Tunisie Réveille Toi ! http://www.reveiltunisien.org/ Site d'information et d'opinion sur la Tunisie fr SPIP - www.spip.net L'obituaire objectal * https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1211 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1211 2004-06-16T11:40:35Z text/html fr nour Solidarité internationale Palestine Nos destinées par altruisme, par besoin viscéral, nous ont liés à tout jamais et par la force des choses, nous sommes devenus la cause et l'effet de tout ce qui pourra advenir de la nation arabe, nous ! ces générations d'arabes de tout bord qui vivent la Palestine, où qu'ils soient, comme un défi à la vie, un défi à la mort dans un vitalisme totalement irrationnel, comme la passion , comme l'amour et la volupté homilétique ; des émotions incroyables et des liens abstraits, spectraux, que (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique44" rel="directory">Opinions</a> / <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot61" rel="tag">Solidarité internationale</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot131" rel="tag">Palestine</a> <div class='rss_texte'><p>Nos destinées par altruisme, par besoin viscéral, nous ont liés à tout jamais et par la force des choses, nous sommes devenus la cause et l'effet de tout ce qui pourra advenir de la nation arabe, nous ! ces générations d'arabes de tout bord qui vivent la Palestine, où qu'ils soient, comme un défi à la vie, un défi à la mort dans un vitalisme totalement irrationnel, comme la passion , comme l'amour et la volupté homilétique ; des émotions incroyables et des liens abstraits, spectraux, que rien ne peut briser ni l'homme ni le temps ; ils sont inscrits dans la volonté miséricordieuse du seigneur, notre maître à tous, ces promptitudes étaient figées à jamais au fond des âges quand dieu à ordonné aux arabes d'être, et qu'ils ont été à tout jamais une nation, passeront toujours les moments d'amnésies, les brisures, les cassures artificielles provoqués par l'arbitraire des conquérants et le joug des technocrates, tout nous ramènera toujours et sans cesse à la découverte de notre propre altérité, pour mieux nous désigner la source et la matrice de ce que nous avons été, de ce que nous sommes et ce que nous serons toujours dans la grande famille de la sainte humanité.</p> <p>Nous autres Tunisiens de par notre condition, notre culture et notre faim de toutes les libertés qui font vibrer le genre et dans ce qu'il y a de meilleur lui, nous serons toujours à l'affût et à l'écoute, si j'ose dire, de la moindre lueur d'espoir qui puisse valoriser notre histoire, notre culture et notre profond besoin de libération et de progrès. Oui c'est inexplicable et incontestable ! depuis que j'ai commencé à comprendre un tant soi peu le monde où je vis, plus que pour tout est autre cause, quelque chose de très profond en moi est palestinien, indéfinissable comme l'âme, comme l'esprit comme une passion aveugle et brutale ; j'ai senti cette vibration, cette communication et cette harmonie atavique des sentiments, de révolte et de tendresse, cette sublimation de l'être palestinien comme une part naturelle de ma propre vie, je l'ai senti chez les palestiniens, chez tous les arabes qui ont vécu leurs drames et leurs désespoirs, et encore plus surprenant chez ceux des nôtres qui n'ont jamais eu de contact direct avec eux, dans l'atlas marocain, dans l'extrême sud tunisien ou dans les bouges, les universités, ou les lieus publics, sans parler des enceintes religieuses de Tunis, et pratiquement de toutes les autres villes et campagnes du monde arabo-musulman ; ce qui est plus que certain c'est que cette amour incommensurable partagé entre autre entre les tunisiens et les palestiniens, porte en lui les ferments d'une révolte qui bouleversera en profondeur, un jour ou l'autre, les rapports de force établis dans notre pays par la violence, la torture et le népotisme, par l'indifférence hypocrite et l'opportunisme d'un néo-colonialisme qui ne dit pas son nom, le virus de la démocratie et de la révolte ; l'exemple de la résistance palestinienne l'a véhiculé patiemment au cœur de toute la nation arabe.</p> <p>La majorité de la petite communauté Tunisienne vivait à tell Zaatar ou dans ses alentours immédiats, une toute petite colline presqu'invisible à l'œil nue, avec des espèces de petits plans de maquis qui sentaient effectivement « ezzaàtar », le thym, d'où le nom du camp, la colline du thym , ce camp se trouvait au-delà de la ligne verte, la ligne de démarcation, juste en face de la route de Damas et Beyrouth Est, oui la ville était coupée en camps retranchés, mais nous, nous n'avons cure de toute cette logique militariste, nous vivions avec les palestiniens et tous les camps étaient nos lieux communs, souvent on allait selon nos disponibilités visiter nos compatriotes pour parler du pays, et les plus vieux d'entre nous refaisaient notre monde, ils parlaient devant nous avec leurs amis palestiniens et leurs parents, puisque les couples mixtes sont la grande majorité dans notre communauté, de ce que doit être leur pays et de leur amour pour la terre sainte de Palestine , qui fait battre très fort et à l'unisson le cœur meurtri de tous les tunisiens. Aucun autre peuple arabe que les tunisiens ne s'est autant mélangé avec les palestiniens, on trouvait des tunisiens à tous les niveaux des chaînes de commandement, ils étaient surtout en grande majorité dans le personnel enseignant, médical et paramédical, touts les anciens nous parlaient et des villes palestiniennes et des villes tunisiennes, de leurs bourgs et villages, de leur enfance avec un mélange de tendre nostalgie et de colère à fleur de peau, le sionisme et les dictateurs arabes étaient logés à la même enseigne, cette osmose entre les deux peuples était si forte, que de tout temps les dictatures tunisiennes successives avaient leurs indicateurs et leurs hommes de main infiltrés dans les camps.</p> <p>On allait ainsi simplement, des fois endimanchés chez des amis, des milliers d'amis dans les camps de Beyrouth ouest, celui de Bourg el-Barajneh du côté du rond point de l'aéroport, on prenait du monde, et direction dans des vieux bus, le complexe sportif juste en face du camp martyr de Chatila, la honte de l'humanité, où l'équipe de foot de mon père et ses amis tunisiens, stadistes, espérantistes, clubistes, gabsiens ect.. était vraiment la terreur dans ce genre de championnat des camps.</p> <p>Il y avait bien une dizaine d'équipes sur les terrains vagues de l'ancien complexe sportif. Toutes les équipes des autres camps étaient là ceux de Sabra, Chatila, de Mar Elias et ceux du Hizb et des Mourabitouns, on était normaux et on vivait normalement des choses simples de la vie.</p> <p>C'était vraiment la fête dans son sens humain le plus large, et nous savions que partout ailleurs, à des milliers des kilomètres de nous, dans tout l'espace arabe et bien plus, des gens qui ne nous connaissaient pas, pensaient à nous et nous aimaient.</p> <p>Les tunisiens qui se sont battus à l'arrière de Sabra et Chatila en 1982, pour dégager le camp de la pression sionisto-phalangistes, étaient extrêmement respectés parmi les palestiniens et parmi les survivants, en majorité ils étaient des musulmans qui ne pouvaient plus rentrer en Tunisie, et ont généralement organisé leurs vies familiales et professionnelles en se coulant totalement dans la population palestinienne, beaucoup sont inscrits sur les fichiers de l'Unerwa, office des réfugiés de l'ONU, avec des identités de palestiniens disparus, il prenaient facilement le nom de famille de leurs épouses palestiniennes, beaucoup d'entre eux, même la plus part, avaient des professions de cadres supérieurs, médecins, et même enseignants à l'université américaine, dans les écoles privées aussi très prisées pour la qualité de leurs enseignements.</p> <p>Tous les enfants des camps étaient mélangés et vivaient leur temps libre sous la garde de femmes assistantes sociales, et des scouts palestiniens du camp de MAR Elias, c'était féerique, on passait notre temps à réviser sérieusement nos cours, les camps fournissaient, proportionnellement, le plus gros du contingent annuel de diplômés et de bacheliers avec mention, de tout le Liban et probablement de tout le monde arabe, en nombre, en pourcentage et en qualité, et cela a toujours été une réalité statistique constante et vérifiable.</p> <p>L'expression politique, sociale et intellectuelle était extrêmement libre sans aucune équivalence dans le monde arabo-musulman, et les débats réguliers sont poussées au paroxysme de la démocratie directe et l'autogestion, plusieurs dixaines d'étrangers vivaient avec nous l'utopie de soixante huit telle qu'ils ne l'avaient jamais osé imaginer, avec la responsabilité et l'humanisme en plus, oui en cela, la vie des camps si cosmopolite et si libre était un anachronisme dans cette environnement oriental, et présentait un réel danger pour tous les pays de la région y compris pour l'entité sioniste et l'hégémonie impérialiste.</p> <p>On était des enfants innocents vivant pleinement dans un espace libéré de toute référence nationaliste ou chauvine, on vivait pour nous, fallait voir ce peuple d'enfants les dimanche au rond point Cola Cola, accompagné par des femmes superbes, se payer des tours de manége ou de carrousels datant des années vingt, manger d'énormes sandwich chwarma, et descendant des litres de jus d'orange frais, parlant tous les accents du croissant fertile et d'ailleurs ; nos parents, grâce à nous, faisaient la nique au malheur planifié de toutes les ordures et savaient que la Palestine et nos pays ne seraient jamais perdus, puisqu'on s'aimait.</p> <p>Oui je me rappelle comme si c'était hier ; vers septembre 86, j'avais 6 ans, je venais d'arriver avec ma mère à Beyrouth, mon père venait d'échapper à la dictature tunisienne, il était vraiment mal en point, et au lieu de rentrer chez lui en France où il avait sa maison et sa famille, malgré qu'il soit séparé de ma mère, il a préféré revenir reprendre ses forces à côté de ses anciens camarades, tous les militants palestiniens ou pro palestiniens qu'il fréquentait à Paris, bien plus tard j'avais compris pourquoi il aimait ce milieu là plus que tout, oui dans les camps tout est basé sur la fraternité, la solidarité, et dans cette urgence de vivre il n'y avait aucune pudeur, aucune retenue, aucun truisme , aucun maintien révérencieux et stéréotypé à vouloir vivre sa vie, on était des indiens, on était des centaines et on se sentait un, j'ai senti la même chose dans la tribu de mon père dans le sud tunisien, plus tard, oui la tribu c'est quelques centaines de personnes, et à mon mariage ce fut comme si chaque famille mariait sa fille, entre la vie du camp et sur la terre de mes ancêtres, j'avais la sensation d'être dans une autre dimension, une autre planète, si loin de tout, si prés de moi dans tout, et dans mes autres moi surtout.</p> <p>Je devais rester avec mon père, il m'avait inscrite chez les sœurs et m'accompagnait chaque matin juste devant le portail d'un ancien couvent, des fois il entrait prendre le café avec la mère supérieure, et ils parlait de Paris, leur ville d'origine à tous les deux, j'avais vraiment aimé être chez les sœurs, elles était extrêmement douces, gentilles, dégourdies.</p> <p>La plus part des enfants scolarisés chez elles étaient des enfants palestiniens orphelins de guerre, c'était la première fois que j'entendais autant d'enfant parler arabe et que je voyais des enfants tunisiens en si grand nombre, et c'était la première fois aussi que j'entendais le bruit de la guerre, les déflagrations et le bruit des armes, Chatila, ou ce qu'il en restait était attaqué par les troupes syriennes et leurs mercenaires les milices chiites d'Amal.</p> <p>En ces temps de crise, tout le monde a constaté que l'osmose s'était faite depuis longtemps et naturellement entre les palestiniens et les autres arabes parias et apatrides, mais entre les palestiniens et les tunisiens c'était encore plus frappant, question peut-être de haut degré de culture et de savoir qui vraiment désignait ces peuples.</p> <p>Les tunisiens des camps avaient des différences idéologiques énormes, mais acceptaient la règle de la majorité pour des actions concrètes, acheminer les aides aux assiégées, former les équipes médicales, se cotiser pour renvoyer une dépouille au pays, organiser des galas avec d'énormes couscous et de la cuisine tunisienne, une micro société tunisienne cultivée et démocratique incroyable, et tous la rêvaient grandeur nature pour leur pays, admiratifs devant la façon de faire et le stoïcisme des palestiniens, ils poussaient encore plus loin le défi à être l'exemple phare dans l'éloge et la sublimation de la démocratie participative et la liberté citoyenne et solidariste, l'information circulait jusqu'à nos proches et jusqu'à nos familles en Tunisie, beaucoup d'universitaires et des gens de la société civile nous rendaient visite, des artistes de la résistance palestinienne parcouraient la Tunisie et parlait de notre communauté, la cause palestinienne, grâce à des gens comme nous, a dépassé le cadre strictement palestinien, chaque arabe,chaque musulman, et même chaque musulman sur terre se sentait palestinien.</p> <p>Combien de collectes matérielles, financières et de sang sont arrivées du fin fond de la Tunisie entre autres ?</p> <p>Il n'y avait dans notre malheur partagé de l'exil aucun brandon de discorde, bien au contraire l'écho et la résonance de la lutte du peuple palestinien remplissait le cœur et l'esprit de notre peuple, l'exemple de grandeur des palestiniens forgeait notre caractère et c'était acquis jusqu'à la fin des temps.</p> <p>Ce combat nous a dépassé, même dans notre précarité matérielle et sous les bombes, et il est, c'est certain, encore plus présent, plus rude et plus dévastateur dans les foyers de notre terre opprimée, et chez nos gens au pays qui sont encore moins libres que nous.</p> <p>Ce qui était sûr c'est que le Liban, ni pour les tunisiens ni pour les palestiniens, n'était un substitut à la patrie perdue, c'était juste une terre arabe, la plus libre et en tant que telle, elle était un sanctuaire normal, le temps de libérer notre pays ; mais il faut reconnaître que notre présence et surtout celle des palestiniens, ont aussi libérée la majorité opprimée des libanais, du fascisme et des mafias ; nous ressentions que l'avalanche d'arguties des états arabes pour se prévaloir d'une solidarité active avec les palestiniens, étaient plus que révélateurs de leur panique, il craignaient et craignent encore, que l'état d'esprit de la cause et ses valeurs ne s'étendent à aux masses arabes, d'où l'interdiction de toute manifestation de solidarité avec cette cause, d'où jusqu'à nos jours, l'interpellation des sympathisants et même des volontaires de la cause, ils sont considérés par la dictature comme des corps contaminés par le virus de la révolte et de la libération.</p> <p>Oui nous étions des palestiniens à part entière, et ces derniers communiquaient au reste du monde arabe et au monde en général, à travers nous leurs frères d'armes, leur amour de la vie et leur refus de l'esclavage.</p> <p>Nous n'étions pas seulement ces gens solidaires, nous étions eux, surtout dans leur résistance et de leur amour de la vie, leur façon d'être et de rester eux-mêmes malgré tout, l'éloge de leur liberté et de leur détermination à ne jamais disparaître était aussi la nôtre ; tout le croissant fertile et au delà, tous les nôtres, à tous les âges et surtout les jeunes s'identifiaient dans leur profondeur à ce combat, eux aussi combattent la misère, le despotisme et l'arbitraire, avec leurs moyens, isolés dans la terreur et le mutisme.</p> <p>Les palestiniens par contre sont unis dans ce combat, c'est un peuple qui a une conscience commune, et qui s'est convaincu que la liberté ne se mérite que par le sacrifice et l'abnégation.</p> <p>Des générations entières comme celle de mes parents se sont reconnus et confondus en eux, parce que les palestiniens par leur vouloir être et rester eux-mêmes, ont régénéré leurs racines et leur culture, parce qu'ils symbolisent dans ce monde, plus que tout, ce renouveau des arabes enfouis sous les décombres des défaites, des déroutes et des infamies.</p> <p>Je relis mon enfance en écrivant ces lignes, mon enfance écrite par mon père sur quelques cahiers de 24 pages Lafontaine, cadeau du secours islamique de France aux écoles palestiniennes, et tout me revient entre ces mots violents d'amour de vivre, des phrases entières de larmes de sang et beaucoup de rire, et je comprends encore plus, comment un tunisien comme lui, sudiste, qui a grandit à Belleville, un gavroche de titi parisien, comme des centaines d'autres de France ou d'ailleurs, et surtout de nos pays où l'information est plus que contrôlée, comment ces jeunes puissent éprouver autant d'amour pour la cause palestinienne, je crois tout simplement, d'après mon vécu personnel, parce que cette cause est porteuse d'espoir et elle est révélatrice de leur état de déchéance, parce qu'elle donne la preuve que mourir pour ses idées, n'est pas mourir.</p> <p>Oui maintenant plus que jamais les choses dans ma mémoire ont repris leur seule place, et je suis certaine que l'Intifada a la même résonance pour mon peuple humilié, qu'il soit à New York, Paris, Tamanrasset, Tozeur, Tunis ou l'Ariana, c'est le port salut pour toutes les âmes brisées de cette terre et la majorité de l'humanité, oui une Palestine victorieuse sera la défaite de toutes nos dictatures, il suffit d'écouter nos rues, il suffit d'écouter nos coeurs.</p> <p>Je jouais inconsciente dans ces paysages défigurés, en Tunisie ma douce terre d'autres enfants de mon âge vivaient dans la douleur et la supplique, ils vivaient Chatila sous les bombardements aussi, nous autres arabes, nous avons la même langue et quelque soit notre religion, nous désignons dieu avec le même mot, le même !</p> <p>Qu'on soit croyant, agnostique ou athées, ça c'est la mémoire du temps et elle est d'une écriture divine, jamais elle ne sera occultée, jamais elle ne sera défaite et tant qu'existera un seul arabe sur terre quelque soient ses idées ou sa condition, tant que la Palestine sera martyre, nous serons toujours des palestiniens contre le monde entier, ou du moins contre ses forces des ténébres, c'est notre destin, et le destin répugne à la permanence du malheur et au froid des calculs rationnels.</p> <p>Je jouais avec des enfants de partout, du monde entier , fils de révolutionnaires, d'apatrides, de musiciens, de rêveurs, de brigadistes italiens, de médecins canadiens, de carmélites auvergnats, de hippies anglo-saxons et parmis tout ce petit monde de l'enfance, un peu plus âgé que moi, le destin, mon destin, son destin aussi , le destin avait pointé de son doigt, à tout jamais sur celui qui sera plus tard mon mari et le père de mon fils, oui c'est peut-être rien ce clin d'œil du destin, mais pour moi, c'est le sourire de la vie qui se veut toujours plus belle que la mort, plus saillante, elle est là, il faut toujours la vouloir et résister à sa propre horreur, dépasser ses limites et mériter ses honneurs, et la cause palestinienne est dans son absolu, la transcendance de tous les principes et les valeurs qui nous animent et mettent à mal nos oppresseurs.</p> <p>*situations historiques récoltées sur des écrits paternels</p> <p>NOUR</p></div> Charkia, gharbia, tounisia tounisia... http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1119 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1119 2004-04-07T21:17:50Z text/html fr nour Opposition tunisienne Démocratie Dictature Bush G W L'opération qui consomme et absorbe le maximum d'énergie et d'investissement, de l'extrême gauche tunisienne et bizarrement aussi de la droite opportuniste, a pour unique but d'empêcher que soit traitée ou même posée la question de leur participation active, ou de leur adhésion passive, selon le cas, dans le passé, à la dictature. Nous voyons bien à la lumière des derniers événements s'agiter le microcosme politicien tunisien, avec frénésie, essayant de mettre sous contrôle, ou même de décrypter, les (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique44" rel="directory">Opinions</a> / <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot59" rel="tag">Opposition tunisienne</a>, <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot66" rel="tag">Démocratie</a>, <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot79" rel="tag">Dictature</a>, <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot83" rel="tag">Bush G W</a> <div class='rss_texte'><p>L'opération qui consomme et absorbe le maximum d'énergie et d'investissement, de l'extrême gauche tunisienne et bizarrement aussi de la droite opportuniste, a pour unique but d'empêcher que soit traitée ou même posée la question de leur participation active, ou de leur adhésion passive, selon le cas, dans le passé, à la dictature.</p> <p>Nous voyons bien à la lumière des derniers événements s'agiter le microcosme politicien tunisien, avec frénésie, essayant de mettre sous contrôle, ou même de décrypter, les dernières initiatives, stratégiques et hégémoniques de la Maison-Blanche. Tous les anciens caciques se mettent en position pour le sprint final, et comme il paraît que tous les chemins mènent à Rome, on a vu certains et non des moindres, prendre leurs bâtons de pèlerins et s'envoler direction la Maison-Blanche.</p> <p>En fait il n'est pas interdit de penser que l'administration américaine, encore une fois, s'engage dans une évaluation stratégique calculée à l'aune de ses propres intérêts, quitte à sacrifier les potentats qui l'ont si bien servie et ce depuis si longtemps, sans pour cela abandonner la question essentielle, pour le grand nombre, la question de la démocratie et sa dynamique entre les mains des peuples ainsi « libérés » par procuration : il ne s'agit tout au plus que d'une sorte de liberté surveillée, les "Chalabis" de tout bord, feront office d'officiers aux affaires indigènes, chargés sous d' insidieux maquillages, de gérer selon des normes mondialistes et un barème établi à Wall-Street, des situations contradictoires mais répugnantes dans leur ensemble, à l'hégémonisme US. Il n'est pas sûr que notre civilisation, notre culture et nos traditions n'auront pas, encore une fois de plus, à résister à un ethnocide hémogénique et même évangélisateur, qui a les moyens de sa violence.</p> <p>Tout ceci en feignant de répudier la dictature de Ben Ali, ce qu'elle ne fait que parce qu'elle est blessée par la trahison du dictateur qui n'a jamais tenu parole envers elle, ni remplit son contrat en accomplissant la moindre de ses promesses. Cette gauche caviar refuse d'examiner sur le fond la débâcle de la <i>nebka</i> du 7 novembre. En tant que tel, c'est-à-dire une affaire crapuleuse qui a mal tourné, de peur d'avoir à découvrir, ou plutôt, de reconnaître explicitement que l'essence même de ses dérives est totalitaire.</p> <p>Le grand projet américain de démocratisation de l'espace arabo-musulman, lui donne une sorte de bouffée d'air, une nouvelle jeunesse et une virginité à ses discours circonstanciels. Cette gauche qui a pour projet prioritaire, bien avant celui de chasser la dictature, d'éradiquer complètement l'islam tunisien dans toute sa diversité, car ce dernier, au vu de son organisation, sa maturité, et l'originalité de sa version, s'attache plus à son ancrage dans la société civile, qu'au projet de l'exercice du pouvoir de l'état selon la complexité des intérêts en jeu, il est et restera à tout jamais dans le pays le seul pôle social, culturel et bien sûr politique, à jouir d'une légitimité de fait, historiquement par sa sécularité millénaire, politiquement par le sacrifice de ses militants qui sont tombés en grand nombre à toutes les étapes des résistances patriotiques qu'a connu notre pays depuis la décadence de notre monde.</p> <p>Ces pratiques de certains politiciens formatés à l'entrisme le plus opportuniste, ne sont ni honorables ni valorisantes pour notre pays, elles sont calamiteuses et contreproductives sur le moyen et le long terme ; on nivelle et on se cherche des portes de sortie pour que le pèlerinage US ne choque pas, cela n'a rien à voir avec une quelconque affirmation des idées, c'est tout. Juste du prêt-à-porter démocratiquement correct, qui portera toujours en lui une part d'illégitimité sournoise et sujette à la frustration et à la révolte. Encore une fois la seule instauration démocratique valable et authentique doit absolument venir des Tunisiens. c'est pour cela qu'il faut se rendre à l'évidence et reconnaître que l'appui des Américains et des Européens à Ben Ali est sa meilleure arme de protection, sans cela, le montage, l'édifice, le château de sable s'effondrera comme un vulgaire château de cartes pipées, d'où la contradiction et l'opacité du nouveau « complot » yankee.</p> <p>Les moyens déployés pour noyer le poisson, barrer la route et imposer le <i>black-out</i>, le silence radio total à toute tentative d'évaluer toutes les responsabilités passées dans l'instauration de la dictature en Tunisie, de ne pas retomber dans les mêmes erreurs tragiques et de couper court aux prolongements subreptices, mensongers et hypocrites de ces crimes, plutôt que de commettre les mêmes erreurs dans de nouvelles démarches, sont des feintes et déguisements ; car le pèlerinage dans l'antre du monstre évangéliste, d'extrême droite, BUSH, obéit à cette logique. Nous aurons, au cas où les Américains réussiraient à nous imposer leur <i>casting</i> hollywoodien, à subir un très grand fléau, "le totalitarisme libéral", la loi des marchés spéculatifs imposée au monde entier, la terrible mondialisation au seul profit de l'axe américano - sioniste.</p> <p>L'épanouissement des volontés opportunistes ces derniers temps, inséparables de la corruption de certaines idées et démarches thuriféraires, mérite bien un ajustement médiatique et autres effets d'annonce, qui dans le fond ne répondent qu'à des visions politiques archi minoritaires et des causes perdues d'avances, chaque jour qui passe la question irakien conforte notre jugement. Les Américains ne peuvent nous réduire à leur démocratie, selon leurs valeurs, la seule démocratie possible dans nos contrées doit être le fruit de notre engagement, notre travail, selon nos consensus et d'après notre culture et nos spécifiés qu'elles soient nationales ou s'inspirant de notre espace naturel.</p> <p>Marmontel écrivait « on n'éclaire pas les esprits avec la flamme des bûchers » ; c'est exactement la démarche impérialiste des Américains dans son ensemble, à voir les destructions et les morts en Irak, en Palestine, et partout où ils sont passés dans le monde. On peut légitimement se poser la question, si les dictatures et les guerres ne sont-ils pas un élément vital à la mentalité <i>yankee</i>, à leur vision de l'économie et de la gestion des déficits de leur calamiteuse politique intérieure dans le domaine social et politique. Cette géostratégie appliquée est strictement militaire, économique et praxéologique, les Etats-Unis, grands alchimistes de la démesure et de l'exploitation des peuples, ordonnent à leurs vassaux l'adhésion à leur projet, leur <i>diktat</i> du moment, le "Grand Moyen-Orient". Ce projet provient tout droit des officines de réflexions théoriques des néocons, qui pour la plus part sont des militants du Likoud. Ces derniers nous tendent, pour mieux nous endormir, un énorme miroir aux alouettes, pour nous faire avaler, par la force s'il le faut, le boa israélien et l'ultra-libéralisme prédateur à leur seul profit.</p> <p>Ils nous affirment que seule une gouvernance nationale purgée, mise sous contrôle « international » en tant que régulateur, administrateur, autant dire sous la botte américaine, est à même d'assurer le bien-être et la paix de la région, et de par la même du monde. Ce projet est en vérité une simple démarche de colonisation mercantile, où l'esclave servira son maître de son propre chef et le sourire aux lèvres.</p> <p>L'opération consiste à imposer une version tronquée de la démocratie, un <i>ersatz</i> démocratique, pour séduire par le leurre cette région anesthésiée par tant d'années de violence et de dictature, d'instaurer dans la foulée un vaste marché, où l'ultra-libéralisme fera loi et sera la fonction dominante dont dépendront des millions de personnes et leurs énormes richesses. Cette stratégie rappelle celle employée en Amérique latine, nous avons vu le résultat avec la Colombie, le Chili, le Brésil et l'Argentine surtout, des pays autrefois autosuffisants, émergeants, réduits à la misère. En cela notre espace ainsi défini doit se sentir solidaire des combats alter-mondialistes, comme celui des zapatistes, par exemple, car il ne faut pas se faire d'illusions,toutes ces manipulations et ces mises en place se feront aux dépens de nos peuples. Les grandes compagnies multinationales américaines seraient les principales bénéficiaires de cette stratégie et par voie de conséquence le sionisme international, et ses hommes de main, qui, ne l'oublions pas, par lobbies interposés, dominent la politique étrangère et dans certains cas intérieure des USA, celles de nos marionnettes de dictateurs locaux, et même de certains cercles de notre opposition « alimentaire »</p> <p>NOUR</p></div> Nous aurons toute la mort pour dormir * https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1106 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1106 2004-03-31T20:43:48Z text/html fr nour Union de l'opposition Identité tunisienne Corruption Responsabilité civile/citoyenne géopolitique de la Tunisie Dictature état policier Indépendance Ben Ali commence vraiment à me prendre la tête... bon je ne dis pas de gros mots, le vieux est capable de débarquer. La violence et l'arbitraire érigés en philosophie politique du pouvoir tunisien, n'ont d'égal que notre impuissance et nos suffisances à ne pas comprendre notre pays dans ses insinuations les plus intimes, à ne pas comprendre les déformations qui l'ankylosent. Les mythes fondateurs du miracle tunisien veulent abréger notre discours et le réduire à personnaliser le drame tunisien, à la (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique44" rel="directory">Opinions</a> / <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot39" rel="tag">Union de l'opposition</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot49" rel="tag">Identité tunisienne</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot65" rel="tag">Corruption</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot67" rel="tag">Responsabilité civile/citoyenne</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot71" rel="tag">géopolitique de la Tunisie</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot79" rel="tag">Dictature</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot81" rel="tag">état policier</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot101" rel="tag">Indépendance</a> <div class='rss_chapo'><p>Ben Ali commence vraiment à me prendre la tête... bon je ne dis pas de gros mots, le vieux est capable de débarquer.</p></div> <div class='rss_texte'><p>La violence et l'arbitraire érigés en philosophie politique du pouvoir tunisien, n'ont d'égal que notre impuissance et nos suffisances à ne pas comprendre notre pays dans ses insinuations les plus intimes, à ne pas comprendre les déformations qui l'ankylosent.<br> Les mythes fondateurs du miracle tunisien veulent abréger notre discours et le réduire à personnaliser le drame tunisien, à la seule imposition nécessaire et vitale d'un dictateur criminel sans aucun charisme, un homme méprisable avec une ambition toute limitée à sa propre animosité, sa chicanerie morbide et sa mégalomanie incubatrice de toutes les dérives qui sont en train de noyer le pays dans l'inanité la plus démentielle.<br> Tant que nous n'aurons pas transcendé les clivages, provoqué l'engouement pour notre démarche au sein de la société tunisienne, tout notre enthousiasme, tout notre engagement ne sera jamais qu'un feu de paille sans lendemain. Il faut se rendre à l'évidence, il n'y a plus aucun arrangement possible avec ce népotisme barbare, il nous faut désormais n'être que nous-mêmes, sans aucun compromis avec cet ectoplasme de Ponce Pilate et son pouvoir, pour détruire ses certitudes.<br> Le despotisme qui se déchaîne sur notre pays et nos vies depuis quelques années est trop puissant, supporté en cela et dans ses dérives par des forces miscibles à souhait, qui inspirent et concourent à la déréglementation du pays. Nous valons largement mieux que notre condition, nous valons mieux que les oukases des maîtres tueurs, qui nous spolient par le cerveau et par le coeur, ainsi que par la condition humaine, nous n'avons rien à voir avec l'incurie et le parjure où nous maintiennent Ben Ali et ses complices.<br> <br> L'encadrement de la société civile doit être la source en constante permutation qui travaille à démystifier les assises de l'appareil répressif et démontrer que le recours à la force, comme seule réponse possible à la réalité civilisée du peuple tunisien, est un échec, sans aucune autre conséquence que l'affirmation encore plus nette de notre rejet de la tyrannie. Faire la distinction et la démonstration, à chaque fois que c'est possible, entre l'horreur manifeste et contre nature de cette dictature néfaste et la valeur réelle et fervente de la société tunisienne, flouée, dominée, mais qui n'a rien à voir avec elle, elle est sa contradiction et sa mortelle ennemie, elle la devance et la dépasse par son projet civilisateur et progressiste.<br> <br> Sous prétexte de sauver les institutions alors qu'ils les bafouent totalement ; ainsi que la préservation des mécanismes de l'état, alors qu'ils ont été dissous littéralement dans les mécanismes prébendiers du RCD, le parti unique, qui n'a en fait comme projet politique succinct et cautèle à vomir, que de piller le pays, les administrateurs et les représentants de cette oligarchie hors la loi, se réclament d'un nationalisme opportuniste, folklorique et de circonstance, un nationalisme lâche et pervers où les citoyens sont tenus de confondre en toutes circonstance, le drapeau national, le sang du peuple et l'effigie grotesque du clown de Carthage.<br> Cela nous le savons tous, mais ce qui pernicieux et dramatique ce sont l'état d'esprit et la mentalité des citoyens qui se sont ainsi érodés et qui se déforment dans le moule de cette assignation générale à résidence surveillée, une véritable camisole de force qui réduit tout un peuple à un troupeau de béni oui-oui, paupérisés jusqu'à dans ses intimes convictions, jusqu'à la moelle. Ces pratiques légataires à l'échelle d'un clan maffieux, gèrent des intérêts privés, on se retrouve à ce jour en plein conciliabule calamiteux et extravagant, au vu de l'incroyable catastrophe qui menace le pays, avec des détrousseurs de morts, des souillards, des hypocrites et des menteurs ; au seul contact de leur perniciosité, nous pouvons perdre notre âme et dire adieu pour longtemps à toute possibilité d'un avenir meilleur. Il n'y a aucun doute, ces moyens à la longue formatent les habitudes et les pratiques générales d'une nation et la poussent à se vendre et se renier.<br> <br> Tous les tenants du néo-colonialisme, des mafias et de la guilde des dictateurs de ce bas-monde ont confié à Ben Ali entre autres, ainsi qu'à tous les roitelets et galonnés arabo-musulmans, dans une malsaine et morbide partie de roulette russe, le soin d'organiser la violence, de la confirmer dans une sorte de statut scientifiquement établi, une sorte de nomenclature qui peut faire école référentielle dans la nébuleuse tiers-mondiste et barbare de l'espace arabo-musulman, un dispositif scientiquement organisé qui peut se transformer, sans rire, en une industrie d'exportation. Les géhennes profondément établies, renforcées, putréfiées, dans notre monde de l'absurde, les talibans en Afghanistan, la cavalcade meurtrière wahhabite, les tribunaux lapidaires et sadiques au Nigeria ; couper les mains des voleurs, décapiter les gens à coups de sabre, violer, torturer physiquement et moralement, toutes ces horreurs participent à la même criminalité contre l'humanité, au même titre que l'exécution de pauvres hères à la chaise électrique, au garrot, à la guillotine, à la misère, à l'overdose. Avez-vous remarqué une chose dans ce comparaisons masochistes ? Ben Ali est partie prenante, comme tous ses acolytes arabes, de tous ces crimes contre le genre, ils sont tous, à ne pas en douter, pour la recherche et l'innovation dans le domaine.<br> Ce général paranoïde paramnésique à l'ivresse ne se connaît aucune limite dans l'hérésie, il souille la maison de dieu dans des mises en scène incroyables pour servir sa propagande, c'est une seconde nature chez lui de jouer à l'éternel impécunieux, de s'immoler devant ses maîtres usuriers du golfe, l'argent n'a pas d'odeur, chez ben Ali il peut sentir tout le fiel du monde, il est toujours bon à prendre. Mais en Tunisie, dans son asile psychiatrique, rien ne l'arrête, il se donne à coeur joie dans la schizophrénie et la démence, il foule aux pieds l'islam tunisien, la culture tunisienne, l'histoire tunisienne, la civilisation tunisienne ; un nuage de sauterelles qui dévaste tout sur son passage, un fléau du ciel.<br> Ben Ali chantre de l'ultra libéralisme dans sa vision la plus calamiteuse, sans aucune prestance, vil et révérencieux ; incapable de lucidité et de générosité sociale, pourfendeur et tueur de nationalistes arabo-tunisiens, de socialistes tunisiens, de syndicalistes, de communistes et bien entendu plus que tout de musulmans tunisiens. Ben Ali est tout simplement tueur de l'âme tunisienne, de la ferveur et de l'esprit tunisien ; c'est un héritier naturel du colonialisme et du vieux mégalomane Bourguiba, que quelques nostalgiques et quelques jeunes ignorants idolâtres, beulâtres glorifient encore, à longueur d'années, dans des messes noires, genre métal hurlant sur oued MAJE RDA, qui tiendraient autant du rituel vaudou avec ses messes sanguines et ridicules, que du maraboutisme le plus abject où quelques rétrogrades et non des moindres, même parmi nos petits courant d'air de l'exil, aliénés à l'injonction des systèmes alfa et oméga du « no futur », source d'inspiration de Ben Ali et ses soutiens, y vont de leurs misérables salamalecs, bougies, encens et reliques.<br> Sergent chef tortionnaire, lieutenant tortionnaire, capitaine tortionnaire, tous sortis de la haute école de torture de l'Aouina, de Bizerte ou de Borj el Amri, dans ce domaine là la Tunisie peut se prévaloir des plus hautes et performantes technicités ; un personnel haut de gamme, une législation souple et pratique, des moyens de diffusion avec des disponibilités matérielles qui atteignent des sommets ; oui, quand on est excellent dans un domaine, pourquoi se priver du plaisir de le clamer et d'en jouir aux yeux du monde entier, si on ne le fait pas à 10000000 d'âmes, c'est tout simplement parce qu'on est un peuple ingrat. Pendant ce temps des résidus d'êtres humains, ombres de leurs propres fantômes, expirent de souffrance et d'abondons dans les pénitenciers mouroirs de Ben Ali ; où sont les tunisiens ? où est le peuple ? où se sont ensevelis la dignité et le courage ? nous nous sommes perdus, dans les affres de cette lâcheté indigne de nous et de ce que nous avons toujours été, depuis l'aube des temps.<br> <br> La mondialisation dans sa vérité pratique n'a aucun aspect positif, sa prétendue expansion de croissance économique et de démocratisation universelle n'est en fait qu'un hydre qui produit dans ses forges un nouveau monde bipolaire ; pire que tout autre, 20% de l'humanité consomment 80% des richesses de ce monde, circulez il n'y a rien à voir ! les 80% d'êtres humains sont bien tenus en laisse par les armes de destruction massive des coalitions hégémoniques, sans oublier surtout les matons locaux qui n'ont d'autres hantises que de former et d'organiser des forces répressives, des forces paramilitaires, des services très spéciaux, pour matraquer la population et la réduire à la flatulence et au fléau.<br> <br> Notre pays est livré comme une proie soumise et appétissante à la dérégulation des marchés spéculatifs, notre souveraineté nationale, cette baudruche pour gogos et vieux retraités, n'a jamais été qu'un vague souvenir d'un rêve piraté par le mégalomane de Monastir ; ce dernier à été le premier traître de l'histoire moderne et piteuse de la Tunisie, un peu notre Laval à nous, mais sans aucune ligne Maginot, sauf celle de son culte du pouvoir, de la personnalité et l'ivresse de son narcissisme levantin, digne de ces beys qu'il a chassé du pouvoir avec l'aide de ses maîtres français, à qui il a en sous-main remis le pays totalement pacifié.<br> Cette indépendance est aujourd'hui un vœu pieux pour les nouvelles générations, elle le sera encore pour longtemps, aussi longtemps que l'aigle « mouillé » de Carthage saura convaincre ses escamoteurs, ses maîtres de la maison blanche et autres boudoirs imaginaux, les convaincre à genoux, comme il est de mise chez les imposteurs, qu'il est encore capable de leur lécher les bottes à moindre frais, au prix du très gros, sous-entendu que la marchandise ainsi dévaluée et dévalorisée c'est le peuple tunisien sous le haro.<br> <br> Notre survie en tant que peuple, en tant que nation, réside désormais, devant toutes ces vagues d'incuries et de violences déferlantes, dans l'imposition de modèles alternatifs plus proches de notre civilisation, culture, us et coutumes, toutes convictions confondues, un seul et unique fil conducteur ; la fin de la dictature ! Le pouvoir, tout le pouvoir au peuple souverain ! Il ne s'agit pas de fignoler, de défoncer des portes ouvertes ou de discuter du sexe des anges. Toute démarche qui a une chance d'aboutir, doit être conforme aux aspirations récurrentes du plus grand nombre ; maintenant nous sommes condamnés à tout faire dans l'urgence, limiter la casse, aux dernières nouvelles notre pays va de mal en pis, nous surfons sur le fil du rasoir au bord du vide sidéral et de la faillite, sans aucun espoir de retour.<br> Au vu de la misère à la somalienne qui semble dévaster certaines de nos régions nationales, il n'est pas à exclure qu'un jour ou l'autre le pays sera mis à feu et à sang.<br> Notre pays est cerné par les forces occultes et complices de l'ordonnancement néo-colonial, toutes tendues vers le même objectif, à l'extérieur les tenants d'un hégémonisme l'agressent sans aucune sommation par l'incitation et la dérégulation, à l'intérieur par la violence, la force brutale et l'occultation de toutes références identitaires qui peuvent dynamiser son aura, nous devons plus que jamais compter que sur nous même et ne pas nous disperser dans de stériles combats d'arriéres-gardes.<br> <br> *proverbe sahraous<br> <br> NOUR<br> <br> <br> <br></p></div> La Talibane http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1064 http://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1064 2004-03-20T19:11:56Z text/html fr nour Dictature Indépendance Moi je rêve, je crois, d'un pays ouvert sur l'hédonisme économique, apaisé et sans certitude aucune, exsangue de vie, de volupté et de bonheurs partagés, pour que le doute nous maintienne debout, vigilant sur nos acquis et nos libertés ; un pays où les hommes seront vraiment libres et égaux, où exulter de l'être et de l'avoir, faire et défaire les choses, ne blesse pas l'intime conviction ni ne prétendent à soudoyer mon peuple, ma nation, par la violence des dérives, des dérives sans noms, des dérives (...) - <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique44" rel="directory">Opinions</a> / <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot79" rel="tag">Dictature</a>, <a href="http://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot101" rel="tag">Indépendance</a> <div class='rss_texte'><p>Moi je rêve, je crois, d'un pays ouvert sur l'hédonisme économique, apaisé et sans certitude aucune, exsangue de vie, de volupté et de bonheurs partagés, pour que le doute nous maintienne debout, vigilant sur nos acquis et nos libertés ; un pays où les hommes seront vraiment libres et égaux, où exulter de l'être et de l'avoir, faire et défaire les choses, ne blesse pas l'intime conviction ni ne prétendent à soudoyer mon peuple, ma nation, par la violence des dérives, des dérives sans noms, des dérives hébéphréniques, parce que tout un peuple innocent est désigné comme irresponsable, à jamais mineurs dans la tutelle des assassins, dans leur système allégorique, où certains voudraient y faire notre bonheur à tous, malgré nous, nous, aseptises dans le rire du moloch.<br> Moi je ne veux être ni tondue, ni dévoilée ; je ne veux avoir ni la tentation de l'arbitraire, ni le pouvoir d'enduire certaines de goudron et de plumes, de mettre le nez de certains au fond de leurs viscéres.<br> Point d'autodafés ni de mosquées brûlées, vivre libre et mourir accomplie, à côté de ma sœur, à côté de mon frère, dans le chaos angélique de la création divine, comme sur l'arche de Noé.<br> <br> Libre ! Libre d'être ce que je suis, regarder ce que je ne suis pas, avec les yeux de l'intérieur et bénir le pain quotidien. Libre et vibrer de tout, aussi infime que soit le souffle, qu'il soit ! que la lumière enfin jaillisse sur mon pays, que s'estompe les ténèbres dans la clarté des Hommes justes et bons, que la paix règne sur nos demeures, nous serons mon frère, nous serons ma sœur, parce que c'est écrit sur la colère de nos bouges, sur les larmes de nos mères, sur le silence de nos pères, sur le rire de nos enfants, sur cette multitude reliquaire, mais à tout jamais vivante, cette œuvre, qui pour moi ne peut être que divine. A charge pour toi, Homme indécis, sûrement heureux de croire en ce que tu veux, de vivre aussi intensément et de laisser vivre, tu es mien dans la liberté, comme je suis tienne dans toutes les choses, les rêves et les désirs à partager, nous serons tous dans la liberté, parce que c'est ainsi, parce que je te le dis !, nous serons l'accomplissement de toutes les douleurs, tous les cris sans échos, toutes les mains tendues, sans relâches et sans soutien vers les âmes des bourreaux, de ces temps des monstres, où tant des nôtres s'en sont allés sans sépultures. Ils seront toujours du monde des vivants ! Cela aussi je te le dis !<br> <br> L'indépendance pour des gens de ma génération reste à venir, comme elle n'a jamais été pour nos pères, comme une belle idée, que les assassins ont larguées dans les bas-fonds de l'ignominie. Ils nous vendent le 20 mars, un peu comme le cow-boy Marlboro, trop propre sur lui, trop suranné dans l'atermoiement des sens, de la vertu et la sublimation.<br> Voici notre unique visage, embué d'un népotisme effrayant et mortifère, floué de notre indépendance, confisqué ; comme la vie de mon père, son enfance, sa jeunesse, ses amours, comme celle de nos millions de frères et sœurs par le sang versé, par l'exil, la peur et le silence, comme mon monde antérieur au vagissement, à tout antagonisme, qui brûle dans le baiser de mes aïeuls, dans le froid de leur naufrage que je vois danser, dans leur yeux de la piété, le soir de grands frimas, quand leurs belles mains ridées d'amour, de passions inscrites dans leurs lignes de la main, caressent mes longs cheveux de l'innocence, quand ils pleurent de l'intérieur la mort de l'absente.<br> Pour nous chaque 20 mars de chaque jours, de chaque mois, de chaque année sonne le tocsin de notre purgatoire, nos défaites à consommer sur le champ, nos défaites à venir ; nos rages refoulés, nos espoirs floués, mais aussi et surtout, notre incroyable libération annoncée, dans les yeux de nos chérubins, dans les suppliques dévastatrices et meurtrières de nos despotes.<br> Notre indépendance est une marée, qui refoulera la mer et réveillera les volcans, mon bel ami, c'est une femme de miel et de lait. Et tant pis pour vos ultimes chagrins et fureurs, nous avons déjà tout appris de cette vie.<br> Pour moi le 20 mars, jour d'encore plus de dépendance, comme dirait quelqu'un que j'aime, a été le prélude kafkaïen au goulag du 19 avril à l'échelle d'un pays, d'une nation martyr, qui dit mieux ? L'indépendance vraie et authentique, elle aiguise ses armes dans les forges de la liberté, quelque part dans notre dimension X, où des sans-culottes sibyllins dressent les échafauds des tyrans, elle est tapie dans la parole et la colère des gens de parole, ceux qui refusent la barbarie ; on la voit se tisser des liens immuables dans ces générations qui agonisent, comme des sphinx.<br> L'indépendance notre insoumise, on la voit forpaiser hors de vos miradors et fers barbelés, furieuse, sauvage, douce et aimante, comme les vierges de nos villes et nos compagnes, celles que vous n'avez pas encore violées et égorgées.<br> <br> L'indépendance de notre 20 mars, de notre unique calendrier, on la voit qui se glisse dans le mot, dans le verbe, dans les choses, au-delà de l'impossible et l'aléatoire de votre futur nécrophage, de haine et de violence, c'est la vie, la nôtre, la seule possible avant le déluge et la mort.<br> <br> Et je serai là, je le sais, je le veux, je l'ordonne !! Que dieu me pardonne de définir les cycles et le temps ; je serais là, moi l'ingénue de nulle part, à sa noce, à sa défloraison, marchant dans sa vérité, dans nos rues, dans nos bourgs, libre ! Libre ! Et chaque instant du jour de tous les jours et jusqu'aux étoiles sera le 20 mars, le nôtre, l'unique ! Entendez-vous ?<br> <br> Et ces soirs-là je vous promets l'extase et la jubilation et le sommeil des justes !<br> Je marcherais seule dans nos territoires libérés.<br> <br> Accordez-moi cette danse, cette valse, en un seul temps de ma liberté, monsieur le vent !!!!<br> <br> Ces soirs comme tous les soirs du monde des vivants, je voudrais mourir d'ennui, en ces lieux, en mon ventre chéri, comme tous les Hommes libres sur cette terre.<br> Je voudrais souiller à votre gent, monsieur le vent, ma robe, mon voile et mon chignon !<br> Ces soirs, je voudrais me fourguer à la criée, aux enchères de tes baisers, mon amour, mon ami, aux plaintes enfouies des âmes désespérées<br> <br> Ces soirs je voudrais me donner dans tes tempos, aux cris étouffés des cœurs emmurés !!!<br> Ces soirs je ne veux plus être ni dans la bienséance, ni dans l'oubli.<br> Je voudrais être, entière, dans l'absolu de cette lumière, où chevauchent depuis des millénaires des gueux, des sultans et des morts-vivants<br> <br> L'indépendance ? Néron et Moloch voulez vous que je vous dise ?<br> <br> Elle est encore à rêver, écoutez nos rues, où le printemps est de mise, dans les cœurs des damnés.<br> <br> Comme eux, je donne toute ma réserve, d'amour et de verve, pour que jamais on n'oublie, tous ceux qui sont tombés, tous ceux qu'on a humilié, d'avoir un jour vingt ans.<br> <br> Mais ce soir sous la tyrannie, allumez toutes les cierges, indignez les tyrans, ce soir est pour les vierges, pour les veuves et les enfants.<br> <br> Mon dieu de l'homélie, du genre et de l'univers, toi tu le sais combien je t'aime, je t'aime de tout et de mes fantômes, de toi, et plus que moi-même, jusqu'à l'euthanasie, mon dieu pardon, pour ces hommes qui piétinent ma Tunisie<br> <br> NOUR<br></p></div> Demande à la poussière !!!* https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1062 https://www.reveiltunisien.org/spip.php?article1062 2004-03-17T21:35:17Z text/html fr nour Union de l'opposition Responsabilité civile/citoyenne action contre la dictature Analyser, comprendre, rendre notre petit monde intelligible, décortiquer les non-dit. Délier les noeuds de notre impuissance, révéler ses vérités et dévoiler ses sources, lui donner un visage, établir son diagnostic et la « retourner » comme une force contraire, qui au lieu de nous faire chuter à chaque élan dans ses autodafés, nous terrasser dans l'apathie et la déliquescence, nous servira de repoussoir et déride nos atermoiements, liquéfie nos peurs et désacralise les statuts de (...) - <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?rubrique40" rel="directory">Politique</a> / <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot39" rel="tag">Union de l'opposition</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot67" rel="tag">Responsabilité civile/citoyenne</a>, <a href="https://www.reveiltunisien.org/spip.php?mot72" rel="tag">action contre la dictature</a> <div class='rss_texte'><p>Analyser, comprendre, rendre notre petit monde intelligible,<br> décortiquer les non-dit.<br> Délier les noeuds de notre impuissance, révéler ses vérités<br> et dévoiler ses sources,<br> lui donner un visage, établir son diagnostic<br> et la « retourner »<br> comme une force contraire,<br> qui au lieu de nous faire chuter à chaque élan dans ses autodafés,<br> nous terrasser dans l'apathie et la déliquescence,<br> nous servira de repoussoir et déride nos atermoiements,<br> liquéfie nos peurs<br> et désacralise les statuts de nos commandeurs de la de la honte,<br> aux pieds d'argile.<br> <br> Ne plus jamais se complaire dans le paraître et le nécessaire alimentaire,<br> rester figés, tels des pions dans une partie d'échec et mat,<br> qui ressemble plus à l'estocade, donnée à une nation,<br> dans une arène, où tous les taureaux castrés de toute lueur d'espoir,<br> célébrant grégairement, leur pauvre et indigne mort annoncée.<br> <br> Assumer son existence, ne pas se résoudre à cette incroyable défaite<br> des Hommes et de la pensée,<br> qui semble enracinée, sans retour aucun ni appel,<br> dans l'estampille, de notre pauvre pays laminé.<br> <br> Il s'agit sans aucune complaisance ni retard, de remettre <i>illico presto</i>, en cause et réformer radicalement, nos certitudes et nos lieux communs,<br> tous autant que nous sommes,<br> bannis, ainsi souvent constants,<br> parce que brouillant et passifs,<br> de l'honneur des humains.<br> <br> L'opposition ne se régénère pas, parce qu'elle meurt de ses hésitations,<br> elle vivote de ses incohérences,<br> elle ne se pense plus que dans la stérilité des clivages et des dérobades,<br> elle ne pense ni l'avenir,<br> ni les hommes,<br> ni le pays,<br> en cela elle est encore plus conformiste que la dictature, parce que cette dernière détient un pouvoir exorbitant,<br> qui, même illégitime ! l'oblige à un mode de réflexion minimal, primaire sûrement,<br> mais tangible et cohérent dans sa logique,<br> ce qui à la longue, pour l'extérieur du pays,<br> le regard étranger, dans le subconscient collectif national,<br> peut lui servir comme une certaine forme de légitimité,<br> supposée l'absoudre de tous ses crimes.<br> <br> Cette gageure à toute forme de rationalité,<br> cette gabegie qui décime les rangs de l'opposition,<br> l'oblige obligatoirement à un examen de conscience,<br> sans aucune concession pour prétendre encore à un quelconque leadership,<br> dans le désir d'être malgré tout des tunisiens,<br> tout ce temps perdu, à ne pas être pour faire,<br> mais pour paraître et se transcender<br> pour la galerie<br> toute cette suffisance arrogante, est la cause en grande partie du désarroi et de l'attentisme de la société dans ses différences.<br> <br> Il suffit particulièrement de s'arrêter à la multiplicité des messages,<br> pour se résoudre à ne pas s'engager dans cette foire d'empoigne qui,<br> logiquement, en l'état des choses et du pays, n'a aucune raison d'être, <br> tous ces bateleurs et bonimenteurs dépassés par les événements,<br> qui ne s'inquiètent nullement et rationnellement de l'objectif à atteindre,<br> des scories identifiées qui le protègent,<br> ils sont dans l'effervescence<br> et le leurre de la valorisation des contingences,<br> le sectarisme des actions qui n'ont débouché que sur la reproduction des positions de la <br> dictature,<br> avec la puissance de feu et de moyens en moins,<br> sur le fond et à bien voir les choses,<br> à la lecture de son bilan,<br> la chose la plus frappante,<br> reste le sentiment de gâchis, le décalage entre l'analyse erronée, frileuse, limitée<br> et les attentes générales d'une population lasse,<br> laissée à elle-même,<br> en train de sombrer doucement dans la débâcle, le pessimisme et le reniement des valeurs.<br> <br> Croire par exemple que le retour à la religiosité des tunisiens, tient à ce constat,<br> c'est encore persister dans l'erreur.<br> Un peuple opprimé, méprisé, violé, mais cultivé,<br> avec une histoire et des repères culturels plus qu'honorables,<br> par réflexes naturels, par légitime défense,<br> serre ses rangs et exulte,<br> de la seule force dans laquelle il se reconnaît,<br> sans avoir à craindre aucun effritement mortel.<br> En cela et en l'état des initiatives de la société civile tunisienne,<br> qui sont plus importantes qu'on le croit, <br> il est possible de dire que l'opposition,<br> ou les oppositions officielles à la dictature,<br> ne parlons pas de celles qui sont fonctionnarisées par le régime,<br> ont littéralement cassé leurs outils et leurs armes,<br> au premier rang duquel, le potentiel humain très performant dans notre pays,<br> qui porte en lui tant de rendez-vous avec l'histoire du genre,<br> de stimulations historiques, grâce à qui il s'est transformé en état - nation,<br> dans sa seule et unique dimension, envergure et mesure<br> arabo-musulmane,<br> sans aucune remise en cause hégémonique, ou violente,<br> contre toute autre aspiration nationaliste existante<br> (le combat contre l'armée berbère de la kahina a duré sept ans, sans massacre, ni énormément de morts, cette reine berbère a fini par épouser le prince qui la combattait, autre époque, autres moeurs...),<br> l'adhésion à ces valeurs arabo-musulmanes,<br> s'était faite sans heurts majeurs et jusqu'à nos jours,<br> a résisté à toute forme d'impérialisme occidental,<br> que ce soit celui des armes,<br> ou celui des idées et des idéologies.<br> <br> L'alternative, la seule qui soit efficace<br> pour une opposition responsable,<br> claire et absolument engagée<br> dans la réforme politique,<br> une réforme des attitudes, des moeurs,<br> des pratiques et de l'exégèse,<br> face à l'empire dictatorial, qui stérilise les sens et anesthésie les volontés<br> et qui ne peut que mener le pays qu'à sa propre perte,<br> est dans une dynamique réformatrice qui soit inaliénable,<br> inaltérable, intangible,<br> pour être crédible dans son impulsion à vouloir<br> sans aucune réserve,<br> instaurer la démocratie, toute la démocratie et rien que la démocratie en Tunisie,<br> celle qui permettra aux tunisiens d'exercer leurs droits civiques<br> en toutes conscience, dans le sens qu'il jugeront bon.<br> Il est bien entendu que ce sens à sa durée,<br> dans l'espace temps<br> et il est assujetti à la démonstration, au bilan,<br> au seul jugement des urnes et du droit à l'alternative,<br> dans le respect des institutions, du droit et de la loi.<br> <br> L'opposition démocratique tunisienne, doit se donner une ligne de conduite,<br> simple, claire et définitive ;<br> mettre en stand-by tout le reste,<br> ses états d'âme et les scories de sa débandade actuelle,<br> son aveuglement pathologique, absurde,<br> à défaire ses propres forces,<br> dans des combats d'arrière garde sans queues ni têtes,<br> contre nature, allant, pieds et poings liés,<br> dans le sens des stratégies simplistes, sans envergure, ni noblesse,<br> mais efficaces, grâce à elle surtout, du régime.<br> <br> Cette opposition hérétique, par sa simple existence,<br> gère le quotidien des contradictions qui déchirent le pays,<br> comme un vulgaire usurier,<br> elle ne s'oppose pas à leurs horribles transgressions de l'ordre constitutionnel et républicain, pourtant inscrit dans les textes,<br> pire encore, souvent elle cohabite avec elles,sans s'assumer, ni définir ses propres réponses et ses émulations,<br> jusqu'à un point de non retour calamiteux,<br> où les tunisiens, avec leurs propres et différentes sensibilités,<br> comprennent ce à quoi sert la dictature,<br> qui elle sert,<br> mais ignorent absolument tout <br> du pourquoi de l'existence de cette opposition,<br> son utilité,<br> qui ne se prolonge absolument pas en eux,<br> qui n'use pas leurs volontés,<br> par un projet enthousiaste et affirmé ;<br> il arrive même, ce qui très grave,<br> que sur certaines positions de principe, de droits, de libertés,<br> de choix citoyens <br> (comme le foulard, la question des islamistes, les positions des femmes démocrates,<br> LTDH, Trifi, Charfi, SBS et ses moulins à vent, l'affaire Harouni, Mekki etc…)<br> la confusion est totale.<br> <br> Il est plus que nécessaire et vital<br> que cette opposition fasse un effort de cohérence,<br> pratique en son sein la règle démocratique,<br> qui veut que l'action et le projet prime toujours<br> sur les égoïsmes individuels et les personnes,<br> pour qu'elle puisse être considérée par le peuple.<br> <br> Les tunisiens, malgré leurs défauts<br> ont depuis longtemps oubliés d'être stupides,<br> à nous d'être humbles.<br> <br> Compte tenu de l'atonie qui semble réduire certains vieux caciques de la joute politicienne,<br> il faut se défaire d'eux, comme nous défaire de nos archaïsmes,<br> réformer nos espaces de réflexions, d'action,<br> remettre au diapason notre petit monde surannée,<br> avec la seule échelle de nos valeurs civilisatrices.<br> <br> L'urgence est à l'unisson de nos foisonnements,<br> le salut aussi,<br> donner à nos rêves leurs propres réalités,<br> sans aucune extrapolation utopiste,<br> avoir notre propre réflexion,<br> notre propre stratégie pour libérer notre patrie,<br> sans nous soumettre ni nous livrer à un aucun ordre,<br> ni interventionnisme étranger ;<br> nous sommes,<br> nous devons rester,<br> le seul élément extérieur,<br> qui par notre disposition doit menacer le pouvoir,<br> nous n'avons besoin ni de chars US,<br> ni de la pitié des autres satellites,<br> la seule aide efficace qu'il peuvent nous fournir,<br> c'est de valoriser notre lutte, de cesser toute appui au régime tyrannique,<br> car sans ces appuis, en l'expulsant, dans les faits du concert des nations libres,<br> ce dernier sera totalement affaibli.<br> <br> C'est cette unique évidence,<br> que doivent comprendre les grandes puissances et nos amis sincères,<br> elle est aussi valable pour tout l'espace arabo-musulman.<br> <br> Nous sommes une grande civilisation<br> et nous n'acceptons pas l'humiliation d'où qu'elle vienne.<br> <br> <br> *titre d'un merveilleux livre de JOHN FANTE<br> <br> <br> NOUR</p></div>