ou en Asie, on constatera que tous ceux qui se sont emparés du pouvoir l'ont fait de la même manière, toujours en passant d'abord par la Grande Maison de Terreur. Il importe peu que ce soit par l'armée ou la police, l'une comme l'autre n'ont pas d'autre fonction que celle qui consiste à semer la terreur dans la population. Tous sortaient de la même « Grange », cette école réelle de terrorisme située aux Etats-Unis, sinon quel meilleur endroit que ces lieux ?</p> <p>Le premier discours grandiloquent de Ben Ali, le 7 novembre 1987, on l'avait écouté aussi dans un aéroport étranger lors d'un retour au pays. Par la suite - une fois dans le pays - on l'a réécouté et lu et relu partout.</p> <p>Dans certains endroits de choix - comme le bateau « Le Carthage » par exemple, on en trouve la copie agrandie et bien encadrée, comme s'il s'agissait d'un texte divin ou d'une certaine écriture sacrée. Pourtant le contenu de ce discours lui-même semblait insinuer l'interdiction d'une telle ostentation et laissait croire que sa simple exhibition sous quelle forme que ce soit, constituerait un acte blasphématoire. En tout cas pendant les premiers jours de ce « changement » de locataire au Palais de Carthage, tout le monde avait semblé applaudir la « nouvelle ère ». Il y avait même un de ces notoires personnages de « l'<i>Establishment</i> » très connu pour son attachement au grand « Parrain », qui a immédiatement tourné la veste et est allé jusqu'à écrire dans un de ces organes « Goebbeliens » un texte d'allégeance au nouveau « roi » dans lequel il prétendait qu'il ne croyait pas ses yeux au point de confondre la date de 1987 avec celle de 1789. Pourtant cette dernière date n'a aucune trace ni dans la mémoire populaire ni dans l'histoire du pays, ni dans celle de la région, ni dans celle de la civilisation arabo-Islamique. On sait à quel évènement se réfère l'auteur, mais en aucun cas. on ne peut être concerné à ce point d'enthousiasme ni en faire un amalgame quelconque avec une date propre. Par contre si il s'agit bien d'une date intéressante, mais à invoquer hors d'un tel contexte local. C'est une date qui constitue une icône dans l'histoire d'un pays et d'un peuple qu'il est souhaitable, au moins pour certains érudits et du point de vue culturel en général, de connaître. Cet individu et tous ses semblables, dans leur totalité, ils n'ont jamais eu la moindre fidélité à personne, ni à aucune foi ni à aucune valeur morale. Ils sont ce qu'ils sont : des opportunistes, des hypocrites, des parasites et en fin de compte des déchets toxiques qui menacent l'ensemble de la société. Leurs effets nocifs sont aussi durables que ne l'est leur propre existence et quelquefois même au-delà.</p> <p>Les plus avertis des citoyens ont préféré attendre. Attendre et voir, car celui qui vient de se placer à la tête du groupe qui s'est emparé du pouvoir, ne pouvait en aucun cas inspirer confiance. Sa trajectoire était déjà bien notoire. Mais dans cette même ferveur populaire spontanée et irréfléchie, beaucoup d'innocents se sont fait prendre dans le piège, car ils ont perdu de vue l'historique du personnage et son rôle sanguinaire dans les évènements les plus récents que vient de traverser le pays. Ils ont obéi à un certain élan du cœur, alors que la raison aurait dû dicter plus que jamais méfiance. Jusqu'à la veille de ce « changement à la Pyrrhus », tous les « barons » du régime, sauf quelques rares exceptions qui préparaient leur fuite, car ils voyaient de leurs propres yeux l'irrémédiable effondrement du règne, ont fini par pousser un tel cri de soulagement qu'il aurait pu alerter plus d'un de ces pauvres innocents. En effet, l'un de ces barons a ramassé - tout comme tous ses autres acolytes - une fortune colossale (dont une partie est placée dans des biens les plus divers au nom de ses innombrables descendants et des membres de sa propre famille dans le pays, et, une partie mieux placée encore quelque part dans les brumes des banques opaques de la Suisse ou d'ailleurs, dans l'espace financier non moins opaque d'autres capitales européennes) ; ce baron a osé déclarer textuellement : « B vient de sauver B ». Et il ne s'était pas trompé. <br></p> <p>A la veille du célèbre 07 novembre 1987 les boussoles du régime avaient cessé de fonctionner et les vagues menaçaient de naufrage le « Bateau de Noé » avec toutes les espèces de barons à bord.</p> <p>Une fois l'effervescence passée, tout a repris sa place et toutes les retouches épidermiques sont restées ce qu'elles sont ; de simples retouches. Mais entre temps et presque en douceur les sbires, les mêmes sbires de tous les temps, sont passés à l'action et sont allés « cueillir » une par une toutes ces âmes crédules qui avaient pensé - sans justification raisonnable - que la démocratie devenait d'ores et déjà un fait certain. Ce n'était hélas, qu'une simple illusion. Tous les discours bourrés de slogans tels que l'authenticité, la justice, l'égalité, la libre expression enfin toutes les revendications populaires qui ont été reprises pour un moment par ce Ben Ali n'étaient dictés que par certains impératifs du moment et n'avaient rien à avoir avec les intentions réelles. Les intentions réelles sont la continuité du régime, la consolidation des barons dans leurs privilèges, la garantie des intérêts étrangers dans le pays et particulièrement les intérêts du Grand Système dont il fait partie - mais avec une influence considérable Israël - et réciproquement la garantie du Système pour la protection du régime et en fin de compte la continuité de la dictature. <br> Pour tous ceux qui pourraient avoir un minimum de perspicacité, ces intentions diaboliques étaient largement visibles.</p> <p>On ne va pas pour le moment s'attarder non plus sur les scènes méphistophéliques qui ont suivi le 07 novembre 1987 comme préludes annonçant le début d'un règne sans date limite. Et c'est là où nous nous trouvons aujourd'hui, plus de quinze ans plus tard. Quinze ans et ce qui reste encore avant l'arrivée de la sénilité ou de l'Alzheimer ou qui sait encore quelle maladie susceptible d'emporter l'un et faire parachuter le suivant !</p> <p>Quand les premières cinq années se sont écoulées et Ben Ali - de par lui-même et grâce à ses conseillers locaux et d'outre-mer - s'était rendu compte que le costume de la « légitimité révolutionnaire » lui était trop ample et le rendait un peu ridicule - on a décidé d'opter pour la « légitimité des urnes », mais avec toutes les garanties de remporter « la victoire » au premier tour et si possible par KO. En même temps il va changer de compagne. Et en changeant d'épouse, forcément la liste des barons - au détriment des pauvres citoyens - s'est rallongée un petit peu.</p> <p>Trois fois ce monsieur a « gagné » et par « penalty ». Et les barons de toujours et les supporters dans les poulaillers ne se sont nullement offusqués de gagner trois fois successivement par plus de 99% des voix, autrement dit par penalty, toujours contre une équipe sans importance et un arbitre complice ou corrompu qui siffle toujours en leur faveur. Drôle de victoire, drôle de jubilation et drôle de gloire, drôle enfin de légitimité. Tout se passe à l'instar de ces participants aux concours bidons de la télévision où dès que la réponse du candidat à la question posée - fût-elle des plus banales, comme par exemple : qui a découvert l'Amérique, Christophe Colomb, Ibn Batouta ou Sidi Ali Erriahi ? - est correcte, les caméras se braquent sur les gradins pour montrer une foule lancer, les bras en l'air, des cris de joie et de liesse comme si l'un des leurs venait de faire une démonstration éblouissante d'un immense savoir. A présent il paraît que cette fois-ci il ne se présente pas de par sa propre volonté, il le fait - parait-il - poussé par le « désir populaire » ! Depuis plus de deux ans les listes des associations, des entreprises, des groupes les divers et les plus hétéroclites sont publiés par les organes « Goebbelsiens » demandant avec « insistance » un amendement des lois constitutionnelles afin que Ben Ali puisse se présenter une quatrième fois, pour un nouveau mandat. Encore des scènes méphistophéliques, dictées par les nécessités esthétiques d'un pouvoir qui finalement n'est qu'une des plus abjectes dictatures qui - malheureusement - n'est pas la dernière ni dans le Continent ni dans le monde.</p> <p>Toutes ces péripéties et ces scènes décrites plus hauts n'auraient eu aucune importance particulière que celle que pourrait leur conférer la façon de les raconter, mais ce qui est en jeu c'est tout un peuple, sa dignité, son histoire, sa culture, ses valeurs morales, son présent, son futur, ses réalisations et son progrès et en fin de compte l'essence même de sa vie en tant que groupe humain.</p> <p>La présence de ce Monsieur aux destinées du peuple est illégitime dès le premier jour, justement dès le 07 novembre 1987. Une seule condition aurait pu donner une légitimité et même une certaine dimension historique à « son acte héroïque » ; celle d'avoir organisé, dans les mois suivants ou les quelques années suivantes, des élections réelles dans le pays sans se présenter lui-même comme candidat, à ce moment-là oui, il serait entré dans l'histoire par la grande porte indépendamment des conséquences bonnes ou mauvaises qui auraient suivi et indépendamment de son propre passé. De toute manière, les conséquences n'auraient jamais été ni plus sanglantes ni plus terrifiantes que les quinze ans qui viennent de s'écouler. Dans les pires des cas aujourd'hui on aurait eu un citoyen d'une tout autre nature, mûr, conscient, avec des expériences de liberté et capable de se mesurer aux autres citoyens du monde et particulièrement du monde occidental. Et non pas le citoyen détruit, brisé dans sa dignité, brisé dans sa volonté, emprisonné par l'injustice, la faim, le complexe d'infériorité les conditions lamentables d'existence et finalement terrorisé et classé au bas de l'échelle parmi les citoyens des autres sociétés et précisément celles occidentales, alors qu'il dispose de tous les moyens pour se trouver justement à la première marche de cette échelle de valeurs.</p> <p>Et pourtant ce Monsieur persiste et signe, alors que les barons applaudissent des deux mains une nouvelle prolongation de cette nuit obscure d'un despotisme que le peuple ne peut supporter encore plus longtemps. <br> Aucun homme, fût-il prophète, ni groupe d'hommes ne gouvernent un pays ou une société, ce qui gouverne ce sont justement les lois et les droits un point c'est tout.<br></p> <p><i>A suivre…</i></p></div> Le transport : Un autre calvaire https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article830 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article830 2003-11-19T19:23:14Z text/html fr Al Mouhit Le transport : Un autre calvaire Quand un secteur économique quelconque provoque la frustration, l'humiliation, le dédain et même bonnement et simplement l'écrasement des citoyens et de surcroît jouissant d'une priorité absolue sur tout le reste, un secteur économique qui conditionne toute la vie d'un peuple, qui conditionne sa volonté, ses valeurs morales, ses aspirations, ses engagements et ses positions sur toutes les questions locales, régionales et internationales, c'est sûr que ce secteur ne (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique41" rel="directory">Société</a> <div class='rss_texte'><p>Le transport : Un autre calvaire</p> <p>Quand un secteur économique quelconque provoque la frustration, l'humiliation, le dédain et même bonnement et simplement l'écrasement des citoyens et de surcroît jouissant d'une priorité absolue sur tout le reste, un secteur économique qui conditionne toute la vie d'un peuple, qui conditionne sa volonté, ses valeurs morales, ses aspirations, ses engagements et ses positions sur toutes les questions locales, régionales et internationales, c'est sûr que ce secteur ne peut en aucun cas être considéré comme économique : Il peut être un champ privilégié d'une poignée d'individus pour leur enrichissement propre avec des répercutions les plus néfastes sur l'ensemble de la société. Il peut aussi être une vitrine politique avec des dégâts considérables sur la même société et à tous les niveaux, culturel, moral, social et inévitablement économique. Il peut être aussi une « généreuse » réponse à la nécessité d'une économie occidentale. Bref l'économie et quelle soit cette économie, son but est précisément l'élévation de la dignité du citoyen. De toute manière cette dignité du citoyen est mise déjà entre parenthèses pour plusieurs autres considérations et depuis déjà très longtemps.</p> <p>La question des moyens de transports publics, dans leurs précarités, dans leurs désordres chaotiques, dans leurs conceptions par les pouvoirs en place et enfin dans leurs répercussions matérielles et morales, constitue l'antagonisme parfait des moyens de transports mis aux services de ce secteur qu'on appelle pompeusement touristique. Toute la flotte de ces moyens de transports pour touristes se trouve dans la plupart des cas meilleure que n'importe quelle autre flotte occidentale, alors que le pays - logiquement - n'est pas en mesure d'offrir un tel confort, d'autant plus et que l'on sache, il n'y a aucune usine de construction de cars ni à Douz, ni à Haffouz, ni au Kef, ni à Sbeitla, ni à Kairouan. La plupart des cars destinés à balader les visiteurs du pays sont des « Setra », des « Mercedes », « des Scania » etc. les meilleurs des autocars sur la scène européenne ou même mondiale, et, tous sont construits ainsi que leurs innombrables et coûteuses pièces de rechange de l'autre côté de la méditerranée. Avant de continuer, j'insiste ici sur l'hospitalité légendaire du peuple, de par notre histoire, notre culture et nos valeurs morales qui reste toujours en vigueur, mais dans la condition où nos visiteurs ou invités ne soient pas à l'origine de notre hémorragie économique. Les compagnies ou ce qu'on appelle les « tour operators TT.OO » entre leurs innombrables conditions c'est justement que les moyens de transports soient au moins du même niveau que ceux que leurs clients trouvent dans leur propre pays d'origine. Par exemple la plus grande compagnie européenne qui « produit » des touristes - bien que d'origine allemande, elle a absorbé pratiquement tous les autres grands TT.OO européens, entre belges, hollandais, français et même anglais - la TUI, cette compagnie fait la pluie et le beau temps et jouit chez nous de priorités absolues sur tout et dans tout le pays. Parmi les clauses écrites de cette compagnie, je ne parle des autres infrastructures hôtelières et leurs conséquences dévastatrices matérielles et morales sur le citoyen, elle exige que les cars soient de certaines marques comme des Setras, d'origine allemande, par exemple, qu'ils soient confortables, que l'espace entre les sièges soit au moins d'un demi mètre - ce qui veut dire qu'un car de cinquante places est réduit à quarante seulement, alors que les cars des transports publics sans être, loin de là, des Setras entassent les pauvres citoyens et citoyennes, été comme hiver, sans tenir compte ni du nombre de places assises ni de celles debout pourvu que les portes arrivent à s'ouvrir et se refermer - qu'ils soient équipés de climatisation, qu'ils soient alignés dans l'aire de stationnement des aéroports au moins une heure avant l'arrivée des avions. Inutile de parler des autres exigences ou même de la surenchère gratuite entre les propres hôteliers et compagnies réceptrices dans le pays qui rivalisent à faire encore mieux que ne l'exigence cette compagnie allemande du moment que les caisses des banques leur sont grandes ouvertes avec la bénédiction du pouvoir politique ou mieux du « Parti ». Les mêmes conditions sont exigées par rapport aux autres moyens de transports destinés pour le même secteur, tels que les voitures de location. Pourtant toutes ces flottes qui sillonnent le pays dans tous les sens - que l'on sache - ni la compagnie allemande, ni le gouvernement allemand même, ne livrent les « Setras », ni les « les Mercedes » ni les autres voitures construites dans les usines allemandes, ni même pas les pièces de rechange, gratuitement. Ni le gouvernement allemand, ni celui français, ni la Banque Mondiale, ni le Fond Monétaire International ne financent, pour l'amour de Dieu, ces moyens de transports. Encore beaucoup moins les « propriétaires » officiels dans le pays constitués en grands « promoteurs » du tourisme. Ce qui finance tout ça ce sont la sueur, le sang, les débris de dignité et beaucoup d'autres valeurs morales parties en éclats jusqu'à en faire du citoyen, ce résigné à survivre entre les misères matérielles et morales, assailli de partout par une terreur omniprésente le poursuivant jusqu'à dans son sommeil.</p> <p>Les cars disposés pour voyager nos visiteurs dans le confort total sont financés par les pauvres citoyens, les plus pauvres et Dieu sait combien ils sont et de plus en plus nombreux. Ils ne sont pas financés par les riches ou plutôt ces nouveaux riches. Depuis quand les riches financent quoi que ce soit. اa n'a jamais été leur rôle. Tout à fait le contraire, ils sont riches pour être financés, pour encaisser les impôts et non pas pour les payer. Ces arrivistes s'en foutent éperdument des équations économiques et des relations dans ce domaine entre les états, entre les états dominés et les états dominants.</p> <p>Le capital européen - dans sa lancée néo-libérale, sauvage, sans âme - n'a pas d'autre choix que de s'étendre, et, où mieux peut-il le faire que sur le dos des emprisonnés de l'autre côté de la méditerranée ! ? - Ceux des ces emprisonnés qui tentent de s'enfuir, leur aventure se termine dans le meilleur des cas poursuivis par une administration européenne de plus en plus implacable et beaucoup n'arrivent même pas à vivre de tel cauchemar et terminent noyés dans le Golf de Sicile ou dans celui de Gibraltar. Ironie du sort ou de l'histoire en plus de toutes les conditions exigées par ces TT.OO leurs clients doivent être exempts de Visa ou même de passeport, leur simple carte d'identité reste largement suffisante. Il y a même des groupes qui ne présentent même pas de carte d'identité, la liste des noms fournie par le TT.OO reste valable. Oh quelle humiliation !</p> <p>Ce capital ne le fait pas seulement dans ce secteur, il le fait là où il est toujours sûr d'avoir des dividendes, là où ses investissements sont garantis. Par conséquent la priorité donnée à ce transport doit nécessairement être endossée par les citoyens dans leur totalité. Et si d'un côté il y a le luxe, forcément de l'autre côté il y a la misère. Combien de fois les situations les plus dramatiques - dues à la pénurie ou à l'absence totale du simple moyen de transport - se déroulent à Abou-Salem, Haffouz, Teboursk, Sidi Ali ben Nasrallah, Chorban ou même le long des côtes, alors que devant le désespoir de ces pauvres citoyens et devant leurs propres yeux filent des autocars grand confort - tout comme au temps de la présence des colons - sans daigner s'arrêter, et, les voyageurs à l'intérieur, des blonds, des roux ou des blancs en général regardent à travers les vitres fumés, comme si de telles scènes de désespoir faisaient partie d'un certain « folklore », préhistorique que s'il ne semble pas trop les amuser n'éveille en eux aucun sentiment de compassion, plutôt ils se sentent un certain complexe de supériorité qu'ils croient dû à la nature supérieure de leur race. Inutile d'aller chercher à présent dans la profondeur des frustrations de nos pauvres compatriotes et chercher qui est réellement à l'origine de leur désespoir. Il n'y a rien, absolument rien au monde qui justifie de telle humiliation. Les moyens de transports dans le pays doivent être inconditionnellement pour servir le citoyen. Il importe peu que nous ayons des moyens de transports peu confortable, mais en aucun cas on ne peut permettre que des vacanciers - quelle que soit leur nature ou origine - voyagent dans le pays dans des moyens de transports de luxe financés par les citoyens. Mais comme nous à faire à un pouvoir de la nature qu'on connaît et qui n'est pas en ce moment l'objet du sujet, aucune horreur n'est exclue.</p> <p>Pourtant quand vers les années soixante, des voix se sont élevées pour prévenir de la création d'un tel secteur et de ses retombées sûrement néfastes sur le reste de la société, le « le Super Ministre » de l'époque « feu » Ahmed Ben Salah, avait rétorqué que tel n'était qu'une solution provisoire aux problèmes économiques du moment du pays, autrement dit un mal nécessaire mais en tout cas passager. Aujourd'hui, quarante ans plus tard, il s'avère que ce sont bien M. Ben Salah et son Patron qui étaient provisoires et ce secteur est devenu presque perpétuel en constante expansion. Ce même mal a créé d'autres ramifications de la même nature, avec toujours la constante qui consiste à multiplier tous azimuts l'humiliation du citoyen, rien de tous les produits naturels du pays n'arrivent sur les marchés du propre pays, tout est destiné à l'exportation. Ce qui permet à nos grands techniciens des finances et particulièrement ceux de la Banque Centrale d'afficher à la fin de l'année une balance en équilibre apparent, sans tenir compte des ruines qu'il cause à tous les niveaux dans la société. Rien que pour maintenir un tel équilibre apparent financier, il faut bien que la terreur soit omniprésente. En tout cas cette question fera l'objet d'un autre article.</p> <p>Et malgré les dégâts considérables que ne cesse de causer ce secteur et dont les effets néfastes se propagent non pas d'année en année ni d'une région à une autre, mais bien de génération en génération et sur toute l'étendu du pays. J'essaie de garder la ligne de mes pensées dans les secteur du transport qui à l'origine de ma réflexion, car les autres composantes de ce secteur - malgré les apparences bénéfiques sur le plan économique - il reste une machine qui brille de mille feux tout en broyant toutes les énergies de la société au profit de l'économie occidentale en général et européenne en particulier, une économie qui a pris plus que jamais les extensions les plus néfastes pour tous les faibles d'abord et probablement dans un deuxième temps les tendances suicidaires pour le autres. On prétend que le commerce mondial est géré sur des bases de relations et de normes entre les différents pays sans distinction, alors que les seules bases sur lesquelles reposent un tel commerce ne sont pas autres que celles de la soumission du faible au fort et tel commerce ne peut en aucun cas profiter aux faibles.</p> <p>Aucun pays récepteur n'a jamais mis en difficulté, par exemple l'économie d'un pays comme l'Allemagne dont sont originaires les touristes ou les visiteurs les plus appréciés, ni un seul pays, ni tous ensemble, de la Turquie au Mexique en passant par le Maroc et la République Dominicaine jusqu'au Kenya. Tous se trouvent en permanence sur des volcans de mécontentements populaires prêts à exploser à tous moment. C'est vrai que quelques individus dans ces pays récepteurs s'enrichissent, entre guillemets, car leur richesse reste en réalité fictive et est surtout prélevée sur les richesses réelles du pays qui ont traversé la mer pour ne plus jamais revenir et jamais sur le compte de l'économie allemande par exemple. Ces individus - je ne parle pas du petit artisan - qui roulent dans énormes voitures précisément fabriquées en Allemagne, qui vivent dans des espèces de châteaux et dont leur train de vie quotidien dépasse de loin parfois celui des riches européens - certaines de ces familles des nouveaux riches ou opportunistes arrivent à gaspiller quotidiennement, rien que pour satisfaire leurs petits caprices des sommes considérables qui équivalent souvent le revenu d'une modeste famille entière durant tout une année. Ces individus constituent effectivement les courroies nécessaires au fonctionnement de cette machine qui enrichit l'Occident.</p> <p>Toutes les astuces sont bonnes pour le libéralisme sauvage pour dévaliser les richesses des pays et des peuples. Et ainsi sans canon, ni avion, ni char d'assaut on arrive au même résultat : tout en suçant le sang des peuples pour faire marcher à plein rendement la machine économique occidentale, on maintient ces mêmes peuples entre toutes les misères imaginables, le sous-développement relatif perpétuel et surtout la terreur d'un appareil de leur propre conception mis entre les mains de quelques autochtones parmi les plus ignorants, les plus opportunistes et les plus impitoyables possibles.</p> <p>Quant au quotidien la « Presse » qui a soulevé indirectement la question du transport public et des lieux de stationnement de voitures à étage dans la capitale, ce journal n'a rien perdu de toutes ses caractéristiques organiques par rapport au pouvoir, quel que soit le pouvoir. Son fondateur Henri Smadja, en cédant le journal avant son départ définitif vers la France, pays duquel il porte la nationalité, mais pas nécessairement celui pour lequel bat son coeur, il a fait de manière à ce que si la pâte allait changer de couleur, que la levure soit la même et ainsi le produit reste de la même nature coloniale.</p> <p>Enfin les moyens de transports publics ou non, mais confortables, réguliers et ordonnés pour tous les citoyens doivent être un des facteurs nécessaires de la même nature que la santé, le logement et l'alimentation et en fonction de la qualité de ces facteurs et non pas les chiffres de la Banque Centrale ou les articles de propagandes et de diversions du journal « La Presse » ou des organes "goebbéliens" du RCD ou associés que se mesure le progrès et la qualité de la vie, mais à l'ombre de la dictature en place on ne peut que faire constats de la lamentable situation du système des transports publics et des autres secteurs de la vie des citoyens en attendant que les coupables répondent devant la justice de leurs forfaits.</p></div> Viêt-Nam bis ou l'Empire le plus bref. https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article826 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article826 2003-11-19T19:19:13Z text/html fr Al Mouhit Cet article porte sur la débâcle des troupes américaines,ou plutôt des erreurs monumentales de l'Administration Américaine et ses slliés sur la suite de l'invasion ou ce qu'ils appellent l'après-guerre. Autrement dit le résultat de la terreur exercé contre un peuple. Je vous laisse l'entière liberté de le mettre sur le site au moment et à l'endroit les plus opportuns. La deuxième phase des massacres et de destructions à Bagdad a commencé. Les dépêches qui arrivent de Bagdad parlent de l'usage d'avions AC (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique43" rel="directory">Monde</a> <div class='rss_chapo'><p>Cet article porte sur la débâcle des troupes américaines,ou plutôt des erreurs monumentales de l'Administration Américaine et ses slliés sur la suite de l'invasion ou ce qu'ils appellent l'après-guerre. Autrement dit le résultat de la terreur exercé contre un peuple. Je vous laisse l'entière liberté de le mettre sur le site au moment et à l'endroit les plus opportuns.</p></div> <div class='rss_texte'><p>La deuxième phase des massacres et de destructions à Bagdad a commencé. Les dépêches qui arrivent de Bagdad parlent de l'usage d'avions AC 130 « Spectre » pour lancer des bombes, du même calibre que celles utilisées durant les premiers jours de l'invasion, sur des bâtiments ou de quartiers entiers soupçonnés d'être des lieux de résistance. Hors le journal « El Pais » dans son édition du jeudi 13/11/03 écrit qu'un seul sur 20 irakiens croit que les américains sont venus pour le libérer ! - Ce qui veut dire que 5% des irakiens seulement seraient heureux de voir les américains occuper leur pays. Indépendamment de l'opinion des autres arabes et de leur pourcentage d'approbation - qui sans aucun doute serait encore bien inférieur aux 5% - ce qui se passe en ce moment en Irak a toutes les allures d'une répétition des massacres déjà vus au Viêt-Nam. Tout comme le Viêt-Cong, la Résistance irakienne devient insaisissable, d'une ampleur extraordinairement vertigineuse et par-dessus le marché en si peu de temps. Au dernier recompte les pertes totales américaines en quelques mois a dépassé leurs pertes pendant Toute la première année de leur invasion du Viêt-Nam. Et comme au Viêt-Nam on a arraché les forêts et brûler les rizières cherchant vainement à neutraliser les résistants vietnamiens, les voici les mêmes Gi's, arrachant les palmiers et brûler les champs de légumes en Irak dans le même but, cherchant vainement à mettre fin à la Résistance Irakienne. Au Viêt-Nam tous les voisins ont été accusés de prêter soutien au Viêt-Cong, la même chose se répète en Irak, on accuse tantôt la Syrie, tantôt l'Iran et bientôt d'autres proches ou même éloignés du « champ d'action ». Pourtant aucun n'est ni l'Union Soviétique ni la Chine. Accuser aussi bêtement la Syrie d'être une Union Soviétique est de prime abord une gigantesque honte pour une Puissance de Terreur sans équivalent pratiquement sur la planète, mais passons.</p> <p>Et comme au Viêt-Nam, Ngo Din Diem a été remplacé par Kao-ky, les voici en train de chercher à remplacer tout un « Conseil du Gouvernement » pourtant composé d'éléments de leur confiance totale, certains sont revenus en Irak dans les « bagages » des mercenaires tel que cet individu dit Jalabi ou Chalabi. Enfin de compte, il faut s'attendre à toutes les scènes de terreur et de dévastation du pays avant que M. Bush et son Administration ne se rendent compte dans quel bourbier ils ont enfoncé leurs troupes et leurs mercenaires ou plutôt dans quel enfer ils les ont envoyés.</p> <p>Le général américain John Abouzeid, prétend que la Résistance irakienne n'est composée que de quelques milliers de sympathisants de Saddam Hussein ! - Eh bien si ce n'est que ça, que ces quelques milliers « d'adeptes » de Saddam Hussein, de quoi seront faits les jours des mercenaires américains et de leur administration quand une simple partie des 95% des vingt millions d'irakiens mécontents qui restent, décident par entrer dans la Résistance ? - Sûrement un enfer dans des dimensions sans précédent. Et toutes les « chances » sont réunies pour l'être. Les japonais viennent de renoncer à envoyer des troupes « en villégiature » en Irak, quand aux italiens, ils ont reçu la première et je crois la dernière et définitive secousse. Même si M. Berlusconi veut faire croire au peuple italien le contraire : que les troupes italiennes sont et resteront en Irak car ils se trouvent en mission de « paix » et pour installer la démocratie et quelles que soient les secousses, il n'est pas question de renoncer à leur « noble » mission. Comme si la démocratie n'était qu'un produit quelconque et que les mercenaires n'étaient que des monteurs ou des techniciens chargés de mettre la machine en marche. Personne n'ignore les traits saillants de la personnalité de monsieur Berlusconi. Inutile de l'accuser de haine envers les arabes et les musulmans, il l'a reconnu lui-même, c'est une chose plus forte que lui. Il porte le complexe de la supériorité de l'Occident sur les arabes et les musulmans dans ses gènes. Mis à part ce « petit complexe » Monsieur Berlusconi est poursuivi constamment par la justice de son propre pays pour tout type de corruptions, de comptes opaques, de détournements de fonds, de falsifications comptables etc. Et malgré sa déclaration de fanfaronnades, la présence italienne en Irak a les jours mieux que compté.</p> <p>Parmi les autres alliés de M. W. Bush dont les soldats sont présents sur la terre d'Irak à titre de chair à canon ou pour alléger la solitude des Gi's, nous trouvons, des polonais, des tchèques, des roumains, des hongrois et même des ukrainiens, enfin tous ceux que M. le Ministre chargé de l'invasion de l'Irak, en l'occurrence, monsieur Rumsfield le Chef du Pentagone, qualifie dans leur totalité de la Nouvelle Europe. Il y a aussi des mercenaires de plusieurs pays d'Amérique Latine, des salvadoriens, des guatémaltèques, des péruviens etc. Les uns, ceux de la Nouvelle Europe, sont des inconditionnels acquis à l'Administration Américaine pour des raisons presque de revanche sur un passé que pour des raisons de logique d'intérêts de leurs peuple, et, les autres sont des simples hyènes affamés à la traîne des yanquis depuis très longtemps et toujours dans l'espoir de ramasser des miettes. En tout cas, les américains et leurs complices petits ou grands, ils ne changeront rien aux données ni à l'issue qui sera une débâcle dont les résonances se feront entendre dans toutes les profondeurs de l'Histoire, passée, présente et future.</p> <p>Cinq pour cent des irakiens sont pour la présence américaine dans leur pays, mais 95% sont contre. Dans ces conditions quelle est cette démocratie dont nous parle ce faux Christ - Georges Walker Bush - qui prétend que Dieu l'a chargé d'une telle mission ?- ہ moins que les 5% d'irakiens - aux yeux de ce Monsieur ne représentent la majorité. Evidemment ça pourrait l'être, dans la mesure où la démocratie ait les mêmes fondements que la sienne, celle de la minorité des puissants pouvoirs de facto, telles les grandes entreprises et des oligarchies qui se font représenter par les deux partis, celui républicain et le démocrate. Ce qui au fond n'est en réalité qu'un seul parti, celui dit républicain alors que le parti des démocrates n'est que l'appendice. Y a-t-il jamais un parti de gauche dans cette société ? - Jamais. Par conséquent ce que Monsieur Bush appelle la démocratie américaine n'est que la pire des dictatures sur terre. Tout le reste du cirque n'est de la sorcellerie pour maintenir les foules américaines totalement anesthésiées. Et se demander comment ça se fait qu'une « authentique » démocratie n'est eu comme alliés ou vassaux tout au long de son histoire que des dictateurs les plus sanguinaires de l'Amérique Latine jusqu'en Afrique en passant par toute l'Asie et le reste du monde. Se poser une telle question n'a plus de sens à partir du moment où la « démocratie » de M. Bush est dévoilée dans toutes ses hideuses dimensions dictatoriales. Et comme telle équation des 5% soit considérée comme une majorité écrasante il n'y a plus de logique, la catastrophe américaine ne sera pas seulement un Viêt-Nam bis, sinon un dernier Viêt-Nam et la fin de l'Empire le plus bref dans l'histoire.</p></div>